(מ)
Lettre Mêm
traité Bera’hot, chapitre 1 – מסכת ברכות פרק א
משנה א
מֵאֵימָתַי קוֹרִין אֶת שְׁמַע בְּעַרְבִית. מִשָּׁעָה שֶׁהַכֹּהֲנִים נִכְנָסִים לֶאֱכֹל בִּתְרוּמָתָן , עַד סוֹף הָאַשְׁמוּרָה הָרִאשׁוֹנָה, דִּבְרֵי רַבִּי אֱלִיעֶזֶר. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים, עַד חֲצוֹת. רַבָּן גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר, עַד שֶׁיַּעֲלֶה עַמּוּד הַשָּׁחַר . מַעֲשֶׂה שֶׁבָּאוּ בָנָיו מִבֵּית הַמִּשְׁתֶּה, אָמְרוּ לוֹ, לֹא קָרִינוּ אֶת שְׁמַע. אָמַר לָהֶם, אִם לֹא עָלָה עַמּוּד הַשָּׁחַר, חַיָּבִין אַתֶּם .לִקְרוֹת. וְלֹא זוֹ בִּלְבַד, אֶלָּא כָּל מַה שֶּׁאָמְרוּ חֲכָמִים עַד חֲצוֹת, מִצְוָתָן עַד שֶׁיַּעֲלֶה עַמּוּד הַשָּׁחַר. הֶקְטֵר חֲלָבִים וְאֵבָרִים, מִצְוָתָן עַד שֶׁיַּעֲלֶה עַמּוּד הַשָּׁחַר. וְכָל הַנֶּאֱכָלִין לְיוֹם אֶחָד, מִצְוָתָן עַד שֶׁיַּעֲלֶה עַמּוּד הַשָּׁחַר. אִם כֵּן, לָמָּה אָמְרוּ חֲכָמִים עַד חֲצוֹת, כְּדֵי לְהַרְחִיק אֶת הָאָדָם מִן הָעֲבֵירָה
Michna 1 :
A partir de quand lit-on le Chema Israël du soir ? Depuis le moment où les Cohanim reviennent pour consommer les prélèvements consacrés jusqu’à la fin de la première garde. Tels sont les propos de Rabbi Eliézer. Les Sages, en revanche, enseignent: « Jusqu’au milieu de la nuit ». Et, Rabban Gamliel dit : « Jusqu’au lever du jour ».
Une fois, ses fils rentrèrent d’un festin et ils lui dirent : « Nous n’avons pas encore lu le Chema ». Il leur répondit alors : « Si le jour ne s’est pas encore levé, vous êtes tenus de le faire maintenant. Bien plus, toutes les pratiques que nos Sages ont limité à la première moitié de la nuit s’appliquent également jusqu’au lever du jour. Ainsi, la combustion des graisses et celle des membres des sacrifices peuvent être effectuées jusqu’au lever du jour. Les sacrifices qui ne sont consommables qu’une seule journée peuvent encore être mangés jusqu’au lever du jour. Dès lors, pourquoi les Sages parlent-ils de la première moitié de la nuit ? Afin d’écarter l’homme de la faute ».
משנה ב
.מֵאֵימָתַי קוֹרִין אֶת שְׁמַע בְּשַׁחֲרִית. מִשֶּׁיַּכִּיר בֵּין תְּכֵלֶת לְלָבָן. רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר, בֵּין תְּכֵלֶת לְכַרְתִי. (וְגוֹמְרָהּ) עַד הָנֵץ הַחַמָּה. רַבִּי יְהוֹשֻׁעַ אוֹמֵר, עַד שָׁלשׁ שָׁעוֹת, שֶׁכֵּן דֶּרֶךְ בְּנֵי מְלָכִים לַעֲמוֹד בְּשָׁלשׁ שָׁעוֹת. הַקּוֹרֵא מִכָּאן וְאֵילָךְ לֹא הִפְסִיד, כְּאָדָם הַקּוֹרֵא בַתּוֹרָה
Michna 2 :
A partir de quand lit-on le Chema Israël du matin ? Dès que l’on distingue un fil d’azur d’un fil blanc. Rabbi Eliézer dit : « Un fil d’azur d’un fil vert ».
Et, l’on achève cette lecture avant le lever du soleil. Rabbi Yochoua dit : « Jusqu’à la fin de la troisième heure du jour, car c’est alors que les princes ont coutume de se lever ». Mais, celui qui le lit, passé ce délai, n’aura pas tout perdu. Car, il reçoit alors la récompense d’un homme qui lit la Torah.
משנה ג
בֵּית שַׁמַּאי אוֹמְרִים, בָּעֶרֶב כָּל אָדָם יַטוּ וְיִקְרְאוּ, וּבַבֹּקֶר יַעֲמְדוּ, שֶׁנֶּאֱמַר (דברים ו) וּבְשָׁכְבְּךָ וּבְקוּמֶךָ. וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, כָּל אָדָם קוֹרֵא כְּדַרְכּוֹ, שֶׁנֶּאֱמַר (שם) וּבְלֶכְתְּךָ בַדֶּרֶךְ. אִם כֵּן, לָמָּה נֶאֱמַר וּבְשָׁכְבְּךָ וּבְקוּמֶךָ, בְּשָׁעָה שֶׁבְּנֵי אָדָם שׁוֹכְבִים, וּבְשָׁעָה שֶׁבְּנֵי אָדָם עוֹמְדִים. אָמַר רַבִּי טַרְפוֹן, אֲנִי הָיִיתִי בָא בַדֶּרֶךְ,.וְהִטֵתִילִקְרוֹת, כְּדִבְרֵי בֵית שַׁמַּאי, וְסִכַּנְתִּי בְעַצְמִי מִפְּנֵי הַלִּסְטִים. אָמְרוּ לוֹ, כְּדַי הָיִיתָ לָחוֹב בְּעַצְמְךָ, שֶׁעָבַרְתָּ עַל דִּבְרֵי בֵית הִלֵּל
Michna 3 :
Beth Chamaï enseigne : « Le soir, chacun s’inclinera pour faire cette lecture et le matin, on se tiendra debout, ainsi qu’il est dit (Devarim 6, 7) : ‘quand tu te coucheras et quand tu te lèveras’ ». Mais, Beth Hillel dit : « Chacun le lit comme il le veut, ainsi qu’il est dit (Devarim 6, 7) : ‘quand tu marcheras sur le chemin’. S’il en est ainsi, que signifie l’expression : ‘quand tu te coucheras et quand tu te lèveras’ ? Elle fait référence à l’heure où les hommes se couchent et à l’heure où ils se lèvent ».
Rabbi Tarfon relate : « J’avançai moi-même sur le chemin et je me suis incliné pour le lire, conformément à l’avis de Beth Chamaï. Je me suis alors trouvé en danger mortel, du fait des brigands ». Les Sages lui répondirent : « Tu aurais mérité d’en mourir et tu aurais été tenu pour responsable de ton sort, car tu as transgressé les propos de Beth Hillel ».
משנה ד
.בַּשַּׁחַר מְבָרֵךְ שְׁתַּיִם לְפָנֶיהָ וְאַחַת לְאַחֲרֶיהָ, וּבָעֶרֶב שְׁתַיִם לְפָנֶיהָ וּשְׁתַּיִם לְאַחֲרֶיהָ. אַחַת אֲרֻכָּה וְאַחַת קְצָרָה. מְקוֹם שֶׁאָמְרוּ לְהַאֲרִיךְ, אֵינוֹ רַשַּׁאי לְקַצֵּר. לְקַצֵּר, אֵינוֹ רַשַּׁאי לְהַאֲרִיךְ. לַחְתֹּם, אֵינוֹ רַשַּׁאי שֶׁלֹּא לַחְתֹּם. וְשֶׁלֹּא לַחְתֹּם, אֵינוֹ רַשַּׁאי לַחְתֹּם
Michna 4 :
Le matin, on dit deux bénédictions avant cette lecture et une après elle. Le soir, deux avant et deux après, une longue et une courte.
Là où les Sages ont instauré une bénédiction longue, on n’est pas autorisé à lui substituer une courte. Là où ils en ont fixé une courte, on n’est pas autorisé à la remplacer par une longue. Là où ils ont instauré une conclusion de bénédiction, on n’est pas autorisé à l’omettre. Là où ils n’ont pas fixé une telle conclusion, on n’est pas autorisé à l’introduire.
משנה ה
מַזְכִּירִין יְצִיאַת מִצְרַיִם בַּלֵּילוֹת. אָמַר רַבִּי אֶלְעָזָר בֶּן עֲזַרְיָה, הֲרֵי אֲנִי כְּבֶן שִׁבְעִים שָׁנָה, וְלֹא זָכִיתִי שֶׁתֵּאָמֵר יְצִיאַת מִצְרַיִם בַּלֵּילוֹת, עַד שֶׁדְּרָשָׁהּ בֶּן זוֹמָא, שֶׁנֶּאֱמַר (דברים טז) לְמַעַן תִּזְכֹּר אֶת יוֹם צֵאתְךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם כֹּל יְמֵי חַיֶּיךָ. יְמֵי חַיֶּיךָ, הַיָּמִים. כֹּל יְמֵי חַיֶּיךָ, הַלֵּילוֹת. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים, יְמֵי חַיֶּיךָ, הָעוֹלָם הַזֶּה. כֹּל .(יְמֵי חַיֶּיךָ), לְהָבִיא לִימוֹת הַמָּשִׁיחַ
Michna 5 :
On fait mention de la sortie d’Egypte pendant les nuits. Rabbi Eléazar Ben Azarya dit : « Je suis comme si j’étais âgé de soixante dix ans et je n’ai pas eu le mérite d’obtenir que la sortie d’Egypte soit mentionnée la nuit, jusqu’à ce que Ben Zoma l’établisse, ainsi qu’il est dit (Devarim 16, 3) : ‘afin que tu te souviennes du jour de ta sortie d’Egypte, tous les jours de ta vie’ : ‘les jours de ta vie’ correspond aux jours et ‘tous les jours de ta vie’ introduit les nuits’ ».
Mais, les Sages disent : « ’les jours de ta vie’ correspond à ce monde et ‘tous les jours de ta vie’ introduit la période du Machia’h. »
(נ) Lettre Noun
Traité Chabbat, chapitre 21 – מסכת שבת פרק כא
משנה א
.נוֹטֵל אָדָם אֶת בְּנוֹ וְהָאֶבֶן בְּיָד, וְכַלְכָּלָה וְהָאֶבֶן בְּתוֹכָהּ. וּמְטַלְטְלִין תְּרוּמָה טְמֵאָה עִם הַטְהוֹרָה וְעִם הַחֻלִּין. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, אַף מַעֲלִין אֶת הַמְדֻמָּע בְּאֶחָד וּמֵאָה
Michna 1 :
Un homme, peut prendre son fils dans les bras alors que celui-ci tient une pierre à la main ou bien un panier contenant une pierre. De même, il peut transporter les prélèvements agricoles devenus impurs avec ceux qui sont encore purs et avec la récolte ordinaire.
