Un projet du BL Paris 1er en partenariat avec Remy Leon
Montage: Jerome Krieger
14 Iyar :
‘Hessed de Hod : La beauté de l’humilité et la soumission dans la tradition juive
Vingt-neuvième jour de l’Omer,
Pessa’h Chéni
Dans la tradition juive, le 14 Iyar est le jour de ‘Hessed de Hod, un concept qui représente l’élan de bonté au sein de la majesté. Ce jour marque également la célébration de Pessa’h Chéni, une seconde chance pour ceux qui n’ont pas pu observer la Pâque juive à la date prévue. ‘Hessed de Hod nous invite à réfléchir sur l’importance de l’humilité et de la soumission dans notre vie spirituelle et émotionnelle.
Lorsque les Sefirot, les attributs divins, sont représentés sous la forme d’un corps humain, Hod est la jambe gauche, la partie la plus basse du corps. Cette position symbolise la soumission et la reconnaissance envers Dieu, ainsi que la conscience de nos propres limites et de l’omniprésence divine. Hod nous enseigne l’importance de la soumission profonde, illustrée par la prière du matin, le Modé Ani, qui exprime notre gratitude envers Dieu.
Hod représente également la beauté et la gloire, mais d’une manière différente de Tiféret, qui symbolise l’harmonie des couleurs. La beauté de Hod réside dans l’humilité et la soumission. Selon les Sages, un verre plein ne peut pas être rempli, tandis qu’un verre vide peut l’être. Ainsi, pour être réceptacle de la lumière et de la grâce divine, nous devons être humbles et soumis.
L’humilité est également une source d’amour et de joie. Une authentique humilité dépourvue d’amour doit être reconsidérée, car elle peut être confondue avec un manque de confiance en soi. L’humilité véritable permet de se dépasser et d’aimer autrui. L’arrogance qui prend les apparences de l’amour n’est en fait que pur narcissisme.
La beauté de Hod se manifeste également dans la pudeur, comme celle de la reine Esther, dont la grâce était reconnue par tous ceux qui la rencontraient en raison de sa grande modestie. ‘Hessed de Hod est l’amour de Dieu qui découle de cette soumission et de cette humilité.
L’homme humble, conscient qu’il ne mérite rien par lui-même, est émerveillé par chaque bienfait matériel ou spirituel que Dieu lui accorde, et son amour pour Dieu grandit en conséquence. Un tel homme est pleinement conscient des nombreuses bénédictions qu’il a reçues tout au long de sa vie et sait qu’elles lui ont été accordées par Dieu.
En conclusion, ‘Hessed de Hod nous enseigne l’importance de l’humilité et de la soumission dans notre relation avec Dieu et dans notre développement spirituel et émotionnel. En cultivant ces qualités, nous pouvons accueillir la lumière et la grâce divine et vivre une vie pleine d’amour et de gratitude envers Dieu. L’humilité est la clé de la transcendance, du dépassement de soi, et seule l’humilité véritable nous donne le pouvoir d’objectivité totale.
49ème jour
5 Sivan : Mal’hout de Mal’hout, l’autorité au sein de l’autorité Quarante-neuvième jour de l’Omer Veille de Chavouot
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Mal’hout de Mal’hout Chakou Tsit Arets Hé
Mal’hout de Mal’hout permet d’agir également quand on n’a aucune motivation, aucun enthousiasme à le faire. C’est à ce propos que le verset dit : « ne réduis pas le nombre des ustensiles vides ».
En d’autres termes, malgré le sentiment de vacuité, un homme doit multiplier les « ustensiles », les réceptacles, en forger sans cesse de nouveaux, accumuler un grand nombre de Mitsvot et de bonnes actions. Au final, il est certain que ces ustensiles se rempliront, que les Mitsvot seront mises en pratique avec l’amour et la crainte de D.ieu.
Il en est de même également pour la parole. Il est nécessaire de prononcer les mots de la Torah, de prier, y compris en l’absence de toute motivation. Ces mots, en pareil cas, peuvent sembler n’avoir qu’une portée réduite, parfois même étrangère, être sans incidence sur l’action concrète, être vides de tout contenu, sans la moindre vitalité. Rien ne justifie qu’on cesse de les prononcer.
Ces mots, en effet, possèdent une profondeur merveilleuse. Après le : « attire-moi vers Toi » de la sortie d’Egypte et le : « nous courrons vers Toi » de la période de l’Omer, le don de la Torah, pendant la fête de Chavouot, réalise la troisième proposition de ce verset : « le Roi m’a conduit dans Ses chambres » et ce verset dit ensuite que : « nous nous réjouirons et nous serons joyeux en Toi (Be’ha) ».
La valeur numérique du mot Be’ha est vingt-deux. Elle fait ainsi allusion aux vingt-deux lettres de l’alphabet, qui permettent de composer tous les mots de la Torah. En d’autres termes, après avoir obtenu les révélations célestes les plus hautes, c’est bien la grandeur de ces lettres ordinaires qui est soulignée. Celles-ci renferment en elles une immense puissance, bien au-delà de la lumière qu’elles véhiculent.
Même si ces mots ne sont, par eux-mêmes, que Mal’hout de Mal’hout, même s’ils sont dépourvus de toute vitalité, comme on l’a indiqué, c’est bien en eux que s’applique le principe selon lequel : « le début est lié à la fin et la fin au début ».
En l’occurrence, le stade le plus inférieur de cet attribut de Mal’hout est lié à sa partie la plus haute, en l’Essence du Saint béni soit-Il.
En ce jour, l’accent doit être mis sur l’engagement à l’action concrète et sur la soumission, beaucoup plus que sur la compréhension intellectuelle et sur l’analyse raisonnée. Avant le don de la Torah, c’est précisément en ce jour que les enfants d’Israël déclarèrent : « nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ».
Durant la fête de Chavouot, commémorant la réception, par les enfants d’Israël, de la Torah, qui est faite de sagesse et d’entendement, est clairement soulignée la nécessité de cette soumission qui transcende l’intellect. Celle-ci est le préalable nécessaire à la relation entre le Saint béni soit-Il et les enfants d’Israël, un principe indispensable, bien plus que tout autre élément, pour instaurer une telle relation.
Puisse D.ieu faire que chacun ait une bonne fête de Chavouot, qu’il reçoive la Torah avec joie et d’une manière profonde.
48ème jour
4 Sivan : Yessod de Mal’hout, la transmission au sein de l’autorité Quarante-huitième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Yessod de Mal’hout Taaloumot Afseï Lamed
Yessod de Mal’hout est l’attachement par l’intermédiaire de la parole. De fait, celui qui ne ressent pas encore ce qui le relie à D.ieu pourra mettre en éveil cet attachement en en parlant. Et, bien évidemment, celui qui le ressent d’ores et déjà peut aussi le renforcer en multipliant les paroles, à ce propos.
De même, celui qui rencontre une personne qui lui est indifférente, avec laquelle il pense ne rien avoir de commun, doit lui parler, rechercher un sujet qui suscite son intérêt et qui lui permettra d’engager la discussion avec lui. C’est précisément par la parole qu’il parviendra à établir une relation avec celui qu’il ne connaît pas.
Nos Sages, dont la mémoire est une bénédiction, donnent la définition suivante d’un ennemi : c’est celui avec lequel on ne parle pas pendant trois jours consécutifs. On est alors, assurément, animé du désir d’instaurer une certaine distance. Cela veut bien dire que l’absence de paroles est à l’origine d’une coupure entre les hommes, alors que la parole les rapproche, y compris quand elle n’a pas un contenu élaboré.
47ème jour
3 Sivan : Hod de Mal’hout, la majesté au sein de l’autorité Quarante-septième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Hod de Mal’hout Yodéa Kol Same’h
Hod de Mal’hout est l’action et la parole qui permettent de surmonter les obstacles extérieurs à la personnalité de l’homme. Installer un fait accompli, sur le terrain peut, en effet, être un moyen de changer la réalité.
Bien que Hod de Mal’hout n’augmente pas les connaissances de l’homme, on peut vérifier, dans la pratique, que des paroles empreintes de détermination sont susceptibles de changer les faits et de faire bouger les montagnes. La détermination permet d’avoir une haute stature et de transformer chaque situation.
46ème jour
2 Sivan : Nétsa’h de Mal’hout, le triomphe au sein de l’autorité Quarante-sixième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Nétsa’h de Mal’hout Tsaakaténou Otto Mêm
De façon générale, il est plus agréable de passer pour un sage et un homme avisé que d’agir concrètement. Nétsa’h de Mal’hout permet donc de vaincre de telles difficultés intérieures à la personnalité, afin de multiplier les actions extérieures, qui sont fondamentales. C’est à ce propos qu’il est écrit : « les cœurs suivent les actions ».
