Il a servi en tant que responsable de la communauté de fez – Maroc, avec grand dévouement.

Il a également restauré toutes les tombes du cimetière juif de fez. Il mis 8 ans à mettre au clair le registre du cimetière pour aider les visiteurs à retrouver les tombes de leurs proches.

Il était l’époux de Simy (Sim’ha) Gabay ז״ל décédée en 1995

Il laisse derrière lui ses enfants:

  • Messody Moyal (Genève)
  • Annie (Hanna) Assaraf ע״ה (Paris)
  • Gisele Lévy (Genève)
  • Alice barber (Genève)
  • Armand Gabay (Jérusalem)
  • Myriam Lahmi (Charenton le pont)

Les funérailles auront lieu en Israël ce vendredi 28 Juillet 2023 a 9h30 au cimetière de Guivat Chaoul – Jérusalem

Les Chiva, se dérouleront chez la famille Gabay
au 13 réhov hanoch Albek – Jérusalem

Barouh Dayan Ha’emet

 

Extrait d’un article paru dans jeune Afrique
https://www.jeuneafrique.com/439031/societe/vieux-mellah-a-ville-nouvelle-a-recherche-derniers-juifs-de-fes/

Edmond Gabay et ses registres

En approchant du cimetière, on croise un groupe massif de visiteurs. Ils sont des dizaines de voyageurs juifs d’origine marocaine à venir visiter les lieux. « Dix dirhams l’entrée », indique le jeune gardien, un musulman qui parle quelques mots de français, d’anglais et d’hébreu. C’est avec l’argent des visites que la communauté israélite entretient les 12 000 tombes qui sont là − selon celui qui les entretient −, réunies dans ce cimetière datant du début du XVIIe siècle et témoigne de la longue histoire juive marocaine. Toutes sont peintes en blanc et le soleil de plomb qui s’y réverbère éblouit le visiteur.

VOUS SAVEZ, MES ENFANTS SONT PARTIS. AUJOURD’HUI, ICI, IL N’Y A PLUS QUE LES VIEUX.

Dans un coin du cimetière, on trouve le bureau du fameux Edmond Gabay, 83 ans. Assis face à un touriste, il tourne les pages d’épais registres annotés : les noms de toutes les personnes enterrées là. Le visiteur est venu d’Europe retrouver des ancêtre. Gabay tourne les pages, marmonne. Il a mis huit ans à mettre au point, seul, ces épais volumes. « Grâce à Dieu, tout va bien », ne cesse-t-il de sourire en racontant son histoire.

Lorsqu’il est né, dans le Mellah, les Juifs étaient encore entre 25 000 et 30 000. « Puis, ils sont partis », lâche-t-il simplement, avant d’ajouter : « Et moi je suis resté ». Ni lui ni les autres membres de la communauté rencontrés ne tiennent à s’attarder sur ces départs. « Il y a eu le rêve sioniste, il y a eu la peur au moment des guerres entre Israël et les pays arabes… Et puis il y avait l’envie d’émigrer vers des pays plus riches, tout simplement comme beaucoup de Marocains, Juifs ou pas », soupire l’un d’eux.

Gabay précise : « Vous savez, mes enfants sont partis. Aujourd’hui, ici, il n’y a plus que les vieux. Le plus jeune d’entre nous dit avoir cinquante ans. » Il regarde, songeur, les tombes qui lui font face et conseille : « Il faut aller faire un tour dans les synagogues du Mellah. »