Robert F. (Bob) Kennedy est le frère du président John Kennedy, assassiné en novembre 1963, est notamment procureur général des États-Unis de 1961 à 1964, puis sénateur de l’État de New York de 1964. En 1968, il se lance dans la course à la Maison-Blanche. Alors favori pour être investi par le Parti démocrate, il est assassiné le soir de sa victoire à la primaire de Californie, le 5 juin 1968, il y a 50 ans. Son meurtrier est considéré comme étant Sirhan Sirhan. Des incohérences dans les résultats de l’enquête rendent la version officielle de sa mort, comme celle de son frère John F. Kennedy, sujette à caution.
Le 3 septembre 1964, peu de temps après avoir annoncé son intention de briguer un siège au Sénat américain de New York, Robert. F. Kennedy a démissionné en tant que procureur général des États-Unis. Plus tard ce mois-là, Robert Kennedy se rendit au 770 Eastern Parkway dans le quartier de Crown Heights à Brooklyn, NY, pour rencontrer le Rabbi de Loubavitch. La délégation qui accompagnait Robert Kennedy comprenait, entre autres, des notables du parti démocrate, l’ancien représentant américain Franklin D. Roosevelt Jr. et l’ancien gouverneur de New York, Averell Harriman.
Loin d’être une simple séance photo pour la campagne de Kennedy, une conversation de fond a eu lieu, le Rabbi plaidant pour les besoins éducatifs de la communauté juive et de la jeunesse du pays en général. Le Rabbi a souligné une récente augmentation de la criminalité urbaine et de la délinquance alarmante de la jeunesse américaine, en particulier la flambée de la toxicomanie, et a parlé de la nécessité d’une éducation plus profonde fondée sur les valeurs morales pour endiguer la marée.
Notant le fardeau financier imposé aux juifs et non-juifs qui ont choisi de scolariser leurs enfants dans des écoles religieuses, le Rabbi a insisté auprès de Kennedy sur le fait que le gouvernement fournisse une aide financière pour alléger le fardeau des familles envoyant leurs enfants dans les écoles privées.
« Vous savez que je suis catholique », dit Bob Kennedy au Rabbi, « J’ai huit enfants … »
« Oui, » répondit le Rabbi, « j’en ai 200 000 … »