Rav Haim Mellul

En prenant la direction des ‘Hassidim, le Rabbi fit souffler un esprit nouveau sur la vie juive. Il revitalisa et développa les activités de diffusion initiées par son beau-père et prédécesseur, le Rabbi Rayats. Le Rabbi, chef de notre génération, fut toujours attentif à chaque appel à l’aide, à la fois physique et moral, quels que soient le contexte ou l’éloignement. A une certaine occasion, le Rabbi déclara :

« Le chef de la génération ne se rend pas personnellement en chaque endroit du globe. Il délègue ses émissaires pour répandre la Torah, le Judaïsme et la ‘Hassidout. Or, cet émissaire s’identifie à celui qui le délègue, à proprement parler. Par son intermédiaire, c’est donc le chef de la génération qui est présent en chaque endroit ».

L’émissaire du Rabbi est donc réellement une émanation du Rabbi. Le mérite d’apporter la lumière et la chaleur du Judaïsme dans un monde de froideur et d’obscurité morale revient à l’armée du Rabbi, à ceux qui ont volontairement renoncé au confort, ont quitté : « ton pays, ta patrie et la maison de ton père », pour voyager, avec la bénédiction et l’encouragement du Rabbi, « vers le pays que Je te montrerai » et révéler leur moi intérieur. Le lien qui les unit apparaît dans toute sa force quand on sait que l’essence du ‘Hassid est le Rabbi lui-même.

Un émissaire du Rabbi ne se limite pas à certaines activités. Sa mission englobe et recouvre toute son existence, qui est ainsi pleinement unie à celui qui le délègue. A travers cette unité, l’émissaire reçoit le pouvoir du Rabbi lui-même.

A de nombreuses occasions, lors de ses interventions publiques, le Rabbi a demandé à ses ‘Hassidim, en fait à tous les Juifs, de répondre à l’appel qui est le besoin du moment, de rejoindre l’armée des allumeurs de réverbères, qui répandent le Judaïsme dans le monde avec la plus grande abnégation.

Le statut véritable d’un émissaire du Rabbi peut être tracé à partir des nombreuses causeries dans lesquelles il dresse le portrait d’un ‘Hassid véritable, attaché au Rabbi par chaque fibre de son être, soucieux de mettre en pratique la mission divine. Un tel ‘Hassid représente effectivement le Rabbi et il mérite pleinement d’être défini comme son émissaire.

 

Les émissaires du Rabbi sont les travailleurs du jour, ceux qui introduisent la clarté dans un monde obscur, conçu pour voiler la Divinité, comme le Rabbi l’explique dans le Likouteï Si’hot, tome 26, à la page 382 :

Selon les termes de la Guemara, « nous sommes les travailleurs du jour », notre travail est d’éclairer, en étudiant la Torah et en mettant en pratique les Mitsvot, de même qu’en diffusant la Torah, les Mitsvot et les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur.

Chaque émissaire bâtit Erets Israël, dans sa dimension morale, en l’endroit où s’exerce sa mission, comme l’explique le Rabbi, dans une causerie prononcée le Chabbat Parchat Chela’h 5746 (1986) :

Le contenu de la mission, en rapport avec la conquête d’Erets Israël, correspond, dans le service de D.ieu, au dicton du Tséma’h Tsédek : « Fais ici Erets Israël ». Parvenant en l’endroit dans lequel on est envoyé, on le transforme en Erets Israël en y diffusant la Torah et le Judaïsme.

Faisant référence à l’endroit dans lequel chacun se trouve, c’est aussi ce qu’explique le Rabbi dans le Likouteï Si’hot, tome 8, à la page 91 :

Chaque Juif, quel que soit l’endroit dans lequel il se trouve, est l’émissaire de D.ieu, chargé d’y bâtir Erets Israël. La qualité intrinsèque de la Terre sainte doit apparaître clairement dans l’endroit où il se trouve, de sorte que : « les yeux de D.ieu sont toujours tournés vers elle ».

Dans cet endroit, sera implanté un Beth ‘Habad, un Beth Loubavitch, qui le transformera, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 184 :

Le Beth Loubavitch emportera et supprimera les « eaux nombreuses », émanant de « l’autre côté », en multipliant les « eaux nombreuses » du domaine de la sainteté, ainsi qu’il est écrit : « la terre s’emplira de connaissance de D.ieu, comme l’eau recouvre le fond de la mer ». C’est le sens des « eaux nombreuses » du domaine de la sainteté.

Le Beth Loubavitch est un lieu de prise de conscience pour les Juifs, comme en atteste le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, à la page 185 :

Tel est le rôle fondamental d’un centre Loubavitch. On peut y réunir tous les enfants juifs, des enfants au sens littéral ou bien ceux qui le sont par leur connaissance de D.ieu, de Sa Torah et de Ses Mitsvot, afin de mettre en évidence la profondeur de leur âme, leur nature, leur essence, de les conduire à la conscience que : « vous êtes des fils pour l’Eternel votre D.ieu ».