Rabbi Yehouda enseigne : “ Il est même permis de confondre les prélèvements agricoles qui se sont mélangés avec la récolte ordinaire, par une quantité cent une fois plus importante ”.
משנה ב
הָאֶבֶן שֶׁעַל פִּי הֶחָבִית, מַטָהּ עַל צִדָּהּ וְהִיא נוֹפֶלֶת. הָיְתָה בֵין הֶחָבִיּוֹת, מַגְבִּיהָהּ וּמַטָהּ עַל צִדָּהּ וְהִיא נוֹפֶלֶת. מָעוֹת שֶׁעַל הַכַּר, נוֹעֵר אֶת הַכַּר וְהֵן נוֹפְלוֹת. הָיְתָה עָלָיו לִשְׁלֶשֶׁת, מְקַנְּחָהּ בִּסְמַרְטוּט. הָיְתָה שֶׁל עוֹר, נוֹתְנִין עָלֶיהָ מַיִם עַד שֶׁתִּכְלֶה
Michna 2 :
Si une pierre sert de bouchon à un tonneau, celle-ci peut être inclinée afin qu’elle tombe. Si la pierre se trouve entre les tonneaux, on peut soulever un tonneau et l’incliner pour la faire tomber.
Si de l’argent est posé sur un oreiller, on peut secouer l’oreiller pour le faire tomber. Si des déchets ont été déposés sur lui, on peut les essuyer avec un chiffon. Si l’oreiller était en cuir, on fera couler de l’eau sur lui, jusqu’à ce que les déchets disparaissent.
משנה ג
בֵּית שַׁמַּאי אוֹמְרִים, מַגְבִּיהִין מִן הַשֻּׁלְחָן עֲצָמוֹת וּקְלִפִּין. וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, נוֹטֵל אֶת הַטַבְלָה כֻלָּהּ וּמְנַעֲרָהּ. מַעֲבִירִין מִלִּפְנֵי הַשֻּׁלְחָן פֵּרוּרִין פָּחוֹת מִכַּזַּיִת וְשֵׂעָר שֶׁל אֲפוּנִין וְשֵׂעָר שֶׁל עֲדָשִׁים, מִפְּנֵי שֶׁהוּא מַאֲכַל בְּהֵמָה. סְפוֹג, אִם יֶשׁ לוֹ עוֹר בֵּית אֲחִיזָה, מְקַנְּחִין בּוֹ, וְאִם לָאו, אֵין מְקַנְּחִין בּוֹ. (וַחֲכָמִים אוֹמְרִים) בֵּין כָּךְ וּבֵין כָּךְ, נִטָל בַּשַּׁבָּת, וְאֵינוֹ מְקַבֵּל טֻמְאָה
Michna 3 :
Beth Chamaï enseigne : « On débarrasse les os et les épluchures de la table ». Beth Hillel dit : « On soulève toute la surface recouvrant la table et on la secoue ».
On débarrasse les miettes de la table, même si elles ont moins que le poids d’une olive, de même que le duvet des fèves et des lentilles, car celles-ci peuvent constituer la nourriture des animaux.
On peut se servir, pour nettoyer, d’une éponge ayant une anse de cuir. Si elle n’en a pas, on ne s’en sert pas. Les Sages disent : « Dans un cas comme dans l’autre, on peut la prendre pendant le Chabbat et elle ne contracte pas l’impureté ».
(ח)
Lettre Heth
Traité Chabbat, chapitre 22 – מסכת שבת פרק כב
משנה א
חָבִית שֶׁנִּשְׁבְּרָה, מַצִּילִין הֵימֶנָּה מְזוֹן שָׁלשׁ סְעֻדּוֹת, וְאוֹמֵר לַאֲחֵרִים, בּוֹאוּ וְהַצִּילוּ לָכֶם, וּבִלְבַד שֶׁלֹּא יִסְפֹּג. אֵין סוֹחֲטִין אֶת הַפֵּרוֹת לְהוֹצִיא מֵהֶן מַשְׁקִין, וְאִם יָצְאוּ מֵעַצְמָן, אֲסוּרִין. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, אִם לָאוֹכָלִין, הַיּוֹצֵא מֵהֶן מֻתָּר, וְאִם לְמַשְׁקִין, הַיּוֹצֵא מֵהֶן אָסוּר. חַלּוֹת דְּבַשׁ שֶׁרִסְּקָן מֵעֶרֶב שַׁבָּת וְיָצְאוּ מֵעַצְמָן, אֲסוּרִין. וְרַבִּי אֶלִיעֶזֶר מַתִּיר
Michna 1 :
Lorsqu’un tonneau se brise pendant le Chabbat, on peut en prélever la quantité de nourriture nécessaire pour trois repas et dire à d’autres personnes : « Venez, prélevez-en pour votre compte », à condition de ne pas en éponger le contenu.
On ne presse pas les fruits pour en faire sortir le jus et, s’il sort de lui-même, celui-ci est interdit. Rabbi Yehouda dit : « Si les fruits sont préparés comme des aliments solides, ce qui en sort est permis. S’ils sont pris comme liquides, ce qui en sort est interdit ».
Si des pains de miel ont été liquéfiés à la veille du Chabbat et que le miel en a coulé de lui-même, celui-ci est interdit. Rabbi Eliézer le permet.
משנה ב
כָּל שֶׁבָּא בַחַמִּין מֵעֶרֶב שַׁבָּת, שׁוֹרִין אוֹתוֹ בַחַמִּין בַּשַּׁבָּת, וְכָל שֶׁלֹּא בָא בְחַמִּין מֵעֶרֶב שַׁבָּת, מְדִיחִין אוֹתוֹ בַחַמִּין בַּשַּׁבָּת, חוּץ מִן הַמָּלִיחַ הַיָּשָׁן (וְדָגִים מְלוּחִים קְטַנִּים) וְקוּלְיַס הָאִסְפָּנִין, שֶׁהֲדָחָתָן זוֹ הִיא גְמַר מְלַאכְתָּן
Michna 2 :
Ce qui a été cuit, à la veille du Chabbat peut être trempé dans l’eau chaude, pendant le Chabbat. Ce qui n’a pas été cuit, à la veille du Chabbat, peut, néanmoins, être rincé à l’eau chaude, pendant le Chabbat, à l’exception d’un poisson ancien en saumure, de petits poissons salés ou encore d’un maquereau, car c’est en les rinçant que l’on achève leur préparation.
משנה ג
שׁוֹבֵר אָדָם אֶת הֶחָבִית לֶאֱכֹל הֵימֶנָּה גְרוֹגְרוֹת, וּבִלְבַד שֶׁלֹּא יִתְכַּוֵּן לַעֲשׂוֹת כֶּלִי. וְאֵין נוֹקְבִין מְגוּפָה שֶׁל חָבִית, דִּבְרֵי רַבִּי יְהוּדָה. וַחֲכָמִים מַתִּירִין. וְלֹא יִקְּבֶנָּה מִצִּדָּהּ. וְאִם הָיְתָה נְקוּבָה, לֹא יִתֵּן עָלֶיהָ שַׁעֲוָה, מִפְּנֵי שֶׁהוּא מְמָרֵחַ. אָמַר רַבִּי יְהוּדָה, מַעֲשֶׂה בָא לִפְנֵי רַבָּן יוֹחָנָן בֶּן זַכַּאי בַּעֲרָב, וְאָמַר, חוֹשְׁשַׁנִי לוֹ מֵחַטָאת
Michna 3 :
Il est permis de briser un tonneau afin de consommer les figues qui s’y trouvent, à la condition de ne pas avoir l’intention d’en faire un instrument.
On ne perce pas le bouchon du tonneau, selon les propos de Rabbi Yehouda, mais les Sages le permettent. On ne le perce pas non plus sur son flanc et, s’il est déjà percé, on ne bouche pas l’orifice avec de la cire, de peur de la gratter.
Rabbi Yehouda raconte : « Un cas similaire a été soumis à Rabban Yo’hanan Ben Zakaï dans la ville de Arav et il a dit : ‘J’ai bien peur que (ayant transgressé le Chabbat par inadvertance), il doive apporter un sacrifice de ‘Hatat’. »
משנה ד
נוֹתְנִין תַּבְשִׁיל לְתוֹךְ הַבּוֹר בִּשְׁבִיל שֶׁיְּהֵא שָׁמוּר, וְאֶת הַמַּיִם הַיָּפִים בָּרָעִים בִּשְׁבִיל שֶׁיֵּצַּנּוּ, וְאֶת הַצּוֹנֵן בַּחַמָה בִּשְׁבִיל שֶׁיֵּחַמּוּ. מִי שֶׁנָּשְׁרוּ כֵלָיו בַּדֶּרֶךְ בַּמַּיִם, מְהַלֵּךְ בָּהֶן וְאֵינוֹ חוֹשֵׁשׁ. הִגִּיעַ לֶחָצֵר הַחִיצוֹנָה, שׁוֹטְחָן בַּחַמָּה, אֲבָל לֹא כְנֶגֶד הָעָם
Michna 4 :
Il est permis d’introduire un plat dans une fosse pour le protéger, de l’eau potable dans celle qui ne l’est pas pour la refroidir ou de l’eau froide dans la chaude pour la réchauffer.
Celui qui, avançant sur son chemin, perd ses vêtements dans l’eau, peut poursuivre sa route sans crainte. Puis, parvenu dans une cour extérieure, il les étalera au soleil. Mais, il ne le fera pas en public.
משנה ה
הָרוֹחֵץ בְּמֵי מְעָרָה וּבְמֵי טְבֶרְיָא וְנִסְתַּפַּג, אֲפִלּוּ בְעֶשֶׂר אֲלֻנְטִיאוֹת, לֹא יְבִיאֵם בְּיָדוֹ , אֲבָל עֲשָׂרָה בְנֵי אָדָם מִסְתַּפְּגִין בַּאֲלְנְטִית אַחַת פְּנֵיהֶם יְדֵיהֶם וְרַגְלֵיהֶם, וּמְבִיאִין אוֹתָהּ בְּיָדָן
Michna 5 :
Celui qui se lave dans le bassin d’une grotte, ou bien dans les eaux de Tibériade, puis se sèche, même avec dix serviettes, ne pourra pas les déplacer dans sa main.
En revanche, dix hommes peuvent sécher leur visage, leurs mains et leurs pieds avec une seule serviette, puis la déplacer dans leurs mains.
