Le Beth Loubavitch organise ce jeudi 19 décembre une soirée exceptionnelle au Cirque Mondial pour célébrer le « Nouvel An du Hassidisme », marquant la libération historique du Rabbi Schneour Zalman en 1798. Au programme : la présence du Rav Bentollila d’Afrique et un concert du chanteur hassidique Simha Friedman venu d’Israël.
Le Cirque Mondial de la Pelouse de Reuilly a vibré d’une énergie extraordinaire ce jeudi 19 décembre 2024. Sous l’impulsion du Rav Mendel Azimov, le Beth Loubavitch de Paris a orchestré une célébration inoubliable du 19 Kislev, transformant cette commémoration historique en un moment de pure élévation spirituelle.
L’émotion était palpable dès l’ouverture des portes, alors que des centaines de fidèles se pressaient pour participer à cette soirée exceptionnelle. Entre les interventions, les écrans géants ont diffusé plusieurs vidéos saisissantes réalisées par Arié Bensoussan. Ces productions, mêlant images d’archives et témoignages contemporains, ont permis aux participants de voyager à travers l’histoire du mouvement Habad et de revivre les moments forts de la communauté parisienne.
Le Rav Shlomo Bentollila, venu spécialement d’Afrique où il dirige la présence Habad avec un dévouement légendaire, a ensuite captivé l’assemblée par son intervention poignante sur les défis de la Chli’hout et de l’importance de l’attachement inconditionnel au Mechalea’h, le Rabbi.
La soirée a atteint son apogée avec un concert exceptionnel ouvrant sur une prestation émouvante de la chorale des enfants du Heder de Brunoy. Ces jeunes voix pures ont interprété avec fraîcheur et enthousiasme les nigounim traditionnels du mouvement Habad, créant une atmosphère de pureté spirituelle qui a touché tous les cœurs.
Le concert s’est poursuivi avec le célèbre Simha Friedman, venu d’Israël, dont la voix puissante a fait trembler les murs du chapiteau, le talentueux Mendy Gabay, qui a su toucher les cœurs par ses interprétations sensibles, et l’incomparable Yossef Brami qui, accompagné de son orchestre, a créé une atmosphère électrisante. Un moment particulièrement touchant fut le duo improvisé entre Simha Friedman et les enfants de la chorale sur le nigoun « Tzama Lecha Nafchi », illustrant la transmission vivante de l’héritage musical hassidique entre les générations.
Cette constellation d’artistes a offert un spectacle mémorable, alternant moments d’intense ferveur et instants de profonde contemplation. Les mélodies traditionnelles du répertoire Habad se sont mêlées aux compositions contemporaines, créant une fusion unique entre passé et présent, parfaitement en phase avec l’esprit du 19 Kislev.
Les projections d’Arié Bensoussan ont ponctué la soirée, offrant des interludes visuels saisissants qui ont enrichi l’expérience spirituelle. Un moment particulièrement émouvant fut la diffusion de séquences rares montrant le Rav Chmouel Azimov, et son épouse Bassie, de mémoire bénie, pionniers du mouvement Loubavitch en France. Ces images précieuses, projetées à l’occasion des 10 ans de son départ, ont retracé plus d’un demi-siècle de dévouement ininterrompu depuis leur arrivée à Paris en 1968 en tant que Chlou’him du Rabbi.
L’assemblée a été profondément touchée par ces archives retraçant l’extraordinaire parcours du Rav Azimov, véritable architecte du renouveau juif en France. Ses innombrables réalisations – établissements scolaires, centres communautaires, programmes éducatifs – témoignent de sa vision et de son infatigable engagement qui ont transformé le paysage du judaïsme français. De nombreux participants, dont la vie avait été personnellement touchée par le Rav Azimov, n’ont pu retenir leur émotion devant ces images évoquant celui qui fut l’initiateur d’une véritable révolution spirituelle en France.
Car cette date marque bien plus qu’un simple anniversaire : elle commémore la libération miraculeuse du Rabbi Schneour Zalman en 1798, après 53 jours d’emprisonnement dans la forteresse de Saint-Pétersbourg. Cette épreuve, qui aurait pu marquer la fin du mouvement naissant, s’est transformée en triomphe pour le hassidisme, ouvrant la voie à une diffusion sans précédent des enseignements les plus profonds de la Torah.
La soirée s’est conclue dans une explosion de joie collective, les danses se poursuivant tard dans la nuit. Les participants sont repartis transportés, portant en eux la flamme ravivée de leur héritage hassidique. Une fois de plus, le Beth Loubavitch a démontré sa capacité unique à transformer une commémoration historique en une célébration vivante et vibrante, connectant passé et présent dans un moment d’unité parfaite.
Cette soirée historique a ainsi non seulement célébré la libération du fondateur du mouvement Habad, mais a également rendu un vibrant hommage à l’un de ses plus fidèles émissaires, dont l’héritage continue d’illuminer et d’inspirer la communauté juive française.
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