Binyamin Loeb hy’d, combattant de la brigade de Parachutiste dans l’unité Arrow, est tombé au combat à Kfar Azza le lendemain de Chemini Atseret 5784. Plus de 2000 personnes ont assisté à sa Lévaya. Son père, le Rav Nathanaël Loeb, a déclaré : « Tu étais censé être libéré dans un mois, nous avons parlé de ce que tu ferais après ».

Binyamin Loeb, un jeune Habad originaire de France, a été tué à la frontière de Gaza le deuxième jour du combat. Des orthodoxes, des religieux et des laïcs sont venus lui rendre un dernier hommage à la suite d’appels sur les réseaux sociaux. Son père, le Rav Nathanaël Loeb, a déclaré : « À Souccot, je lui ai dit ‘tu fais quelque chose de grand, tu sacrifies ta vie pour le peuple d’Israël », et après une pause, il a ajouté : « Je ne voulais pas dire cela. »

Des centaines de personnes erraient entre les différentes entrées du cimetière du Mont des Répos. « Es-tu là pour l’enterrement du soldat ? », deux jeunes filles demandent à l’un des soldats passant par là, et il répond : « Non, je suis ici pour le soldat Benjamin Loeb ». Binyamin Loeb, un combattant de la division orthodoxe de la brigade 202 des parachutistes, a été tué le deuxième jour de combat à la frontière de la bande de Gaza, à l’âge de 23 ans.

Plus de 2000 personnes ont assisté aux funérailles. La foule était composée de jeunes et de vieux, d’hommes et de femmes de tous les secteurs, âges et langues. Des parachutistes, des membres du commandement du front intérieur, et à côté d’eux, des hassidiques orthodoxes, des Lituaniens et des jeunes laïcs, se sont rassemblés pour rendre un dernier hommage à Binyamin Loeb, un soldat isolé qui est venu de France pour s’enrôler dans l’armée israélienne.

À l’entrée du mémorial, il y a un tableau mis à jour avec les horaires des funérailles. Le Har Hamenou’hot est l’un des plus grands cimetières d’Israël, mais il est peu probable que ceux qui y travaillent se souviennent d’une époque comme celle-ci, où les funérailles sont mises à jour à chaque heure, parfois toutes les demi-heures.

« Il s’est battu pour être un combattant. » Beaucoup de ceux qui ont assisté aux funérailles ne connaissaient pas Binyamin Loeb et ont entendu parler de lui sur les réseaux sociaux.

« Benjamin Loeb, mon ami qui est venu de France et que j’ai aidé à s’enrôler, était un combattant dans ma compagnie, est tombé en défendant le sud », a écrit son ami Chami Trechtenberg. « Il s’est battu pour être un combattant et pour défendre son peuple et son pays. Il a été tué au combat près de Gaza, il s’est battu jusqu’à la dernière goutte de son sang, que sa mémoire soit bénie ».

Pour les funérailles de Loeb, qui était un soldat isolé, le public était invité à s’assurer qu’il y avait au moins un minyan.

Loeb était en contact avec sa famille en France. « Nous avons parlé il y a deux ou trois mois, de ce que tu ferais après ta libération qui aurait dû avoir lieu dans un mois, du mariage, de la vie en Israël », a déclaré le Rav Shneur de l’association orthodoxe ‘Oshi Chayil’, qui accompagne les soldats orthodoxes pendant leur service militaire. « Benjamin, prie pour tes amis de l’association Oshi Chayil. En ce moment même, un autre ami de Benjamin de l’association est enterré ailleurs ».

Le Rav a parlé du soldat David Mittelman, combattant de la brigade Golani, qui a également été tué le premier jour et a été enterré en même temps que Binyamin Loeb, et a conclu avec un verset de la Michna qui a été répété plusieurs fois lors des funérailles, ‘La mort sera engloutie pour toujours et le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages’, qu’une personne dit en sachant qu’elle sera bientôt en deuil.

