Le 1er janvier 1952, jour anniversaire de son anniversaire, la jeune Hanna est sur le point de rencontrer des amis de Scandinavie, où son père était autrefois le grand rabbin, dans un parc voisin du Massachusetts.
Ce soir-là, son père, le Rav Yaakov Israel Zuber, revêt son chapeau noir et son long manteau pour l’accompagner au parc.
Après l’avoir déposée, sur le chemin du retour, plusieurs malfrats l’agressent avec un couteau, lui volent le peu d’argent qu’il avait sur lui et l’abandonnent en sang. Le rabbin bien-aimé, dirigeant de la communauté et érudit décède de ses blessures.
La jeune Hanna a du mal à faire face à cet horrible traumatisme. En fin de compte, elle construit une nouvelle vie malgré la disparition brutale de son père bien aimé. Elle épouse Mottel Sharfstein et ils fondent une famille. Malheureusement, à peine cinq ans après le meurtre de son père, sa mère décède et, peu de temps après, sa belle-mère également.
La jeune femme est dévastée. Elle a grandi en Suède sans grands-parents et avait toujours imaginé ses propres enfants entourés de leurs grands-parents.
Après le décès de son père, le Rabbi l’avait guidée comme l’aurait fait son père. Après ses nombreuses épreuves, elle écrivit ses douleurs au Rabbi et fixa un rendez-vous pour le voir. Lors de son audience privée, elle éclata en sanglots.
Avec une grande compassion, le Rabbi lui expliqua: « Nous sommes fermement convaincus que D.ieu est le maître du monde et qu’il veille constamment à tout ce qui se passe, ainsi qu’à chaque individu. Il est impossible pour l’esprit humain de saisir pleinement les voies de Dieu. En fin de compte », expliqua le Rabbi, « D.ieu a ses raisons pour expliquer comment et pourquoi les choses évoluent. Cependant, le lien physique avec les parents décédés ne peut pas être diminué. »
Le Rabbi lui fournit une métaphore: « La matière créée ne peut pas être complètement détruite. Par exemple, si vous brûlez un morceau de papier, il restera de la cendre. Il reste toujours quelque chose, même si la forme change. De même, un être humain ne peut jamais disparaître. Lorsque vous aimez quelqu’un, vous n’aimez pas seulement son corps. Vous aimez aussi et surtout son âme, son caractère et sa nature intrinsèque. Ces éléments ne peuvent jamais être effacés. »
« Si une personne devait voyager loin de chez elle pour occuper un poste d’honneur dans un palais royal, personne ne considérerait son départ comme une tragédie. »
Le Rabbi conclut : « Vivre votre vie dans la joie, comme le voudraient vos parents, leur apportera le plus le plus grand bonheur. Cela vous apportera également , ainsi qu’à vos proches des bénédictions supplémentaires, à la fois matériellement et spirituellement. »