Automne 1941. Rabbi Lévi Ytshak נ »ע se trouve seul dans le village de Chiali au fin fond du Kazakhstan. Il n’a pas de quoi manger, il a tout juste un toit, il endure un exil exténuant.

Cela fait un an et demi qu’il a été arrêté. Durant de longs mois, il séjourna dans différentes prisons soviétiques et subit des interrogatoires terribles; puis la sentence tomba: cinq années d’exil dans cette ville lointaine et abandonnée, en compagnie de gens primitifs : un fossé aussi vaste que l’espace entre le ciel et la terre le sépare de ces créatures.

C’est dans ces conditions épouvantables qu’il écrit une lettre à son épouse la Rebbetzen Hanna. Plus tard elle décrira cette lettre dans ses mémoires (fascicule 9):

« A la fin du mois de Hèchvan je reçus une lettre de mon époux. Il se dépêcha de l’envoyer de peur que je la reçoive trop tard.

C’était une demande qui m’étais adressée afin que je m’assure que le jour du 19 Kislev, il règne dans notre maison une atmosphère festive, que l’on serve un repas de qualité et que la maison soit nettoyée rangée en l’honneur de l’événement.

« Dans sa lettre mon mari s’attarde jusqu’aux plus petits détails auxquels, de manière générale, il ne se mêlait guère quand il était à la maison. Il me demanda également d’oublier toute les choses négatives et de promettre que ce jour sera effectivement célébré comme un vrai jour de fête »

Goût Yom Tov !