Nétsa’h de Mal’hout est aussi le moyen de se libérer de ses difficultés intérieures en ayant recours à la parole, ainsi qu’il est dit : « l’homme ayant un souci en son cœur doit en parler ». Même si celui qui l’écoute n’a pas la possibilité de lui venir en aide, le simple fait de se confier lui permettra de se libérer des tensions et d’aller de l’avant. 3 Sivan : Hod de Mal’hout, la majesté au sein de l’autorité Quarante-septième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Hod de Mal’hout Yodéa Kol Same’h
Hod de Mal’hout est l’action et la parole qui permettent de surmonter les obstacles extérieurs à la personnalité de l’homme. Installer un fait accompli, sur le terrain peut, en effet, être un moyen de changer la réalité.
Bien que Hod de Mal’hout n’augmente pas les connaissances de l’homme, on peut vérifier, dans la pratique, que des paroles empreintes de détermination sont susceptibles de changer les faits et de faire bouger les montagnes. La détermination permet d’avoir une haute stature et de transformer chaque situation.
De fait, il est incontestablement nécessaire, dans de nombreuses situations, de posséder la connaissance et, le cas échéant, d’élever la voix.
45ème jour
1er Sivan : Tiféret de Mal’hout, l’harmonie au sein de l’autorité Quarante-cinquième jour de l’Omer Roch ‘Hodech
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Tiféret de Mal’hout Ouchema Veireou ‘Heth
Tiféret de Mal’hout a pour effet de mener une action induite par le fait que l’on est empli de pitié. En effet, il y a lieu de prendre des précautions pour que la multiplication des sentiments positifs ne fasse pas disparaître les sentiments.
Certes, il est dit que : « l’acte est essentiel ». Pourtant, le Rambam affirme, dans ses Lois des dons aux pauvres, chapitre 10, au paragraphe 4, que : « celui qui donne de la Tsedaka à un pauvre avec un visage renfrogné perd son mérite et le fait disparaître, même s’il lui remet mille pièces d’or. Il doit les lui donner avec bienveillance et joie, compatir à sa peine ».
La miséricorde embellit l’action concrète.
44ème jour
29 Iyar : Guevoura de Mal’hout, la retenue au sein de l’autorité Quarante-quatrième jour de l’Omer Veille de Roch ‘Hodech
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Guevoura de Mal’hout Kabel Elokim Noun
Guevoura de Mal’hout est le sentiment de crainte que l’on doit éprouver envers les Interdictions de la Torah, la conscience profonde de la gravité d’un acte interdit, de la nécessité de ne pas trébucher, en la matière, quelle que soit la situation.
Guevoura de Mal’hout conduit aussi à s’exprimer avec douleur sur l’exil de la Présence divine, sur son propre éloignement du domaine de la sainteté, conformément au dicton ‘hassidique selon lequel : « quand on a mal, on crie », y compris quand on ne sait pas encore clairement ce qui en résultera, dans l’action concrète.
43ème jour
28 Iyar : ‘Hessed de Mal’hout, l’élan de bonté au sein de l’autorité Quarante-troisième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou ‘Hessed de Mal’hout Chaveaténou Yevor’hénou Tav
La septième et dernière semaine du compte de l’Omer, qui a pour objet de transformer l’âme animale et ses sentiments, afin de se préparer à recevoir la Torah, d’une manière profonde, le jour de Chavouot, est celle de l’attribut de Mal’hout, de la royauté et de l’autorité.
Pendant la période de l’Omer, on compte quarante-neuf jours, bien que la Torah dise : « vous compterez cinquante jours », car il est nécessaire, durant ces jours, de franchir les quarante-neuf portes de transformation qui permettent d’accéder à la cinquantième porte, pendant la fête de Chavouot, dont le nom signifie : « semaines » et fait allusion, précisément, à ces semaines de l’Omer.
La dernière semaine de cette période de l’Omer est donc celle de l’Attribut de Mal’hout, duquel il est dit que : « il ne possède rien par lui-même ». Car, Mal’hout n’a pas de contenu spécifique. Il est uniquement un réceptacle cumulant en lui les influences qui émanent des Attributs se trouvant au-dessus de lui. Mal’hout a pour objet de leur donner une application concrète et effective, jusque dans le moindre détail.
C’est en ce sens que Mal’hout est l’attribut de la Royauté. Le Rambam dit, à propos du roi, que : « il n’y a, au-dessus de lui, que l’Eternel son D.ieu ». C’est précisément dans sa soumission qu’il puise la force de diriger l’accomplissement de Sa Parole, dans le monde matériel.
Mal’hout est aussi la force de la parole, de la communication, la capacité d’exprimer le contenu de ses pensées, de ses sentiments, au point de les transmettre à un interlocuteur extérieur. L’attribut de Mal’hout, quand il se révèle dans le monde, est appelé Che’hina, « Résidence divine », car le Saint béni soit-Il réside, à proprement parler, dans ce monde. Bien plus, Il s’introduit en chacun de ses détails, y compris les plus insignifiants. Car, D.ieu est le Souffle de vie de tout ce qui existe.
Au sein même de la Torah, l’attribut de Mal’hout s’exprime, plus spécifiquement, dans la Loi orale, qui révèle la signification profonde de la Loi écrite et en ouvre l’accès. De ce fait, les Tikouneï Zohar disent que : « Mal’hout est la bouche, nous l’appelons Loi orale ».
‘Hessed de Mal’hout est l’élan d’amour qui conduit à mettre en pratique les Mitsvot, d’une manière effective, à venir en aide à son prochain. Or, cet élan d’amour s’exprime également par la parole. Il prend la forme de mots, prononcés par l’homme.
C’est pour cette raison que celui qui aime l’argent en parle sans cesse, celui qui aime manger fait de la gastronomie l’objet de toutes ses discussions. Et, de la même façon, celui qui aime le Saint béni soit-Il et le peuple d’Israël en fait l’unique objet de sa conversation.
Les ‘Hassidim donnent une autre lecture du verset Yermyahou 7, 28 : « la foi est perdue et détachée de leur bouche ». Ils expliquent que c’est la fin qui permet de comprendre le début. C’est précisément parce que la foi est « détachée de leur bouche », parce qu’ils n’en parlent plus, qu’elle est « perdue ».
A l’inverse, nos Sages, dont la mémoire est une bénédiction, constatent que : « la voix met en éveil la ferveur ». L’expression orale, par nature, développe les sentiments du cœur, jusqu’à une intensité qu’ils ne peuvent pas atteindre par eux-mêmes.
Une précision doit être donnée, à propos du compte de l’Omer de ce jour. Mal’hout de ‘Hessed, que l’on a compté à la fin de la première semaine de l’Omer, a pour objet de donner une expression concrète au sentiment d’amour, sous la forme de bonnes actions. A l’inverse, ‘Hessed de Mal’hout, début de la dernière semaine de l’Omer, est l’amour de l’action, l’attirance envers ce qui est suivi d’un effet concret.
Il en est de même également pour ce qui concerne la parole. Mal’hout de ‘Hessed correspond à toutes les paroles qui sont prononcées par amour, alors que ‘Hessed de Mal’hout désigne la parole qui met en éveil l’amour. La même distinction peut être faite également pour tous les attributs qui seront présentés par la suite, tout au long de cette semaine.
42ème jour - 2 intervenants
41ème jour
26 Iyar : Yessod de Yessod, la transmission au sein de la transmission, Quarantième-et-unième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Yessod de Yessod Kedouchate’ha Elokim Reïch
Yessod de Yessod suggère la nécessité de « s’attacher aux moyens de s’attacher » au Saint béni soit-Il, c’est-à-dire aux Mitsvot. Et, de fait, les enfants d’Israël sont appelés : « ceux qui saisissent les Mitsvot ».
Il est nécessaire de toucher les Mitsvot en permanence, avec une immense affection, de les embrasser, de les mettre en pratique de la meilleure façon, de dépenser sans compter pour les accomplir. On sait, en effet à quel point un homme est attaché à l’argent qu’il possède. Malgré cela, il faut qu’une Mitsva n’ait pas de prix pour lui.
En conséquence, un Juif doit faire don de sa propre personne, spirituellement, matériellement, financièrement, pour mettre en pratique les Mitsvot et pour le faire de la meilleure façon possible, y compris lorsqu’il est possible d’alléger leur pratique, en conformité avec la Hala’ha.
De la même façon, il est nécessaire de s’attacher également aux Tsaddikim, par l’intermédiaire desquels il est possible de s’attacher au Saint béni soit-Il. Il faut se soumettre à eux, recevoir leur enseignement, être leur disciple.
C’est la raison pour laquelle Yessod de Yessod est un jour particulier, au sein de cette période de l’Omer, pour les ‘Hassidim, qui se distinguent tout particulièrement par leur attachement au Tsaddik, chef de la génération.
