« Dans la Paracha de cette semaine, nous sommes témoins d’un des moments les plus émouvants de toute la Torah : la rencontre magnifique entre Yaakov et Yossef. Yossef, le fils adoré, chéri et aimé de son père, fils de sa bien-aimée Rahel, était considéré comme disparu depuis 17 ans.
Ce moment historique et particulièrement émouvant nous enseigne une leçon inoubliable.
Savez-vous qu’à ce moment précis, lorsque Yaakov rencontre son fils Yossef, au lieu de se jeter dans ses bras, la première chose qu’il fait est de réciter le « Chema Israël » ?
Comment comprendre ce comportement ? Pourquoi réciter le Chema Israël à ce moment-là ? Pourquoi ne pas simplement enlacer et embrasser immédiatement son fils tant attendu ?
Nous pouvons faire un parallèle avec notre époque, où nous voyons souvent la joie immense des mères retrouvant leurs fils revenant de la guerre. La force de cette émotion est palpable, et la question se pose avec encore plus d’acuité.
La réponse est magnifique.
Yaakov a ressenti, à ce moment précis, une émotion si forte et si intense, qu’il savait que cette émotion ne se reproduirait qu’une seule fois dans sa vie.
C’est pourquoi il a décidé, au lieu de simplement déverser l’amour qu’il ressentait pour son fils, de crier de tout son cœur « Chema Israël », afin de diriger toute la force de cet incroyable amour d’abord vers son Créateur, et ensuite seulement vers son fils.
Nos sentiments sont notre moteur. Aujourd’hui, nous, le peuple juif, aspirons tous à être à l’image de Yaakov, à suivre ses pas, et à servir D.ieu de toutes nos forces, avec toute notre joie et tout notre cœur. Chaque jour, nous comprenons la chance et la fierté d’être juif, et que nous sommes tous des soldats de D.ieu. À travers chaque Mitsva, nous illuminons le monde pour le rendre meilleur.
En particulier durant cette période que nous vivons, marquée par des émotions intenses telles que la peine, la peur et l’angoisse, comment gérer ces émotions ? Yaakov nous a donné la réponse : inonder nos prières de l’intensité de nos sentiments crée des prières puissantes qui, à coup sûr, feront trembler les sphères célestes.
Je termine mon discours par une prière : que de la même manière que Yaakov a retrouvé son fils dans cette Paracha, puissions-nous voir très vite toutes les familles en Israël retrouver leurs êtres chers pris en otages, et que nous assistions tous ensemble à la venue du Machia’h. »
Très bon article