Reb Shlomo Chashniker, וn violoniste d’exception, dont les nigounim avaient le pouvoir d’émouvoir profondément ses auditeurs. Lors du mariage à Zhlobiner, Rabbi Levi Its’hakl de Berditchev lui montra l’endroit de son son cœur, et dès lors, Reb Shlomo ne connut plus jamais de pensées étrangères durant ses prières.

 

Reb Shlomo de Chashnik naquit à Smilian. Il était le fils de Reb Israël Yafeh de Dubravna, un des premiers Hassidim de l’Admour Hazaken. Reb Shlomo exerçait la fonction de chohet à Chashnik et, à l’instar de son père, était un Baal Menagen auprès de l’Admour Hazaken. Après le décès de l’Admour Hazaken, il devint un Hassid de Rabbi Aharon HaLevi Horowitz de Strashele, élève de l’Admour Hazaken et premier Rabbi de Strashelye,

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À seulement six ans, Reb Shlomo perdit soudainement la vue, un handicap que les médecins jugèrent incurable. (C’est durant cette période qu’il apprit à jouer du violon.)

Quand Reb Israël Yafeh entendit parler d’un homme capable de miracles à Liozna, il s’y rendit avec son fils. L’Admour Hazaken ouvrit un Zohar et demanda au garçon de lire, mais celui-ci répondit qu’il ne voyait rien. L’Admour Hazaken ferma le livre puis le rouvrit. Lorsqu’il demanda de nouveau au garçon de lire, celui-ci dit que c’était flou. À la troisième tentative, lorsque l’Admour Hazaken ouvrit le Zohar, le garçon put voir clairement.

L’Admour Hazaken lui ordonna alors d’apprendre la shechita et l’envoya exercer en tant que chohet dans la ville de Chashnik.

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Reb Shlomo était un violoniste talentueux, et ses mélodies touchaient le cœur de ceux qui l’écoutaient. Lors d’un mariage à Zhlobin, unissant les petits-enfants de l’Admour Hazaken et de Rabbi Levi Its’hakl de Berditchev, Reb Shlomo joua de son violon pendant que les deux Tsadikim dansaient ensemble.

À cette occasion, Rabbi Levi Its’hakl dévoila sa poitrine et dit à Reb Shlomo : «Regarde mon cœur et tu n’auras plus de pensées étrangères durant la prière.»

Reb Shlomo attestera plus tard que, depuis cet événement, il n’avait effectivement jamais eu de pensées étrangères lorsqu’il priait.

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Quand vint le moment de sa fin, Reb Shlomo convoqua la Hevra Kadisha et leur annonça qu’il mourrait ce jour-là, demandant la présence d’un minyan. Interrogé sur la certitude de ses dires, il expliqua :

« Il y a vingt ans, le Mala’h Hamavet est venu pour m’emporter, mais je lui ai crié : ‘Comment oses-tu venir me chercher alors que l’Admour Hazaken m’a ordonné de rester à Chashnik pendant un certain nombre d’années et ce temps n’est pas encore écoulé !’ J’ai alors saisi un morceau de bois et l’ai frappé à l’épaule, le rendant bossu.

«Aujourd’hui, ce bossu est revenu, et je n’ai plus rien à lui rétorquer. Je sais donc que ma fin est arrivée.»