Alors que la situation épidémique reste préoccupante, que les variants se répandent, et que nous gardons à l’esprit les conséquences dramatiques des contaminations de Pourim de l’an dernier, nous avons élaboré quelques points de mise en garde du public, en collaboration avec des médecins et spécialistes

 

Lecture de la Meguila: Malgré l’importance des lectures de la Meguila en grands rassemblements, on s’efforcera cette année d’organiser de petits miniyanim en différents endroits, afin de limiter la propagation du virus. Les gestes barrières seront évidemment respectés : distanciation, masques et ouverture des fenêtres.

Le Michté: Le brassage de différentes familles lors d’un repas pris en commun est un facteur capital de contamination d’après les médecins. Par conséquent, cette année, on festoiera uniquement avec la famille proche.

« Casser » le jeûne avant la Meguila: Une personne qui aura du mal à prolonger le jeûne au-delà de la sortie des étoiles, et qui attend qu’on vienne lui lire la Meguila, pourra si nécessaire manger du pain ou du gâteau (ou des plats dont la berakha est mezonot) en quantité inférieure à un kabeitsa (54 grammes), ainsi que des fruits, boissons et autres aliments sans limite.

Mivtsaïm: On prendra garde à bien respecter les gestes barrière quand on va lire la Meguila en Mivtsaïm (distanciation, masques et aération de la pièce), et à garder les distances lorsqu’on va distribuer des michloah manot, malgré le désir de rapprochement et de joie en ce jour particulier. On accomplira la mitsva et on permettra à autrui de l’accomplir, dans le respect des gestes barrières.

Parachat Zakhor: Un personne confinée, qui ne peut pas se rendre à la synagogue pour écouter la paracha de Zakhor le Chabbat précédent Pourim, la lira elle-même dans un houmach avec les taamim. Elle pourra également s’acquitter de cette mitsva en écoutant la lecture de la Thora à la synagogue le jour de Pourim. Si elle est toujours confinée à Pourim, elle pourra se rendre quitte en écoutant la Thora le Chabbat de la paracha de Ki Tetsé, et demandera alors au lecteur d’avoir l’intention de l’acquitter de la mitsva en lisant.

Couvre-feu : Lorsqu’on n’a pas la possibilité d’entendre la Meguila à la tombée de la nuit, il est possible de l’écouter, avec berakha, dès l’heure de « plag haminha » (17h21 à Paris). Il convient donc d’organiser des lectures pour les personnes ne pouvant l’écouter après la tombée de la nuit. Une personne présente à une telle lecture anticipée peut penser à ne pas s’en acquitter, si elle aura la possibilité de faire cette mitsva après la tombée de la nuit. (Rappel : La fin du jeûne pour tous, même ceux qui écoutent la Meguila plus tôt, reste comme chaque année, l’heure de la sortie des étoiles (19h01 à Paris).

POURIM QUI TOMBE UN VENDREDI

Le Michté: Lorsque Pourim tombe un vendredi, comme c’est le cas cette année, il faudra commencer le Michté avant hatsot (milieu de la journée, 13h04 à Paris) par respect pour le Chabbat. On mangera du pain, de la viande etc. Si on n’a pas pu commencer avant hatsot, on le fera avant la « 10ème heure » (15h44 à Paris). A posteriori, si on n’a pas commencé avant la 10ème heure, il est permis de faire le Michté même après. Si on commence le Michté après hatsot, il sera préférable de prier Minha avant de manger.

On récitera le Birkat Hamazon avant le coucher du soleil, on ira prier Minha et Arvit à la synagogue comme chaque semaine, puis on rentrera faire le Kidouch et le repas de Chabbat. Si le Michté s’est prolongé au-delà du coucher du soleil, il est permis de dire le Kidouch puis de continuer le repas, mais il existe de nombreux détails à connaître et on n’agira ainsi que si on est expert en la matière. (Dans ce cas, on dira retsé dans le Birkat Hamazon, et on ne dira pas al hanissim).

 

En souhaitant un joyeux Pourim à tout le peuple juif, et que se réalisent pour chacun les mots de la Meguila: « Les juifs connurent la lumière, la joie, l’allégresse et l’honneur ».

Rabbin Y. ZERBIB Dayan
Rabbin M.M. LALOUM
Dayan Rabbin L.I KAHN
Rabbin N. LOEB
Rabbin Y.Y.M. TEICHTAL