משנה ו
סָכִין וּמְמַשְׁמְשִׁין (בִּבְנֵי מֵעַיִם), אֲבָל לֹא מִתְעַמְּלִין וְלֹא מִתְגָּרְדִין. אֵין יוֹרְדִין לְקוֹרְדִּימָא, וְאֵין עוֹשִׂין אַפִּקְטְוִיזִין, וְאֵין מְעַצְּבִין אֶת הַקָּטָן, וְאֵין מַחֲזִירִין אֶת הַשֶּׁבֶר. מִי שֶׁנִּפְרְקָה יָדוֹ וְרַגְלוֹ, לֹא יִטְרְפֵם בְּצוֹנֵן, אֲבָל רוֹחֵץ הוּא כְדַרְכּוֹ, וְאִם נִתְרַפָּא נִתְרַפָּא
Michna 6 :
On s’enduit le corps et on le masse, mais on ne fait pas d’exercice physique et l’on ne se gratte pas. On ne descend pas dans un fleuve boueux et l’on ne prépare pas de vomitif.
On ne redresse pas un petit enfant et l’on ne corrige pas une fracture. Si quelqu’un s’est déboîté la main ou le pied, il ne les plongera pas dans l’eau froide. En revanche, il peut les laver comme il le fait d’habitude et s’ils guérissent, c’est tant mieux.
(מ)
Lettre Mêm
Traité Chabbat, chapitre 24
משנה א
.מִי שֶׁהֶחְשִׁיךְ בַּדֶּרֶךְ, נוֹתֵן כִּיסוֹ לַנָּכְרִי, וְאִם אֵין עִמּוֹ נָכְרִי, מַנִּיחוֹ עַל הַחֲמוֹר. הִגִּיעַ לֶחָצֵר הַחִיצוֹנָה, נוֹטֵל אֶת הַכֵּלִים הַנִּטָלִין בַּשַּׁבָּת, וְשֶׁאֵינָן נִטָלִין בַּשַּׁבָּת, מַתִּיר אֶת הַחֲבָלִים, וְהַשַּׂקִּין נוֹפְלִין מֵאֵלֵיהֶם
Michna 1 :
Celui-ci qui se trouve encore en chemin lorsque la nuit tombe peut confier sa bourse à un non Juif. Si aucun non Juif ne l’accompagne, il la déposera sur l’âne.
Parvenu dans la cour extérieure de la ville, il prendra les instruments qu’il est permis de porter pendant le Chabbat. Quant à ceux qu’il n’est pas permis de porter, il détachera les sangles de l’âne et les sacs tomberont d’eux-mêmes.
משנה ב
מַתִּירִין פְּקִיעֵי עָמִיר לִפְנֵי בְהֵמָה, וּמְפַסְפְּסִים אֶת הַכִּפִין, אֲבָל לֹא אֶת הַזִּירִין. אֵין מְרַסְּקִין לֹא אֶת הַשַּׁחַת וְלֹא אֶת הֶחָרוּבִין לִפְנֵי בְהֵמָה, בֵּין דַּקָּה בֵּין גַּסָּה. רַבִּי יְהוּדָה מַתִּיר בֶּחָרוּבִין לַדַּקָּה
Michna 2 :
On détache des bottes de céréales devant un animal et l’on en éparpille les tiges, mais non les feuilles.
Il est interdit d’écraser le foin et les caroubes devant l’animal, qu’il s’agisse de petit ou de gros bétail. Mais, Rabbi Yehouda permet les caroubes pour le petit bétail.
משנה ג
אֵין אוֹבְסִין אֶת הַגָּמָל, וְלֹא דוֹרְסִין, אֲבָל מַלְעִיטִין. וְאֵין מַמְרִים אֶת הָעֲגָלִים, אֲבָל מַלְעִיטִין. וּמְהַלְקְטִין לַתַּרְנְגוֹלִין, וְנוֹתְנִין מַיִם לַמֻּרְסָן, אֲבָל לֹא גוֹבְלִים. וְאֵין נוֹתְנִין מַיִם לִפְנֵי דְבוֹרִים וְלִפְנֵי יוֹנִים שֶׁבַּשּׁוֹבָךְ, אֲבָּל נוֹתְנִין לִפְנֵי אֲוָזִים וְתַרְנְגוֹלִים וְלִפְנֵי יוֹנֵי הַרְדְּסִיּוֹת
Michna 3 :
On ne gave pas le chameau et l’on ne le nourrit pas contre son gré. En revanche, on peut lui faire passer sa nourriture. On n’introduit pas profondément la nourriture des veaux, mais on peut la faire passer. On nourrit la volaille et l’on verse de l’eau dans la pâtée qui leur est servie, mais on ne la remue pas.
On ne donne pas d’eau aux abeilles et aux colombes se trouvant dans le colombier. En revanche, on peut en donner aux oies, aux poulets et aux pigeons.
משנה ד
מְחַתְּכִין אֶת הַדְּלוּעִין לִפְנֵי הַבְּהֵמָה, וְאֶת הַנְּבֵלָה לִפְנֵי הַכְּלָבִים. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, אִם לֹא הָיְתָה נְבֵלָה מֵעֶרֶב שַׁבָּת, אֲסוּרָה, לְפִי שֶׁאֵינָהּ מִן הַמּוּכָן
Michna 4 :
On peut découper les courges devant un animal et la dépouille d’une bête devant les chiens.
Rabbi Yehouda dit : « Si cette dépouille n’était pas déjà prête à la veille du Chabbat, elle est interdite, parce qu’elle n’a pas été préparée ».
משנה ה
מְפִירִין נְדָרִים בַּשַּׁבָּת, וְנִשְׁאָלִין לִדְבָרִים שֶׁהֵן לְצֹרֶךְ הַשַּׁבָּת. פּוֹקְקִין אֶת הַמָּאוֹר, וּמוֹדְדִין אֶת הַמַּטְלִית וְאֶת הַמִּקְוֶה. וּמַעֲשֶׂה בִימֵי אָבִיו שֶׁל רַבִּי צָדוֹק וּבִימֵי אַבָּא שָׁאוּל בֶּן בָּטְנִית, שֶׁפָּקְקוּ אֶת הַמָּאוֹר בְּטָפִיחַ וְקָשְׁרוּ אֶת הַמְּקֵדָּה בְגֶמִי, לֵידַע אִם יֵשׁ בַּגִּיגִית פּוֹתֵחַ טֶפַח אִם לָאו. וּמִדִּבְרֵיהֶן לָמַדְנוּ, שֶׁפּוֹקְקִין וּמוֹדְדִין וְקוֹשְׁרִין בַּשַּׁבָּת.
Michna 5 :
On peut annuler des vœux pendant le Chabbat et interroger le sage pour les vœux qui concernent le Chabbat.
On a le droit de fermer les volets. On peut mesurer le chiffon et le Mikwé. A l’époque du père de Rabbi Tsadok et de Abba Chaoul, fils de Botnit, il arriva que l’on ferme des volets avec de la glaise, que l’on rattache les débris d’argile avec de la paille afin de vérifier s’il y avait, dans l’auvent, une ouverture de la largeur d’un Tefa’h ou non.
Nous déduisons des propos de ces Sages qu’il est permis, pendant le Chabbat, de boucher, de mesurer et d’attacher.
(מ)
Lettre Mêm
Traité Erouvin, chapitre 1
משנה א
מָבוֹי שֶׁהוּא גָבוֹהַּ לְמַעְלָה מֵעֶשְׂרִים אַמָּה, יְמַעֵט. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, אֵינוֹ צָרִיךְ. וְהָרָחָב מֵעֶשֶׂר אַמּוֹת, יְמַעֵט. וְאִם יֶשׁ לוֹ צוּרַת הַפֶּתַח, אַף עַל פִּי שֶׁהוּא רָחָב מֵעֶשֶׂר אַמּוֹת, אֵין צָרִיךְ לְמַעֵט
Michna 1 :
Si la poutre d’une ruelle a été placée plus haut que vingt coudées, il faut l’abaisser, mais Rabbi Yehouda dit : “ Cela n’est pas nécessaire ”.
Si la ruelle est plus large que dix coudées, il faudra la réduire. Toutefois, si l’entrée a la forme d’une porte, il ne sera pas nécessaire de la réduire, même si elle est plus large que dix coudées.
משנה ב
הֶכְשֵׁר מָבוֹי, בֵּית שַׁמַּאי אוֹמְרִים, לֶחִי וְקוֹרָה, וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, לֶחִי אוֹ קוֹרָה. רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר, לְחָיַיִן. מִשּׁוּם רַבִּי יִשְׁמָעֵאל אָמַר תַּלְמִיד אֶחָד לִפְנֵי רַבִּי עֲקִיבָא, לֹא נֶחְלְקוּ בֵּית שַׁמַּאי וּבֵית הִלֵּל עַל מָבוֹי שֶׁהוּא פָחוּת מֵאַרְבַּע אַמּוֹת, שֶׁהוּא (נִתָר) אוֹ בְלֶחִי אוֹ בְקוֹרָה, עַל מַה נֶחְלְקוּ, עַל רָחָב מֵאַרְבַּע אַמּוֹת וְעַד עֶשֶׂר, שֶׁבֵּית שַׁמַּאי אוֹמְרִים, לֶחִי וְקוֹרָה, וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, אוֹ לֶחִי אוֹ קוֹרָה. אָמַר רַבִּי עֲקִיבָא, עַל זֶה וְעַל זֶה נֶחְלְקוּ
Michna 2 :
Comment préparer une ruelle pour que l’on puisse y transporter des objets ? Beth Chamaï dit : “ Par un piquet et par une poutre ”. Beth Hillel dit : “ Ou bien par un piquet ou bien par une poutre ”. Rabbi Eliézer dit : “ Par deux piquets ”.
Un disciple dit, au nom de Rabbi Ichmaël, devant Rabbi Akiva : “ La discussion entre Beth Chamaï et Beth Hillel ne porte pas sur une ruelle de moins de quatre coudées, dans laquelle il peut être permis de porter ou bien par un piquet ou bien par une poutre. Sur quoi porte donc leur discussion ? Sur la ruelle qui a entre quatre et dix coudées de largeur. Dans ce cas, Beth Chamaï demande un piquet et une poutre, alors que Beth Hillel se suffit de l’un ou de l’autre ”.
Rabbi Akiva lui répondit : “ Leur discussion porte sur ces deux cas à la fois ”.
משנה ג
הַקּוֹרָה שֶׁאָמְרוּ, רְחָבָה כְּדֵי לְקַבֵּל אָרִיחַ, וְהָאָרִיחַ חֲצִי לְבֵנָה שֶׁל שְׁלֹשָה טְפָחִים, דַּיָהּ לַקּוֹרָה שֶׁתְּהֵא רְחָבָה טֶפַח, כְּדֵי לְקַבֵּל אָרִיחַ לְאָרְכּוֹ
Michna 3 :
La poutre dont parlent nos Sages doit être suffisamment large pour recevoir les matériaux de construction.
Ces matériaux de construction sont des demi briques d’une longueur de trois Tefa’h et il suffit que la poutre ait une largeur d’un Tefa’h pour recevoir ces matériaux de construction sur sa longueur.
משנה ד
רְחָבָה כְּדֵי לְקַבֵּל אָרִיחַ, וּבְרִיאָה כְּדֵי לְקַבֵּל אָרִיחַ. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, רְחָבָה אַף עַל פִּי שֶׁאֵינָהּ בְּרִיאָה
Michna 4 :
La poutre doit être assez large pour recevoir les matériaux de construction et assez solide pour les supporter.
