Neuvième Hiloula du Rav et Hassid Reb Messaoud Haï Habib Zatsal
Soirée d’étude et Séoudat Mitsva à Kohav Yaakov en la présence de nombreux Rabbanim.
Cours du Gaon Rav Eliaou Abergel – Président Des cours Rabbiniques de Jérusalem – Mitsva d’installer une balustrade autour d’un toit (Maaké) le sens de la Mitsva et est-ce qu’on se doit de faire une bénédiction.
Cours du Gaon Rav Yaakov Haviv – Dayan et membre du Beth Din Ihoud Harabanim – Est-il permis de poser des aliments sur le tombeau d’un Tsaddik.
Est-il permis de mettre la photo du défunt ou de la défunte sur sa pierre tombale.
De même ont été distribués les Sefarim H’am Hachemech écrits en l’honneur du Rav Messaoud Haï Zatsal.

 

 

Né en 1947 à Tunis, issu d’une famille d’illustres rabbanim et de païtanim, descendant en ligne directe de Rav Yaakov Ibn Habib (auteur du Ein Yaakov au XVème siècle), M. Habib passe son enfance à Tunis avant d’émigrer à Paris avec sa famille et de conclure ses études à l’école de commerce Sup de Co Paris.

Il entame alors avec succès une carrière de dirigeant de grandes entreprises aux USA puis en France où il fonde une famille en 1971 et poursuit sa carrière de dirigeant dans une grande société française.

En 1977, il rencontre le Rabbi de Loubavitch qui, prenant connaissance de son parcours, lui conseille de se consacrer aux grandes œuvres communautaires.

Ses premières attributions communautaires seront à Nice où il fut nommé Directeur de consistoire pendant près de 10 ans.

Me Martine Ouaknine, Maire-adjointe de la ville de Nice, témoigne : « J’ai connu Claude Habib alors qu’il dirigeait le Consistoire de Nice. Pendant 10 ans, il a donné une dynamique au consistoire car il était à la fois passionné et persévérant, prenant le temps d’étudier chaque projet et de convaincre ses interlocuteurs qu’il était réalisable. Il bouillonnait d’idées et lorsqu’il prenait en charge un dossier, rien ne le faisait renoncer. Il a été l’initiateur de la construction du centre communautaire Michelet et il a mené ce projet de l’obtention du permis de construire à son ouverture grâce à sa ténacité et son sens du relationnel. Il était aumônier des prisons de la région de Nice et il a apporté un grand réconfort matériel et spirituel à de nombreuses personnes de la communauté qui se trouvaient incarcérées. La communauté de Nice perd un homme de grande valeur qu’elle avait déjà regretté lors de son départ de Nice. Pour ma part, je perds un ami qui a beaucoup marqué mon parcours religieux et communautaire. C’était un homme qui ne jugeait pas les autres et ne les faisait pas se sentir différents. »

M. Guy Toubiana, vice président de la radio Chalom Nitzan évoque : « Claude Habib a été la cheville ouvrière de la création de la radio Chalom Nitzan, première radio juive en France, en 1983 avec le Grand Rabbin Kling. Il a immédiatement cru en l’importance de cet outil pour la communauté et s’y est engagé en dehors de ses attributions consistoriales avec tout son talent pour mener à bien ce projet.»

Dans son souci de perfection, il tenait à donner aux espaces communautaires un aspect agréable, culturel et artistique. Il a ainsi obtenu auprès de la famille du peintre Chagall qu’elle prête des œuvres du Maitre pour des expositions au centre Michelet.

Après Nice, il a été contacté par la communauté de Strasbourg en 1988 pour être Secrétaire Général du consistoire au côté du Président Jean Kahn.

Dr Salomon Lévi, administrateur du Consistoire de Strasbourg se souvient de ses années à Strasbourg : « C’était un homme exceptionnel par sa gentillesse et sa disponibilité pour la communauté. »

M. Robert Lévi, Président de la communauté à l’époque écrit à son sujet : « Il se fit très rapidement apprécier de tous par sa courtoisie et son sens aigu du service. Sa gentillesse lui valait d’avoir beaucoup d’amis et il mettait ses contacts au service de notre communauté. C’est ainsi qu’il nous a fait offrir par Maitre Richard Banon la somptueuse fresque de la salle Hirschler du centre communautaire de la Paix et les 7 splendides vitraux de la synagogue de l’esplanade par le peintre Théo Tobiasse. Ces œuvres marqueront à jamais son souvenir au sein de notre communauté. »

Ses multiples actions à Strasbourg allaient de son soutien aux médias communautaires locaux, journal et radio, au jumelage de Strasbourg avec Ramat Gan, projet auquel il se consacra avec son ami J. Oehler, adjoint au maire et M. Daniel Hoeffel, président du conseil général.

En 1991, M. Habib retourne à Paris avec son épouse et ses 8 enfants et prend la direction administrative du centre Sinaï qui vient de s’ouvrir à Paris. C’est à ce moment qu’il se découvre une nouvelle mission : être un éducateur.

Voyant qu’il manquait de structure pour les jeunes, il fonda le Lycée Technologique Professionnel Sinaï qui eut immédiatement un grand succès. Il obtint un partenariat avec le Mahon lev de Jérusalem. Il considérait ses élèves comme ses enfants et était soucieux de la réussite de chacun d’entre eux.

Alors que, faute de financement, le LTP devait fermer en cours d’année, M. Habib refusa cette fatalité qui aurait du priver ses élèves de diplôme et trouva un financement privé pour poursuivre les cours allant même jusqu’à ne pas demander de salaire pour la fin d’année.

Après le LTP Sinaï, il fut le directeur de l’école Lucien de Hirsch, pendant une année.

Il fut par la suite mandaté par la fédération séfarade du Québec pour une mission d’évaluation d’un groupe scolaire Yavné à Montréal.

Préparant son alya pour l’été 2009, il avait monté des projets éducatifs avec des institutions israéliennes pour fournir à des jeunes français des formations et des débouchés en Israël.

Cette homme d’exception nous aura appris l’amour du prochain et le don de soi.

J. Afriat