Alors que des parties de Kiev, Odessa et Kharkov souffrent encore de l’obscurité après les tirs de missiles de croisière russes, vendredi dernier, lorsque la salve la plus lourde depuis le début de la guerre en Ukraine a eu lieu, des dizaines de milliers de Juifs du pays ont célébré la fête de Pourim conformément à la loi juive, dans une grande joie et en priant pour leur propre miracle de Pourim et pour une véritable et complète rédemption.

 

Dans les ténèbres oppressantes qui enveloppent encore certains quartiers des grandes cités ukrainiennes, malmené par les assauts incessants des missiles russes, un rayon de lumière a percé l’obscurité en ce jour de fête. Malgré la salve la plus intense depuis le début du conflit, qui a vu plus de 110 missiles de croisière et drones iraniens s’abattre sur le pays vendredi, suivis de 30 autres le samedi et près de 60 le jour même de Pourim, l’esprit de la fête n’a pas été entamé.

Avec une foi inébranlable et une détermination sans faille, les émissaires dévoués de Habad ont organisé de grandes lectures publiques du Livre d’Esther et des festins de Pourim pour des milliers de Juifs dans près de 60 villes et localités à travers le pays. Dans un élan de solidarité et de générosité, 40 000 autres ont reçu les somptueux colis de Pourim, soigneusement préparés et distribués aux quatre coins de l’Ukraine par les infatigables émissaires du Rabbi.

« Rien ne pouvait empêcher la célébration de Pourim dans toute sa splendeur et sa ferveur », déclare avec émotion le Rav Meir Stambler, président de la Fédération des communautés juives d’Ukraine (FJCU). Dans chaque lieu de rassemblement, les visages rayonnaient de joie malgré les circonstances difficiles. Les prières s’élevaient avec une intensité particulière, implorant le Tout-Puissant d’accomplir un nouveau miracle de Pourim pour son peuple en détresse.

Au cœur des ténèbres de la guerre, la flamme inextinguible de la foi juive brille avec force. Pourim, fête du renversement des situations et du triomphe sur l’adversité, prend une résonance toute particulière pour ces communautés plongées dans l’incertitude. Chaque sourire, chaque chant, chaque geste de partage devient un acte de résistance face à l’oppresseur.

En cette période troublée, les Juifs d’Ukraine puisent dans leur héritage millénaire la force de surmonter les épreuves. Comme jadis à Suse, ils espèrent de tout cœur que les jours sombres laisseront bientôt place à la lumière éclatante de la délivrance tant attendue. Pourim, symbole intemporel de l’espérance, leur rappelle que même dans la nuit la plus noire, l’aube finit toujours par se lever.