Cette prise de conscience de tous les Juifs fut voulue, d’emblée, par l’Admour Hazaken, dès la fondation de la ‘Hassidout ‘Habad, comme le Rabbi le rappelle dans une causerie du Chabbat Parchat Chela’h 5743 (1983) :

On connaît le récit de celui dont nous célébrons la délivrance, à propos du rêve de l’Admour Haémtsahi. Sa signification est la suivante. L’Admour Hazaken, fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad, avait pour objet de conduire les hommes à la Techouva. Or, lorsque l’on emprunte ce chemin, aucun obstacle ne peut se dresser. C’est l’importance de la diffusion à l’extérieur qui est soulignée de cette façon, dans un endroit qui était éloigné de la sainteté et de la Divinité. C’est le sens de cet accès à la Techouva.

Et, c’est cette Techouva qui conduit le monde entier à la délivrance véritable et complète, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, à la page 19 :

Chaque Juif, quand il met en évidence le Machia’h qu’il porte en lui, introduit l’Aleph, initiale du Maître du monde dans l’exil, Gola, pour en faire la délivrance, Gueoula.

 

Le Rabbi révèle des perspectives insoupçonnées en expliquant que la mission confiée à un émissaire peut avoir une origine spirituelle, transcendant la perception humaine, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, à la page 38 :

Dans le domaine spirituel, il est envisageable qu’en réalité, du fait de ce qui s’est produit lors d’une vie précédente, ou bien pour d’autres raisons liées à la source de l’âme, on a contracté une dette morale envers une certaine personne et l’on est donc envoyé dans l’endroit où il sera possible de s’en acquitter.

C’est donc bien la divine Providence qui assure le succès de la mission confiée, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 118 :

Le Saint béni soit-Il désire mettre en pratique : « Révèle pour nous l’honneur de Ta Royauté », de sorte que le monde entier sache que : « Tu as créé tout être ». Ceci est réalisé par l’intermédiaire des émissaires qui se rendent dans des endroits lointains, au sens le plus littéral.

Là, ils font leur travail et ils agissent, dans la joie et l’enthousiasme. A n’en pas douter, leur réussite transcende les voies de la nature, car Celui Qui les délègue, le Saint béni soit-Il est avec eux, parce que le Rabbi est avec eux, là où ils se trouvent.

Le succès définitif de la mission sera la venue du Machia’h, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, à la page 259 :

Puisse D.ieu faire, et ceci est essentiel, que chacun devienne un émissaire pour se dire à lui-même, dire aux membres de sa famille et à tous les Juifs de son entourage : « le voici, il arrive », « voici, c’est notre D.ieu… c’est l’Eternel en Lequel nous avons placé notre espoir ».

Voici David, le roi Machia’h. Le prophète Elie se trouvait déjà à Tibériade, il y a un jour et il a annoncé la venue de notre juste Machia’h.

Dès lors, les émissaires du Rabbi seront à la tête des Juifs qui retourneront en Erets Israël, comme le précise le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 103 :

Tous les Juifs, avec les émissaires à leur tête, se rendront en Erets Israël. Autre point, qui est essentiel, ceci sera immédiat et D.ieu ne les retardera pas même le temps d’un clin d’œil.

 

La divine Providence conduit un Juif dans un certain endroit et lui insuffle les forces morales nécessaires pour le transformer, comme le souligne le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, à la page 309 :

Chaque Juif, à tout moment, en tout endroit où il se trouve, y compris dans un désert aride, n’est pas là par hasard, ce qu’à D.ieu ne plaise. Il y est envoyé par le Saint béni soit-Il, car : « c’est l’Eternel Qui prépare les pas de l’homme ». Il est chargé de le transformer, par son travail, en un lieu de Résidence pour l’Homme céleste.

Se trouvant dans cet endroit, ce Juif peut agir pour l’honneur de D.ieu et révéler la dimension profonde de chaque être, comme l’affirme le Rabbi, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 80 :

Chaque Juif est l’émissaire de D.ieu. Sa mission est : « J’ai été créé pour servir mon Créateur », en se servant de ses forces pour mettre en pratique la Torah et ses Mitsvot, en agissant dans ce monde, au sens le plus littéral, un grand monde, pour y assumer le dessein et la mission de D.ieu, celle de bâtir pour Lui une Résidence parmi les créatures inférieures.

Pour cela, il faut révéler en chaque homme, en tout ce qui existe dans le monde, minéraux, végétaux, animaux, humains, son existence véritable, sa mission profonde, à l’origine de sa création, pour l’honneur du Saint béni soit-Il.

Assumer cette mission et révéler la dimension profonde de chacun signifie transformer « l’autre » en « fils », comme le précise le Rabbi, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 97 :

L’objet de la mission qui a été confiée aux émissaires du chef de notre génération apparaît, en allusion, dans le premier prénom de celui qui les délègue, Yossef, ainsi qu’il est dit : « D.ieu m’ajoute (Yossef) un autre fils ».

Elle consiste à rencontrer d’autres Juifs, y compris ceux qui, pour l’heure, peuvent encore être appelés : « autres », à les transformer et à révéler en eux le caractère de : « fils ».