Dans la dimension profonde de la Torah, l’attribut de Yessod est lié à Yossef, le Tsaddik, qui était lui-même profondément attaché à D.ieu, au point de pouvoir diriger un empire aussi puissant que l’Egypte de l’époque, sans que cette activité remette en cause, de la moindre façon, sa soumission la plus totale au Saint béni soit-Il.
De fait, les Patriarches, Avraham, Its’hak et Yaakov ne furent pas en mesure d’atteindre une aussi grande élévation morale. Ils ne parvenaient pas à insérer leur attachement à D.ieu dans les activités matérielles de ce monde et ils firent donc le choix de le fuir, en devenant bergers et en s’isolant, avec leurs troupeaux.
On peut ainsi comprendre pourquoi Yossef, le Tsaddik fut précisément celui qui fut mis à l’épreuve, dans le respect de l’alliance de la circoncision, par l’épouse de Putiphar. Il surmonta cette épreuve et il fit don de sa propre personne pour y parvenir. Et, l’alliance de la circoncision est précisément liée à cet attribut de Yessod.
40ème jour
25 Iyar : Hod de Yessod, la majesté au sein de la transmission, Quarantième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Hod de Yessod Zo’hreï Yevor’hénou Aleph
L’attachement des Juifs à D.ieu et leur unification avec la sainteté suscitent de nombreuses accusations, qui sont formulées par des éléments extérieurs. C’est alors l’attribut de Hod qui permet de les vaincre.
Lors du don de la Torah, en effet, les enfants d’Israël proclamèrent : « nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ». Ils firent ainsi la preuve de leur soumission à D.ieu, au-delà de toute rationalité. C’est donc la soumission qui est à la base de l’attachement.
Comme le relate le Talmud, un saducéen qualifia les enfants d’Israël de : « peuple inconstant, qui fait passer sa bouche avant ses oreilles », qui a pris un engagement avant même d’en connaître les termes. Il faisait allusion, notamment à l’alliance de la circoncision, contractée par un nouveau-né de huit jours, qui est incapable d’en prendre rationnellement la décision, qui n’est même pas conscient de l’acte qui est pratiqué sur lui. Pour autant, l’attachement à D.ieu est alors scellé, d’une manière indélébile, dans la chair de son corps, de sorte que l’interrogation de ce saducéen peut se concevoir. Et, l’on sait que la circoncision est directement liée à l’attribut de Yessod.
C’est pour toutes ces raisons que la transmission, contenu de cet attribut de Yessod, doit mettre en éveil l’élément de Hod qu’il porte en lui, afin d’être en mesure de surmonter tous les obstacles extérieurs, se dressant sur son chemin.
39ème jour
24 Iyar : Nétsa’h de Yessod, le triomphe au sein de la transmission, Trentième-neuvième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Nétsa’h de Yessod Pné Yevoula Beth
Bien souvent, c’est précisément l’attribut de Yessod qui fait l’objet d’une attaque de la part du mauvais penchant. En effet, l’attachement à D.ieu, le fait de s’unifier à Lui contredisent la satisfaction des passions animales qui sont inspirées par ce monde. Ceci se manifeste, tout particulièrement, en cet Attribut, Nétsa’h de Yessod.
Mais, d’autres fois, c’est l’intellect de l’homme qui le conduit à tout remettre en cause, en fonction de ce qu’il croit comprendre. L’attachement et l’unification doivent donc transcender la connaissance, aussi importante que celle-ci puisse être, puisqu’elle : « fait la supériorité de l’homme par rapport à l’animal ».
En la matière, les épreuves émanant de l’intérieur sont particulièrement difficiles. C’est la raison d’être de cet attribut de Nétsa’h, qui apporte les moyens, malgré toutes ces difficultés, de pérenniser sa démarche et de s’attacher durablement.
38ème jour
23 Iyar : Tiféret de Yessod, l’harmonie au sein de la transmission, Trentième-huitième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Tiféret de Yessod Leame’ha Natna Mêm
La situation instaurée par l’attachement peut apparaître comme une contrainte. Pourtant, il reste toujours possible de s’attacher avec grâce et beauté. Il s’agit, en effet, de lier l’homme à D.ieu, ce qui correspond effectivement à la beauté et à l’harmonie véritables.
Tiféret de Yessod permet ainsi un attachement sans faille, dans l’esthétisme et dans la plénitude. En ce sens, Tiféret glorifie l’attribut de Yessod.
37ème jour
22 Iyar : Guevoura de Yessod, la retenue au sein de la transmission, Trentième-septième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Guevoura de Yessod Guéé Erets Youd
L’attribut de Yessod, quand il est investi dans les forces du mal, provoque un attachement profond et une dépendance aux passions de ce monde. C’est un état d’addiction, duquel il est particulièrement difficile de se sevrer.
De même, tous les interdits liés à la pudeur sont également liés à l’attribut de Yessod, car ils sont la forme la plus élaborée de la dépendance à ce qui va à l’encontre de la sainteté, de l’investissement profond en les forces du mal.
Il est donc nécessaire de mobiliser des forces intenses, au sein de sa personnalité, pour être en mesure de surmonter les attraits du mauvais penchant, dans ces domaines. Guevoura de Yessod permet d’être attaché uniquement au domaine de la sainteté.
36ème jour
21 Iyar : ‘Hessed de Yessod, l’élan de bonté au sein de la transmission, Trentième-sixième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou ‘Hessed de Yessod Ya’hid Koulam Mêm
La sixième semaine du compte de l’Omer a pour objet de transformer et d’améliorer le sixième attribut, celui de la transmission, Yessod. Après avoir forgé les sentiments, ‘Hessed, Guevoura, Tiféret, après avoir supprimé tous les obstacles intérieurs et extérieurs, Nétsa’h et Hod, il faut alors faire intervenir les attributs de Yessod et Mal’hout.
Il s’agit, en l’occurrence, de sortir des limites de sa propre personne, afin de rechercher un degré d’attachement au Saint béni soit-Il dépassant la situation courante et, de cette façon, d’atteindre un niveau qui paraissait, au préalable, totalement inaccessible.
L’attribut de Yessod a également une incidence déterminante sur les relations entre les hommes. C’est lui, en effet, qui permet de considérer son prochain tel qu’il est réellement, non pas selon la projection que l’on fait de lui en sa propre personne, afin que l’influence que l’on exerce sur lui soit efficace et salutaire.
Pour obtenir un tel résultat, il est nécessaire de s’extraire de sa propre personne. C’est uniquement à cette condition que l’attribut de Yessod permet d’atteindre cet objectif, car il est à l’origine de la relation entre celui qui donne l’influence et celui qui la reçoit, de même que de l’attachement qui se crée entre eux, de cette façon.
L’attribut de Yessod apparaît, en allusion, dans l’expression : « comme tout, dans les cieux et sur la terre », figurant dans le verset Divreï Ha Yamim 1, 29, 11, qui mentionne sept Sefirot : « A Toi, Eternel, appartiennent la grandeur, la rigueur, l’harmonie, le triomphe, la majesté, comme tout, dans les cieux et sur la terre, à Toi est la royauté », la grandeur désignant ici l’Attribut de ‘Hessed, alors que les cieux et la terre sont la spiritualité et la matérialité. L’attribut de Yessod sait réunir ces deux dimensions.
En ce sens, Yessod instaure un attachement profond. Il permet de ressentir un objet et de s’attacher à lui. C’est le devoir qui incombe à chacun, la nécessité de faire tout ce qui est nécessaire. C’est aussi le moyen de ne pas perdre la conscience de ce devoir, de rechercher un attachement toujours plus profond, de se pénétrer de sainteté.
L’attachement d’un Juif au Saint béni soit-Il est scellé dans sa chair, dès l’âge de huit jours, par l’alliance de la circoncision, qui est elle-même liée à l’attribut de Yessod. La circoncision transcende toute rationalité et elle est pratiquée alors que l’enfant est incapable de raisonner, ni même d’en prendre personnellement la décision. Malgré cela, elle est si puissante qu’elle marque la chair physique de façon indélébile.
‘Hessed de Yessod est, en ce sens, l’attachement qui suscite l’amour, c’est-à-dire le sommet de la relation, qui permet d’accorder la meilleure influence qui soit. Selon les termes du Tanya, au chapitre 15 d’Iguéret Ha Kodech :
Le niveau de Yessod est, par exemple, l’attachement de l’intellect du père à celui du fils, quand il lui délivre un enseignement, avec amour et volonté. En effet, le père veut que son fils comprenne.
En outre, même si le fils entendait ces propos de la propre bouche de son père, il ne les comprendrait pas aussi clairement que maintenant, lorsque son père attache son intellect à lui, lui parle, face à face, avec amour et passion, avec un fort désir que son fils comprenne.