Rabbi Yehouda dit : “ Il suffit qu’elle soit assez large, même si elle n’est pas assez solide ”.
משנה ה
הָיְתָה שֶׁל קַשׁ אוֹ שֶׁל קָנִים, רוֹאִין אוֹתָהּ כְּאִלּוּ הִיא שֶׁל מַתֶּכֶת. עֲקֻמָה, רוֹאִין אוֹתָהּ כְּאִלּוּ הִיא פְשׁוּטָה. עֲגֻלָּה, רוֹאִין אוֹתָהּ כְּאִלּוּ הִיא מְרֻבַּעַת. כָּל שֶׁיֵשׁ בְּהֶקֵּפוֹ שְׁלשָׁה טְפָחִים, יֶשׁ בּוֹ רֹחַב טֶפַח
Michna 5 :
Si la poutre était en paille ou en jonc, on fait comme si elle était en fer. Si elle était tordue, on fait comme si elle était droite. Si elle était arrondie, on, fait comme si elle était carrée.
Si son pourtour est d’au moins trois Tefa’h, sa largeur a nécessairement un Tefa’h.
משנה ו
לְחָיַיִן שֶאָמְרוּ, גָּבְהָן עֲשָרָה טְפָחִים, וְרָחְבָּן וְעָבְיָן כָּל שֶׁהוּא. רַבִּי יוֹסֵי אוֹמֵר, רָחְבָּן שְׁלשָׁה טְפָחִים
Michna 6 :
Le piquet dont parlent nos Sages a dix Tefa’h de hauteur, n’importe quelle largeur et n’importe quelle épaisseur.
Rabbi Yossi dit : “ Il doit avoir une largeur de trois Tefa’h.
משנה ז
בַּכֹּל עוֹשִׂין לְחָיַיִן, אֲפִלּוּ בְדָבָר שֶׁיֶשׁ בּוֹ רוּחַ חַיִים . וְרַבִּי יוֹסֵי אוֹסֵר. וּמְטַמֵּא מִשּׁוּם גּוֹלֵל, וְרַבִּי מֵאִיר מְטַהֵר. וְכוֹתְבִין עָלָיו גִּטֵי נָשִׁים, וְרַבִּי יוֹסֵי הַגְּלִילִי פּוֹסֵל
Michna 7 :
Toute matière peut être utilisée pour constituer un piquet, y compris ce qui est vivant, mais Rabbi Yossi l’interdit.
Si ce piquet a servi à recouvrir une tombe, il est impur, mais Rabbi Meïr le décrète pur. On peut rédiger sur lui l’acte de divorce d’une femme, mais Rabbi Yossi le Galiléen le disqualifie pour cet usage.
משנה ח
שְׁיָרָא שֶׁחָנְתָה בַבִּקְעָה וְהִקִּיפוּהָ בִּכְלֵי בְהֵמָה מְטַלְטְלִין בְּתוֹכָהּ, וּבִלְבַד שֶׁיְהֵא גָדֵר גָּבוֹהַּ עֲשָׂרָה טְפָחִים וְלֹא יִהְיוּ פְרָצוֹת יְתֵרוֹת עַל הַבִּנְיָן. כָּל פִּרְצָה שֶׁהִיא כְעֶשֶׂר אַמּוֹת, מֻתֶּרֶת, מִפְּנֵי שֶׁהִיא כַפֶּתַח. יָתֵר מִכָּאן, אָסוּר
Michna 8 :
Si une caravane campe dans la plaine et que le campement est entouré par des instruments servant pour les animaux, on pourra transporter des objets à l’intérieur de ce périmètre, à condition que la barrière ait au moins dix Tefa’h de hauteur et que les parties ouvertes ne soient pas plus importantes que les parties fermées.
Chaque ouverture qui a dix coudées est permise, car elle est considérée comme une porte. Au-delà de cette largeur, elle est interdite.
משנה ט
מַקִּיפִין שְׁלשָׁה חֲבָלִים, זֶה לְמַעְלָה מִזֶּה וְזֶה לְמַעְלָה מִזֶּה, וּבִלְבַד שֶׁלֹּא יְהֵא בֵּין חֶבֶל לַחֲבֵרוֹ שְׁלשָׁה טְפָחִים. שִׁעוּר חֲבָלִים וְעָבְיָן,
Michna 9 :
On peut entourer ce campement au moyen de trois cordes, chacune se trouvant au dessus de l’autre, à condition que la distance entre deux cordes soit toujours inférieure à trois Tefa’h.
La mesure de l’épaisseur des cordes doit dépasser un Tefa’h, afin que l’ensemble ait plus de dix Tefa’h.
משנה י
מַקִּיפִין בַּקָּנִים, וּבִלְבַד שֶׁלֹּא יְהֵא בֵּין קָנֶה לַחֲבֵרוֹ שְׁלשָׁה טְפָחִים. בַּשְּׁיָרָא דִבְּרוּ, דִּבְרֵי רַבִּי יְהוּדָה. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים, לֹא דִבְּרוּ בַשְּׁיָרָא אֶלָּא בַהווֶֹה. כָּל מְחִצָּה שֶׁאֵינָהּ שֶׁל שְׁתִי וְשֶׁל עֵרֶב, אֵינָהּ מְחִצָּה. דִּבְרֵי רַבִּי יוֹסֵי בַּר רַבִּי יְהוּדָה. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים, אֶחָד מִשְּׁנֵי דְבָרִים. אַרְבָּעָה דְבָרִים פָּטְרוּ בַמַּחֲנֶה, מְבִיאִין עֵצִים מִכָּל מָקוֹם, וּפְטוּרִים מֵרְחִיצַת יָדַיִם, וּמִדְּמַאי, וּמִלְּעָרֵב
Michna 10 :
On peut également l’entourer avec des pieux, à condition que la distance entre deux pieux soit inférieure à trois Tefa’h. Ceci s’applique à la caravane, selon les propos de Rabbi Yehouda. Mais, les Sages disent : “ Cela ne se limite pas à la caravane, mais s’applique à toute situation courante. ”
Une barrière, pour être considérée comme telle, doit avoir des planches verticales et d’autres horizontales. Tel est l’avis de Rabbi Yossi, fils de Rabbi Yehouda. Les Sages, en revanche, disent : “ Les unes ou les autres ”.
Quatre permissions ont été données, dans un campement militaire. On peut y apporter du bois de n’importe quel endroit. On y est dispensé de se laver les mains. On n’y effectue pas les prélèvements agricoles au bénéfice du doute. On n’y fait pas d’Erouv entre les tentes.
(ע)
Lettre Aïn
Traité Cheviit, chapitre 1
משנה א
עַד אֵימָתַי חוֹרְשִׁין בִּשְׂדֵה הָאִילָן עֶרֶב שְׁבִיעִית. בֵּית שַׁמַאי אוֹמְרִים, כָּל זְמַן שֶׁהוּא יָפֶה לַפֶּרִי. וּבֵית הִלֵּל אוֹמְרִים, עַד הָעֲצֶרֶת. וּקְרוֹבִין דִּבְרֵי אֵלוּ לִהְיוֹת כְּדִבְרֵי אֵלּוּ
Michna 1 :
Jusqu’à quand peut-on labourer un verger, à la veille de la septième année ? Beth Chamaï dit : “ Tant que cela est profitable aux fruits ”. Beth Hillel dit : “ Jusqu’à Chavouot ”.
Ces deux avis sont pratiquement concordants.
משנה ב
אֵיזֶהוּ שְׂדֵה הָאִילָן. כָּל שְׁלשָׁה אִילָנוֹת לְבֵית סְאָה, אִם רְאוּיִין לַעֲשׂוֹת כִּכַּר דְּבֵלָה שֶׁל שִׁשִּׁים מָנֶה בָּאִיטַלְקִי, חוֹרְשִׁים כָּל בֵּית סְאָה בִּשְׁבִילָן. פָּחוֹת מִכָּאן, אֵין חוֹרְשִׁין לָהֶן אֶלָא מְלֹא הָאוֹרֶה וְסַלוֹ חוּצָה לוֹ
Michna 2 :
Qu’appelle-t-on un verger ? Un champ qui a au moins trois arbres sur une surface d’une Séa.
Si ceux-ci peuvent produire un collier de figues d’une valeur de soixante Mané italiens, on labourera toute la Séa pour eux. S’ils produisent une quantité moindre, on ne laboure que la place qu’occupe l’homme cueillant les figues et son panier, se trouvant à l’extérieur par rapport à lui.
משנה ג
אֶחָד אִילַן סְרָק וְאֶחָד אִילַן מַאֲכָל, רוֹאִין אוֹתָן כְּאִלּוּ הֵם תְּאֵנִים. אִם רְאוּיִים לַעֲשׂוֹת כִּכַּר דְּבֵלָה שֶׁל שִׁשִּׁים מָנֶה בָּאִיטַלְקִי, חוֹרְשִׁים כָּל בֵּית סְאָה בִּשְׁבִילָן. פָּחוֹת מִכָאן, אֵין חוֹרְשִׁים לָהֶם אֶלָּא לְצָרְכָּן
Michna 3 :
Un arbre ne donnant pas de fruits et un arbre fruitier sont observés comme s’ils étaient des figuiers.
Ainsi, s’ils peuvent produire l’équivalent d’un collier de figues d’une valeur de soixante Mané italiens, on labourera toute la Séa pour eux. S’ils en produisent une quantité moindre, on ne labourera qu’en fonction de leur besoin.
משנה ד
הָיָה אֶחָד עוֹשֶׂה כִּכַּר דְּבֵלָה וּשְׁנַיִם אֵין עוֹשִׂין, אוֹ שְׁנַיִם עוֹשִׂין וְאֶחָד אֵינוֹ עוֹשֶׂה, אֵין חוֹרְשִׁין לָהֶם אֶלָא לְצָרְכָּן, עַד שֶׁיִּהְיוּ מִשְׁלשָׁה וְעַד תִּשְׁעָה. הָיוּ עֲשָׂרָה, מֵעֲשָׂרָה וּלְמַעְלָה, בֵּין עוֹשִׂין בֵּין שֶׁאֵינָן עוֹשִׂין, חוֹרְשִׁין כָּל בֵּית סְאָה בִּשְׁבִילָן. שֶׁנֶּאֱמַר (שמות לד) בֶּחָרִישׁ וּבַקָצִיר תִּשְׁבֹּת, אֵין צָרִיךְ לוֹמַר חָרִישׁ וְקָצִיר שֶׁל שְׁבִּיעִית, אֶלָּא חָרִישׁ שֶׁל עֶרֶב שְׁבִיעִית שֶׁהוּא נִכְנָס בַּשְּׁבִיעִית, וְקָצִיר שֶׁל שְׁבִיעִית שֶׁהוּא יוֹצֵא לְמוֹצָאֵי שְׁבִיעִית. רַבִּי יִשְׁמָעֵאל אוֹמֵר, מֶה חָרִישׁ רְשׁוּת, אַף קָצִיר רְשׁוּת, יָצָא קְצִיר הָעֹמֶר
Michna 4 :
Si un arbre fournit bien un collier de figues, mais non les deux autres, ou bien si deux en fournissent, mais non le troisième, on ne labourera qu’en fonction de leur besoin. Il doit y avoir au moins trois arbres et jusqu’à neuf.
