Un événement émouvant s’est déroulé au Mur occidental, alors que des civils et des soldats combattants amputés à la suite de la guerre sont venus dans l’esplanade du Mur occidental pour une prière de remerciement d’avoir survécu.

 

Les participants étaient là après avoir été blessés par un missile Grad, un missile RPG pendant les combats à Gaza ou pendant le Simhat Torah, ainsi que des blessés de longue date venus les soutenir en cette période.

L’événement s’est déroulé en présence du Grand Rabbin séfarade d’Israël et Rishon LeTsion, Rav Its’ha Yossef, et du Rabbin du Mur occidental et des lieux saints, le Rav Shmouel Rabinovitch. Une prière de remerciement émouvante a été dite, ainsi que le « psaume d’action de grâce », pour le fait que leurs vies ont été sauvées malgré leurs blessures.

Ils ont terminé la prière par la récitation de psaumes pour la guérison des blessés, une prière pour la paix et la réussite des soldats de Tsahal et des forces de sécurité, et une prière pour le prompt retour des captifs chez eux. Les fidèles présents à ce moment-là sur l’esplanade du Mur se sont joints à cet émouvant événement et ont béni les participants.

Les participants ont été accueillis par la « Fondation du patrimoine du Mur » et l’association « Prochaine étape », qui aide et assiste les amputés dès le moment de la blessure et pendant le processus de réadaptation, en obtenant des prothèses pour atteindre un fonctionnement physique maximal et acquérir une indépendance fonctionnelle. Ils ont été rejoints par le membre du Congrès américain Brian Mast, amputé des deux jambes blessé en Afghanistan, venu spécialement pour soutenir les amputés israéliens.

La Fondation les a également accueillis pour une visite accessible au centre des visiteurs « Shaar HaShamayim » – une nouvelle exposition qui ouvrira bientôt au public avec une technologie de visualisation unique qui permet de se connecter à l’époque du Temple et de comprendre la signification du Mur occidental pour le peuple juif au fil des générations, comme lieu de prière et d’action de grâce, ainsi que sur le site « Regard vers le passé » – des jumelles en 3D du Temple.

Le Rabbi et les héros « Metsouyané de Tsahal » – « מצוייני צה’ל »

« Metsouyané Tsahal » מצוייני צה »ל « soldats exceptionnels de Tsahal » est le terme que le Rabbi a proposé pour remplacer le terme « invalides de Tsahal » utilisé pour les blessés de guerre, afin de souligner l’acte de bravoure pour lequel la blessure a été subie plutôt que le résultat négatif.

La rencontre avec le Rabbi  
Le 23 août 1976, un groupe de « sodats exceptionnels de Tsahal » – terme donné par le Rabbi pour ceux qui ont été blessés physiquement et mentalement en défendant le peuple juif et la terre d’Israël lors des guerres menées par l’État . Un groupe de soldats de Tsahal qui revenaient d’un tournoi sportif à Toronto, ont fait escale à New York et ont demandé à rencontrer le Rabbi. Le groupe de « soldats exceptionnels de Tsahal » est arrivé dans la synagogue du Rabbi située au 770 Eastern Parkway avec dix gros véhicules qui les transportaient depuis l’hôtel dans leurs fauteuils roulants.

Les organisateurs étaient sûrs que le Rabbi parlerait comme d’habitude en yiddish et avait donc placé le Rav Itshak Gansbourg comme interprète, qui a donné une introduction à la réunion avec le Rabbi et a chanté divers chants hassidiques avec les héros. Le Rabbi est entré et a commencé son discours en hébreu, après s’être excusé pour sa prononciation ashkénaze.

Le Rabbi a parlé de la force spéciale donnée à une personne avec la limitation particulière, afin qu’elle puisse la surmonter, en particulier lorsqu’elle est due à un acte de gentillesse et de bravoure de sa part. Entre autres, le Rabbi a dit:
« Je ne suis pas satisfait du nom donné à quelqu’un qui est handicapé car cela indique une infériorité et une baisse, mais au contraire, il faut souligner que la personne possède quelque chose de spécial et d’excellent. C’est pourquoi je proposerais, comme le veut la tradition juive de s’impliquer même dans des affaires qui apparemment ne le regardent pas, de changer le nom et de vous appeler « exceptionnels en Israël. »

À la fin du discours, le Rabbi a marché entre les fauteuils roulants, a serré la main de chaque soldat, leur a souri chaleureusement et leur a parlé brièvement, donnant à chacun d’eux un billet de un dollar pour qu’ils le donnent à la charité.

Cette année-là, cette approche n’était pas encore acceptée et le Rabbi a dû faire des gestes significatifs pour l’établir. L’attitude officielle des médecins et du personnel médical envers les patients était encore définie en termes négatifs, mais le Rabbi a appliqué avec détermination l’ancienne maxime hassidique « pensez positif et le résultat sera positif ».

L’attitude que le Rabbi a montrée envers ces soldats – qui ont payé le prix ultime en défendant le peuple juif – était chaleureuse, joyeuse et optimiste. Certains d’entre eux ont raconté par la suite que c’était la première fois qu’ils ne rencontraient pas de sentiments de pitié ou de culpabilité de la part des autres, mais une réaction naturellement chaleureuse. Cependant, quand le Rabbi est retourné dans son bureau, ses secrétaires personnels ont vu la profonde impression douloureuse qui lui était restée de la rencontre. Ce n’est qu’une semaine plus tard, a raconté le secrétaire, que le Rabbi s’est remis de l’expérience.