35ème jour
34ème jour
33ème jour, Lag Baomer
18 Iyar : Hod de Hod, la majesté au sein de la majesté, Trentième-troisième jour de l’Omer, Lag Ba Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Hod de Hod Nahel Elokim Vav
L’attribut de Hod conclut la phase essentielle de la transformation des attributs. Hod de Hod est donc le terme de l’apport fondamental émanant de cet attribut. C’est la raison pour laquelle le jour de Lag Ba Omer est l’occasion de grandes réjouissances, pour les Juifs et des événements joyeux se sont alors produits.
Hod de Hod est la forme la plus haute de soumission à D.ieu. Non seulement un homme met son ego de côté, mais, bien plus, il fait abstraction de sa propre personne, au point de considérer la réalité uniquement comme une projection de la Divinité.
Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, dont la Hilloula est célébrée en ce jour, affirme, à propos de sa propre personne : « Je suis une simple indication ». Il considérait qu’il était représentatif du Saint béni soit-Il, au point de ne posséder aucune existence personnelle. Il atteignit le sommet de son attachement à D.ieu par les propos qu’il prononça, quand il quitta ce monde, à Lag Ba Omer.
Cependant, Hod de Hod est aussi la forme la plus inférieure de l’humilité et de la soumission, lorsqu’un homme comprend qu’il doit se soumettre, mais n’y parvient pas. La ‘Hassidout compare ce sentiment au paragraphe Modim, « nous nous soumettons à Toi », qui est récité pendant la répétition de l’officiant et qui correspond à un niveau de soumission inférieur à celui du Modim qui est dit pendant le Chemoné Essré.
Nous disons, dans le Modim de la répétition de l’officiant : « Nous nous soumettons à Toi… sur ce qui nous conduit à nous soumettre à Toi. Béni soit le D.ieu des soumissions ». Nous admettons ainsi la nécessité de nous soumettre et nous remercions D.ieu de nous donner la force de le faire, y compris quand nous ne le ressentons pas.
Hod de Hod est aussi l’humilité recherchée pour elle-même, sans vouloir la considération qui est couramment accordée à celui qui est humble.
32ème jour
17 Iyar : Nétsa’h de Hod, le triomphe au sein de la majesté, Trentième-deuxième jour de l’Omer
Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Nétsa’h de Hod Touve’ha Amim Reïch
Nétsa’h (le triomphe) implique la persévérance, la constance. Nétsa’h de Hod est la constance dans l’attitude d’humilité. Simultanément, Nétsa’h donne l’assurance que l’humilité n’empêche pas la détermination. Elle est alors une forme de triomphe. En revanche, elle ne doit pas provoquer chez l’homme un manque de confiance en sa propre personne, une faiblesse.
L’attribut de Hod est la soumission et celui de Nétsa’h, la guerre. L’humilité profonde supprime les obstacles intérieurs. Puis, Nétsa’h, quand il est inclus dans Hod, confère la détermination qui permet de lutter contre tous les obstacles extérieurs au service de D.ieu.
31ème jour
16 Iyar : Tiféret de Hod, l’harmonie au sein de la majesté,
Trentième-et-unième jour de l’Omer Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Tiféret de Hod Berov Yodou’ha Vav
Tiféret de Hod a une implication sur les relations de l’homme avec D.ieu. Quand quelqu’un est empli d’autosatisfaction, il oublie alors ses défauts et il peut même perdre les qualités qu’il a déjà réellement acquises.
Seule la soumission permet à l’homme d’avoir pleinement conscience de ses défauts, de ressentir un véritable sentiment de pitié envers la Présence divine Qui est en exil, envers son âme qui est également en exil. C’est de cette façon que l’on connaît l’élévation dans le service de D.ieu.
Tiféret de Hod intervient également dans les relations entre les hommes. Il est dit, en effet, que : « celui qui est rassasié ne ressent pas la faim ». A l’inverse, celui qui est humble a une conscience profonde de son prochain. Il peut avoir pitié de lui du plus profond de son cœur.
Paradoxalement, c’est en mettant de côté sa propre personne que l’on peut commencer à ressentir celle de son prochain.
30ème jour
15 Iyar : Guevoura de Hod, la retenue au sein de la majesté,
Trentième jour de l’Omer Sefira de la nuit Mot de Ana Be ‘Hoa’h Mot du Psaume Elokim Lettre du verset Isme’hou Guevoura de Hod Kadoch Sela Chin
Guevoura de Hod, la retenue au sein de la majesté, s’applique, tout d’abord, dans le service de D.ieu. En effet, la crainte de D.ieu et la soumission à Lui sont interdépendantes. L’une nourrit l’autre. La crainte conduit à la soumission et la soumission permet une crainte plus profonde.
C’est en approfondissant ce trait de caractère qu’un homme s’emplit de détermination et de force pour lutter contre tout ce qui fait obstacle à l’accomplissement de la Volonté du Roi, jusqu’à ce que sa détermination soit totale.
Guevoura de Hod a aussi une incidence sur les relations entre les hommes. En effet, l’humilité conduit l’homme à honorer son prochain, à l’estimer à sa juste valeur, à lui faire une place, qui qu’il soit. Et, il n’y a pas là une simple marque de politesse. C’est, bien au contraire, une attitude de respect profond, qui est la conséquence d’une soumission sincère à son prochain, conformément à l’Injonction de nos Sages, dont la mémoire est une bénédiction : « Sois humble devant chaque homme ».
29ème jour
14 Iyar : ‘Hessed de Hod : La beauté de l’humilité et la soumission dans la tradition juive Vingt-neuvième jour de l’Omer, Pessa’h Chéni
Dans la tradition juive, le 14 Iyar est le jour de ‘Hessed de Hod, un concept qui représente l’élan de bonté au sein de la majesté. Ce jour marque également la célébration de Pessa’h Chéni, une seconde chance pour ceux qui n’ont pas pu observer la Pâque juive à la date prévue. ‘Hessed de Hod nous invite à réfléchir sur l’importance de l’humilité et de la soumission dans notre vie spirituelle et émotionnelle.
Lorsque les Sefirot, les attributs divins, sont représentés sous la forme d’un corps humain, Hod est la jambe gauche, la partie la plus basse du corps. Cette position symbolise la soumission et la reconnaissance envers Dieu, ainsi que la conscience de nos propres limites et de l’omniprésence divine. Hod nous enseigne l’importance de la soumission profonde, illustrée par la prière du matin, le Modé Ani, qui exprime notre gratitude envers Dieu.
Hod représente également la beauté et la gloire, mais d’une manière différente de Tiféret, qui symbolise l’harmonie des couleurs. La beauté de Hod réside dans l’humilité et la soumission. Selon les Sages, un verre plein ne peut pas être rempli, tandis qu’un verre vide peut l’être. Ainsi, pour être réceptacle de la lumière et de la grâce divine, nous devons être humbles et soumis.
L’humilité est également une source d’amour et de joie. Une authentique humilité dépourvue d’amour doit être reconsidérée, car elle peut être confondue avec un manque de confiance en soi. L’humilité véritable permet de se dépasser et d’aimer autrui. L’arrogance qui prend les apparences de l’amour n’est en fait que pur narcissisme.
La beauté de Hod se manifeste également dans la pudeur, comme celle de la reine Esther, dont la grâce était reconnue par tous ceux qui la rencontraient en raison de sa grande modestie. ‘Hessed de Hod est l’amour de Dieu qui découle de cette soumission et de cette humilité.
L’homme humble, conscient qu’il ne mérite rien par lui-même, est émerveillé par chaque bienfait matériel ou spirituel que Dieu lui accorde, et son amour pour Dieu grandit en conséquence. Un tel homme est pleinement conscient des nombreuses bénédictions qu’il a reçues tout au long de sa vie et sait qu’elles lui ont été accordées par Dieu.
En conclusion, ‘Hessed de Hod nous enseigne l’importance de l’humilité et de la soumission dans notre relation avec Dieu et dans notre développement spirituel et émotionnel. En cultivant ces qualités, nous pouvons accueillir la lumière et la grâce divine et vivre une vie pleine d’amour et de gratitude envers Dieu. L’humilité est la clé de la transcendance, du dépassement de soi, et seule l’humilité véritable nous donne le pouvoir d’objectivité totale.
28ème jour
28e jour du Omer : « Mal’hout de Netsah – « la noblesse dans la constance » par Rav Zalman Samama
La souveraineté et la constance : clés de la grandeur d’âme
Mal’hout, la souveraineté est un concept qui peut ouvrir la voie à une constance empreinte de dignité et de noblesse. Dans cet article, nous aborderons la manière dont la Mal’hout sert de fondement à la constance et comment elle peut inspirer la grandeur d’âme et la compassion en nous.
