« Y-a pas de secrets il faut bosser »

Par Yossef Rozenberg

Tout le monde le savait c’était la devise du Rav, son leitmotiv, sa phrase éternelle. Oh combien il bossait, je ne le connaissais que rarement autrement que le visage plongé dans la Guémara, et quand il faisait autre chose c’était forcément pour une autre de ses missions de H’essed. Aider un malade, une veuve ou un jeune homme qui avait besoin d’un conseil. 

Ses connaissances phénoménales faisaient rêver tous les étudiants ou sympathisants de l’étude, il connaissait absolument tout sur tout qui touchait de près ou de loin le Limoud Torah. Depuis le Talmud dans tous ses recoins jusqu’aux moindre détails de la vie de chaque grand de notre peuple – Achkénaze, Séfarade, Admor H’assidique ou Gadol Mitnagéd, en passant par ses connaissances impressionnantes dans les livres de H’assidout et de Kabbala de toute époque ou de tout niveau. Il disait à 15 ou 16 ans que pour lui l’étude de la Torah était un désir comme d’autres peuvent désirer différents plaisir profanes de ce bas monde, ce qui expliquait comment il pouvait rester rivé sur ses livres toutes les nuits jusqu’au petit matin.

Et quand les étudiants lui demandaient – Rav quel est votre secret ? Il répondait simplement et sincèrement : Y-a pas de secret, il faut bosser !

 

 

Ecrire un article pour résumer la personnalité de mon père n’a aucun sens, un livre entier ne saura cerner sa personnalité, son génie, sa noblesse, sa simplicité, son amour d’autrui, sa sagesse et sa présence pour chaque personne qui le sollicitait. 

Ceci dit, il ne fallait pas dire de sottises près de lui, il était allergique à toute forme de pensée tordue ou idée qui déviait de la volonté d’Hachem. Celui qui disait une bêtise ou suggérait une sottise savait qu’il allait le payer cher, le Rav ne faisait pas de cadeau ni de réduction et remettait élégamment et fermement à sa place toute pensée déviant du droit chemin. Une main de fer dans un gant de velours, à l’instar du Midrach décrivant les anges qui frappent chaque herbe en lui ordonnant de grandir.

Pas plus tard qu’aujourd’hui quelqu’un m’a dit :

« Vous savez chaque fois qu’on est dans une situation compliqué je me demande qu’est-ce que nous conseillerai le Rav , je trouve jamais car chaque fois qu’il nous conseillait il nous surprenait et il mêlait son intelligence, son daat Torah et sa douceur, sa sensibilité comme si qu’il était dans la même galère que nous à ce moment même où on lui parlait … Depuis 3 ans on est des orphelins du Rav comme vous »

C’est incroyable de réaliser comment un tel Gadol était tellement présent pour nos petits problèmes nos petits soucis, et il nous donnait l’impression qu’il n’avait que ça à faire, alors que c’était tellement loin de la réalité.

Cela fait trois ans que mon père nous a quitté pour un monde meilleur, il reste avec nous à travers la diffusion de sa Torah, ses actions de H’éssed qui continuent de se développer et à présent à travers le nouveau centre pour jeunes Français en Erets Israël. 

Ce centre abrite un Colel de haut niveau et une maison chaleureuse offrant un toit de qualité à de jeunes Français célibataires démarrant leurs vies active ou étudiant à l’université. Ces jeunes résidants obtiennent un loyer réduit dans nos beaux locaux en plein centre de Jérusalem en contrepartie d’un engagement de leurs parts d’étudier au sein du Colel pour une partie de la journée. 

Avec l’aide d’Hachem et grâce à vous nous avons aujourd’hui onze résidants et huit Avréh’im dans le centre et espérons continuer de développer toutes les actions du Rav Rozenberg Zatsal jusqu’à la proche venue du Machiah’ et de Th’iat Hamétim. 

Le Yarseit du Rav aura lieu cette semaine le 6 Adar Alef 5782 

Visitez notre site pour profiter de cours en ligne : www.ahavatorah.fr

Retrouvons nous les 6 et 7 février prochains sur :

CAMPAGNE ALLODONS