דבר מתוך דבר מלכות
Le don de la Torah représente le dévoilement de l’Essence divine.
Le Rabbi nous enseigne que le ‘Hidouch (la nouveauté) essentiel de Matan-Torah fut que la force de l’Essence divine se dévoila dans la Torah. Par cela il y eu un ‘Hidouch dans la Torah et dans les Mitsvoth (lesquels ont le pouvoir de transformer le monde). Il y eut également un ‘Hidouch pour les enfants d’Israël qui reçurent la Torah et en devinrent les propriétaires du fait que la Torah a le pouvoir de dévoiler l’Essence de l’âme des enfants d’Israël.
La qualité de l’Essence divine est qu’elle agit dans le monde, du fait qu’elle est élevée au-dessus du monde et au-dessus de ce qui est au-delà du monde. C’est précisément pour cela que l’Essence divine peut pénétrer et agir dans tous les endroits, qu’ils soient matériels ou spirituels, et tout cela provient de la perfection infinie de l’Essence. La force de l’Essence divine qui pénétra dans la Torah et les Mitsvoth pénétra aussi dans le monde et le transforma.
Le dévoilement de l’Essence divine à Matan-Torah s’exprime par le fait que le Nom divin ‘Havayéh’ Se révéla dans l’âme et dans le corps de chaque Juif. Hachem dévoila Son Essence dans la Torah ainsi qu’il est écrit ‘J’ai écrit Mon Essence et Je L’ai donnée’. Cela eut pour effet que même lorsque l’âme descend dans l’obscurité du monde et s’habille dans le corps, elle est toujours ‘une parcelle véritable de Divinité d’en-haut’ et quand un Juif étudie la Torah ou accomplit les Commandements divins, la force du lien qui l’unit à son Père qui est dans le ciel se dévoile dans son âme.
C’est à ce sujet qu’il est dit : ‘Je (Anohi) suis L’Eternel (Havayéh) Ton D.ieu (Elokeï’ha) : Ano’hi représente ici le dévoilement de l’Essence divine et avec Matan-Torah L’Eternel (Havayéh) est devenu Ton D.ieu (Elokeï’ha), c’est à dire que la possibilité nous fut donnée de dévoiler en nous-mêmes (l’âme dans le corps) l’Essence divine.
Le Rabbi nous enseigne que plus le niveau de Divin qui se dévoile à nous est élevé plus notre soumission est profonde. En d’autres termes, plus un Juif se rapproche du Divin et plus il est soumis. Par ailleurs, plus il se soumet à D.ieu plus il attire le Divin car ‘D.ieu ne réside que dans un endroit qui lui est parfaitement soumis’. Aussi, chaque Juif possède la force de se soumettre totalement à D.ieu et cela au point d’être prêt à sacrifier sa propre vie si cela est nécessaire. C’est précisément parce qu’il possède cette force de soumission qu’il est capable d’agir dans ce monde matériel et de combattre le mauvais penchant. C’est aussi pour cette raison que la Torah a été donnée dans ce monde ici-bas, afin de purifier ce monde matériel et de vaincre le mauvais penchant.
Comme il a été dit précédemment ‘le dévoilement de l’Essence divine à Matan-Torah s’exprime par le fait que le Nom divin ‘Havayéh’ Se révéla dans l’âme et dans le corps de chaque Juif. Ainsi, les quatre Lettres du Nom Havayéh correspondent avec les dix forces de l’âme : ‘Ho’hmah (Lettre Youde) Binah (Lettre Hé) les six Midot (Lettre Vav) et Mal’hout (Lettre Hé). Par ailleurs, pour que la lumière divine puisse se dévoiler aussi dans le corps matériel, car c’est cela l’essentiel du ‘Hidouch de Matan-Torah, D.ieu créa le corps des Juifs de manière qu’il convienne à l’âme. C’est la raison pour laquelle D.ieu a formé le corps matériel des Juifs à l’image du Nom Havayéh, afin qu’il soit apte à recevoir le dévoilement de la lumière de l’âme (‘Tsourat ha-nafchi’ d’après le Rabbi Maharach) : la tête est à l’image de la Lettre Youde (telle un point) et le corps est tel la Lettre Vav (tel un axe), les cinq doigts de la main et les cinq doigts des pieds sont comme les deux Lettres Hé du Nom Havayéh (la valeur numérique de la lettre Hé est égale à cinq.)
