Ce récit, partagé par le Rav Mendel Raskin de Montréal, offre un aperçu touchant des expériences d’un émissaire du Rabbi de Loubavitch. Il relate plusieurs anecdotes marquantes liées à ses voyages réguliers à New York, accompagné de groupes de Juifs de Montréal, pour rencontrer le Rabbi.

 

Mon père, Rabbi Leibel Raskin, m’a toujours dit que la meilleure chose à faire était d’amener des Juifs au Rabbi, alors quand nous avons été envoyés à Montréal en mission, j’ai amené un groupe de 12 Juifs avec moi pour Chabbat Parchat Hayé Sarah 5747, le Chabbat du Kinus Hachlou’him.

La veille de Chabbat, j’ai écrit une lettre au Rabbi au sujet des invités qui étaient venus pour Chabbat et j’ai demandé une bénédiction pour que le voyage soit réussi. Je ne m’attendais pas à recevoir une quelconque réponse, surtout à une période aussi chargée que le Kinus Hachlou’him.

Peu avant Chabbat, on m’a dit que Rav Klein me cherchait. J’ai couru à 770 et Rav Klein m’a lu la réponse du Rabbi à ma lettre : תפילת הדרך. ויהא בשעה טובה ומוצלחת. אזכיר על הציון. Tefilat Hadere’h. Que ce soit à une heure propice et réussie. Je le mentionnerai à l’Ohel.

Alors que Rav Klein lisait la réponse, j’ai réalisé que nous avions oublié de dire Tefilat Hadere’h pendant le trajet depuis Montréal. Ruach hakodesh mamosh !

Cette histoire continue. L’année suivante, j’ai organisé un bus entier d’élèves de lycée pour venir chez le Rabbi pour Youd Chevat. Quand notre groupe est passé devant le Rabbi pour les dollars, Rabbi Groner m’a présenté en disant que Rav Raskin avait amené tout un groupe d’étudiants de Montréal. Le Rabbi m’a regardé et a dit : « N’oubliez pas de dire Tefilat Hadere’h. »

Habituellement, lors du Farbrenguen, le Rabbi parlait des invités pendant la deuxième sicha ou même plus tard. Mais une fois, mon groupe a eu le mérite que le Rabbi nous parle au début du Farbrenguen.

C’était Chabbat Parchat Toldot 5750. La synagogue du 770 était bondée. Il était très difficile pour moi de trouver suffisamment d’espace pour que les invités soient à l’aise au Farbrenguen et il y avait tellement de bousculades avant que le Rabbi n’entre dans la pièce, ce qui dérangeait beaucoup certains de mes invités. Je me sentais mal à l’aise de la tournure que prenait la situation pour eux, et je pensais que seul le Rabbi lui-même pouvait apaiser la tension.

Et voilà que, juste après le kiddouch, le Rabbi s’est tourné vers notre groupe et a dit que puisque hachnasas orchim est si important, nous allons commencer par honorer les invités en disant l’chaim et en entonnant un niggun ! C’était une courte sicha spécialement pour nous et au début du Farbrenguen ! Notre humeur a été instantanément transformée de façon spectaculaire !

Une fois, lors d’un Farbrenguen de Chabbat, le Rabbi a fait des gestes vigoureux de la main pendant les niggunim en direction d’une personne spécifique de notre groupe. C’était une situation unique que je n’avais jamais vue auparavant.

Le lendemain, alors que nous faisions la queue pour les dollars, quand nous étions déjà dans le couloir approchant la pièce où se tenait le Rabbi, cet homme m’a demandé si j’étais sûr que le Rabbi lui avait fait signe pendant le Farbrenguen et non à quelqu’un à proximité. Je n’ai pas eu le temps de répondre et cet homme se tenait déjà devant le Rabbi. Le Rabbi a posé le dollar qu’il tenait et a fait un geste de la main à l’homme…

En 5751, pendant la guerre du Golfe, j’avais prévu un voyage pour des étudiants pour le Chabbat de Parchat Terouma. En raison de la panique à Montréal concernant la guerre du Golfe, de nombreux parents ne voulaient pas que leurs enfants voyagent à New York. J’ai dit aux enfants que le Rabbi avait dit sans équivoque qu’il n’y avait rien à craindre et tout le groupe est venu pour ce Chabbat.

Pendant le Farbrenguen, après la deuxième sicha, le Rabbi s’est tourné vers notre groupe et a dit en français que nous devrions tous dire l’chaim et mener la foule en chantant le niggun de Ha’aderes V’Haemuna.

Le Chabbat Nasso 5751, j’ai amené un groupe de 50 étudiants. La veille de Chabbat, le Rabbi est allé à l’Ohel et est revenu peu avant Chabbat. Pendant ce court moment avant l’allumage des bougies, le Rabbi a répondu à ma lettre concernant le groupe : הבפועל ממש? Quels seront les actions concrètes ?

Tout au long de ce Chabbat, j’ai travaillé avec les étudiants pour m’assurer qu’ils prennent tous de bonnes résolutions. Pendant le premier Farbrenguen, le Rabbi a demandé à notre groupe de dire l’chaim trois fois.

Le dimanche après-midi, alors que nous nous préparions à monter dans le bus pour Montréal, il y a eu un problème avec l’une des roues et nous avons été retardés. Après avoir voyagé pendant un certain temps, l’une des roues est sortie et nous avons dû attendre un bus de remplacement pour continuer le voyage. Puis, au milieu de la nuit, le bus a heurté un cerf, brisant la vitre avant.

Les étudiants étaient hystériques quand c’est arrivé, mais j’ai immédiatement pris le micro et annoncé que je comprenais maintenant pourquoi le Rabbi nous avait dit de dire l’chaim trois fois lors du Farbrenguen. Nous avons vécu trois incidents, et à partir de maintenant tout se passera bien.

Jusqu’à aujourd’hui, les participants de ce voyage s’en souviennent comme du « voyage des trois Le’haïm ».

Aujourd’hui encore, les Hassidim continuent d’amener des milliers de Juifs chez le Rabbi, expérimentant la joie spirituelle d’être en sa sainte présence.