Mal’hout, la souveraineté, fait référence à l’autonomie, l’indépendance et la maîtrise de soi. Elle représente notre capacité à prendre des décisions éclairées, à agir de manière responsable et à assumer le contrôle de notre vie.
Cultiver la souveraineté, c’est développer la confiance en nos propres capacités, en notre jugement et en notre intuition. Cela implique de reconnaître notre valeur intrinsèque et de ne pas laisser les opinions ou les attentes des autres dicter notre comportement ou notre estime de nous-mêmes.
En développant notre souveraineté, nous sommes en mesure de faire face aux défis et aux épreuves avec constance et détermination, tout en restant fidèles à nos valeurs et à notre intégrité. La souveraineté nous permet également d’exprimer notre compassion et notre grandeur d’âme de manière authentique et noble, en agissant en harmonie avec notre véritable nature et nos aspirations profondes.
Voici quelques points de convergence entre la souveraineté et le leadership :
- Confiance en soi : Un leader souverain possède une confiance en soi solide, ce qui lui permet de prendre des décisions audacieuses, d’assumer des responsabilités et de motiver les autres à suivre son exemple.
- Vision et conviction : La souveraineté implique de posséder une vision claire de ses objectifs et de ses valeurs, ce qui est également essentiel pour un leader efficace. Un leader souverain est capable de communiquer sa vision avec passion et conviction, en inspirant les autres à partager ses aspirations et à s’engager dans la réalisation d’objectifs communs.
- Intégrité et authenticité : La souveraineté exige de rester fidèle à ses principes et à ses valeurs, même face à l’adversité ou aux pressions extérieures. Un leader souverain agit avec intégrité et authenticité, inspirant la confiance et le respect de ses collaborateurs.
- Résilience et adaptabilité : La souveraineté implique la capacité à surmonter les défis et à s’adapter aux circonstances changeantes. Un leader souverain fait preuve de résilience et d’adaptabilité, en guidant son équipe à travers les incertitudes et les difficultés tout en restant concentré sur les objectifs à long terme.
- Empathie et compassion : La souveraineté est associée à la grandeur d’âme et à la compassion envers les autres. Un leader souverain est empathique et attentif aux besoins et aux préoccupations de son équipe, en offrant soutien et encouragement pour favoriser la croissance et le développement personnel de chacun.
La constance, qui découle des six qualités précédentes, est un hommage à l’esprit humain et un témoignage de sa noblesse. Elle nous permet de traverser les épreuves de la vie avec courage et détermination, restant fidèles à nos valeurs et à notre intégrité.
Pour évaluer si notre constance est empreinte de dignité, il est essentiel de se poser les questions suivantes :
- Faisons-nous preuve de noblesse et de grandeur d’âme dans notre compassion ?
- Notre comportement fait-il ressortir le meilleur de nous-mêmes ?
- Face aux épreuves, nous comportons-nous en souverains, marchant fièrement, la tête haute, confiants en l’origine divine de notre force, ou nous recroquevillons-nous, en proie à la peur ?
Cultiver la souveraineté en soi, c’est se donner les moyens d’agir avec constance et noblesse, quelle que soit la situation. Pour ce faire, il est important de se mobiliser pour une cause digne d’intérêt, qui reflète nos valeurs et notre engagement envers le bien-être des autres et de notre environnement.
Exercice du jour :
- Choisissez une cause qui vous tient à cœur et engagez-vous activement à la soutenir.
- Cela peut être une action humanitaire, une initiative écologique ou un projet visant à améliorer la qualité de vie de votre communauté.
- L’important est de trouver une cause qui résonne avec votre propre souveraineté et de mettre en pratique les qualités de constance et de grandeur d’âme qui en découlent.
En conclusion, la souveraineté et la constance sont étroitement liées et constituent ensemble la pierre de touche de la grandeur d’âme. En cultivant ces qualités, nous sommes en mesure de faire ressortir le meilleur de nous-mêmes, de traverser les épreuves avec courage et de contribuer de manière positive à notre entourage et au monde qui nous entoure.
27ème jour
26ème jour
26e jour du Omer : « Hod de Netsah – « l’humilité dans la constance » par Rav Elyahou Sasson
L’humilité et la constance : la clé de la résilience dans un monde incertain
Dans notre vie quotidienne, nous sommes confrontés à de nombreux défis et situations complexes qui mettent à l’épreuve notre endurance et notre détermination. La constance, cette capacité à persévérer malgré les difficultés, est souvent considérée comme une vertu essentielle. Cependant, l’humilité est également une dimension cruciale de la constance, et savoir céder peut parfois être une force plutôt que le signe d’une faiblesse.
- Céder pour mieux résister
Dans certaines situations, céder peut être la meilleure solution pour préserver notre intégrité et notre bien-être. Lorsque nous faisons face à des épreuves, il est important de savoir quand céder est une force et non la réaction à une peur. L’inflexibilité et l’entêtement peuvent parfois être destructeurs, comme l’illustre la fable du chêne et du roseau. En développant notre capacité à céder et à nous adapter, nous renforçons notre résilience et notre aptitude à traverser les tempêtes de la vie.
- L’origine de notre endurance : la force intérieure
La constance est entretenue par la force intérieure que nous trouvons en nous. Hod de Netsa’h représente la reconnaissance humble de cette source d’endurance et de triomphe qui nous est accordée par D.ieu. L’humilité ne compromet pas notre désir de constance ; elle l’intensifie en nous rappelant que notre endurance humaine est limitée, mais celle qui provient de notre âme Divine est infinie.
- Le danger de l’orgueil et l’importance de l’humilité
Il est essentiel de ne pas attribuer notre succès uniquement à notre propre force et détermination. L’orgueil peut nous aveugler et nous faire croire en notre invincibilité, ce qui peut finalement nous mener à notre perte. Dans les moments difficiles, il est important de se rappeler que notre force provient de notre âme et de la connexion avec D.ieu.
- Exercice quotidien : se reconnecter à la source de notre force
Pour cultiver notre humilité et notre constance, il est recommandé de remercier D.ieu chaque matin pour nous avoir donné une âme dotée du pouvoir et de l’aptitude à surmonter les situations les plus difficiles. Cette pratique quotidienne nous permet de puiser force et énergie pour affronter les défis de la journée.
Conclusion
L’humilité et la constance sont deux vertus qui se renforcent mutuellement et qui nous permettent de développer notre résilience face aux aléas de la vie. En apprenant à céder lorsque cela est nécessaire et en reconnaissant l’origine de notre force intérieure, nous pouvons naviguer plus sereinement dans un monde incertain et surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin.
25ème jour
25e jour du Omer : « Tiferet de Tiferet – « La constance dans la constance » Rav Tsema’h Nisselevitch
La constance, une force intérieure pour surmonter l’adversité
La constance est une qualité essentielle qui nous permet d’atteindre nos objectifs et de surmonter les obstacles. Cette dimension de notre caractère se manifeste à travers notre persévérance, notre fiabilité et notre détermination. Ainsi, il est important de se poser certaines questions pour mieux comprendre notre rapport à la constance et comment la cultiver.
Le concept de « Brûler ses vaisseaux »
Le concept de « Brûler ses vaisseaux » remonte à l’une des histoires de leadership les plus inspirantes de l’histoire en 1519. Hernán Cortés a mené une grande expédition composée de 600 Espagnols, environ 16 chevaux et 11 bateaux au Mexique. Le but: capturer un magnifique trésor qui s’y trouverait. À l’arrivée, Cortés fait l’histoire en détruisant ses navires. Cela a envoyé un message clair à ses hommes: il n’y a pas de retour en arrière. Ils gagnent ou périssent. Bien que vous puissiez supposer que CortéLes hommes seraient devenus découragés, sans stratégie de sortie en place pour sauver leur vie, ils se sont ralliés à leur leader comme jamais auparavant. En deux ans, il réussit sa conquête de l’empire aztèque.
Dans son essence, « Brûler ses vaisseaux » représente un point de non-retour, un engagement psychologique où vous reconnaissez que vous avez franchi une ligne pour ne jamais reculer. Il n’y a pas de couverture, pas de regard par-dessus votre épaule. Tout maintenant – toutes les pensées et tous les efforts – doivent être axés sur la réussite de cette nouvelle réalité.
La sagesse hébraïque ancienne offre un enseignement similaire sur l’importance de laisser une porte ouverte à l’adversaire. Lors des sièges des villes ennemies, les armées israélites d’antan encerclaient la cité sur trois côtés seulement, ménageant une voie de fuite. Ils étaient convaincus que tant que l’ennemi percevait une échappatoire, il ne combattrait pas avec la plus grande détermination et ardeur. Dans la majorité des situations, cette stratégie se révélait avantageuse pour les assiégeants.