Et, le contact avec ces Juifs permet d’établir l’intégrité de chacun d’entre eux, car la faute ne les atteint que superficiellement, comme l’explique le Rabbi, dans un discours ‘hassidique prononcé le Chabbat Parchat Toledot 5748 (1988) :

Chaque Juif assume la mission du Saint béni soit-Il, notre Père Qui se trouve dans les cieux et Qui envoie chaque Juif, « Yaakov », dans « le lieu de la colère de D.ieu dans le monde », pour y faire la preuve que : « sa couche est intègre », celle de tout le peuple d’Israël.

Ainsi, un Juif ne se rend jamais dans un endroit par hasard. Là où il va, il reçoit nécessairement une mission qu’il doit mener à bien, comme l’explique le Rabbi dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5749 (1989), à la page 528 :

Un homme voyage, d’un endroit à un autre, tout au long de sa vie et l’on sait que chaque Juif revit, à titre personnel, les quarante-deux étapes des enfants d’Israël, dans le désert. Sa mission n’est pas nécessairement liée à la Torah et aux Mitsvot. Elle peut s’inscrire dans les domaines permis, par exemple dans la manière de gagner sa vie.

Un Juif doit savoir qu’il se déplace d’un endroit vers un autre, mais qu’en réalité, il ne le fait pas de son propre chef. C’est D.ieu Qui le conduit dans cet endroit dans le but d’y faire résider Son Nom, d’y faire connaître la Divinité.

 

Le Machia’h prend part à la mission de diffusion de la ‘Hassidout, avec l’intention de hâter sa propre venue, comme le rapporte le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 54 :

Le Machia’h aurait voulu déjà venir et il est retardé uniquement parce que la diffusion des sources de la ‘Hassidout n’a pas encore été conduite à son terme. Il ne peut donc pas encore venir. C’est la raison pour laquelle le Machia’h contribue lui-même à cette diffusion, étant animé du désir de venir au plus vite.

Le Machia’h participe lui-même au travail de diffusion des sources de la ‘Hassidout, afin que les paroles prononcées puissent faire leur effet.

Le Tsaddik possède la vision morale et il oriente chacun vers l’endroit dans lequel il peut préparer la venue du Machia’h, comme l’explique une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5749 (1989), à la page 37, dans la note 62 :

Quand le Saint béni soit-Il a dit à notre père Avraham, puisse-t-il reposer en paix : « Va-t’en pour toi de ton pays », la transformation de la matière du monde a commencé. Selon la décision de la divine Providence, un homme se rend dans les endroits où se trouvent les parcelles de sainteté auxquelles il peut apporter l’élévation et qui attendent d’être libérées.

Il est expliqué que les Tsaddikim sont des visionnaires. Ils savent donc où les attendent les parcelles de sainteté les concernant. Ils se rendent donc directement dans ces endroits. Il en est de même également pour les missions qu’ils confient. Ils délèguent leurs disciples dans les lieux qui doivent recevoir l’élévation par leur intermédiaire.

Cette vision morale permet au Tsaddik de prendre la responsabilité de la mission qu’il confie à ses émissaires, comme le souligne le Rabbi, dans une causerie prononcée le Chabbat Parchat Mikets 5736 (1975) :

Le but de la mission est d’encourager les Juifs à mettre en pratique la Torah et les Mitsvot. C’est pour cette raison que l’on délègue des émissaires dans ces endroits. En effet, l’émissaire d’un homme s’identifie à lui et celui qui le délègue engage donc sa responsabilité pour ce voyage.

 

L’image de l’émissaire du Rabbi ne se forme pas dès qu’il s’engage dans la mission qui lui est confiée. Le processus n’est nullement instantané. Il est, bien au contraire, une progression intérieure, qui l’accompagne, à chaque heure de son existence. Il mènera son action dans un lieu matériellement et spirituellement éloigné de celui qui le délègue. Pourtant, il lui reste attaché en permanence. L’Objectif est sa préoccupation de chaque instant, car, pour tout ce qui concerne ses ambitions personnelles, sa soumission est totale. C’est uniquement à cette condition que la Lumière brillante de la ‘Hassidout peut éclairer par son intermédiaire et illuminer son entourage.

En même temps que cette profonde humilité, l’émissaire du Rabbi éprouve aussi une immense fierté. A lui s’appliquent les termes du verset : « Son cœur s’élève sur les voies de l’Eternel ». Ce sentiment lui permet d’exprimer la Parole de D.ieu avec la dignité qui convient. Parce qu’il est conscient que : « le serviteur du roi est lui-même un roi », il peut mener à bien la mission qui lui est confiée avec joie et inspiration, représentant ainsi dignement celui qui le délègue.

Cette manière d’agir apporte à l’émissaire du Rabbi la capacité d’évaluer les circonstances et de prendre des décisions qui sont réellement celles du Rabbi qui le délègue, y compris dans des situations nouvelles, pour lesquelles il n’a pas donné de directives spécifiques, claires et détaillées. En effet, il imagine régulièrement qu’il se tient devant le Rabbi et, de cette façon, il s’emplit de joie, en assumant sa mission et s’efforce de recréer la présence du Rabbi.

