Chalom Ouvrakha!
Avec l’aide de D-ieu, 26 Adar 5780, Jérusalem.

En tant que Hassidei Habad, nous avons depuis toujours fait preuve d’énormément de zèle et de rigueur dans le respect et l’accomplissement de toutes les Mitsvoth. Il est a fortiori impératif aujourd’hui de nous montrer extrêmement rigoureux dans le respect des lois relatives à la mise en danger de vies (Pikoua’h Nefech), qui ont priorité sur toutes les autres lois de la Torah (à l’exception de l’idolâtrie, des relations interdites et de l’homicide.)

Dans une précédente lettre, j’ai déjà expliqué la raison pour laquelle, à mon humble avis, on ne peut pas se suffire des directives émises par le Ministère de la Santé. Le dernier discours de Binyamin Netanyahou, n’a fait que me renforcer dans cette position ; le chef du gouvernement y explique en effet que les toutes les mesures sanitaires sont instaurées en ne prenant pas uniquement compte de l’avis du Ministère de la Santé mais également de contraintes économiques et autres, qui ont évidemment pour effet d’atténuer l’ampleur de ces mesures.

En conséquence, et conformément au Choul’han Aroukh (Yoré Déa 116, 5 et Ch. A. Admour Hazakèn, Chemirat Gouf Venefech, 13) il est impératif de rester chez soi et de n’en sortir que pour une raison vitale, de ne pas sortir ni pour prier, ni pour assister à un cours, ni non plus pour aller se tremper au Mikwé (pour les hommes) – et de fermer toutes les synagogues.

Ces directives ne sont pas motivées pas la peur, mais par un esprit de responsabilité face à la vie d’autrui, en particulier celle des personnes possédant un système immunitaire affaibli, et qui se verraient mises en danger à cause de notre légèreté d’esprit au regard du respect des mesures de confinement. En aucun cas (même pour un Minyan) le fait de passer outre ces mesures ne pourra être considéré comme un « Hidour » ni comme une preuve de « confiance en D-ieu ». Nous sommes tous persuadés que tout ira bien et que ce fléau laissera vite la place à la Guéoula pour l’humanité entière, et avons à l’esprit les nombreuses promesses et prophéties du Rabbi, mais notre devoir est de respecter parallèlement les directives dictées par les experts, comme nous l’a toujours enseigné le Rabbi.

Quant à ceux qui souffrent du fait de ne pas pouvoir prier en Minyan (et nous en souffrons tous), je propose qu’ils prennent la ferme résolution de ne plus manquer (dans le futur proche) à une seule Téfila en Minyan (Cha’harit, Min’ha ni Arvit) et de ne plus prier non plus BéYa’hid pour être en décalage avec la prière de la communauté, et ce pour être arrivés à la synagogue en retard.

Que D-ieu fasse au plus vite, que nous soyons à nouveau réunis tous ensemble en Farbrenguen, avec le Rabbi Machia’h Tsidkénou à notre tête!

SHAUL SILLAM
Rav de la communauté Habad de Guilo, Jérusalem
Roch Yechivath Daat Menahem || Auteurs des livres Vé’khol Mitsvotékha Éméth