Le 30 mars 1981, le monde retint son souffle lorsque le président Ronald Reagan fut victime d’une tentative d’assassinat à Washington D.C. Seulement 69 jours après son investiture, Reagan fut touché par une balle tirée par John Warnock Hinckley Jr., un jeune homme souffrant de troubles mentaux.
L’incident, qui se déroula à la sortie de l’hôtel Hilton, fit quatre victimes, dont le président lui-même. Malgré une blessure au poumon et des hémorragies internes, Reagan se rétablit rapidement, faisant preuve d’un courage et d’un humour qui marquèrent l’opinion publique.
Cette tentative d’assassinat eut des répercussions profondes sur la politique américaine. Elle renforça l’image de Reagan, contribuant à une meilleure acceptation de son programme économique. Par ailleurs, elle entraîna des changements significatifs dans la législation, notamment en matière de défense pour troubles mentaux et de contrôle des armes à feu.
L’agresseur, Hinckley, fut déclaré non coupable pour cause d’aliénation mentale, une décision qui suscita la controverse et conduisit à des réformes juridiques. Interné pendant 35 ans, il ne fut libéré qu’en 2016.
Cet événement dramatique marqua un tournant dans l’histoire américaine, influençant non seulement la présidence de Reagan, mais aussi la sécurité présidentielle et le débat sur la santé mentale et le contrôle des armes à feu aux États-Unis.
Lettre du Rabbi adressée le 16 avril 1981 au Président Reagan
Par la Grâce de D.ieu
12 Nissan, 5741 [16 avril 1981]
Brooklyn, N.Y.
Président Ronald Reagan
La Maison Blanche
Washington
Salutations et Bénédiction :
Je vous remercie beaucoup, cher Monsieur le Président, pour vos bons vœux à l’occasion de mon anniversaire.
Comme je l’ai fait remarquer dans mon discours lors de la célébration annuelle d’hier soir, votre message de félicitations aimable et attentionné est doublement rassurant. Alors que nous sommes tous encore sous le choc des récents jours difficiles pour vous et la Nation, en lien avec la tentative insensée sur votre vie (que le Ciel nous en préserve !), il est remarquable, et des plus gratifiants, que le Président ait pu accorder une attention personnelle également à des questions qui, dans ces circonstances, auraient pu être justifiablement reportées ou négligées.
Votre message, particulièrement en référence à l’importance de mettre l’accent sur les valeurs morales et éthiques dans l’éducation, est aussi significatif qu’opportun. Il est encourageant de savoir que vous, Monsieur le Président, et votre administration êtes engagés à améliorer l’éducation de tous les citoyens de ce pays.
Soyez assuré que nous, dans le mouvement Chabad-Lubavitch, avec tous les bons citoyens de ce pays, continuons à prier pour votre rétablissement rapide et complet, et pour votre santé robuste par la suite, afin que vous puissiez assumer les formidables responsabilités du Président de cette grande Nation, leader dans le monde. Conformément à notre croyance fondamentale que tout est guidé par la Providence Divine, et à plus forte raison l’élection à la plus haute fonction du pays, nous sommes convaincus que D.ieu vous a doté des capacités et de la force nécessaires pour assumer vos responsabilités données par D.ieu dans toute leur mesure, avec joie et allégresse de cœur.
Il n’y a pas de meilleure façon pour moi de répondre à vos bons vœux qu’en réitérant la promesse Divine faite à notre Patriarche Abraham : « Je bénirai ceux qui te béniront » (Gen. 12:3). Puissiez-vous, ainsi que la Première Dame et toute votre famille, être bénis de tout bien par la Source de toutes les bénédictions.
Avec la plus haute estime et bénédiction,
Cordialement,
M. Schneerson