La Knesset (Parlement israélien) a été représentée par le député Avraham Betzalel du parti Shas, qui a déclaré : « Il est très difficile de se tenir ici. Benjamin, s’il te plaît, monte au ciel et prie pour nous pour mettre fin à nos malheurs ». La Ministre de la Protection de l’Environnement, Idit Silman, est également venue sur place, mais n’a pas pris la parole.

Le chant d’un mariage lors de son dernier voyage

Le père de Benjamin, le Rav Nathanaël Loeb, venu de France, a prononcé son éloge funèbre. « La dernière fois que nous avons parlé au téléphone, je lui ai demandé s’il avait les quatre espèces pour Souccot et il m’a dit que oui. Je lui ai demandé s’il avait une soucca et il m’a envoyé une photo d’une soucca conforme. Je lui ai dit ‘tu sais que tu fais quelque chose de grand en sacrifiant ta vie pour le peuple d’Israël…' », a dit Nathanael Loeb, avant de s’arrêter. Après une pause, il a ajouté, « Je ne voulais pas dire cela ». Et il a continué, « Il a dit ‘oui, je sais’… ce sont les derniers mots que nous avons échangés ».

Le Rav Nathanaël Loeb a célébré Chemini Atseret également le premier jour, selon la tradition de la diaspora. « À Chemini Atseret, j’étais en France et nous avons seulement entendu des non-juifs qui travaillaient là-bas qu’il se passait quelque chose de grave en Israël, mais nous ne savions pas quoi. En même temps, je suis allé à une Hitvaadout hassidique et j’ai parlé là-bas. J’ai raconté l’histoire d’un Hassid qui avait perdu sa femme et dansé à Sim’hat Torah, et j’ai pleuré comme je n’ai jamais pleuré de ma vie, mais je ne savais pas pourquoi… »

« Dans l’avion il a mis les téfilines à tout le monde », a dit Nathanaël Loeb. « J’ai repensé à l’histoire et j’ai proposé à quelqu’un dans l’avion de mettre les Téfilines. Il ne voulait pas, il était occupé par ses propres affaires. J’ai abordé quelques autres personnes et finalement quelqu’un a accepté. Je suis retourné vers celui qui n’avait pas voulu, j’ai sorti une photo de Benjamin et j’ai dit ‘c’est mon fils, il ne mettra plus jamais les Téfilines’. Alors il a dit ‘d’accord, je le ferai pour lui’. J’ai dit ‘non, tu le fera pour toi' ».

« Je voulais lancer une initiative en sa mémoire », a-t-il déclaré à la fin. « Benjamin a porté les Téfilines pendant 10 ans et il devait en mettre encore beaucoup, surtout en tant que Habadnik. Alors je voulais lancer une initiative, peut-être une application ou des groupes, pour qu’à ses trente ans, 15 000 autres personnes mettent les téfilines », a-t-il expliqué en détail comment cette initiative pourrait se dérouler, en espérant trouver des oreilles attentives et des activistes dévoués. https://www.charidy.com/tefilin-m/34393

À la fin de l’éloge funèbre, Nathanaël Loeb s’est tourné vers la foule et a partagé : « J’avais un rêve pour Binyamin. Je voulais qu’après l’armée, il se marie immédiatement, et que nous lui chantions le nigoun du Admour Hazaken, ‘Arba Bavot' », c’est un nigoun réservé aux fêtes, jours de fête, mariages et bar-mitsvot seulement, et chez Habad, il est particulièrement important de s’en tenir à la manière de le chanter. « Il n’aura donc pas de mariage », a-t-il dit, éclatant en sanglots. « Je voulais vous demander de lui chanter ce nigoun », et après quelques secondes, des centaines de personnes à l’intérieur et à l’extérieur du mémorial ont commencé à chanter le nigoun de mariage pour le jeune combattant avant son dernier voyage.