S’il y a dix arbres ou plus, qu’ils produisent un collier de figues ou non, on labourera toute la Séa pour eux, ainsi qu’il est dit (Chemot 34, 21) : “ Tu cesseras de labourer et de récolter ”. Ceci s’applique non seulement au labourage et à la récolte de la septième année, mais aussi à ceux de la veille de cette septième année, s’y introduisant et à ceux de la septième année, s’introduisant dans l’année suivante.
Rabbi Ichmaël précise : “ Tout comme le labourage dont il est ici question est un acte permis, la récolte qui est mentionnée là est également un acte permis. Ceci exclut la récolte de Mitsva, celle de l’Omer. ”
משנה ה
שְׁלשָׁה אִילָנוֹת שֶׁל שְׁלשָׁה אֲנָשִׁים, הֲרֵי אֵלּוּ מִצְטָרְפִין, וְחוֹרְשִׁין כָּל בֵּית סְאָה בִּשְׁבִילָן . וְכַמָּה יְהֵא בֵינֵיהֶם , רַבָּן גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר, כְּדֵי שֶׁיְּהֵא הַבָּקָר עוֹבֵר בְּכֵלָיו
Michna 5 :
Trois arbres appartenant à trois personnes s’additionnent et l’on labourera toute la Séa pour eux.
Quelle distance doit-il y avoir entre eux ? Rabban Gamliel répond : “ Celle qui est nécessaire pour que passe le bétail, avec ses ustensiles ”.
משנה ו
עֶשֶׂר נְטִיעוֹת מְפֻזָּרוֹת בְּתוֹךְ בֵּית סְאָה, חוֹרְשִׁין כָּל בֵּית סְאָה בִּשְׁבִילָן, עַד רֹאשׁ הַשָּׁנָה . הָיוּ עֲשׂוּיוֹת שׁוּרָה וּמֻקָּפוֹת עֲטָרָה, אֵין חוֹרְשִׁין לָהֶם אֶלָּא לְצָרְכָּן
Michna 6 :
Si dix plants de culture se répartissent sur une surface d’une Séa, on peut labourer toute la Séa pour eux, jusqu’à Roch Hachana.
S’ils sont regroupés et entourés d’une haie, on ne labourera qu’en fonction de leur besoin.
משנה ז
הַנְּטִיעוֹת וְהַדְּלּוּעִים, מִצְטָרְפִין לְתוֹךְ בֵּית סְאָה. רַבָּן שִׁמְעוֹן בֶּן גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר, כָּל עֲשָׂרָה דְלּוּעִים לְבֵית סְאָה, חוֹרְשִׁין כָּל בֵּית סְאָה עַד רֹאשׁ הַשָּׁנָה
Michna 7 :
Les plants de culture et les grandes citrouilles s’additionnent, à l’intérieur d’une surface d’une Séa.
Rabban Chimeon Ben Gamliel dit : “ S’il y a dix grandes citrouilles sur une surface d’une Séa, on pourra labourer toute la Séa, jusqu’à Roch Hachana. ”
משנה ח
עַד אֵימָתַי נִקְרְאוּ נְטִיעוֹת. רַבִּי אֶלְעָזָר בֶּן עֲזַרְיָה אוֹמֵר, עַד שֶׁיָּחֹלּוּ. רַבִּי יְהוֹשֻׁעַ אוֹמֵר, בַּת שֶׁבַע שָׁנִים. רַבִּי עֲקִיבָא אוֹמֵר, נְטִיעָה כִשְׁמָהּ. אִילָן שֶׁנִּגְמַם וְהוֹצִיא חֲלִיפִין, מִטֶפַח וּלְמַטָה כַּנְּטִיעָה, מִטֶפַח וּלְמַעְלָה, כָּאִילָן, דִּבְרֵי רַבִּי שִׁמְעוֹן
Michna 8 :
A partir de quand peut-on parler de plants de culture ? Rabbi Eléazar Ben Azarya dit : “ Dès l’instant où ils sont permis aux profanes ”. Rabbi Yochoua dit : “ A l’issue de sept ans ”. Rabbi Akiva dit : “ Tant qu’ils sont qualifiés de plants ”.
Quand un arbre a été coupé et qu’il a produit de nouvelles branches, si celles-ci ont moins d’un Tefa’h, il s’agit d’un plant de culture. Si elles ont plus d’un Tefa’h, il s’agit d’un arbre. Tels sont les propos de Rabbi Chimeon.
(נ)
Lettre Noun
Traité Sanhédrin, chapitre 6
משנה א
נִגְמַר הַדִּין, מוֹצִיאִין אוֹתוֹ לְסָקְלוֹ. בֵּית הַסְּקִילָה הָיָה חוּץ לְבֵית דִּין, שֶׁנֶּאֱמַר (ויקרא כד) הוֹצֵא אֶת הַמְקַלֵּל. אֶחָד עוֹמֵד עַל פֶּתַח בֵּית דִּין וְהַסּוּדָרִין בְּיָדוֹ (וְאָדָם אֶחָד רוֹכֵב), הַסּוּס רָחוֹק מִמֶּנּוּ כְּדֵי שֶׁיְּהֵא רוֹאֵהוּ . אוֹמֵר אֶחָד יֶשׁ לִי לְלַמֵד עָלָיו זְכוּת, הַלָּה מֵנִיף בַּסּוּדָרִין וְהַסּוּס רָץ וּמַעֲמִידוֹ. וַאֲפִלּוּ הוּא אוֹמֵר יֶשׁ לִי לְלַמֵּד עַל עַצְמִי זְכוּת, מַחֲזִירִין אוֹתוֹ אֲפִלּוּ אַרְבָּעָה וַחֲמִשָּׁה פְעָמִים , וּבִלְבַד שֶׁיֵּשׁ מַמָּשׁ בִּדְבָרָיו. מָצְאוּ לוֹ זְכוּת, פָּטָרוּהוּ, וְאִם לָאו, יוֹצֵא לִסָּקֵל. וְכָרוֹז יוֹצֵא לְפָנָיו, אִישׁ פְּלוֹנִי בֶּן פְּלוֹנִי יוֹצֵא לִסָּקֵל עַל שֶׁעָבַר עֲבֵרָה פְלוֹנִית וּפְלוֹנִי וּפְלוֹנִי עֵדָיו, כָּל מִי שֶׁיּוֹדֵעַ לוֹ זְכוּת יָבוֹא וִילַמֵּד עָלָיו
Michna 1 :
Quand le verdict a été prononcé, on fait sortir le condamné pour le lapider. Le lieu de lapidation se trouvait à l’extérieur du tribunal, ainsi qu’il est dit (Vaykra 24, 14) : “ Fais sortir celui qui a blasphémé ”. Un homme se tenait à la porte du tribunal, tenant des fanions à la main et un autre, à cheval, se trouvait à une distance où il pouvait le voir.
Si quelqu’un déclare qu’il peut produire une circonstance atténuante, l’autre agite les fanions et le cavalier se hâte d’aller arrêter l’exécution. Même si le condamné lui-même prétend avoir des arguments à produire en sa faveur, on le ramène au tribunal, quatre ou cinq fois s’il le faut, à condition que ses paroles aient un contenu.
Si on lui trouve un motif d’acquittement, on le libère. Sinon, il ressort du tribunal pour être lapidé et quelqu’un annonce devant lui : “ Un tel, fils d’un tel, va être lapidé pour avoir commis telle faute. Un tel et un tel sont ses témoins. Si quelqu’un connaît un argument pour sa défense, qu’il vienne le faire connaître. ”
משנה ב
הָיָה רָחוֹק מִבֵּית הַסְּקִילָה כְּעֶשֶׂר אַמּוֹת, אוֹמְרִים לוֹ הִתְוַדֵּה, שֶׁכֵּן דֶּרֶךְ הַמּוּמָתִין מִתְוַדִּין, שֶׁכָּל הַמִּתְוַדֶּה יֶשׁ לוֹ חֵלֶק לָעוֹלָם הַבָּא. שֶׁכֵּן מָצִינוּ בְעָכָן שֶׁאָמַר לוֹ יְהוֹשֻׁעַ (יהושע ז) בְּנִי שִׂים נָא כָבוֹד לַה’ אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל וְתֶן לוֹ תוֹדָה וְגוֹ’, וַיַּעַן עָכָן אֶת יְהוֹשֻׁעַ וַיֹּאמַר אָמְנָה אָנֹכִי חָטָאתִי (לַה’ אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל) וְכָזֹאת וְגוֹ’. וּמִנַּיִן שֶׁכִּפֶּר לוֹ וִדּוּיוֹ, שֶׁנֶּאֱמַר (שם) וַיֹּאמֶר יְהוֹשֻׁעַ מֶה עֲכַרְתָּנוּ יַעְכָּרְךָ ה’ בַּיּוֹם הַזֶּה, הַיּוֹם הַזֶּה אַתָּה עָכוּר וְאִי אַתָּה עָכוּר לָעוֹלָם הַבָּא. וְאִם אֵינוֹ יוֹדֵעַ לְהִתְוַדּוֹת, אוֹמְרִים לוֹ אֱמוֹר תְּהֵא מִיתָתִי כַּפָּרָה עַל כָּל עֲוֹנוֹתָי. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, אִם הָיָה יוֹדֵעַ שֶׁהוּא מְזֻמָּם, אוֹמֵר תְּהֵא מִיתָתִי כַּפָּרָה עַל כָּל עֲוֹנוֹתַי חוּץ מֵעָוֹן זֶה. אָמְרוּ לוֹ, אִם כֵּן, יְהוּ כָל אָדָם אוֹמְרִים כָּךְ כְּדֵי לְנַקּוֹת אֶת עַצְמָן
Michna 2 :
Quand on parvient à environ dix coudées du lieu de la lapidation, on dit au condamné : “ Confesse-toi ! ”. En effet, tous ceux qui sont mis à morts se confessent, car quiconque le fait a part au monde futur. Ce fut le cas pour A’han, auquel Yochoua dit (Yochoua 7, 19-20) : “ ‘De grâce, mon fils, honore l’Eternel, D.ieu d’Israël et confesse-toi devant Lui’. A’han répondit à Yochoua : ‘C’est vrai, j’ai fauté envers l’Eternel, D.ieu d’Israël et voici ce que j’ai commis’. ”
D’où sait-on que sa confession lui permet d’obtenir l’expiation ? Parce qu’il est écrit (Yochoua 7, 25) : “ Yochoua lui dit : ‘Comme tu nous as affligés, l’Eternel t’affligera en ce jour’. ”, ce qui veut dire : “ tu es affligé en ce jour, mais tu ne le seras pas dans le monde futur ”.
