Quand on rencontre un Juif qui est dans un état de « Tinok Chénichba, bébé captif parmi les nations » (éloigné du judaïsme), la façon de le rapprocher de la Torah et du judaïsme ne peut pas être de « repousser avec la main gauche », de se fâcher et de crier sur lui, de le menacer avec des punitions, etc., car il s’éloignera et fuira immédiatement et refusera de le rencontrer à nouveau. Au contraire, il faut le faire avec amour et rapprochement, « la main droite doit rapprocher ».

Il faut lui expliquer sa grande valeur, en tant que fils d’Abraham, Isaac et Jacob, et en tant que fille de Sarah, Rebecca, Rachel et Leah, et jusqu’à son immense stature simplement parce qu’il est le fils unique du Roi des rois, le Saint béni soit-Il, et que son âme est « véritablement une part de D.ieu d’en haut », sur laquelle il est dit « L’âme que Tu as mise en moi est pure ».

Il faut aussi lui expliquer que chaque Juif est comme une « terre désirée », qui contient des trésors précieux, de belles pierres et des perles, et qu’il ne faut que retirer la poussière qui le recouvre et révéler le précieux trésor caché dans les profondeurs de la terre. Il faut aussi lui expliquer la parabole connue, où l’on donne à une personne une boîte fermée avec de belles pierres et des perles, et on lui donne la clé de la boîte, qu’il a le pouvoir d’ouvrir et d’utiliser les trésors qu’elle contient à tout moment qu’il le souhaite ! En effet, chaque Juif a en lui des trésors spirituels immenses et précieux qu’il suffit de creuser et de révéler, et il a le pouvoir de le faire.

Il faut lier cette action de rapprocher l’autre par amour pour Israël et l’unité d’Israël, avec l’enseignement de la Michna dans le deuxième chapitre des Pirké Avot, que l’on étudie ce Chabbat : « Rabbi Eliezer dit : Que l’honneur de ton ami te soit aussi cher que le tien »… Il faut le traiter avec tout le respect qui lui est dû, « que l’honneur de ton ami te soit aussi cher que le tien », et parfois encore plus que le tien.

Tout cela doit être accentué et souligné pendant la période la période des trois semaines menant à Tichea Beav. Il faut aussi rappeler et évoquer la coutume d’organiser des « siyoumim » (cérémonies de fin d’étude d’un traité talmudique) pendant les « neuf jours », afin d’ajouter à la joie de la Torah de manière permise, ce qui annule les aspects contraires à la joie. Il est bon que les siyumim soient organisés « dans une grande assemblée, l’honneur du roi », en invitant encore plus de Juifs (par amour pour Israël et l’unité d’Israël) à la joie totale de la Torah, même si la plupart d’entre eux n’ont pas fini le traité eux-mêmes.

Il faut ajouter qu’il est approprié d’organiser des « siyoumim » sur des traités dont la fin est facile à expliquer à chaque Juif, même le plus simple. Dans ces « siyoumim », on peut également inclure un Juif que l’on rencontre dans la rue et au milieu de ses affaires, en lui racontant qu’un « siyoum » a été organisé ce jour-là sur un certain traité, et en répétant devant lui la fin du traité, qui est un dicton des sages facilement compris par chaque Juif, ou même simplement en lui disant le dicton de la fin du traité sans lui dire qu’il s’agit d’un « siyoum », car de cette manière, on le fait participer au « siyoum » même sans qu’il le sache.