Je m’appelle Arié Dahan. Suite à une opération assez grave des intestins j’ai passé 22 jours à l’hôpital sans manger et sans boire.  Le 22e jour, mon cousin Daniel Pinto, qui est Habad je précise et qui dirige l’association 100 % Lahayal à Netanya, est venu me rendre visite. C’était la veille de la première bougie de Hanouccah.

En bon Habad qu’il est, il me fit cadeau d’un livre, le Hitat (Houmach, Tehilim et Tanya) , incorporé dans un boîtier de tsedaka. Je sortis le livre de son boîtier par curiosité et je vis qu’une page s’était pliée. Lorsque j’ouvris le Hitat, le livre s’ouvrit sur cette même page abîmée. Je relevais  la page pour la remettre en état normal  et mon regard se porta sur les mots « et vous le mangerez dans un endroit saint. ואכלתם אותה במקום קדוש. Parachat Chemini 10.13. Je dis à mon cousin : « c’est un bon présage pour moi qui ne peut manger depuis plus de 3 semaines ».

Daniel Pinto,  Loubavitch dans l’âme, me dit ensuite qu’il aimerait vraiment faire vérifier mes Téfilines. J’essaye d’esquiver mais il insiste. Je lui dis alors que je préférais les faire vérifier par mon Rav, le Rav Hazan de Ramot, à Jérusalem. Il me dit : « par qui tu veux mais tout de suite! ». Il  m’oblige à appeler mon Rav devant lui. J’appelle donc le Rav Hazan mais celui ci ne répond pas. Le connaissant depuis plus de 20 ans, je savais qu’il me rappellerai. Daniel se tranquillise.

Sur ce, je sens subitement une envie d’aller aux toilettes, ce que les médecins considèrent comme une première étape du fonctionnement du transit. En sortant des toilettes je dis à Daniel « ta  venue m’as porté chance ». « Amen » me répond t-il. Le lendemain je commençais à manger.

La phrase du Hitat était réellement un présage. Mais là ne s’arrête pas cette visite quasi miraculeuse.

Le Rav Hazan est venu me voir le lendemain et m’a pris mes téfilines pour les vérifier.

Le Rav m’appela plus tard avec une voix assez grave. Je lui demandais aussitôt si mes téfilines étaient  cacher,
Le Rav me répondit avec douceur que non.
Mais me dit-il ce n’est pas que ça : « Ce sont des téfilines de Rabbénou Tam ! ».  J’étais abasourdi.

Je n’ai jamais eu de Tefilines Rabbénou Tam et pensais n’avoir jamais mis de Tefilines Rabenou Tam. « L’ennui » me dit le Rav, « c’est que pendant toutes ces années où vous pensiez  avoir mis des Tefilines de Rachi vous faisiez la Braha sur des Téfilines de Rabenou Tam, ce qui est considéré comme une Braha Levatala. Une bénédiction pour rien ».

J’étais prêt à pleurer.  Le Rav me rassura et me promis de m’amener des  Téfilines Mehoudar de Rachi et de réparer ceux de Rabbénou Tam. Je me tranquillisais. Mais je pensais à toutes ces années …

Après toutes ces année, grâce à mon cher cousin Daniel et son insistance pour faire vérifier mes Téfilines, je vais enfin faire une Braha comme il se doit sur des téfilines cacher de Rachi.

Je suis désormais persuadé, comme l’a demandé le Rabbi de Loubavitch, que chaque juif doit posséder un livre de Hitat et faire vérifier ses Téfilines et Mezouzot assez souvent. Ceci peut aider à mieux prier et… à mieux vivre !