S’il ne sait pas se confesser, on lui fera dire : “ Que ma mort rachète toutes mes fautes ”. Rabbi Yehouda dit : “ S’il sait qu’il a été condamné sur la foi de témoins mensongers, il dira : ‘Que ma mort rachète toutes mes fautes, à l’exception de celle-ci’. ” On lui rétorqua : “ S’il en est ainsi, tous opteront pour cette formule, afin de s’innocenter ”.
משנה ג
הָיָה רָחוֹק מִבֵּית הַסְּקִילָה אַרְבַּע אַמּוֹת, מַפְשִׁיטִין אוֹתוֹ אֶת בְּגָדָיו . הָאִישׁ, מְכַסִּין אוֹתוֹ מִלְּפָנָיו. וְהָאִשָּׁה, מִלְּפָנֶיהָ וּמֵאַחֲרֶיהָ, דִּבְרֵי רַבִּי יְהוּדָה. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים, הָאִישׁ נִסְקָל עָרוֹם וְאֵין הָאִשָּׁה נִסְקֶלֶת עֲרֻמָּה
Michna 3 :
Quand on parvient à quatre coudées du lieu de la lapidation, on lui ôte ses vêtements.
On couvre un homme par devant, une femme par devant et par derrière. Tels sont les propos de Rabbi Yehouda. Les Sages disent : “ Un homme est lapidé nu, mais une femme n’est pas lapidée nue ”.
משנה ד
בֵּית הַסְּקִילָה הָיָה גָבוֹהַּ שְׁתֵּי קוֹמוֹת. אֶחָד מִן הָעֵדִים דּוֹחֲפוֹ עַל מָתְנָיו. נֶהְפַּךְ עַל לִבּוֹ , הוֹפְכוֹ עַל מָתְנָיו. אִם מֵת בָּהּ, יָצָא. וְאִם לָאו, הַשֵּׁנִי נוֹטֵל אֶת הָאֶבֶן וְנוֹתְנָהּ עַל לִבּוֹ. אִם מֵת בָּהּ, יָצָא. וְאִם לָאו, רְגִימָתוֹ בְכָל יִשְׂרָאֵל, שֶׁנֶּאֱמַר (דברים יז) יַד הָעֵדִים תִּהְיֶה בּוֹ בָרִאשֹׁנָה לַהֲמִיתוֹ וְיַד כָּל הָעָם בָּאַחֲרֹנָה. כָּל הַנִּסְקָלִין נִתְלִין, דִּבְרֵי רַבִּי אֱלִיעֶזֶר. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים, אֵינוֹ נִתְלֶה אֶלָּא הַמְגַדֵּף וְהָעוֹבֵד עֲבוֹדָה זָרָה. הָאִישׁ תּוֹלִין אוֹתוֹ פָּנָיו כְּלַפֵּי הָעָם וְהָאִשָּׁה פָּנֶיהָ כְּלַפֵּי הָעֵץ, דִּבְרֵי רַבִּי אֱלִיעֶזֶר. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים, הָאִישׁ נִתְלֶה וְאֵין הָאִשָּׁה נִתְלֵית. אָמַר לָהֶן רַבִּי אֱלִיעֶזֶר, וַהֲלֹא שִׁמְעוֹן בֶּן שֶׁטָח תָּלָה נָשִׁים בְּאַשְׁקְלוֹן. אָמְרוּ לוֹ, שְׁמוֹנִים נָשִׁים תָּלָה וְאֵין דָּנִין שְׁנַיִם בְּיוֹם אֶחָד. כֵּיצַד תּוֹלִין אוֹתוֹ, מְשַׁקְּעִין אֶת הַקּוֹרָה בָאָרֶץ וְהֵעֵץ יוֹצֵא מִמֶּנָּה, וּמַקִּיף שְׁתֵּי יָדָיו זוֹ עַל גַּבֵּי זוֹ וְתוֹלֶה אוֹתוֹ. רַבִּי יוֹסֵי אוֹמֵר, הַקּוֹרָה מֻטָה עַל הַכֹּתֶל וְתוֹלֶה אוֹתוֹ כְּדֶרֶךְ שֶׁהַטַבָּחִין עוֹשִׂין. וּמַתִּירִין אוֹתוֹ מִיָּד. וְאִם לָן, עוֹבֵר עָלָיו בְּלֹא תַעֲשֶׂה, שֶׁנֶּאֱמַר (דברים כא) לֹא תָלִין נִבְלָתוֹ עַל הָעֵץ כִּי קָבוֹר תִּקְבְּרֶנּוּ (בַּיּוֹם הַהוּא) כִּי קִלְלַת אֱלֹהִים תָּלוּי וְגוֹ’. כְּלוֹמַר, מִפְּנֵי מָה זֶה תָּלוּי, מִפְּנֵי
Michna 4 :
Le lieu de la lapidation avait une hauteur de deux tailles d’homme. L’un des témoins pousse le condamné par les hanches. S’il se retourne et tombe, cœur contre terre, il le replacera sur les hanches. S’il meurt ainsi, la sentence a bien été appliquée. Sinon, le second témoin prend une pierre et la fait tomber sur son cœur. S’il meurt ainsi, la sentence a bien été appliquée. Sinon, tout le peuple d’Israël participera à sa lapidation, ainsi qu’il est dit (Devarim 17, 7) : “ La main des témoins le frappera en premier pour le mettre à mort et la main de tout le peuple, en dernier lieu ”.
Tous ceux qui sont lapidés sont ensuite pendus. Tels sont les propos de Rabbi Eliézer. Les Sages disent : “ Seuls le blasphémateur et l’idolâtre sont pendus après lapidation ”. Un homme est pendu avec le visage tourné vers le peuple et une femme, avec le visage tourné vers la potence. Tels sont les propos de Rabbi Eliézer. Les Sages disent : “ L’homme est pendu, mais la femme ne l’est pas ”.
Rabbi Eliézer leur dit : “ Chimeon, fils de Chéta’h n’a-t-il pas fait pendre des femmes à Ashkelon ? ”. Ils lui répondirent : “ Il a même fait pendre quatre vingt femmes, alors que, d’ordinaire, l’on ne doit pas prononcer deux condamnations à mort, le même jour. ”
Comment le pendre ? On enfonçait un poteau en terre, sur lequel il y avait la potence. On attachait ses deux mains l’une sur l’autre et on le pendait par celles-ci. Rabbi Yossi dit : “ Le poteau était appuyé contre un mur et on le pendait comme le font les bouchers ”.
On le détachait aussitôt, faute de quoi on transgressait un Interdit, ainsi qu’il est dit (Devarim 21, 23) : “ Tu ne laisseras pas son cadavre passer la nuit sur la potence. Tu l’enterreras le même jour, car un homme pendu est une offense envers D.ieu ”, ce qui veut dire que l’on se demanderait pourquoi cet homme est pendu et qu’il faudrait alors répondre qu’il a blasphémé. Le Nom de D.ieu s’en trouverait profané.
משנה ה
אָמַר רַבִּי מֵאִיר, בִּזְמַן שֶׁאָדָם מִצְטַעֵר, (שְׁכִינָה) מָה הַלָּשׁוֹן אוֹמֶרֶת (כַּבְיָכוֹל) קַלַּנִי מֵרֹאשִׁי, קַלַּנִי מִזְּרוֹעִי. אִם כֵּן הַמָּקוֹם מִצְטַעֵר עַל דָּמָם שֶׁל רְשָׁעִים שֶׁנִּשְׁפַּךְ, קַל וָחֹמֶר עַל דָּמָם שֶׁל צַדִּיקִים. וְלֹא זוֹ בִלְבַד (אָמְרוּ), אֶלָּא כָּל הַמֵּלִין אֶת מֵתוֹ, עוֹבֵר בְּלֹא תַעֲשֶׂה. הֱלִינוּ לִכְבוֹדוֹ לְהָבִיא לוֹ אָרוֹן וְתַכְרִיכִים, אֵינוֹ עוֹבֵר עָלָיו. וְלֹא הָיוּ קוֹבְרִין אוֹתוֹ בְּקִבְרוֹת אֲבוֹתָיו, אֶלָּא שְׁנֵי בָתֵּי קְבָרוֹת הָיוּ מְתֻקָּנִין לְבֵית דִּין, אֶחָד לַנֶּהֱרָגִין וְלַנֶּחֱנָקִין וְאֶחָד לַנִּסְקָלִין וְלַנִּשְׂרָפִין
Michna 5 :
Rabbi Meïr dit : “ Lorsque l’homme souffre, que dit la Présence divine ? Elle dit : ‘Ma Tête est lourde. Mon bras est lourd’. ” Et, si D.ieu se lamente à ce point quand est versé le sang des impies, combien plus est-ce le cas pour le sang des Justes.
Bien plus encore, quiconque fait passer la nuit à un mort sans l’inhumer transgresse une Interdiction. Toutefois, s’il le fait pour l’honneur du mort, dans le but de lui préparer un cercueil et des vêtements mortuaires, il ne commet pas de faute.
On ne l’enterrait pas dans la tombe de ses pères. En fait, le tribunal aménageait deux cimetières, l’un pour ceux qui avaient été décapités ou étranglés, l’autres pour ceux qui avaient été lapidés ou exécutés par le feu.
משנה ו
נִתְעַכַּל הַבָּשָׂר, מְלַקְּטִין אֶת הָעֲצָמוֹת וְקוֹבְרִין אוֹתָן בִּמְקוֹמָן. וְהַקְּרוֹבִים בָּאִים וְשׁוֹאֲלִין בִּשְׁלוֹם הַדַּיָּנִין וּבִשְׁלוֹם הָעֵדִים, כְּלוֹמַר שֶׁאֵין בְּלִבֵּנוּ עֲלֵיכֶם כְּלוּם, שֶׁדִּין אֱמֶת דַּנְתֶּם. וְלֹא הָיוּ מִתְאַבְּלִין, אֲבָל אוֹנְנִין , שֶׁאֵין אֲנִינוּת אֶלָּא בַלֵּב
Michna 6 :
Lorsque la chair est putréfiée, on recueille les ossements et on les enterre à leur place.
Les proches du condamné viennent ensuite saluer les juges et les témoins, affirmant ainsi qu’ils ne leur en veulent pas du tout, car leur jugement a été prononcé selon la vérité.
On n’observe pas les lois du deuil. En revanche, on observe les lois du chagrin tant que le mort n’a pas été enterré, car c’est uniquement là un sentiment du cœur.