Cette approche hébraïque met en lumière l’importance de comprendre la psychologie de l’ennemi et de jouer avec ses perceptions pour obtenir l’issue souhaitée. En laissant une ouverture pour la fuite, les armées israélites suscitaient chez leurs adversaires un sentiment de sécurité qui diminuait leur combativité. Cette astuce stratégique permettait ainsi d’augmenter les chances de réussite du siège.
I. La constance, une dimension fondamentale de notre caractère
Dans la quête incessante de la réussite et du bonheur, la volonté et la détermination sont des alliées précieuses, tels des phares qui guident notre chemin en nous permettant de persévérer malgré les difficultés et de ne pas abandonner face à l’adversité. Telles les racines profondes d’un arbre, elles nous ancrent dans nos convictions et nos rêves, nous permettant d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.
Pour cultiver cette volonté et cette détermination, il est essentiel de développer une vision claire de ce que l’on souhaite accomplir. Ainsi, nos objectifs et nos ambitions deviennent le carburant qui alimente notre feu intérieur. Adopter une attitude positive et une mentalité de croissance, c’est nourrir les flammes de notre détermination, car c’est en croyant en notre capacité à surmonter les obstacles que nous restons concentrés sur nos objectifs.
Mais la constance ne se limite pas à notre détermination personnelle ; elle se manifeste également à travers notre fiabilité et notre loyauté envers les autres. Être constant, c’est être digne de confiance et respecter nos engagements, comme un roc solide sur lequel les autres peuvent s’appuyer en toute confiance.
Renforcer nos relations interpersonnelles, c’est comprendre l’importance de la fiabilité et de la loyauté. C’est créer des liens solides et durables avec nos amis, notre famille et nos collègues, des liens qui résistent à l’épreuve du temps et des tempêtes. C’est également établir une réputation positive, qui nous vaut le respect et l’estime des autres.
Pour développer cette fiabilité et cette loyauté, il nous faut tenir nos promesses et respecter nos engagements, comme un navigateur qui respecte le cap qu’il s’est fixé. Cela implique d’être attentif à nos engagements et de faire tout notre possible pour les honorer. La communication honnête et ouverte est également un élément clé, car en étant transparents et en exprimant nos préoccupations ou nos limites, nous montrons que nous sommes dignes de confiance et dévoués à nos relations.
Enfin, faire preuve d’empathie et de soutien envers les personnes qui nous entourent est essentiel pour développer la fiabilité et la loyauté. En étant à l’écoute des besoins des autres et en offrant notre soutien, nous renforçons les liens qui nous unissent et nous construisons des relations solides, fondées sur la confiance et l’entraide.
Ainsi, en cultivant la volonté, la détermination, la fiabilité et la loyauté, nous bâtissons notre constance, cette qualité précieuse qui nous permet de surmonter les épreuves et d’atteindre nos objectifs les plus chers.
II. L’expression de la constance et son intensité
Au fil des pages de notre existence, la constance se déploie sous des formes diverses, telle une encre qui imprègne chacun de nos actes et de nos choix. Or, il arrive parfois que cette encre s’efface, laissant place à un comportement imprévisible qui voile notre détermination et notre cohérence.
Dans ces moments d’incertitude, il convient de s’interroger sur les raisons qui nous poussent à dissimuler notre constance. Pourquoi donc notre détermination se tait-elle, telle une mélodie qui s’interrompt soudain ? La réponse à cette question pourrait bien se trouver dans la peur de l’engagement, ce sentiment insidieux qui, telle une ombre, nous suit et nous freine dans notre quête de constance.
Car la peur de l’engagement est une entrave à la pleine expression de notre constance et de notre intensité. Elle nous retient de nous jeter à corps perdu dans nos actions, nous maintenant dans un entre-deux où la détermination peine à s’épanouir. Ainsi, il est essentiel de dénouer les fils de cette peur qui entrave notre constance, de comprendre ses origines et d’apprendre à la surmonter.
Tel un explorateur qui part à la conquête de terres inconnues, il nous faut affronter cette peur de l’engagement et déployer notre constance avec courage et détermination. En plongeant au cœur de nos craintes et en travaillant à les dépasser, nous pourrons alors laisser notre constance s’exprimer pleinement, telle une symphonie qui s’élève en un crescendo majestueux.
Ainsi, la constance et l’intensité retrouveront leur place dans notre vie, guidant nos pas et nous permettant d’embrasser pleinement notre potentiel. Et c’est en affrontant la peur de l’engagement que nous pourrons enfin lever le voile sur notre véritable détermination, une détermination qui nous mènera vers la réalisation de nos rêves les plus chers.
III. La constance et l’adaptation aux situations
Dans le théâtre de la vie, il est des situations où notre constance se voit mise à l’épreuve et prend des visages bien différents. D’un côté, il est des situations saines, où la constance se déploie tel un rayon de soleil qui nourrit notre épanouissement. D’un autre, il est des expériences malsaines où, telle une fleur qui se referme sur elle-même, la constance se voit contrainte à endurer ce qui lui est néfaste.
Dans ces situations saines, la constance est notre alliée, nous permettant de renforcer notre détermination et notre sens du devoir. Tel un artisan qui, jour après jour, perfectionne son art, notre constance est la pierre angulaire de notre accomplissement et de notre bien-être. Elle nous permet de cultiver les qualités qui nous sont chères et de les mettre au service de notre épanouissement.
Mais il est aussi des moments où la constance prend un autre visage, celui d’une résilience face aux expériences malsaines. Dans ces situations, notre constance, telle une armure, nous permet de supporter l’insupportable. Mais cette armure peut devenir un fardeau, car supporter l’insupportable ne devrait pas être notre lot. Il est essentiel de reconnaître ces situations, de discerner le miroir déformant qui nous présente une constance saine là où elle est malsaine.
Ainsi, dans cette quête de la constance, il nous appartient de travailler à développer notre aptitude à la constance de manière plus saine, telle une graine qui, plantée dans un sol fertile, grandira pour donner un arbre robuste et majestueux. Nous devons apprendre à reconnaître les situations qui nourrissent notre épanouissement et celles qui nous emprisonnent dans une constance malsaine.
Faisons le choix de cultiver une constance en harmonie avec notre bien-être, une constance qui nous permet d’affronter les défis de la vie avec détermination et courage, tout en sachant nous préserver des expériences qui menacent notre équilibre. Cette constance saine, c’est notre boussole qui nous guide vers une vie épanouissante et riche en accomplissements.
IV. Développer une nouvelle habitude pour renforcer la constance
Au cœur de notre quête de constance, il est des exercices qui, telles des étincelles, allument la flamme de notre détermination et de notre engagement. L’un de ces exercices est celui de développer une nouvelle bonne habitude, une pratique qui nous aidera à tisser les fils de notre constance et à renforcer notre résilience face aux obstacles.
Tel un artiste qui, chaque jour, s’adonne à son art pour parfaire son talent, engageons-nous dans cette danse de la création d’une nouvelle habitude. Qu’elle soit ancrée dans le domaine de la santé, des relations interpersonnelles ou de la réalisation personnelle, cette habitude sera notre boussole, nous guidant vers l’expression de notre constance et notre capacité à surmonter les défis.
Dans cette démarche, il nous faudra faire preuve de patience, car c’est dans la répétition et la persévérance que l’habitude prendra racine. Comme un jardinier qui, chaque jour, prend soin de ses plantes, arrosons notre nouvelle habitude avec dévouement et attention, afin qu’elle grandisse et devienne une part intégrante de notre vie.
Au fil du temps, cette nouvelle habitude nous offrira ses fruits, tels des joyaux qui illuminent notre constance et notre détermination. Car en cultivant cette habitude, nous tissons les fils de notre engagement et renforçons notre capacité à affronter les épreuves de la vie.
Ainsi, l’exercice du jour devient une ode à la constance, un hymne à la persévérance et au courage. En développant cette nouvelle bonne habitude, nous écrivons les pages de notre histoire, une histoire où la constance est notre alliée, notre compagne de route qui nous accompagne sur le chemin de l’épanouissement et de la réussite.
Conclusion
Ainsi, au crépuscule de cette réflexion, la constance apparaît comme une dimension essentielle de notre être, telle une étoile qui guide nos pas dans l’obscurité. En nous interrogeant sur notre rapport à cette qualité et en œuvrant à la développer de manière saine et équilibrée, nous nous offrons les clefs d’un épanouissement authentique et pérenne.
Car c’est en cultivant la constance que nous renforçons notre volonté, notre détermination et notre fiabilité, tel un roseau qui plie mais ne rompt pas face aux vents contraires. Ce faisant, nous nous dotons d’armes précieuses pour affronter l’adversité et triompher des circonstances les plus difficiles, avec l’assurance que notre constance est notre alliée, notre soutien inébranlable.
