PDF FORMAT A3 A IMPRIMER : Sur importance de la lecture des 2 chapitres de Michna à la fin de chaque Tefila; ces 2 chapitres de Michna ponctuées pour faciliter la lecture quotidienne, suivi du kadich derabanan avec les minhagim du Rabbi.

 

Par le Rav Mordehai Rouah

Le Ari Za’’l nous fait remarquer que les lettres qui composent le mot Michna מִשְׁנָה sont les mêmes que celles qui forment le mot Néchama נְשָׁמָה .

D’ailleurs, le Ari entreprenait chaque matin, avant tout autre activité, une étude de Michna pour «accueillir» de nouveau sa néchama dans son corps.

Nos Sages nous enseignent que Acher, le fils de Yaakov, est assis à l’entrée du Guéhinom, et sauve toute personne qui a étudié des Michnayot ou qui a bénéficié d’une étude à sa mémoire.

Cependant après la vie dans ce monde ci, la Néchama sans son corps ne peut plus accomplir les Mitsvot et ne peut plus évoluer dans les mondes supérieurs. Elle demeure à la place qui lui a été attribuée, selon les mérites acquis.

Seuls les descendants ou autres personnes agissant pour l’élévation de l’âme d’un défunt peuvent changer les données. Il faut savoir que, par des études de Michnayot, nous intervenons favorablement pour le mérite du défunt.

Comme ces études sont précieuses : elles entraînent dans le ciel l’élévation de la Néchama à un endroit de plus en plus élevé et important au gan Éden, et cela lui procure beaucoup de satisfaction.

C’est pour cette raison que durant les douze mois qui suivent le décès d’un père ou d’une mère, ainsi que chaque année le jour anniversaire du décès (Yorstaït), il est très important, nécessaire et bénéfique pour l’âme du défunt, que l’on étudie pour elle des Michnayot du sédér Taharot, et plus particulièrement le chapitre 24 du traité Kélim et le septième chapitre du Traité Mikvaot.

Pourquoi étudier précisément le 24ème chapitre du traité kélim ?

Il convient d’étudier le chapitre 24 du traité Kélim qui comprend 17 michnayot se concluant toutes par les mots « tout à fait pur » טָהוֹר מִכְּלוּם, l’ensemble se concluant sur les mots « que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, elle demeure pure » בֵּין מִבִּפְנִים בֵּין מִבַּחוּץ, טָהוֹר . Enseignement entendu de la bouche de Rabbi Israël de Rougine.

Pourquoi étudier précisément le 7ème chapitre du traité mikvaot qui contient lui-même 7 michnayot ?

Le chiffre 7 a une dimension très particulière dans la Torah. Les sages de la kabala, expliquent que le chiffre 7 représente laשְׁלֵמוּת l’intégralité, la perfection, l’absolu. Il revient dans plusieurs notions importantes :

Hakadoch Baroukh Hou créa le monde en 7 jours, 7 cieux, 7 sefirot (sphères célestes inférieures), 7 bénédictions nuptiales, 7 jours de deuil, la septième année de Chmita, Chabbat le septième jour, 7 jours de Pessa’h, 7 jours de Soukot, les 7 lois des Bneï Noa’h (non-Juifs) …

Sept est aussi le nombre des jours de pureté qu’il faut compter lorsque l’on a contracté une impureté avant de se purifier, et se tremper dans un Mikvé comme il est dit : « Lorsque l’homme ayant eu un écoulement sera purifié de son écoulement, il comptera pour lui sept jours pour sa purification… ou encore lorsqu’une femme a son flux, du sang qui s’échappe de son corps, pendant sept jours elle sera [impure] à cause de sa menstruation … elle devra compter pour elle-même sept jours, et seulement ensuite elle pourra entreprendre sa purification ».

Ainsi en étudiant les 7 Michnayot du septième chapitre du traité Mikvaot, c’est une manière de purifier l’âme du défunt.

Hagaon Hakadoch de Komarna זי״ע écrit : Nous avons reçu de notre maître le Baal Chem Tov qui a reçu de Eliyahou Hanavi que l’étude de ce chapitre de Michna élève la Néchama du défunt de là où il se trouve. C’est pour cela que chacun l’étudiera afin de réparer la Néchama de son père ou de sa mère au cours des douze mois et à l’occasion du jour anniversaire de leur décès.

Les premières lettres des trois premières Michnayot יֵשׁ אֵלּוּ הֵדִיחַ forment le nom du Mazal qui se nomme איה .
Et les premières des quatre dernières הִטְבִּיל מִקְוֶה שְׁלשָׁה נָפַל forment le mot « נשמה/Néchama ».
Ainsi lors de cette étude, on pensera à élever la « נְשָׁמָה » vers le « Mazal » qui se nomme « איה ».