Ce mercredi soir, à la veille de Vav Tichri, un événement mémorable a eu lieu au cœur de la communauté juive. Un Kinous d’ouverture de Tichri spécialement organisé pour les Français se trouvant à proximité du 770 a été le théâtre d’échanges spirituels et de connexions profondes. L’événement s’est déroulé dans la tente face au 770.

Le Rav Haim Melloul, Chalia’h du Rabbi à Créteil, a été invité à prendre la parole, et son intervention a été l’un des temps forts de la soirée. Il a notamment évoqué le 50e anniversaire du niggoun « Haaderet Veaemouna ». Ce chant, d’une grande portée spirituelle, a été présenté pour la première fois au 770 en 5734 (1973).

Le Rav Melloul a partagé des anecdotes et des enseignements du Rabbi associés à ce niggoun, contribuant à faire de cette soirée un moment historique.

À la suite de la demande du Rabbi, qui a appelé à prolonger les rassemblements même après l’année du Hakhel, l’ambiance était empreinte d’une détermination renouvelée à suivre les enseignements et les directives du Rabbi. Le Kinous a été une belle manifestation de cette volonté collective, offrant une opportunité unique d’approfondir la foi et l’unité au sein de la communauté.

Outre l’intervention du Rav Melloul, la soirée a été ponctuée de prières, de chants et de témoignages qui ont enrichi l’expérience de chacun. Les participants ont été encouragés à partager leurs pensées et leurs sentiments, créant ainsi une atmosphère de fraternité et d’inspiration.

Le Kinous d’ouverture de Tichri a été une soirée exceptionnelle qui restera gravée dans les mémoires de tous les participants. À travers les mots du Rav Melloul et le partage communautaire, les liens entre les membres de la communauté ont été renforcés, et l’esprit du mois de Tichri a été dignement accueilli.

Ce fut non seulement une soirée d’inspiration et de renouveau spirituel, mais aussi une occasion de réaffirmer l’engagement envers les enseignements et la vision du Rabbi, surtout dans le contexte de l’appel à prolonger les rassemblements communautaires. Une soirée inoubliable qui promet de faire des vagues positives dans les jours et les semaines à venir.

 


Chemini Atséret 5734 (1973), le Rabbi commença à chanter le passage « Haadéret Vehaémouna » sur l’air de la Marseillaise


 

 

Lors des festivités de Sim’hat Torah, le Rabbi demanda à ce que l’on appelle tous les Français qui étaient présents pour la cinquième Hakafa. En effet, un groupe important était venu passer le mois de Tichri chez le Rabbi. Ceci n’était, certes, pas un fait nouveau : les deux années précédentes, le Rabbi avait également discerné une danse aux visiteurs français. Cependant, il est intéressant de noter que cela-même était quelque chose de surprenant pour l’époque. En effet, selon la tradition, seuls les ‘Hassidim les plus âgés et les plus éminents avaient le mérite de recevoir une Hakafa de la part du Rabbi. Or, le groupe de Français était essentiellement composé de Juifs étant revenus à la Torah et aux Mitsvot depuis quelques années, voire quelques mois seulement ! Ceci était en soi une nouveauté à part entière.

Le Rabbi leur offrit donc la cinquième Hakafa, et demanda à celui qui se trouvait le plus proche de lui : « J’ai appelé tous les Français. Sont-ils tous ici ? Un d’eux se trouve ici, un autre là-bas, et encore un autre là-bas », le Rabbi désignait tous les coins de la salle. Il poursuivit : « Il faut se tenir au centre de la synagogue, et annoncer que tous les Français doivent descendre et venir ici ! ».

Le Chalia’h de la région parisienne, le Rav Chmouël Azimov, annonça alors d’une voix forte que le Rabbi demandait à tous les Français de se rapprocher, et, en un laps de temps record, tout le groupe se retrouva devant le Rabbi. Certains d’entre eux entonnèrent des nigounim, et le Rabbi les encouragea. Le premier Sefer Torah (rouleau de la Torah – ndt) fut naturellement attribué au Rav Azimov : en effet, la plupart des Français qui se trouvaient là étaient revenus au Judaïsme grâce à lui. Ce Sefer Torah était celui que le Rabbi précédent avait demandé d’écrire afin « d’aller à la rencontre du Machia’h », et son écriture fut achevée seulement trois ans auparavant.

Soudain, le Rabbi se retourna et se dirigea vers l’estrade, son Sidour en mains. Il commença alors à chanter le passage « Haadéret Vehaémouna » sur l’air de la Marseillaise, l’hymne de la France. Tout d’abord, personne ne reconnut ce chant, et, après quelques minutes, certains Français crurent reconnaître leur hymne national. Nul n’en croyait ses oreilles ! Ils eurent tant de peine à y croire, que même lorsque certains d’entre eux, plus courageux, commencèrent à fredonner l’air de la Marseillaise, ils furent immédiatement tus par les autres, persuadés qu’il s’agissait d’un autre chant.

Mais il fallait bien se rendre à l’évidence : le Rabbi chantait bel et bien l’air de la Marseillaise ! Ils s’associèrent alors au chant du Rabbi, et l’atmosphère en fut bouleversée : la joie se fit encore plus intense. Les Français chantaient de toutes leurs forces, avec une joie qui les transportaient littéralement. Ils étaient en train de vivre un événement qu’il n’auraient jamais cru possible !

Après la danse, le Rabbi demanda à ce que tous les Français se rassemblent autour de lui. L’on servit à chacun un petit verre de vodka, et le Rabbi souhaita « Lé’haïm » à chacun des présents, les fixant un à un, avec un large sourire.