L’émissaire du Rabbi porte le nom de celui qui le délègue. Sa responsabilité est immense, surtout si l’on considère l’éloignement du lieu dans lequel s’exerce sa mission. Il est préservé du danger moral, parce que : « celui qui est attaché là-haut ne tombe pas en bas ». Encore faut-il qu’il se préserve du moindre écart par rapport à la voie tracée par le Rabbi.

Le Rabbi a indiqué de quelle manière on peut atteindre cet objectif. Il est dit que : « tu seras intègre envers l’Eternel ton D.ieu ». En assumant pleinement sa mission, sans le moindre compromis, il sait que l’aide de D.ieu lui est acquise. De fait, il n’admettra pas le moindre compromis envers la Torah, les Mitsvot, ou même pour un meilleur comportement, qui a été introduit par le Rabbi. En agissant de cette façon, il met en évidence le pouvoir merveilleux que lui confère son lien indéfectible avec celui qui le mandate.

 

L’émissaire du Rabbi est, avant tout, celui qui sème la clarté, dans le monde. Le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, rapporte les mots suivants du Rabbi, à la page 204 :

Selon l’image bien connue, un ‘Hassid est un allumeur de réverbères. Il avance dans la rue et il les allume, l’un après l’autre. Quand il parvient dans un endroit obscur, que la clarté du domaine de la sainteté n’illumine pas encore, il sait ce qu’il faut faire. Il allume un réverbère au milieu de la rue. Dès lors, tout naturellement, les hommes sont attirés et ils s’approchent.

De cette façon, il est possible de ramener chacun vers son existence véritable, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 483 :

On connaît l’explication de l’Admour Hazaken, quand on lui demanda un conseil pour s’attacher à lui. Il répondit que l’ordre dans lequel la Torah est énoncée en est partie intégrante. Or, la première Mitsva qu’elle énonce est : « croissez et multipliez ». Un Juif doit donc, tout d’abord, « faire » un autre Juif.

Cela veut dire qu’il faut exercer une influence sur son prochain pour qu’il étudie la Torah, qu’il mette en pratique les Mitsvot. C’est de cette manière que l’on peut le « faire », car l’existence et la vitalité d’un Juif sont la Torah et les Mitsvot.

L’émissaire du Rabbi sera ainsi le Rav de tous les Juifs qu’il ramènera à la pratique juive, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, à la page 120 :

La fonction essentielle d’un Rav est de guider les enfants d’Israël sur la voie de la Torah et des Mitsvot. Mais, un point s’ajoute à cela, dans notre génération. Il doit aussi susciter en eux la volonté et le désir d’être dirigés par le Rav.

Puis, les Juifs qui auront été guidés de cette façon, à leur tour, guideront d’autres Juifs. Le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, rapporte, à la page 135, les propos suivants du Rabbi, à ce sujet :

Quel est le contenu de cette mission consistant à déléguer quelqu’un auprès d’un autre Juif ? En fait, il doit mettre en évidence l’aspect d’émissaire qu’il porte en lui, faire en sorte qu’à son tour, il assume cette fonction.

L’objectif est effectivement que tous les Juifs deviennent des ‘Hassidim, comme le Rabbi l’affirme clairement dans le Likouteï Si’hot, tome 2, à la page 497 :

Le Rabbi a envoyé certaines personnes dans les autres villes pour y diffuser le Judaïsme. On doit donc savoir que toutes ces missions ont un objectif profond, la diffusion de l’enseignement de la ‘Hassidout.

En effet, le Rabbi explique que l’Admour Hazaken n’avait pas l’intention de faire des ‘Hassidim un groupe spécifique. La ‘Hassidout est destinée à tous les Juifs.

Le Rabbi en déduit la nécessité d’ouvrir à chacun, grâce aux enseignements de la ‘Hassidout, l’accès la dimension ésotérique de la Torah, comme il l’indique dans le Likouteï Si’hot, tome 21, à la page 333 :

Il faut donc développer largement la diffusion de la « Science de Vérité », avec ses commentaires et ses explications qui ont été donnés par nos maîtres et chefs, dans les textes de la ‘Hassidout.

L’émissaire est celui qui donne l’exemple à sa communauté. Bien plus, son avancement dépasse celui de tous les autres, comme le souligne le Rabbi, dans le Likouteï Si’hot, tome 17, à la page 486 :

Dans quel but mon beau-père et maître, le Rabbi a-t-il délégué un émissaire ? Il est clair qu’il attend de lui de diriger sa communauté selon les voies de la Torah et des Mitsvot, de venir en aide à chacun et à chacune de ses membres pour qu’ils s’élèvent sur le chemin qui conduit vers le Sanctuaire de D.ieu.

Il est évident également qu’il est nécessaire, pour cela, que l’émissaire connaisse lui-même des élévations successives, bien au-delà de la communauté qu’il dirige.

C’est de cette manière qu’est bâtie la Résidence de D.ieu parmi les créatures inférieures, qui est la finalité de la création. Le Rabbi explique ceci, dans une causerie figurant dans le Séfer Ha Si’hot 5749 (1989), à la page 529 :

Plus précisément, comme l’enseigne mon beau-père et maître, le Rabbi, commentant le verset : « L’Eternel prépare les pas de l’homme et Il agrée sa voie », chaque Juif a une vocation morale, dans sa vie, celle de bâtir la Résidence de D.ieu, béni soit-Il.

