Invité de BFMTV-RMC, le chef du service d’infectiologie à l’hôpital parisien Tenon a affirmé que la situation sanitaire, à cause de la diffusion du variant anglais du Covid-19, était « alarmante ».

Une situation « alarmante ». Invité de BFMTV-RMC ce mercredi matin, le chef du service d’infectiologie à l’hôpital parisien Tenon Gille Pialoux a de nouveau alerté sur la propagation sur virus britannique du Covid-19 en Ile-de-France. Le spécialiste s’inquiète également de la hausse des clusters dans les hôpitaux parisiens.

Environ 39% des contaminations franciliennes

« On observe une poussée incroyable du variant anglais. On nous a dit ‘ce n’est pas autant que l’Angleterre’ mais l’Ile-de-France est autour de 39% de nouvelles contaminations », s’inquiète l’infectiologue.

Ce dernier explique échanger régulièrement avec les équipes soignantes des autres hôpitaux franciliens:

« On appartient à un grand groupe hospitalier parisien, donc on échange. Sur cette période si confuse, avec la rapidité d’information, on a des groupes Whatsapp, des échanges, des cellules de crise qu’on a multipliées. »

Du retard dans le séquençage des génomes

Le variant anglais « est là », répète-t-il, jugeant cette situation « alarmante » pour deux raisons: « ce sont des variants qu’on ne peut pas prédire », affirme-t-il à cause du retard de la France en « séquençage des génomes. » Selon lui, le pays manque d’une « vigilance et d’une veille épidémiologique » sur le sujet.

Le second point inquiétant est la présence de nombreux « clusters de variant anglais dans des hôpitaux parisiens, mélangeant soignants et soignés. »

Mardi, Gilles Pialoux indiquait dans les colonnes du Parisien que 18 foyers épidémiques avaient été recencés dans cinq hôpitaux de la capitale: Saint-Antoine, la Pitié-Salpêtrière, Charles-Foix, Tenon et Rothschild. « Cela se traduit par 820 jours sans pouvoir travailler et 120 lits fermés », faisait-il savoir.

Esther Paolini – BFMTV
https://youtu.be/ofH6q1U3iVY?list=UUXwDLMDV86ldKoFVc_g8P0g