Le conflit entre Israël et les organisations terroristes n’est pas près de s’éteindre. Depuis des décennies, Tsahal mène une guerre permanente contre le Hamas, le Djihad islamique et le Hezbollah soutenus par l’Iran. Ces groupes extrémistes prônent ouvertement la destruction d’Israël et sont engagés dans une stratégie de terreur contre les civils israéliens.

Bien que la haine et la soif de violence des terroristes semblent constituer une menace existentielle difficile à contenir, le bien dispose de ressources insoupçonnées pour résister et l’emporter. La nation israélienne puise cette force dans son histoire, ses valeurs et sa profonde confiance en l’avenir. Face à l’obscurité du terrorisme, Israël oppose la lumière de la civilisation.

C’est cette détermination inébranlable à choisir la vie qui a permis au peuple juif de traverser les âges et qui guide aujourd’hui les Israéliens dans leur combat contre la barbarie terroriste.

Nous nous demandons souvent : pourquoi y a-t-il du mal dans le monde ? Pourquoi la force de destruction semble-t-elle plus puissante que la force de construction ? La réponse : bien que le mal précède le bien, le bien est capable de le vaincre, de le dominer et même de le transformer. Les forces de construction ont le pouvoir de triompher de la force de destruction.

« Voici devant toi la bénédiction et la malédiction, et tu choisiras la vie ». La vie dans ce monde est une confrontation permanente entre le bien et le mal, entre les forces créatrices et les forces destructrices. Le combat semble à première vue biaisé en faveur d’un camp, car le pouvoir de destruction dépasse de loin le pouvoir de construction, et le mal semble beaucoup plus fort que le bien.

Il faut des mois, voire des années, pour construire un bâtiment. Un travail de fourmi colossal est nécessaire pour poser pierre sur pierre, pour l’embellir, le peaufiner et finalement aboutir à un bâtiment parfait. Pour le détruire, il suffit d’une personne qui place une charge explosive en dessous, et en un instant il est réduit en gravats.

Dans la vie spirituelle également, le pouvoir du mal semble plus grand que celui du bien. Une seule raillerie repousse mille réprimandes. Un grand effort spirituel peut être réduit à néant par un seul moment de chute. Un grand éveil au service divin peut se dissiper avec une seule note de froideur.

Les forces sont données

Nous voyons également facilement ce phénomène dans notre vie publique. Il n’est pas facile pour un peuple de résister aux pressions existentielles internes et externes. La guerre permanente contre les organisations terroristes et les ennemis d’Israël épuise les forces et exige des ressources psychiques solides. Faire face à la scène internationale nécessite une capacité de résistance et de la détermination. On appelle cela le moral, la foi, la reconnaissance de notre droiture.

Et voici, nous voyons combien il est facile de détruire cette capacité de résistance et d’ébranler le sentiment de justice. Il suffit d’une personne dont le moral est bas et qui propage autour d’elle un sentiment de « pas le choix », et tout un mouvement commence à s’effondrer comme un château de cartes. Beaucoup s’étonnent de la façon dont un mouvement public peut perdre en un instant son chemin et l’idéologie en laquelle il a cru pendant de nombreuses années, mais le prodige est de trouver malgré tout en son sein des parties tellement grandes qui ne se sont pas effondrées dans la débâcle et qui sont restées fidèles à leur voie et à leur foi.

Il s’avère que malgré la supériorité excessive de la force de destruction, les forces de construction sont capables de la vaincre. Bien que le mal précède le bien, le bien peut le vaincre et le dominer. Dieu donne à l’homme des forces particulières pour surmonter les avantages précoces du mal et des forces de destruction, afin d’établir le bien dans le monde et de construire la « demeure » pour Lui.

Cela est suggéré dans la parasha « Ki Tetse » de la Torah : « Quand tu partiras en guerre contre ton ennemi et que l’Éternel ton Dieu te l’aura livré et que tu feras des prisonniers ». Cette phrase résume l’arène de la bataille entre le bien et le mal, entre la lumière et l’obscurité. Avant que l’homme ne parte à la bataille, le mal a effectivement l’avantage et sa force semble incommensurablement plus grande que celle du bien, mais au moment où l’homme part en guerre, le tableau est inversé, et vous vous tenez déjà « au-dessus de votre ennemi ».

Dieu promet à l’homme que s’il est déterminé à combattre le mal, il réussira à le vaincre – « et l’Éternel ton Dieu te l’aura livré ». Plus encore, il réussira même à exploiter les forces du mal au service du bien et les forces de destruction pour la construction et la création. C’est le sens de « et tu feras des prisonniers » – vous prendrez l’ennemi en captivité, et désormais il vous servira.

Ne craignez pas l’obscurité

Ce n’est que superficiellement que le bien semble inférieur au mal, mais par nature il est plus fort que lui. Le bien est comparé à la lumière et le mal à l’obscurité. À première vue, l’obscurité semble grande et forte, menaçante et sombre. Où trouverons-nous assez de camions pour évacuer autant d’obscurité ? Mais quand la lumière apparaît, elle n’a pas du tout besoin de lutter contre l’obscurité – l’obscurité disparaît d’elle-même. Et « un peu de lumière chasse beaucoup d’obscurité ».

C’est une leçon importante à la fois dans la vie privée et dans la vie collective. Dans la vie privée, nous sommes parfois effrayés par « l’obscurité » intérieure. Les problèmes, les tracas, la douleur, la tristesse, la dépression – tout cela semble une montagne insurmontable. C’est une illusion. Nous avons le pouvoir d’éliminer « l’obscurité », grâce à la lumière intérieure – la foi, l’espoir, la joie, la confiance en Dieu. L’homme doit se ressaisir et illuminer son âme, et l’obscurité disparaîtra d’elle-même.

Et la question demeure : pourquoi le mal existe-t-il dans le monde ?

La réponse réside dans le but fondamental de la création de l’homme par Dieu. Il a placé devant l’homme le libre arbitre entre le bien et le mal et lui a ordonné « et tu choisiras la vie » – le bien. Le mauvais penchant a été créé pour nous mettre à l’épreuve sans cesse. S’il n’y avait que le bien dans le monde et que l’homme n’était pas confronté à la tentation et à la tendance à faire le mal, le mérite du libre arbitre n’existerait pas. Dieu attend de nous que nous choisissions le bien, que nous surmontions le mauvais penchant, et ainsi nous mériterons la récompense pour les bonnes actions, pour le bon choix.