Chacun, qui qu’il soit, en quelque endroit qu’il se trouve, doit, de toutes ses forces, se trouver un moyen de subsistance spirituel, au même titre qu’il a un moyen de subsistance matériel.

 

Le Rabbi souligne que l’on vit une époque particulière, que des opportunités sont actuellement offertes dont on a jamais connu l’équivalent, de par le passé, comme le rapporte le Sefer Ha Cheli’hout, paru à New York, à la page 32 :

Il n’y a jamais eu une situation comme celle que nous vivons actuellement. Il est désormais possible de conquérir le monde entier par la Torah et le Judaïsme, selon des voies agréables et pacifiques, car : « tout le pays se trouve devant toi ».

Pour rapprocher les Juifs du Judaïsme, il est inutile de lutter avec quiconque. Et, il en est de même également dans tous les domaines du Judaïsme.

En effet, chacun peut contribuer personnellement à faire venir le Machia’h, comme l’indique le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 629 :

Le moment venu, mon beau-père et maître, le Rabbi, chef de notre génération, a annoncé : « Techouva immédiate, délivrance immédiate ». Depuis lors, ce processus va croissant, jusqu’à ce jour.

On doit avoir la sensation de faire venir la délivrance, au point que chaque action, chaque accomplissement, chaque réalisation, notamment pour la diffusion des sources de la ‘Hassidout à l’extérieur, soit pénétrée de l’intention de faire venir notre juste Machia’h, en sachant que c’est la mission spécifique qui a été confiée à notre génération, faire venir la délivrance.

C’est l’objectif que le Saint béni soit-il assigne à la présente génération, comme l’affirme le Rabbi, dans le Sefer Ha Si’hot 5750 (1989), tome 1, à la page 3 :

C’est là l’accomplissement, le rôle, la mission que confie mon beau-père et maître, le chef de notre génération, comme il l‘a lui-même expliqué à maintes reprises. La vocation de la présente époque est la diffusion de la Torah, de la prière, des Mitsvot et notamment de la dimension profonde de la Torah.

La mission confiée à la présente époque a, en outre, un caractère impératif. Elle incombe, à proprement parler, à chacun et nul ne peut s’y soustraire. Le Rabbi souligne, à ce propos, dans le Likouteï Si’hot, tome 12, à la page 168 :

Le Rabbi a confié à chacun l’obligation de mener à bien la mission et il n’y a pas de rattrapage, en la matière. Si l’on perd une journée de cette obligation, on ne pourra pas le rattraper à un autre moment, en lequel il y aura également une obligation spécifique.

Le caractère particulier de la présente période est directement lié à cette imminence de la délivrance. Les derniers préparatifs doivent donc être réalisés au plus vite, comme le rappelle le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, à la page 73 :

Nous vivons dans la période du talon du Machia’h, à proximité immédiate de sa venue, de sorte que : « voici qu’il se tient derrière notre mur » et, comme le dit le Rabbi, « il faut faire briller les derniers boutons » pour la venue du Machia’h.

Le service de D.ieu consiste donc, maintenant, à apporter l’élévation aux dernières parcelles de sainteté, ce qui justifie la manière dont les sources de la ‘Hassidout sont diffusées à l’extérieur, selon la méthode qui a été instaurée par le Rabbi. Il en est ainsi, tout d’abord, parce que la pénombre est plus profonde, mais aussi parce que nous approchons de la venue du Machia’h.

Pour autant, la possibilité de la Techouva reste toujours offerte et elle permet effectivement de réparer ce qui a pu manquer, de par le passé, comme le souligne le Sefer Ha Cheli’hout, paru à New York, à la page 117 :

Si quelque chose a manqué, pour une quelconque raison, dans l’accomplissement de la mission, à un certain moment, nos chefs et maîtres nous enseignent que rien n’est jamais définitivement perdu. On a donc la possibilité de rattraper pendant les moments suivants, en accomplissant non seulement ce qui doit être fait pendant ces moments, mais aussi ce qui devait l’être au préalable, de même qu’avec un sentiment de Techouva, qui permet de se rendre maître de son passé.

C’est de cette façon que l’on peut mener à bien également la part de la mission confiée qui concernait le passé.

Cette mission, confiée à toute la génération est le besoin du moment, comme le précise le Rabbi, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5749 (1989), à la page 52 :

Mon beau-père et maître, le Rabbi, chef de notre génération a annoncé que le rôle de notre génération, le besoin du moment est de se consacrer à la diffusion de la Torah, du Judaïsme et des sources de la ‘Hassidout.

Bien plus, il annonce encore une fois tout cela, en ce jour, à proprement parler.

C’est aussi le message qui est transmis par le Rabbi dans sa causerie du Chabbat Parchat Vaychla’h 5747 (1986) :

Le besoin du moment, comme l’indique le chef de notre génération, puisque : « Il révéla Son secret à Ses serviteurs, les prophètes », est que chacun et chacune, homme ou femme, tous les hommes et toutes les femmes de cette génération se consacrent à être l’émissaire du chef de la génération, à diffuser la Torah, le Judaïsme et les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur.

