יז – זָכ֕וֹר אֵ֛ת אֲשֶׁר־עָשָׂ֥ה לְךָ֖ עֲמָלֵ֑ק בַּדֶּ֖רֶךְ בְּצֵֽאתְכֶ֥ם מִמִּצְרָֽיִם:
יח – אֲשֶׁ֨ר קָֽרְךָ֜ בַּדֶּ֗רֶךְ וַיְזַנֵּ֤ב בְּךָ֙ כָּל־הַנֶּֽחֱשָׁלִ֣ים אַֽחֲרֶ֔יךָ וְאַתָּ֖ה עָיֵ֣ף וְיָגֵ֑עַ וְלֹ֥א יָרֵ֖א אֱלֹהִֽים:
יט – וְהָיָ֡ה בְּהָנִ֣יחַ יְהֹוָ֣ה אֱלֹהֶ֣יךָ | לְ֠ךָ֠ מִכָּל־אֹ֨יְבֶ֜יךָ מִסָּבִ֗יב בָּאָ֨רֶץ֙ אֲשֶׁ֣ר יְהֹוָה־אֱלֹהֶ֠יךָ נֹתֵ֨ן לְךָ֤ נַֽחֲלָה֙ לְרִשְׁתָּ֔הּ תִּמְחֶה֙ אֶת־זֵ֣כֶר * (זֶ֣כֶר) עֲמָלֵ֔ק מִתַּ֖חַת הַשָּׁמָ֑יִם לֹ֖א תִּשְׁכָּֽח:

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– La lecture publique de Parachat Zakhor se fait toujours le Chabbat qui précède Pourim.

– Cette lecture, tirée de la Paracha Ki-Tétsé, traite de la mitsva de se souvenir d’Amalek et de ses actions malfaisantes dans le but de détourner le peuple juif de son Créateur. Pour cela, nous avons reçu de D.ieu le commandement (« positif ») de garder en nous la haine contre Amalek et ce qu’il représente, ainsi que l’interdiction (commandement « négatif ») de ne jamais l’oublier.

– La lecture de Parachat Zakhor se trouve donc en relation directe avec la fête de Pourim qui célèbre la victoire du peuple juif contre Haman qui était un descendant d’Amalek. Nos Sages ont déclaré : « Le souvenir d’Amalek doit être mentionné (lors de la lecture de Parachat Zakhor) puis effacé (lors de la fête de Pourim). »

– Le « Chabbat Zakhor », sept personnes sont appelées à la lecture de la section hebdomadaire. Le Maftir (8ème appelé) fera, dans un deuxième Sefer Torah, la lecture de « Zakhor », suivie de la Haftarah de Zakhor (qui remplace celle de la section hebdomadaire).

– Bien que la mitsva de se souvenir d’Amalek et de ce qu’il représente puisse être accomplie tous les jours,1 la lecture publique de la Parachat Zakhor à la date prescrite par les Sages (lors de « Chabbat Zakhor ») constitue néanmoins la mitsva principale.

– Certains décisionnaires pensent que cette lecture publique devient alors une obligation de la Torah, bien qu’elle ait été instituée par les Sages. D’après cette opinion, certains pensent que l’obligation d’écouter cette lecture incombe également aux femmes, puisque la mitsva de se souvenir d’Amalek n’est pas en soi rattachée à un temps précis.

– À l’opposé, d’autres décisionnaires pensent que cette lecture publique reste une obligation des Sages (bien que l’obligation de se souvenir d’Amalek soit une mitsva de la Torah), et que, de ce fait, les femmes ne sont pas tenues de l’écouter, comme dans le cas de toutes les obligations assignées à un temps précis.

– En pratique, la coutume généralement répandue de nos jours est que les femmes viennent en grand nombre à la synagogue pour assister à cette lecture. En tout état de cause, cela constitue pour elles un mérite.

– Les hommes, quant à eux, ont l’obligation absolue (de la Torah ou des Sages) d’écouter cette lecture. Chacun veillera donc à avoir à l’esprit au moment de la lecture de s’acquitter de son obligation. (De même l’officiant aura à l’esprit d’acquitter par sa lecture les fidèles de leur obligation). Dans de nombreuses congrégations, on a l’habitude de faire, avant la lecture, une annonce à ce sujet.

– Celui qui, pour des raisons de force majeure, n’a pas pu assister à la lecture publique, devra tout au moins faire cette lecture à titre individuel le jour de « Chabbat Zakhor ». S’il le peut, il est souhaitable qu’il fasse cette lecture dans un Sefer Torah, accompagnée de la mélodie traditionnelle (les taamim). Il devra en outre, lors de la lecture publique le jour de Pourim (qui évoque également la sujet d’Amalek, dans un texte différent), avoir à l’esprit de s’acquitter de son obligation d’écouter la Parachat Zakhor.

– Lors de la lecture de Parachat Zakhor, il y a lieu (à cause du doute qui existe à ce sujet) de répéter le mot zekher (« le souvenir ») : la première fois en vocalisant le zaïn avec un tséré, la seconde fois en le vocalisant avec un ségol. [Chez les Achkénazim la prononciation du tséré (èï) diffère de celle du ségol (é)].