(ד)
Lettre Dalet
Traité Nidda, chapitre 7
משנה א
דַּם הַנִּדָּה וּבְשַׂר הַמֵּת, מְטַמְּאִין לַחִין וּמְטַמְּאִין יְבֵשִׁין. אֲבָל הַזּוֹב, וְהַנִּיעַ, וְהָרֹק, וְהַשֶּׁרֶץ, וְהַנְּבֵלָה, וְהַשִּׁכְבַת זֶרַע, מְטַמְּאִין לַחִין וְאֵין מְטַמְּאִין יְבֵשִׁין. וְאִם יְכוֹלִין לְהִשָּׁרוֹת וְלַחֲזוֹר לִכְמוֹת שֶׁהֵן, מְטַמְּאִין לַחִין וּמְטַמְּאִין יְבֵשִׁין. וְכַמָּה הִיא שְׁרִיָּתָן, בַּפּוֹשְׁרִין מֵעֵת לְעֵת. רַבִּי יוֹסֵי אוֹמֵר, בְּשַׂר הַמֵּת יָבֵשׁ וְאֵינוֹ יָכוֹל לְהִשָּׁרוֹת וְלַחֲזוֹר לִכְמוֹת שֶׁהָיָה, טָהוֹר
Michna 1 :
Le sang d’une femme Nidda et la chair d’un homme mort rendent impurs, qu’ils soient humides ou secs. A l’opposé, l’écoulement de sang, la morve, la salive, le reptile, le cadavre d’un animal et l’écoulement séminal rendent impurs quand ils sont humides, mais non quand ils sont secs.
Toutefois, si on peut les humecter et leur faire retrouver leur état initial, ils rendent impurs, qu’ils soient humides ou secs. Combien de temps doivent-ils être trempés ? Dans de l’eau tiède, pendant vingt quatre heures.
Rabbi Yossi dit : “ La chair d’un homme mort est desséchée et il n’est pas possible de la tremper. ”
משנה ב
הַשֶּׁרֶץ שֶׁנִּמְצָא בַּמָּבוֹי, מְטַמֵּא לְמַפְרֵעַ, עַד שֶּׁיֹּאמַר בָּדַקְתִּי אֶת הַמָּבוֹי הַזֶּה וְלֹא הָיָה בוֹ שֶׁרֶץ, אוֹ עַד שְׁעַת כִּבּוּד. וְכֵן כֶּתֶם שֶׁנִּמְצָא בֶּחָלוּק, מְטַמֵּא לְמַפְרֵעַ, עַד שֶׁיֹּאמַר בָּדַקְתִּי אֶת הֶחָלוּק הַזֶּה וְלֹא הָיָה בוֹ כֶּתֶם, אוֹ עַד שְׁעַת הַכִּבּוּס. וּמְטַמֵּא בֵּין לַח בֵּין יָבֵשׁ. רַבִּי שִׁמְעוֹן אוֹמֵר, הַיָּבֵשׁ מְטַמֵּא לְמַפְרֵעַ, וְהַלַּח אֵינוֹ מְטַמֵּא אֶלָּא עַד שָׁעָה שֶׁהוּא יָכוֹל לַחֲזוֹר וְלִהְיוֹת לַח
Michna 2 :
Si l’on a trouvé un reptile dans une ruelle, on établit son impureté de manière rétroactive, à partir du moment où l’on peut dire : “ J’ai vérifié cette ruelle et aucun reptile ne s’y trouvait ” ou bien à partir de la date à laquelle elle a été balayée.
Il en est de même pour la tache de sang que l’on trouve sur un vêtement. L’impureté est alors établie rétroactivement, à partir du moment où l’on peut dire : “ J’ai vérifié ce vêtement et il ne portait pas de tache ” ou bien à partir de la date à laquelle il a été lavé et cette tache rend impur, qu’elle soit humide ou sèche.
Rabbi Chimeon dit : “ Celle qui est sèche rend impur de manière rétroactive, alors que celle qui est humide rend impur uniquement à partir du moment rendant possible le fait qu’elle soit encore humide. ”
משנה ג
כָּל הַכְּתָמִין הַבָּאִים מֵרֶקֶם, טְהוֹרִין. רַבִּי יְהוּדָה מְטַמֵּא, מִפְּנֵי שֶׁהֵם גֵּרִים וְטוֹעִין. הַבָּאִין מִבֵּין הַגּוֹיִם, טְהוֹרִין. מִבֵּין יִשְׂרָאֵל וּמִבֵּין הַכּוּתִים, רַבִּי מֵאִיר מְטַמֵּא. וַחֲכָמִים מְטַהֲרִין, מִפְּנֵי שֶׁלֹּא נֶחְשְׁדוּ עַל כִּתְמֵיהֶן
Michna 3 :
Toutes les taches de sang provenant de Rékem sont pures. Rabbi Yehouda pensent qu’elles sont impures, car cette région est peuplée de convertis, qui sont sujets à l’erreur.
Les taches provenant d’entre les nations sont pures. Celles qui parviennent d’entre les Juifs et les Koutim sont impures d’après Rabbi Meïr, pures selon les Sages, car il n’y a pas lieu de les suspecter à propos de telles taches.
משנה ד
כָּל הַכְּתָמִים הַנִּמְצָאִים בְּכָל מָקוֹם, טְהוֹרִין, חוּץ מִן הַנִּמְצָאִים בַּחֲדָרִים וּבִסְבִיבוֹת בֵּית הַטֻּמְאוֹת. (בֵּית הַטֻּמְאוֹת) שֶׁל כּוּתִים מְטַמְּאִין בָּאֹהֶל, מִפְּנֵי שֶׁהֵם קוֹבְרִין שָׁם אֶת הַנְּפָלִים. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, לֹא הָיוּ קוֹבְרִין אֶלָּא מַשְׁלִיכִין וְחַיָּה גוֹרְרָתָן
Michna 4 :
Les taches de sang se trouvant dans n’importe quel endroit sont pures, à l’exception de celles qui sont dans des pièces ou bien à proximité de lieux d’impureté.
L’impureté se répand, comme au sein d’une tente, dans les lieux d’impureté des Koutim, car c’est dans cet endroit qu’ils ont coutume d’enterrer leurs fœtus.
Rabbi Yehouda dit : “ Ils ne les enterraient pas, mais les jetaient et une bête sauvage les emportait ”.
משנה ה
נֶאֱמָנִים לוֹמַר, קָבַרְנוּ שָׁם אֶת הַנְּפָלִים, אוֹ, לֹא קָבַרְנוּ. נֶאֱמָנִים לוֹמַר עַל הַבְּהֵמָה אִם בִּכְּרָה, אִם לֹא בִכְּרָה. נֶאֱמָנִים עַל צִיּוּן קְבָרוֹת, וְאֵין נֶאֱמָנִין לֹא עַל הַסְכָכוֹת וְלֹא עַל הַפְּרָעוֹת וְלֹא עַל בֵּית הַפְּרָס. זֶה הַכְּלָל, דָּבָר שֶׁחֲשׁוּדִים בּוֹ, אֵין נֶאֱמָנִים עָלָיו
Michna 5 :
On peut leur faire confiance quand les Koutim disent : “ C’est là que nous avons enterré nos fœtus ” ou bien : “ Nous n’en avons pas enterrés ”.
On peut leur faire confiance quand ils déclarent qu’un animal a eu un premier-né ou bien n’en a pas eu. On peut aussi leur faire confiance pour le marquage des tombeaux.
En revanche, on ne leur fait pas confiance pour localiser les tombes dans les bosquets, pour les tombes marquées par les pierres d’une barrière et pour les tombes se trouvant dans un champ. Le principe général est le suivant : dans tous les domaines où on les suspecte, on ne leur fait pas confiance.
(ל)
Lettre Lamed
Traité Tamid, chapitre 4
משנה א
לֹא הָיוּ כוֹפְתִין אֶת הַטָּלֶה, אֶלָּא מְעַקְּדִין אוֹתוֹ. מִי שֶׁזָּכוּ בָאֵבָרִים, אוֹחֲזִים בּוֹ . וְכָךְ הָיְתָה עֲקֵדָתוֹ, רֹאשׁוֹ לַדָּרוֹם וּפָנָיו לַמַּעֲרָב . הַשּׁוֹחֵט, עוֹמֵד בַּמִּזְרָח וּפָנָיו לַמַּעֲרָב. שֶׁל שַׁחַר הָיָה נִשְׁחָט עַל קֶרֶן צְפוֹנִית מַעֲרָבִית עַל טַבַּעַת שְׁנִיָּה. שֶׁל בֵּין הָעַרְבַּיִם הָיָה נִשְׁחָט עַל קֶרֶן מִזְרָחִית צְפוֹנִית עַל טַבַּעַת שְׁנִיָּה. שָׁחַט הַשּׁוֹחֵט, וְקִבֵּל הַמְקַבֵּל . בָּא לוֹ לְקֶרֶן מִזְרָחִית צְפוֹנִית, וְנוֹתֵן מִזְרָחָה צָפוֹנָה. מַעֲרָבִית דְּרוֹמִית, וְנוֹתֵן מַעֲרָבָה דָּרוֹמָה. שְׁיָרֵי הַדָּם הָיָה שׁוֹפֵךְ עַל יְסוֹד דְּרוֹמִית
Michna 1 :
L’agneau du sacrifice perpétuel n’était pas ligoté, mais attaché, chaque membre avant avec un membre arrière. Ceux que le sort avait désigné pour en tenir les membres les prenaient. Voici de quelle manière il était attaché. Sa tête était tournée vers le sud et son visage, vers l’ouest. Le sacrificateur se tenait à l’est, le visage tourné vers l’ouest.
Le sacrifice perpétuel du matin était sacrifié dans le coin nord-ouest, sur le second anneau. Celui du soir l’était dans le coin nord-est, sur le second anneau. Le sacrificateur l’égorgeait et celui qui devait recevoir le sang le faisait. Il se rendait dans le coin nord-est et il en versait, puis il allait dans le coin sud-ouest et il en versait. Enfin, il déversait ce qui en restait sur la partie sud du socle de l’autel.
משנה ב
לֹא הָיָה שׁוֹבֵּר בּוֹ אֶת הָרֶגֶל, אֶלָּא נוֹקְבוֹ מִתּוֹךְ עַרְכּוּבוֹ וְתוֹלֶה בוֹ. הָיָה מַפְשִׁיט וְיוֹרֵד עַד שֶׁהוּא מַגִּיעַ לֶחָזֶה. הִגִּיעַ לֶחָזֶה, חָתַךְ אֶת הָרֹאשׁ וּנְתָנוֹ לְמִי שֶׁזָּכָה בוֹ. חָתַךְ אֶת הַכְּרָעַיִם וּנְתָנָן לְמִי שֶׁזָּכָה בָהֶן. מֵרַק אֶת הַהֶפְשֵׁט . קָרַע אֶת הַלֵּב וְהוֹצִיא אֶת דָּמוֹ. חָתַךְ אֶת הַיָּדַיִם וּנְתָנָן לְמִי שֶׁזָּכָה בָהֶן . עָלָה לְרֶגֶל הַיְמָנִית, חֲתָכָהּ וּנְתָנָהּ לְמִי שֶׁזָּכָה בָהּ, וּשְׁתֵּי בֵּיצִים עִמָּהּ. קְרָעוֹ, וְנִמְצָא כֻלּוֹ גָּלוּי לְפָנָיו . נָטַל אֶת הַפֶּדֶר וּנְתָנוֹ עַל בֵּית שְׁחִיטַת הָרֹאשׁ מִלְמַעְלָן. נָטַל אֶת הַקְּרָבַיִם וּנְתָנָן לְמִי שֶׁזָּכָה בָהֶם לְהָדִיחָן. וְהַכֶּרֶס מְדִיחִין אוֹתָהּ בְּבֵּית מְדִיחִין כָּל צָרְכָּהּ. וְהַקְּרָבַיִם מְדִיחִין אוֹתָן שְׁלשָׁה פְעָמִים בְּמִעוּטָהּ, עַל שֻׁלְחָנוֹת שֶׁל שַׁיִשׁ שֶׁבֵּין הָעַמּוּדִים
Michna 2 :
Il ne brisait pas la jambe de cet agneau. Il la perçait à l’épaule et il la suspendait ainsi. Il le dépeçait de haut en bas, jusqu’à ce qu’il atteigne la poitrine. Quand il y était parvenu, il coupait la tête et il la donnait à celui que le sort avait désigné pour la prendre. Il lui coupait les pattes postérieures et il les donnait à celui que le sort avait désigné pour les prendre.