C’est, en outre, de cette façon que l’on peut protéger les enfants d’Israël des dangers auxquels ils pourraient être exposés, ce qu’à D.ieu ne plaise, comme le précise le Rabbi, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748, à la page 488 :

Nous vivons, malheureusement, une situation de danger. Des âmes sont en danger moral et donc également en danger physique. Le besoin du moment est donc de diffuser, dans un grand vacarme, en tout endroit, qu’il est une obligation absolue, pour chacun, de se consacrer à la diffusion de la Torah et du Judaïsme à l’extérieur.

Il ne faut pas se satisfaire en constatant que de nombreuses personnes se consacrent d’ores et déjà à cette tâche. Chacun, à titre individuel, se doit de rejoindre l’action.

Le Rabbi souligne également qu’il n’y a plus aucun obstacle et que tout est prêt, désormais, pour la venue du Machia’h, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 111 :

Il n’y a jamais eu une période aussi propice que celle-ci. Il n’y a aucun obstacle. La plus simple action réalisée par quelqu’un, par exemple la bénédiction sur les quatre espèces de Soukkot, dépasse largement le cadre de ce qu’elle accomplit. En effet, « une Mitsva en attire une autre » et, en sauvant un seul enfant juif, on exerce aussi une influence positive sur ses parents et sur ses grands-parents, jusqu’à la fin de toutes les générations.

 

L’émissaire du Rabbi a une adresse centrale, une institution à partir de laquelle s’organise son activité. Le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, rapporte à la page 182, les propos du Rabbi, à ce sujet :

La mission doit être menée à bien dans une forteresse, comprenant de nombreux bâtiments. Le bâtiment central abritera l’activité de diffusion des sources de la ‘Hassidout à l’extérieur et, même si ces bâtiments sont matériels, ils seront emplis d’un contenu spirituel.

Très simplement, on doit savoir qu’il y a une adresse, qu’en cet endroit, il est possible de poser une question, de solliciter un conseil, d’obtenir de l’aide, de recevoir des directives et d’être orienté, de même que tout ce qui est nécessaire pour être capable de diffuser les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur.

Le Rabbi définit ce bâtiment central comme un Beth ‘Habad, un Beth Loubavitch, comme on l’a indiqué au préalable et il précise ce que doit être sa fonction. Le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, donne, sur ce point, à la page 34, la précision suivante :

Vous devez construire ou bien élargir un Beth ‘Habad dans l’endroit en lequel vous vous trouvez. Ce sera une maison de Torah, de prière et de Tsedaka.

Le Beth ‘Habad devient ainsi le centre de diffusion de la Torah et du Judaïsme, comme l’explique le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 194 :

En chaque endroit où se trouve un émissaire, délégué par mon beau-père et maître, le Rabbi, chef de notre génération, dont nous célébrons la joie et la délivrance, lui incombe la sainte mission de fonder, au plus vite, un Beth ‘Habad, une maison centrale pour toutes les actions de diffusion de la Torah et du Judaïsme, y compris, lorsque cela est nécessaire et possible, une maison au sens littéral, dans laquelle tous les visiteurs pourront manger, boire, dormir.

On peut observer dans la pratique que la diffusion de la Torah et du Judaïsme dans les endroits où il y a un Beth ‘Habad n’est pas comparable à celle des endroits qui, pour l’heure, n’en possèdent pas encore.

Le Beth ‘Habad préfigure ainsi la Résidence qui sera bâtie, parmi les créatures inférieures, pour le Saint béni soit-Il, dans le monde futur, comme le rappelle le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 197 :

Tout d’abord, apparaît clairement et à l’évidence la Résidence de D.ieu, béni soit-Il. C’est la vocation du Beth ‘Habad, qui se trouve en chaque endroit. Car, chacun est lié avec le chef de notre génération et porte son nom.

 

Un émissaire du Rabbi a également pour objectif de prodiguer le bien à son prochain, y compris dans le domaine matériel. Le Rabbi explique, à ce propos, dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5752 (1992), tome 2, à la page 449 :

Il faut aussi rechercher le bien matériel des Juifs, du fait de leur élévation intrinsèque, puisqu’ils sont antérieurs à la Torah.

C’est pour cette raison que les ‘Hassidim ‘Habad recherchent le bien des enfants d’Israël, satisfont leurs besoins, y compris les plus matériels, pas nécessairement à la condition qu’ils étudient la Torah, mais uniquement parce qu’ils sont des fils et filles d’Israël, hommes, femmes et enfants, parce que leur existence est antérieure à celle du monde entier, y compris de la Torah.

L’hospitalité peut aussi être le moyen d’élever ses invités vers la spiritualité, comme l’explique le Sefer Ha Si’hot 5749 (1988), à la page 51 :

Chacun doit s’efforcer de recevoir des invités et de prodiguer le bien, spirituellement, en diffusant la Torah, le Judaïsme et les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur.

