À l’approche de Yom Kippour 5785 (2024), la communauté juive de Paris et ses environs s’est rassemblée en grand nombre pour participer à la coutume ancestrale des Kapparot. Cet événement, organisé au profit du Beth Loubavitch, a attiré des milliers de personnes sur trois jours, démontrant la vitalité et l’engagement de la communauté envers ses traditions.
Du mercredi 9 au vendredi matin 11 octobre 2024, hommes, femmes et enfants se sont succédé pour accomplir le rituel des Kapparot. Cette affluence massive témoigne de l’importance que revêt cette coutume pour de nombreux membres de la communauté à la veille de Yom Kippour, le jour le plus saint du calendrier juif.
La tradition des Kapparot
Les Kapparot sont une coutume pratiquée traditionnellement avant Yom Kippour. Elle consiste à faire tourner un poulet vivant (ou de l’argent pour ceux qui préfèrent) au-dessus de sa tête tout en récitant des prières spécifiques. Ce geste symbolique représente le transfert des péchés de la personne sur l’animal, qui sera ensuite abattu selon les lois de la cacherout et dont la viande sera donnée aux nécessiteux.
Un processus respectueux et conforme à la Halakha
Après la cérémonie, toutes les volailles ont été transportées dans l’enceinte d’un abattoir spécialement préparé pour l’occasion. Là, la Che’hita (abattage rituel) a été effectuée par des Cho’hatim (abatteurs rituels) hautement qualifiés, garantissant ainsi le respect le plus strict des lois juives en la matière.
Une fois l’abattage effectué, les volailles ont été soumises à un processus de cachérisation minutieux. Cette étape cruciale assure que la viande est préparée conformément aux lois alimentaires juives, la rendant ainsi propre à la consommation pour la communauté.
Une action caritative au cœur de l’événement
L’organisation de ces Kapparot à Gennevilliers s’inscrit dans une démarche à la fois spirituelle et caritative. En effet, la viande issue de ce rituel est traditionnellement distribuée aux familles dans le besoin, permettant ainsi d’accomplir la double Mitsva de la pratique des Kapparot et de la Tsedaka (charité).
Un moment de préparation spirituelle
Au-delà de l’aspect rituel, ces trois jours ont offert à la communauté un moment de réflexion et de préparation spirituelle intense avant Yom Kippour. Pour beaucoup, participer aux Kapparot est une manière tangible de se confronter à ses actes de l’année écoulée et de s’engager dans un processus de repentir sincère.
L’organisation des Kapparot 5785 à Gennevilliers a rassemblé des milliers de participants dans un esprit de communauté et de spiritualité. Cet événement illustre la capacité du judaïsme à maintenir vivantes ses traditions tout en les adaptant aux exigences de la vie moderne, notamment en termes d’organisation logistique et de respect des normes sanitaires.
Alors que la communauté se prépare maintenant à entrer dans Yom Kippour, l’énergie et la ferveur démontrées lors de ces Kapparot promettent une journée de jeûne et de prière profondément ressentie et vécue.