Il achevait de dépecer l’animal. Il lui déchirait le cœur et il en extrayait le sang. Il coupait les pattes antérieures et il les donnait à celui que le sort avait désigné pour les prendre. Il remontait vers la patte postérieure droite, il la coupait en y laissant les deux testicules et il la donnait à celui que le sort avait désigné pour la prendre. L’animal était alors entièrement ouvert devant lui.
Il prenait de la graisse et en couvrait l’endroit de l’abattage, sur la tête, par le dessus. Il prenait les intestins et les donnait à celui que le sort avait désigné pour les recevoir, afin de les rincer. Le ventre était abondamment lavé dans l’office de rinçage. Les intestins proprement dit étaient lavés, au moins trois fois, sur les tables de marbre qui étaient disposées entre les colonnes.
משנה ג
נָטַל אֶת הַסַּכִּין וְהִפְרִישׁ אֶת הָרֵיאָה מִן הַכָּבֵד, וְאֶצְבַּע הַכָּבֵד מִן הַכָּבֵד, וְלֹא הָיָה מְזִיזָהּ מְמְּקוֹמָהּ. נָקַב אֶת הֶחָזֶה וּנְתָנוֹ לְמִי שֶׁזָּכָה בוֹ. עָלָה לְדֹפֶן הַיְמָנִית, הָיָה חוֹתֵךְ וְיוֹרֵד עַד הַשִּׁדְרָה, וְלֹא הָיָה נוֹגֵעַ בַּשִּׁדְרָה, עַד שֶׁהוּא מַגִּיעַ לִשְׁתֵּי צְלָעוֹת רַכּוֹת . חֲתָכָה וּנְתָנָהּ לְמִי שֶׁזָּכָה בָהּ, וְהַכָּבֵד תְּלוּיָה בָהּ. בָּא לוֹ לַגֵּרָה, וְהִנִּיחַ בָּהּ שְׁתֵּי צְלָעוֹת מִכָּאן וּשְׁתֵּי צְלָעוֹת מִכָּאן. חֲתָכָהּ וּנְתָנָהּ לְמִי שֶׁזָּכָה בָהּ, וְהַקָּנֶה וְהַלֵּב וְהָרֵיאָה תְּלוּיִים בָּהּ. בָּא לוֹ לְדֹפֶן הַשְּׂמָאלִית, וְהִנִּיחַ בָּהּ שְׁתֵּי צְלָעוֹת רַכּוֹת מִלְמַעְלָן וּשְׁתֵּי צְלָעוֹת רַכּוֹת מִלְּמַטָּן. וְכָךְ הָיָה מַנִּיחַ בַּחֲבֶרְתָּהּ. נִמְצָא מַנִּיחַ בִּשְׁתֵּיהֶן שְׁתַּיִם שְׁתַּיִם מִלְמַעְלָן וּשְׁתַּיִם שְׁתַּיִם מִלְּמַטָּן. חֲתָכָהּ וּנְתָנָהּ לְמִי שֶׁזָּכָה בָהּ, וְהַשִּׁדְרָה עִמָּהּ, וְהַטְחוֹל תָּלוּי בָּהּ, וְהִיא הָיְתָה גְדוֹלָה, אֶלָּא שֶׁל יָמִין קוֹרִין גְּדוֹלָה, שֶׁהַכָּבֵד תְּלוּיָה בָהּ . בָּא לוֹ לָעֹקֶץ, חוֹתְכוֹ וּנְתָנוֹ לְמִי שֶׁזָּכָה בוֹ, וְאַלְיָה וְאֶצְבַּע הַכָּבֵד וּשְׁתֵּי כְלָיוֹת עִמּוֹ. נָטַל רֶגֶל הַשְּׂמָאלִית וּנְתָנָהּ לְמִי שֶׁזָּכָה בָהּ. נִמְצְאוּ כֻלָּן עוֹמְדִין בַּשּׁוּרָה וְהָאֵבָרִים בְּיָדָם. הָרִאשׁוֹן, בָּרֹאשׁ וּבָרֶגֶל. הָרֹאשׁ בִּימִינוֹ, וְחָטְמוֹ כְּלַפֵּי זְרוֹעוֹ, וְקַרְנָיו בֵּין אֶצְבְּעוֹתָיו, וּבֵית שְׁחִיטָתוֹ מִלְמַעְלָן, וְהַפֶּדֶר נָתוּן עָלֶיהָ. וְהָרֶגֶל שֶׁל יָמִין בִּשְׂמֹאלוֹ, וּבֵית עוֹרוֹ לַחוּץ. הַשֵּׁנִי, בִּשְׁתֵּי יָדַיִם. שֶׁל יָמִין בִּימִינוֹ, שֶׁל שְׂמֹאל בִּשְׂמֹאלוֹ, וּבֵית עוֹרָן לַחוּץ. הַשְּׁלִישִׁי, בָּעֹקֶץ וּבָרֶגֶל. הָעֹקֶץ בִּימִינוֹ, וְהָאַלְיָה מְדֻלְדֶּלֶת בֵּין אֶצְבְּעוֹתָיו, וְאֶצְבַּע הַכָּבֵד וּשְׁתֵּי הַכְּלָיוֹת עִמּוֹ, הָרֶגֶל שֶׁל שְׂמֹאל בִּשְׂמֹאלוֹ, וּבֵית עוֹרוֹ לַחוּץ. הָרְבִיעִי, בֶּחָזֶה וּבַגֵּרָה. הֶחָזֶה בִּימִינוֹ, וְהַגֵּרָה בִּשְׂמֹאלוֹ, וְצַלְעוֹתֶיהָ בֵּין אֶצְבְּעוֹתָיו . הַחֲמִישִׁי, בִּשְׁתֵּי דְפָנוֹת. שֶׁל יָמִין בִּימִינוֹ, וְשֶׁל שְׂמֹאל בִּשְׂמֹאלוֹ, וּבֵית עוֹרָן לַחוּץ. הַשִּׁשִּׁי, בַּקְּרָבַיִם הַנְּתוּנִין בְּבָזָךְ וּכְרָעַיִם עַל גַּבֵּיהֶם מִלְמָעְלָה. הַשְּׁבִיעי, בַּסֹּלֶת. הַשְּׁמִינִי, בַּחֲבִתִּין. הַתְּשִׁיעִי, בַּיָּיִן. הָלְכוּ וּנְתָנוּם מֵחֲצִי הַכֶּבֶשׁ וּלְמַטָּה בְּמַעֲרָבוֹ, וּמְלָחוּם. וְיָרְדוּ וּבָאוּ לָהֶם לְלִשְׁכַּת הַגָּזִית, לִקְרוֹת אֶת שְׁמַע
Michna 3 :
Il prenait le couteau, séparait les poumons du foie, puis l’excroissance se trouvant au dessus du foie de cet organe, tout en la laissant à sa place. Il perçait la poitrine et la donnait à celui que le sort avait désigné pour la prendre.
Il remontait vers le flanc droit, tranchait vers le bas, jusqu’à la colonne vertébrale, qu’il ne touchait pas, s’arrêtant aux deux côtes tendres. Il le coupait, en y laissant le foie suspendu et il le donnait à celui que le sort avait désigné pour le prendre.
Il parvenait à l’estomac, auquel il lassait deux côtes, de part et d’autre. Il le coupait, en y laissant la trachée, le cœur et les poumons suspendus et il le donnait à celui que le sort avait désigné pour le prendre.
Il allait ensuite vers le flanc gauche, auquel il laissait deux côtes tendres vers le haut et deux côtes tendres vers le bas. Il en faisait de même de l’autre côté, de sorte qu’il y avait, en tout, deux fois deux côtes en haut et deux fois deux côtes en bas. Il le coupait, alors que la colonne vertébrale s’y trouvait et la rate y était suspendue et il le donnait à celui que le sort avait désigné pour la prendre. Ce flanc gauche était le plus grand. Malgré cela, on qualifiait de grand le flanc droit, car le foie y était suspendu.
Il parvenait à l’arrière-train, le coupait en y laissant la queue, l’excroissance se trouvant au dessus du foie et les deux reins. Il le donnait à celui qui le sort avait désigné pour le prendre. Il prenait la patte postérieure gauche et il la donnait à celui que le sort avait désigné pour la prendre.
Dès lors, tous se tenaient en rang, tenant ces membres à la main. Le premier avait la tête et la patte postérieure, la tête dans sa main droite, avec le nez vers son bras et les cornes entre ses doigts, l’endroit de l’abattage vers le haut, recouvert de graisse et la patte postérieure droite dans sa main gauche, avec la peau tournée vers l’extérieur.
Le second tenait les deux pattes antérieures, la droite dans sa main droite et la gauche dans sa main gauche, leur peau étant tournée vers l’extérieur. Le troisième tenait l’arrière-train et la patte postérieure, l’arrière train dans sa main droite, la queue pendant entre ses doigts, accompagnée de l’excroissance se trouvant au dessus du foie et des deux reins, la patte postérieure gauche dans sa main gauche, avec sa peau tournée vers l’extérieur.
Le quatrième tenait la poitrine et l’estomac, la poitrine dans la main droite et l’estomac dans la main gauche, avec les côtes entre ses doigts. Le cinquième tenait les deux flancs, le flanc droit dans sa main droite et le flanc gauche dans sa main gauche, avec leur peau tournée vers l’extérieur.
Le sixième tenait les intestins dans une grande louche, recouverts par les pieds, sur le dessus. Le septième portait la farine. Le huitième portait les pains et le neuvième portait le vin.
Tous allaient et déposaient ce qu’ils portaient sur la moitié inférieure de la pente conduisant vers l’autel, à l’ouest et ils les recouvraient de sel. Puis, ils redescendaient et ils se rendaient dans l’office des Cohanim, afin d’y lire le Chema Israël.