Le Rabbi souligne la primauté de l’action concrète, notamment dans le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 152 :

Dès lors que l’on a reçu une instruction du Rabbi, par écrit, oralement ou même par la pensée, il est clair que l’on doit la mettre en pratique, car : « l’acte est essentiel » et il doit y avoir, en cet endroit, une bonne synagogue juive, un bon foyer juif, de bons parents et de bons enfants.

Bien plus, le Beth ‘Habad doit influencer également les autres nations, comme le Rabbi l’indique dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1987), à la page 96 :

Vous influencerez également les nations du monde, ceux qui résident à ‘Haran, afin qu’ils respectent les Mitsvot qui leur ont été confiées.

Les autres nations doivent former une assemblée et s’attacher à Moché, notre maître, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, paru en Erets Israël, à la page 134 :

Commentant le verset : « Moché rassembla toute l’assemblée des enfants d’Israël », le Ari Zal explique que Adat, « assemblée », a la même valeur numérique que Erev Rav, « une foule nombreuse », celle des Egyptiens qui accompagnèrent les enfants d’Israël, quand ils quittèrent l’Egypte.

En effet, ceux-ci doivent également être rassemblés. Il faut les convaincre de constituer cette Adat, d’être une assemblée, anagramme de Daat, la connaissance et les attacher à Moché, notre maître.

Le Judaïsme doit briller dans les coins les plus reculés du monde, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, à la page 31 :

Un émissaire du chef de notre génération ne doit pas être découragé, quand il se trouve dans un coin reculé et ne se consacre qu’à des activités ordinaires, enseigner la Torah à un enfant, indiquer à une femme qu’elle doit allumer les bougies du Chabbat et des fêtes. Car, c’est là que se trouve la finalité ultime et c’est de cette façon que l’on proclame l’honneur du Saint béni soit-Il.

C’est, bien plus, toute la création, dans son ensemble, qui peut recevoir l’élévation, comme le Rabbi l’explique dans le Likouteï Si’hot, tome 14, à la page 474 :

Comme on l’a maintes fois indiqué, la mission confiée consiste aussi à apporter l’élévation à son entourage, conformément au Dessein divin de toute la création, avec ses différents aspects. Pour cela, il faut introduire la sainteté et la Divinité dans toutes les parties du monde que l’on peut atteindre, les minéraux, les végétaux, les animaux et les humains.

Le Rabbi souligne qu’il est hors de question d’écarter un Juif sous prétexte qu’il a commis des fautes, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, paru à New York, à la page 33 :

Même si certains ont un comportement qui n’est pas souhaitable, ce qu’à D.ieu ne plaise, la Guemara précise bien : « Que disparaissent les fautes, mais non ceux qui les commettent », que D.ieu nous en préserve.

Les ‘Hassidim ‘Habad font la guerre aux fautes, non pas à ceux qui les commettent. Bien au contraire, ils s’efforcent de les conduire vers la Techouva.

C’est bien de cette façon que toutes les formes d’extérieur peuvent recevoir l’élévation, comme l’indique le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 562 :

Il en est de même pour la diffusion des sources de la ‘Hassidout à l’extérieur, puisque le chef de notre génération affirme que c’est le rôle essentiel de la présente époque. Il ne faut pas attendre, chez soi, que cet extérieur vienne être élevé et transformé. On doit se rendre à l’extérieur, tel qu’il est, dans sa situation, y apporter les sources de la ‘Hassidout elles-mêmes, de sorte qu’elles y soient diffusées.

En effet, il n’est pas question d’exclure qui que ce soit, comme le Rabbi l’indique dans une causerie, figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 325 :

Les émissaires du Rabbi peuvent influencer également des Juifs qui se trouvent « à l’extérieur du campement », ce qu’à D.ieu ne plaise, des Juifs dont l’état est le contraire de la pureté, de la manière la plus grave. Il faut alors leur apporter la pureté et la vie, par la force du chef de la génération.

Car, aucune situation n’est jamais désespérée et chaque Juif peut parvenir à la Techouva, comme l’explique le Rabbi dans une causerie, figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 427 :

La Michna enseigne qu’à chaque Juif, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve, on peut expliquer le caractère bienfaisant, précieux et utile de la Torah et des Mitsvot. Il le comprendra et il le ressentira, avec son intellect et sa compréhension.

C’est pour cela qu’il faut agir, se rendre à l’extérieur, là où se trouvent des Juifs et les rapprocher des valeurs juives, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 65 :

La conception de nos maîtres et chefs est de ne pas attendre que les autres s’approchent d’eux-mêmes. Il faut aller vers eux, ainsi qu’il est écrit : « si tu vois un homme nu, tu le couvriras ». Lorsque l’on voit un Juif nu de Mitsvot, on doit immédiatement lui venir en aide.

C’est pour cette raison que nos maîtres ont instauré l’organisation suivante. Il est nécessaire de sortir à l’extérieur et d’y diffuser le Judaïsme, la Torah et les sources de la ‘Hassidout.