Que notre quête de constance soit, dès lors, un chant d’amour à notre détermination, une ode à notre force intérieure et à notre capacité à embrasser pleinement notre potentiel. Que cette constance nous accompagne tout au long de notre vie, telle une mélodie qui résonne en écho à chacun de nos pas et nous invite à danser sur les rives de l’épanouissement et du bonheur.
24ème jour
24e jour du Omer : « Tiferet de Netsa’h – « la compassion dans la constance » par Rav Chaï Amar
La constance saine : un mélange d’engagement et de compassion
La constance saine est une vertu qui consiste à travailler sans relâche pour améliorer nos qualités et corriger nos défauts, tout en faisant preuve de compassion envers les autres. Cette combinaison de persévérance et d’empathie est essentielle pour favoriser un développement personnel harmonieux et contribuer au bien-être de ceux qui nous entourent. Dans cet article, nous explorerons les caractéristiques de la constance saine et proposerons un exercice pour renforcer cette qualité.
1. La compassion dans la constance
La constance saine se manifeste par un engagement déterminé à aider autrui à s’améliorer et à grandir. Cette attitude va au-delà de la simple persévérance et inclut la compassion envers les autres, quelle que soit leur situation ou leurs mérites. La constance sans compassion peut rapidement devenir une forme d’égoïsme, où le développement personnel prime sur le respect et l’écoute des autres.
2. La remise en question de soi
Pour cultiver la constance saine, il est important de se poser régulièrement des questions sur notre attitude envers les autres. Se demander si notre détermination compromet la compassion que nous éprouvons envers eux, ou si nous sommes capables de dépasser notre amour-propre pour éprouver de la sympathie envers nos adversaires, nous permet de prendre du recul et de réévaluer notre approche.
3. L’humilité dans la victoire
La constance saine implique également de rester humble dans la victoire, de reconnaître nos réussites sans mépriser ou rabaisser les autres. Cette humilité permet d’entretenir des relations saines et constructives avec notre entourage et de préserver notre compassion envers ceux qui rencontrent des difficultés.
4. Exercice pratique
Afin de renforcer la constance saine, essayez l’exercice suivant : soyez patient et écoutez attentivement une personne qui d’ordinaire vous irrite. Ce faisant, mettez de côté vos émotions négatives et portez une attention sincère à ce qu’elle dit. Cet exercice vous aidera à développer votre patience, votre empathie et votre compréhension envers les autres, des compétences essentielles pour cultiver la constance saine.
Conclusion
La constance saine est une vertu qui allie persévérance et compassion, nous poussant à développer nos qualités et à corriger nos défauts tout en respectant et en aidant les autres. En pratiquant des exercices tels que l’écoute active et en cultivant l’humilité et l’empathie, nous pouvons renforcer cette qualité et ainsi favoriser notre développement personnel et celui de notre entourage.
23ème jour
22ème jour
22e jour du Omer : « Hessed de Netsa’h – « l’ambition dans la constance » par Rav Lévi Pinson
La nature de la constance et de l’ambition
La constance et l’ambition sont des forces motrices essentielles pour atteindre nos objectifs et réaliser nos rêves. Ces qualités, qui s’appuient sur la détermination, la ténacité, la patience et le courage, sont la clé pour surmonter les obstacles et honorer nos engagements.
L’importance d’être engagé et vivant
La constance, c’est être vivant et motivé par des objectifs sains et productifs. Être prêt à se battre pour ce à quoi on croit et aller jusqu’au bout. Sans un tel engagement, toute promesse reste vide et sans intérêt.
L’examen de nos motivations
Il est crucial d’examiner nos motivations de près pour nous assurer que notre constance est utilisée à des fins productives. Nous devons nous demander si nous sommes prêts à défendre nos convictions et à quel point nous sommes influençables.
Les sept éléments de la constance
Pour être effective, la constance doit inclure les sept éléments suivants : amour, discipline, compassion, constance, humilité, attachement et dignité. Les problèmes que les gens rencontrent avec la constance et l’engagement découlent souvent d’une carence de l’un ou plusieurs de ces éléments.
L’amour et la durabilité
La durabilité de toute chose dépend de l’amour qu’on lui porte. Si nous avons des difficultés à respecter nos engagements, il est important de se demander si nous aimons ou apprécions vraiment ce qui en est l’objet.
La constance affectueuse et aimante
Pour être efficace, la constance doit être aussi affectueuse et aimante. Sans amour, la constance peut être contre-productive, perçue comme sévère et agressive, ce qui nuit à la coopération des autres.
L’auto-évaluation et l’exercice du jour
L’exercice du jour consiste à prendre un moment pour réfléchir à nos motivations lorsque nous nous battons pour une cause. Avant de prendre une décision ou d’agir, posez-vous les questions suivantes : Est-ce que je le fais par amour ou par haine ? Comment puis-je m’assurer que mon action est guidée par l’amour et la compassion ? Quelles sont les conséquences potentielles de mon action, et comment puis-je minimiser les impacts négatifs tout en maximisant les résultats positifs ?
En prenant le temps de réfléchir à ces questions et en nous assurant que nos actions sont guidées par l’amour, nous serons en mesure d’atteindre nos objectifs de manière plus constructive et positive, tout en maintenant des relations saines et équilibrées avec les autres.
21ème jour
21e jour du Omer : Mal’hout de Tiféret – « La dignité de la compassion » par Shlomo Aouizerat
La dignité de la compassion : un chemin vers l’autonomie et l’estime de soi
La compassion est une qualité essentielle pour bâtir un monde plus bienveillant et solidaire. Toutefois, elle doit être exprimée avec dignité pour qu’elle puisse être complète et véritablement bénéfique pour nous-mêmes et les autres. Dans cet article, nous examinerons l’importance de la dignité dans l’expression de la compassion, ainsi que la manière dont elle peut renforcer l’estime de soi et la dignité humaine. Pour illustrer ce propos, nous proposons un exercice pratique pour mettre en œuvre une compassion empreinte de dignité au quotidien.
I. Comprendre la dignité dans la compassion
A. La souveraineté individuelle
La compassion doit respecter et valoriser la souveraineté individuelle. Cela signifie reconnaître et apprécier l’autonomie et les choix personnels des autres. La compassion digne implique de ne pas imposer notre aide ou notre point de vue, mais plutôt de soutenir les autres dans leurs propres démarches.
B. Renforcement de l’estime de soi et de la dignité humaine
Lorsque la compassion est exprimée avec dignité, elle renforce l’estime de soi et la dignité humaine, tant pour nous-mêmes que pour ceux qui bénéficient de notre compassion. Une compassion digne aide les autres à reconnaître leur valeur et leur potentiel, ce qui leur permet de surmonter les défis et les difficultés avec une plus grande confiance en soi.
II. Réflexions sur l’expression de la compassion digne
A. Questions à se poser
Pour évaluer si notre compassion est empreinte de dignité, nous pouvons nous poser les questions suivantes :
- Fais-je preuve de noblesse et de grandeur dans ma compassion ?
- Mon expression de la compassion éveille-t-elle la dignité d’autrui ?
- Suis-je conscient du fait que lorsque la compassion que j’éprouve est empreinte de dignité, elle suscite un sentiment réciproque chez la personne qui en est l’objet ?
B. Exercice du jour
Pour mettre en pratique une compassion digne, essayons l’exercice suivant :
Plutôt que d’accorder seulement la charité, aidez les personnes dans le besoin à se prendre en charge afin de renforcer leur sentiment de dignité. Par exemple, au lieu de donner simplement de l’argent à une personne sans-abri, vous pourriez l’encourager à participer à un programme d’insertion professionnelle qui lui permettra de trouver un emploi et de subvenir à ses propres besoins.
Conclusion
La compassion digne est un élément crucial pour favoriser l’autonomie, l’estime de soi et la dignité humaine. En exprimant notre compassion avec respect et considération, nous contribuons à un monde plus solidaire et bienveillant. L’exercice proposé dans cet article est une première étape pour mettre en œuvre une compassion digne au quotidien, mais il est important de continuer à cultiver cette qualité tout au long de notre vie.
20ème jour
20e jour du Omer : Yéssod de Tiféret – L’attachement dans la compassion » par Menahem Elgrishi
Compassion et attachement : La quête d’un lien authentique et durable
La compassion est un sentiment profond qui nous pousse à éprouver de l’empathie pour les autres et à vouloir les aider dans leurs difficultés. Pourtant, parfois, nous nous demandons si nous devrions nous attacher à ceux pour qui nous ressentons de la compassion ou si nous devrions garder nos distances. Cet article explore l’importance de l’attachement dans la manifestation de la compassion et propose un exercice pour encourager la création de liens authentiques et durables.