Dans le compte du Omer le jour de ‘Mal’hout ché bé Mal’hout’ est le jour qui précède le Jour du don de la Torah, le Jour de Chavouot. Pendant tous les jours du compte de l’Omer (49 jours qui correspondent à la transformation des 7 midot de l’âme animale. Chaque mida de l’âme animale (‘Hessed ou Gvurah ou Tifféreth…) inclut en elle les 7 midot (Hessed, Gvurah, Tifféreth, Netsa’h, Hod Yessod et Mal’hout), donc les 7 midot sont composées par 49 facettes (7 fois 7) et à la fin de 49 jours on parvient à la fin du raffinement des 49 facettes de l’âme animale. On a alors transformé ces 49 aspects négatifs de l’âme animale en des aspects positifs et sommes désormais aptes à recevoir le dévoilement de l’Essence divine exprimé par le don de la Torah.
Dans l’âme de l’homme il y a la mida de Mal’hout qui correspond au second ‘Hé’ du Nom divin Havayéh. Dans le Livre du Tanya l’Admour Hazaken écrit que la séfira de Mal’hout exprime ‘la crainte inférieure’ ou, autrement dit, ‘Kabalat ol Mal’hout Chamaïm’ : ‘l’acceptation du joug divin’ à l’exemple d’un serviteur qui sert son maître tout en ressentant de la crainte.
Par ailleurs, la séfira de Mal’hout représente la Parole divine : ‘les dix paroles’ au moyen desquelles L’Eternel créé et vivifie les mondes et tous les êtres qu’ils contiennent. L’Admour Hazaken ajoute à cela (dans la partie du Tanya intitulée ‘Iguéreth ha Téchouva’) qu’un roi de chair et de sang gouverne son peuple également au moyen de sa parole. De fait, la force de la parole est allusionnée par la lettre Hé car la source de la parole de l’homme est le souffle, qui provient de son cœur, que l’on entend lorsque l’on prononce la lettre Hé.
‘Mal’hout ché bé Mal’hout’ représente l’Essence même de ‘Kabbalat ol’, c’est à dire l’Essence de notre acceptation du joug divin. Un Juif, après avoir compté tous les jours du compte de l’Omer doit parvenir à la décision d’accepter de prendre sur lui le joug de la Torah et des Commandements divins.
Le désir le plus essentiel qui se cache dans le cœur de chaque Juif est que sa propre volonté se fonde en celle de D.ieu, et lorsqu’il décide que D.ieu est son Roi il ne fait qu’exprimer le désir de son âme. L’Essence de l’âme Juive (qui est enracinée dans l’Essence divine) ressent le Divin et Le désire constamment, aussi, ‘Mal’hout ché bé Mal’hout’ est l’expression de notre plus profond désir : celui de recevoir le dévoilement de D.ieu dans notre âme et dans notre corps. Ainsi, à la veille du Jour de Chavouot, chaque Juif décide de manière profonde d’être un serviteur de D.ieu au point que L’Eternel soit son D.ieu ainsi qu’il est dit : ‘Je (Anohi) suis L’Eternel (Havayéh) Ton D.ieu (Elokeï’ha). Par cette décision il devient un réceptacle pour recevoir, par l’intermédiaire de la Torah, l’Essence divine ainsi que D.ieu l’a déclaré : ‘J’ai écrit Mon essence et Je L’ai donnée’.
C’est à l’évidence grâce à notre attachement au Rabbi que nous pourrons recevoir un tel dévoilement. L’œuvre du Rabbi intitulée Dvar Mal’hout n’exprime-t-il pas le fait que le Rabbi lui-même est le Roi (Mal’hout) qui dirige le peuple au moyen de sa parole (Dvar). Les paroles des enseignements du Rabbi nous dirigent véritablement et nous donnent les moyens de nous soumettre à D.ieu au point que toutes nos pensées toutes nos paroles et toutes nos actions ont pour but de faire tout ce qui en notre pouvoir pour provoquer le dévoilement du Machia’h.
Le cinquantième jour de l’Omer représente lui-même le dévoilement de l’Essence de la Torah (la Torah ‘Hadacha) au moment de la Délivrance finale. Or, la Torah ‘Hadacha est liée à l’attribut divin de ‘Binah’ du fait qu’elle elle est ‘le dévoilement de la cinquantième porte de la Connaissance’. L’attribut de ‘Binah’ est lui-même défini par la ‘Hassidout comme la qualité de comprendre une chose à partir d’une (autre) chose : ‘léavin davar mito’h davar’.
C’est précisément ce que le Rabbi nous permet : saisir l’Essence de la Torah (‘Davar’) à partir de l’étude du Dvar Mal’hout (‘Mito’h Dvar Mal’hout’). La Torah du Rabbi a le pouvoir de nous unir à l’Essence divine et de La dévoiler en nous-mêmes et dans ce monde matériel. Le Rabbi nous mène directement à la Délivrance finale que nous vivrons avec l’aide d’Hachem très bientôt et de nos jours.