Tu m’as réveillé comme « de l’eau fraîche sur une âme fatiguée », « מַיִם קָרִים, עַל-נֶפֶשׁ עֲיֵפָה »

C’est ainsi, dans cette réponse merveilleuse et rare, que le Rabbi a répondu à un petit garçon qui lui avait écrit sur sa bonne décision de réciter chaque matin les bénédictions du matin à partir du Sidour (livre de prières).

Dans l’une de ses Si’hot, le Rabbi a parlé de l’importance cruciale de la récitation des bénédictions du matin  « avec intention et lentement, précisément parce que ces bénédictions sont prononcées juste après le réveil, et il peut parfois être difficile de les dire avec sérieux et concentration. Par conséquent, il est nécessaire de leur accorder une grande attention ».

Le Rabbi a souligné à plusieurs reprises l’importance de réciter ces bénédictions près du moment du réveil, et bien sûr, on ne doit pas étudier quoi que ce soit avant de les réciter.

Dans le livre « Hayom Yom », le Rabbi enseigne qu’on ne doit pas réciter les bénédictions du matin avant de se laver la bouche (sauf pendant les jours de jeûne).

On doit réciter les bénédictions du matin avec un chapeau et une veste, comme tout ce qui est sacré, et bien sûr avec sérieux et respect, et à partir du Sidour, et comme mentionné ci-dessus, il faut particulièrement insister sur ce point, précisément parce que souvent, les bénédictions du matin sont dites lorsque le temps presse.

Conduite du Rabbi Rashab

Enfin, pour souligner l’importance et la préciosité particulière de réciter les bénédictions du matin, il convient de mentionner les paroles du Rabbi concernant la conduite du Rabbi Rashab lorsqu’il récitait les ‘bénédictions du matin’, à savoir:
A. Il les récitait sans ceinturer son Gartel.
Cela indique la sainteté des bénédictions du matin, car même si le Juif n’est pas prêt avant de réciter les bénédictions et n’a pas ceinturé son Gartel – qui est destinée à séparer sa tête et son cœur de ses parties intimes – le Juif a toujours le pouvoir de les dire avec sainteté et pureté.
B. Il les disait tout en regardant par la fenêtre.
Ce comportement indique que quelles que soient les circonstances dans lesquelles le Juif se trouve, et même s’il est immergé dans les affaires du monde, il peut « ouvrir la fenêtre » et se connecter à Dieu.
Pépites

Le conseil du Rabbi Rashab au Rav ‘Haïm Ben-Tzion Raskin 

Rav ‘Haïm Ben-Tzion Raskin Z »L était un Hassid profondément et intrinsèquement lié au Rabbi Rashab. Pendant des années, il a eu la chance d’être un membre de la maison du Rabbi Rashab. Le Rabbi l’a approché d’une manière hors du commun et l’a même reçu pour des ‘audiences’ à des moments où il ne recevait pas de gens, lui donnant de nombreux conseils personnels et généraux, et lui confiant diverses missions dans les affaires publiques.

Une fois, Rav ‘Haïm Ben-Tzion a rencontré plusieurs problèmes, un problème avec son voisin et un autre problème avec l’un de ses amis.

Rav ‘Haïm Ben-Tzion s’est rendu chez le Rabbi Rashab, et le Rabbi lui a conseillé de « réciter les bénédictions du matin – où nous demandons d’être sauvés d’un mauvais voisin et d’un mauvais accident – avec Kavana et à haute voix ».

En effet, le Rav Mendel Futrfas  a témoigné que Rav ‘Haïm Ben-Tzion récitait toujours les bénédictions du matin à haute voix.