Couverture : Les troupes de Tsahal s’apprêtent à une intervention terrestre à Gaza (photo : porte-parole de Tsahal).

Face à l’adversité, la communauté juive d’Israël trouve force et soutien dans sa foi et ses traditions. Le journal Israel Hayom a récemment mis en lumière le rôle crucial des Jeunes Habad, dirigés par le Rav Yossef Its’hak Aharonov, qui œuvrent sans relâche pour renforcer le front spirituel. Alors que la situation géopolitique s’intensifie, cette tribune rappelle l’importance de la préparation spirituelle et psychologique en complément de la préparation militaire. Dans cette lutte, chaque citoyen, armé ou non, jeune ou âgé, a un rôle à jouer, qu’il s’agisse d’une simple action bienveillante ou d’une prière.

 

Le journal Israel Hayom a dévoilé vendredi soir, à la veille du Chabbat, une tribune particulière du Rav Yossef Its’hak Aharonov, président des Jeunes Habad, concernant le dévouement des émissaires en Terre d’Israël depuis le commencement du conflit. Il y souligne l’importance de consolider le front spirituel, tel que le Rav nous l’a transmis. La préparation militaire ne constitue qu’une partie de l’ensemble. La préparation psychologique est tout aussi cruciale que la formation tactique et stratégique. Bien sûr, nous ne sommes pas tous en possession d’armes, et certains d’entre nous sont d’un âge avancé, néanmoins, une simple action bienveillante de votre part peut influencer grandement l’issue de la guerre. Ce qui prime pour assurer la réussite sur le champ de bataille, c’est de maintenir une foi inébranlable et de conserver notre identité juive.

Dans un passé récent, il était couramment admis que la guerre était remportée par l’armée la plus importante en termes d’effectifs. Que ce soit en nombre de combattants, d’arcs, d’éléphants de guerre ou d’épées, selon les moyens disponibles à l’époque.

Avec le temps, la quantité a laissé place à la qualité. L’important n’est plus la quantité, mais la qualité de ce que l’on possède. Une bombe guidée est plus efficace que des tonnes d’armement rudimentaire. Ceci s’applique aux armes, mais également aux soldats. Une unité d’élite bien formée peut parfois surpasser des dizaines de fantassins.

Cependant, la préparation militaire ne représente que la moitié de l’effort. La préparation psychologique, qui donne au soldat la motivation nécessaire pour défendre une cause, est aussi essentielle que la formation tactique et stratégique. On appelle cela le moral, autant chez les soldats que dans le langage courant. Le moral des troupes et de la population est d’une importance capitale. En effet, malgré tout le respect que l’on doit aux décisions prises dans les bunkers des hautes instances ou lors des réunions gouvernementales, in fine, ce sont les soldats sur le terrain et les civils chez eux qui agissent.

Depuis les trois semaines que dure ce conflit, les émissaires et les hassidim de Habad sont mobilisés. Certains d’entre eux, en âge de combattre, sont également mobilisés au sein de leurs unités respectives. Toutefois, tous, sans exception, des plus jeunes aux plus âgés, hommes comme femmes, sont engagés sur ordre du Rabbi de Habad pour renforcer le moral spirituel et psychologique.

Là où ils se rendent, de longues files d’attente se forment pour renforcer la préparation mentale : mettre les téfilines – qui ont une vertu ancestrale pour inspirer la terreur chez l’ennemi – revêtir des tsitsit sous le gilet pare-balles, allumer les bougies du Chabbat ou recevoir un livre de Tehillim (Psaumes) pour protection et salut.


Force spirituelle : un hassid de Habad pose des téfilines à un soldat près de la bande de Gaza. Photo : Jeunes Habad.

Une guerre sur deux fronts

Des archives filmées montrent une telle activité bien avant la guerre des Six Jours. Il est à la fois surprenant et émouvant de constater à quel point les soldats, les uniformes, les armes et la qualité des images ont évolué, alors que les téfilines et les Tehillim sont restés inchangés. Prenez par exemple les émissaires, les rabbins Glitzenshtein et Greenberg de Mekor Haim, venant réconforter une famille endeuillée par la perte de leur fille près de Reim, tout en célébrant la bar-mitsva du jeune frère qui vient d’avoir 13 ans. Des traditions ancestrales.

On parle souvent de combats sur plusieurs fronts. De confrontations à plusieurs dimensions. Lorsque les deux plus grandes catastrophes militaires de l’histoire d’Israël ont eu lieu le jour de Kippour, puis cinquante ans plus tard à Sim’hat Torah, on ne peut s’empêcher de réaliser qu’il existe déjà un combat sur un autre front : un combat pour l’âme du peuple d’Israël. Il suffit de voir nos vaillants soldats nettoyer les repaires de terroristes en pleine bataille, et lorsque les civils assiégés veulent s’assurer qu’il s’agit bien de soldats de Tsahal et non de terroristes déguisés, ils leur demandent de réciter à voix haute le verset fondamental de chaque Juif : « Écoute, Israël, l’Éternel est notre D.ieu, l’Éternel est Un ».

Ce qui compte le plus pour la réussite des combats sur le terrain, c’est de préserver un esprit de foi. De conserver la joie, l’identité juive, et de rester fort et croyant. Cela donne aussi à chacun d’entre nous une « arme » en main. Car même si vous n’êtes pas armé ou si vous êtes d’un âge avancé et avez des difficultés à vous déplacer, une simple action bienveillante de votre part aura son importance. Lorsque nous serons forts, lorsque nos soldats seront remplis d’esprit, les manœuvres seront également plus efficaces et couronnées de succès, avec l’aide de D.ieu.

Et la Torah nous a déjà assuré dans le Deutéronome : « Car l’Éternel, ton D.ieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et livrer tes ennemis devant toi ».

 

Le Rav Yossef Its’hak Aharonov est le dirigeant des Chlou’him Habad en Israël.
Les 766 Beth Habad en Israël opèrent sans relâche pour soutenir toutes les communautés. Les Jeunes Habad en Israël dirigent un centre d’appels spécifique pour offrir de l’aide, recevoir de l’assistance, et en même temps réaliser une bonne action pour le bien-être et la paix des soldats et du peuple d’Israël. Grâce à ce centre, les citoyens peuvent contribuer activement à l’effort de guerre, qu’il s’agisse de dons matériels, de prières ou de bénévolat. Chaque action compte et renforce la solidarité nationale en ces temps difficiles. Les émissaires de Habad, avec leur dévouement et leur foi indéfectible, continuent d’être une source d’inspiration et de réconfort pour de nombreux Israéliens, rappelant à tous l’importance de l’unité et de la force intérieure.