La Lumière que chacun peut apporter aux autres est considérable, comme le rappelle le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, à la page 256 :

Chaque Juif est un grand luminaire, car il illumine les autres Juifs autour de lui. C’est le rôle de chaque émissaire, qui doit, avant tout, éclairer ceux qui sont autour de lui, puis, grâce à cela, éclairer le monde entier.

 

De nos jours, un Juif est un panneau indicateur, qui guide les autres Juifs et leur permet de regagner le droit chemin, comme l’indique le Sefer Ha Cheli’hout, publié en Erets Israël, à la page 433 :

Il faut se rendre à la croisée des chemins, chez les Juifs qui se tiennent là et ne savent pas quelle direction emprunter. Il faut aller les voir et s’écrier :
« Refuge ! Refuge ! Prenez à droite, vers la route qui conduit au refuge », à la Torah.

Tel est le rôle qui incombe à chacun, se tenir à chaque croisement et indiquer la direction du refuge, le chemin que l’on doit emprunter. C’est uniquement de cette façon que l’on peut s’acquitter de la mission que l’on a reçue.

Et, le Rabbi demande des comptes à ceux qui n’assument pas ce rôle, comme en atteste les propos saisissants qu’il prononça devant ses émissaires, rapportés par le Sefer Ha Si’hot 5748 (1988), à la page 509 :

A celui qui a adopté d’autres activités, même les plus hautes, on posera la question suivante :
« As-tu fait du commerce honnêtement ? ».

En fait, la question qui est posée, la question première, est celle-ci :
« Qu’en est-il de ce qui doit être le commerce essentiel, pour lequel le Saint béni soit-Il a mis de côté les créatures célestes et terrestres afin de se consacrer, chaque jour, à te donner une âme, à la conserver en toi, dans ce monde ?

Où sont les enfants auxquels tu as enseigné l’Aleph – Beth ? Où sont les Juifs que tu as rapprochés de la pratique juive ?

La mission confiée est la finalité de l’âme, ici-bas et toute autre activité, aussi louable qu’elle puisse être, est donc un écart, par rapport à cette mission. C’est ce que le Rabbi écrit à l’un de ses émissaire, comme l’indique ses Iguerot Kodech, tome 3, à la page 457 :

Celui qui a eu le mérite de recevoir une mission de mon beau-père et maître, le Rabbi doit savoir qu’en l’assumant, il remplit le rôle assigné à son âme, dans ce monde.

Le Rabbi développe également une explication similaire dans le Likouteï Si’hot, tome 11, à la page 97 :

Le Saint béni soit-Il a déclaré que : « les enfants d’Israël sont Mes serviteurs ». Ils doivent donc servir D.ieu, en étudiant la Torah et en mettant en pratique les Mitsvot, « car c’est pour cela que Tu as été créé ». C’est la finalité de la descente de leur âme ici-bas, la mission qui leur est confiée dans ce monde.

Il affirme, en outre, dans une lettre qu’il adresse à un ‘Hassid, qu’en l’accomplissement de cette mission réside la santé physique et morale de chacun, comme le rapportent ses Iguerot Kodech, tome 8, à la page 227 :

Que D.ieu, béni soit-Il, vous accorde le mérite d’annoncer de bonnes nouvelles de votre état de santé physique et moral, c’est-à-dire de la manière dont vous assumez la mission qui vous est confiée dans ce monde.

Chaque Juif, chaque Juive est, en effet, chargé de faire de ce monde un réceptacle de la Divinité en y diffusant et en y renforçant : « la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une Lumière », de même que le Luminaire de la Torah, c’est-à-dire la ‘Hassidout, ses voies et ses pratiques.

 

La mission essentielle de notre génération est effectivement d’obtenir la délivrance véritable et complète, comme l’indique le Rabbi dans une causerie figurant dans le Sefer Ha Si’hot 5752 (1991), tome 1, à la page 97 :

Le fondement et le rôle des émissaires, dans notre génération, en général, l’aspect nouveau qui a dernièrement été ajouté à leur mission, en particulier, est d’accueillir notre juste Machia’h, lors de la délivrance véritable et complète.

C’est ainsi que chacun peut avancer vers la venue du Machia’h, comme l’explique le Likouteï Si’hot, tome 10, à la page 197 :

Puisse D.ieu faire que chacun et chacune assume sa mission exprimée par l’Injonction : « Et, Yaakov avança sur son chemin », avec toutes les explications que l’on peut donner à ce propos. On le fera pleinement et dans la joie, qui brise l’ordre établi, jusqu’à ce que les sources de la ‘Hassidout se répandent jusqu’à l’extérieur le plus large.

Les combats de la maison de David préparent le monde à la délivrance véritable et complète. Chacun doit donc s’y engager, comme l’explique le Sefer Ha Cheli’hout, publié à New York, à la page 32 :

Il faut annoncer ceci à tous les Juifs, notamment aux élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim, qui ont été éduqués par nos maîtres, lesquels ont fait don d’eux-mêmes pour cela. Ils doivent s’engager dans les combats de la maison de David, jusqu’à la venue de notre juste Machia’h. Ils grandiront et deviendront des responsables communautaires et des émissaires.

Soyez donc des émissaires et faites la conquête du monde par le Judaïsme !