René Emsalem nous a quittés le Chabbat 7 Tamouz 5777, 1er juillet 2017. Figure importante de la communauté juive d’après-guerre, il aura permis de démocratiser la viande casher en France grâce à l’entreprise qu’il a fondée et qui porte son nom.

L’histoire de ce chef d’entreprise est celle d’un autodidacte. Il arrive d’Algérie en 1962 avec ses onze frères et sœurs. Son père étant atteint de la maladie de Parkinson, il doit subvenir aux besoins de sa famille et se lance très jeune dans le développement de la boucherie casher, dont les prix sont alors exorbitants.

« Il s’est battu pour toujours faire en sorte que les produits soient accessibles à la majorité des juifs. Parfois il fallait discuter des marges, des normes, mais au bout du compte tout le monde était admiratif parce qu’il trouvait toujours une solution pour réussir ses objectifs », nous explique Brigitte Benchétrit, sa fille aînée. Il commence aux abattoirs de la Villette puis il achète une première boutique, une seconde puis encore une autre… et crée différents établissements dans Paris et sa banlieue.

Discret, il prend soin de distribuer aux nécessiteux des sacs de viande lors des fêtes juives. René Emsalem était un homme pieux. « Lors de ses dernières semaines de vie, les dernières choses qu’il souhaitait étaient de faire sa prière le vendredi soir. Il ne savait pas lire l’hébreu mais il n’a jamais oublié d’où il venait », ajoute sa fille Brigitte. (ActuJ)

René Emsalem était également un très grand ami du mouvement Loubavitch. Il participait chaque année à l’allumage public de Hanouccah organisé par le Beth Loubavitch et le Rav Chmouel Azimov, sur la Place de l’Opéra. Il soutenait très largement les différentes institutions du Mouvement Loubavitch. Il aimait dire:  » Les Loubavitch est composee de trois armées: L’armée de terre c’est le Beth Loubavitch, l’armée de l’air c’est la Yechiva de Brunoy et l’armée de mer, les institutions Sinai! »