I. La nature de l’attachement
Définition de l’attachement L’attachement est un lien émotionnel fort qui se forme entre deux personnes, généralement sur une longue période. Il est fondé sur la confiance, le respect mutuel et l’amour inconditionnel.
L’attachement dans le contexte de la compassion Dans le contexte de la compassion, l’attachement signifie créer un lien réel et significatif avec la personne en souffrance, au-delà des besoins immédiats et des échanges superficiels.
II. La compassion et l’attachement
Pourquoi l’attachement est essentiel à la compassion L’attachement est essentiel à la compassion car il permet d’approfondir et de renforcer le sentiment d’empathie. En s’attachant à l’autre, on partage ses souffrances, on comprend mieux ses besoins et on est plus à même de lui apporter une aide adaptée.
La compassion sans attachement La compassion sans attachement peut être perçue comme superficielle et éphémère. Elle peut donner lieu à des actes de bienveillance ponctuels, mais ne permet pas de construire un lien solide et durable avec l’autre.
III. Les bénéfices d’un attachement authentique
Pour la personne qui manifeste la compassion Un attachement authentique permet à la personne qui manifeste la compassion de ressentir un sentiment de gratification et d’accomplissement, en constatant l’impact positif de son aide sur l’autre.
Pour la personne qui reçoit la compassion Pour la personne qui reçoit la compassion, un attachement authentique lui procure un sentiment de sécurité et de soutien émotionnel durable. Elle se sent comprise, soutenue et aimée, ce qui peut l’aider à surmonter ses difficultés.
IV. Exercice du jour : Construire un lien éternel à travers la compassion
Identifier une personne pour qui vous éprouvez de la compassion Pensez à quelqu’un pour qui vous ressentez de la compassion et avec qui vous aimeriez créer un lien plus profond et durable.
Exprimer votre compassion de manière authentique Partagez avec cette personne vos sentiments de compassion et d’empathie, sans jugement ni attente en retour. Faites preuve d’écoute active et assurez-vous de bien comprendre ses besoins.
Créer un lien durable Mettez en place des actions concrètes pour soutenir cette personne sur le long terme et construire un lien authentique et solide. Cela peut passer par des gestes simples, comme prendre régulièrement de ses nouvelles, ou des actions plus importantes, comme lui apporter une aide financière, matérielle ou émotionnelle, en fonction de ses besoins spécifiques.
Cultiver l’attachement Maintenez et renforcez le lien avec cette personne en restant présent, à l’écoute et engagé dans son bien-être. Partagez vos expériences, vos sentiments et vos pensées pour nourrir la relation et créer une connexion authentique.
Être réceptif et ouvert au changement Soyez prêt à adapter votre soutien en fonction des besoins changeants de la personne. L’attachement authentique implique d’être flexible et de savoir s’adapter aux circonstances pour mieux accompagner l’autre.
Conclusion : L’attachement à autrui est essentiel pour vivre la compassion dans sa plénitude. Il permet de créer des liens authentiques et durables avec ceux qui souffrent, favorisant ainsi leur bien-être et leur épanouissement. En cultivant l’attachement et en mettant en place des actions concrètes pour soutenir les autres, nous pouvons contribuer à bâtir un monde plus bienveillant, empathique et solidaire.
19ème jour
19e jour du Omer : Hod de Tiféret – L’humilité dans la compassion »
La compassion et l’humilité : Deux valeurs indissociables pour éviter l’arrogance
Introduction
La compassion et l’humilité sont deux valeurs fondamentales qui devraient guider notre conduite dans nos relations avec autrui. La compassion nous permet d’apporter soutien et réconfort aux personnes en difficulté, tandis que l’humilité nous aide à éviter de tomber dans le piège de l’arrogance et de la prétention. Dans cet article, nous explorerons l’importance de combiner ces deux valeurs pour mener une vie empreinte de bienveillance et de respect envers les autres.
I. La compassion comme vecteur d’entraide et de soutien
A. Définition et enjeux de la compassion La compassion est la capacité à ressentir et à partager la souffrance d’autrui, tout en cherchant à la soulager. Elle implique une véritable empathie et une volonté d’aider les personnes en détresse. La compassion est une valeur essentielle pour maintenir la cohésion sociale et développer des liens solides entre les individus.
B. Les bénéfices de la compassion pour soi et pour autrui La compassion a des effets positifs tant pour la personne qui la manifeste que pour celle qui en est bénéficiaire. Elle favorise le bien-être psychologique et émotionnel, renforce les liens sociaux et contribue à créer un environnement plus chaleureux et bienveillant.
II. L’importance de l’humilité pour éviter l’arrogance
A. Définition et enjeux de l’humilité L’humilité est la capacité à reconnaître ses propres limites et à ne pas se considérer comme supérieur aux autres. Elle implique de rester modeste, même lorsqu’on est en position d’aider ou de soutenir autrui. L’humilité est une valeur cruciale pour éviter de tomber dans l’arrogance et la prétention.
B. L’humilité comme antidote à la supériorité morale Lorsqu’on fait preuve de compassion envers les autres, il est important de rester humble et de ne pas se sentir supérieur à ceux que l’on aide. Cela permet de maintenir une attitude bienveillante et respectueuse, sans mépriser ou infantiliser les personnes en détresse.
III. La symbiose entre compassion et humilité
A. La complémentarité des deux valeurs La compassion et l’humilité sont étroitement liées, et l’une ne peut véritablement s’épanouir sans l’autre. Une véritable compassion implique d’être à l’écoute et de respecter les besoins et les limites de l’autre, sans chercher à dominer ou à imposer ses propres solutions.
B. L’importance de la gratitude envers les opportunités de compassion Il est crucial d’être reconnaissant envers les occasions qui nous sont offertes de faire preuve de compassion et de générosité envers les autres. Cette gratitude nous permet de rester humbles et de reconnaître que notre capacité à aider les autres est un don précieux.
Conclusion
La compassion et l’humilité sont deux valeurs fondamentales pour mener une vie empreinte de bienveillance et de respect envers les autres. Pour éviter les écueils de l’arrogance et de la prétention, il est essentiel de pratiquer ces deux valeurs conjointement. En développant la compassion et en restant humble face à nos actions, nous serons en mesure de contribuer de manière authentique au bien-être de notre entourage, tout en restant conscients de notre propre vulnérabilité et de notre interdépendance avec les autres. Ainsi, la pratique de la compassion et de l’humilité nous permettra de créer un monde plus harmonieux, solidaire et empreint d’amour et de compréhension mutuelle.
18ème jour
18e jour du Omer : Netsa’h de Tiféret – L’endurance dans la compassion
Pour évaluer la durabilité, la cohérence, la fiabilité et la versatilité de votre compassion, il est important de réfléchir à ces questions :
- La durabilité : Votre compassion perdure-t-elle à travers les différentes situations et les différentes périodes de votre vie ? Si vous êtes capable de maintenir un niveau constant de compassion, cela témoigne d’une durabilité.
- La cohérence : Votre compassion est-elle cohérente envers toutes les personnes que vous rencontrez, indépendamment de leur statut, de leur apparence ou de leurs opinions ? La cohérence signifie que votre compassion ne varie pas en fonction de ces facteurs externes.
- La fiabilité : Pouvez-vous compter sur votre compassion pour être présente et active lorsque vous êtes confronté à une situation qui nécessite de l’empathie ? Si vous êtes capable de faire preuve de compassion de manière fiable, cela indique que vous pouvez vous appuyer sur cette qualité en cas de besoin.
- La versatilité : Votre compassion est-elle adaptable aux différentes situations et aux diverses personnes que vous rencontrez ? La versatilité implique que vous êtes capable de moduler votre niveau de compassion en fonction des circonstances.
Pour déterminer si votre compassion prime sur les autres tendances qui régissent votre vie, évaluez si vous êtes capable de faire preuve de compassion même lorsque vous êtes occupé ou préoccupé par d’autres activités. Si vous êtes capable de mettre de côté vos propres préoccupations pour vous montrer compatissant, cela témoigne d’une compassion qui prime sur d’autres tendances.
L’exercice du jour vous invite à mettre en pratique votre compassion de manière proactive. En prenant le temps d’appeler quelqu’un qui a besoin de réconfort, vous démontrez que vous êtes prêt à agir avec compassion malgré un emploi du temps chargé. De plus, en défendant une personne qui souffre d’un manque de sympathie, vous prouvez que vous êtes prêt à vous battre pour les autres, même si votre entourage ne comprend pas nécessairement la justesse de votre attitude.
En réfléchissant à ces questions et en pratiquant cet exercice, vous pourrez mieux comprendre la nature de votre compassion et éventuellement travailler à renforcer et améliorer cette qualité essentielle.