Rav Yoseph Pevzner
Pour le mérite de Chnéor Zalman ZAL

 

Dans sa prophétie, Bil’am loue le peuple juif et le compare à un lion, qui se courbe et s’allonge avant d’attraper sa proie. Que veut-il dire par là ? Quelle est la louange ?

D’autre part il est écrit qu’un Juste (Tsadik), chute sept fois puis se relève. La même question se pose ici ! Comment le fait de descendre de son niveau fait-il partie de sa louange ?

L’explication est, que le lion ne s’allonge rien que pour préparer son saut pour mieux attraper sa proie ! Sans s’être complètement allongé – étalé sur le sol – auparavant, le lion n’aurait pas été capable de viser correctement sa proie.

De même pour le Tsadik : on aurait pu penser que – « ah ! il ferait mieux de rester concentré dans son étude de la Torah et son accomplissement des Mitsvot, il en est à un très haut niveau ! ». La Torah nous dit – non ! Sache que, justement en te baissant, en jetant un regard vers ceux qui en sont encore bien loin de où tu en es et en leur apportant ta précieuse aide, « tu attraperas ta proie » – ton lien personnel avec Hachem aussi s’améliorera de manière significative !

Réflexion : Bil’am reconnaît qu’une des qualités premières et primordiales de chaque Juif est son dévouement pour un deuxième Juif nécessitant de l’aide ! Et, justement grâce à cette « descente » vers le Juif nécessitant une aide matérielle ou spirituelle, il mérite d’être béni de manière spéciale quantitativement et qualitativement !

De manière similaire, le mouvement du lion fait référence à l’exil actuel, qui n’est en vérité qu’une préparation et un entraînement pour la période suivant de dévoilement complet du Roi Machia’h – où nous pourrons réaliser toutes les Mitsvot à la perfection ! Nous voulons Machia’h maintenant !

Chabat chalom !