Le Rav ‘Haim Hillel Zyslin-Azimov ben Tsvi Hirsh est né en Russie en 1912. Il arrive à Paris avec sa famille en 1949, fuyant le communisme. Pour la plupart des hassidim Habad qui fuyaient le communisme, la France était un lieu de transit, pour aller soit en Terre Sainte, soit aux Etats-Unis. Le Rav Haim Hillel, son épouse Reisha et leurs enfants furent parmi les rares familles qui s’installèrent en France. En 1949, il n’y avait plus beaucoup de juifs à Paris, la plupart des survivants de la shoah éloignés de la religion, et la ville était quasiment dépourvue de toute vie juive.

Il fut le directeur des Talmud Torah Loubavitch de Paris pendant 30 ans. Il était un Hassid d’une très grande discrétion et d’une grande crainte de D.ieu.

Il était le père du Rav Chmouel Azimov, Chalia’h du Rabbi à Paris.

Pendant de longues années, il était le Baal Koré à la synagogue de la rue Pavé, dans le 4ème arrondissement de Paris.

Il a quitté ce monde le 29 Iyar 5741 – 2 juin 1981, alors qu’il allait prendre le train pour la Hollande.

Ses enfants : Mme Raizel Raskin – (Maroc), Mme Sara Even-Yisroel (Steinsaltz) – (Jerusalem), Rav Chmouel Azimov a »h – (Paris), R’ Moshe Nissan Azimov – (Jérusalem), Mme Devora Markowitz – (Australie), Mme Esther Matusof – (Toulouse)  et Mme Shterna Shanowitz – (Los Angeles).

Hayom Yom du 29 Iyar : « L’élévation de l’âme (de celui qui a quitté ce monde) se fait trois fois par jour, au cours des trois prières.
Ceci est particulièrement vrai pour l’âme des Justes qui « s’élèvent d’un niveau vers l’autre ». Il est certain qu’en tout temps et en tout lieu sacré où ils peuvent se trouver, ils prient et intercèdent en faveur de ceux qui sont liés à eux et à leurs enseignements, qui respectent leurs instructions. Ils prient en particulier pour leurs disciples et les disciples de leurs disciples, afin que D.ieu leur vienne en aide, matériellement et spirituellement. »

 

Correspondance du Rabbi de Loubavitch avec le Rav Haim Hillel Azimov

Par la grâce de D.ieu, 22 Iyar 5711, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, en son temps, votre lettre du 12 Iyar, dans laquelle vous me décrivez l’action que vous menez à travers les Talmud Torah de votre ville et les cours fixés pour des particuliers, chez eux.

Il serait bon que vous adressiez ici une liste des élèves de ces Talmud Torah et de ces cours. Vous préciserez également le nom de leur mère pour que cette liste puisse être lue, en un moment propice, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.

Il est inutile de vous dire à quel point ces accomplissements sont importants. Il va sans dire que l’effort tendant à multiplier ces élèves n’a pas de limite et que vous ne pouvez nullement vous contenter du nombre actuel, comme le soulignent nos Sages, commentant le verset “ au matin, plante tes graines et, le soir, ne reste pas inactif ”. Ils disent aussi que “ celui qui préserve une âme est considéré comme s’il avait sauvé le monde entier ”.

A n’en pas douter, vous accomplissez déjà tout ce qui est possible, en la matière, mais l’on conseille l’empressement uniquement à ceux qui, par nature, possèdent cette qualité. C’est la raison pour laquelle je vous adresse ces quelques lignes.

Vous avez sûrement connaissance du proverbe suivant du Rabbi Maharach : “ Si tout est déjà bien, ne peut-on faire mieux ? ”. Le moment est donc venu de guider les élèves, en particulier ceux des Talmud Torah, de leur enseigner non seulement la lumière de la Torah et la bougie qu’est la Mitsva, mais aussi le luminaire de la Torah, c’est à dire la ‘Hassidout, bien évidemment d’une manière qui convient à chacun, selon son niveau, comme l’explique aussi la causerie de Lag Baomer, que vous trouverez ci-jointe.

Je vous demanderai de bien vouloir transmettre ma bénédiction, une bénédiction de réussite dans leurs accomplissements à tous ceux qui apportent leur contribution à ces réalisations. Que s’accomplisse en eux la promesse de nos Sages selon laquelle “ on vient en aide à celui qui désire se purifier ”. On lui confère les forces nécessaires, de sorte que la Torah et les Mitsvot fructifient en eux. Vous consulterez, à ce propos, le Likouteï Torah, commentaires de Chemini Atséret, au discours intitulé “ D.ieu sera avec moi pour ceux qui me viennent en aide ”, au chapitre 5.

A quiconque intensifie son action, on apporte des bénédictions accrues, on multiplie les forces, la vitalité et la lumière, dans les domaines communautaires comme dans les besoins personnels.

Je fais réponse à la question que vous posez sur le début du second chapitre du Tanya, qui cite l’expression “ d’en haut, véritablement ”(2) :
1) L’Admour Hazaken disait “ en haut ” pour définir le monde spirituel d’Atsilout, comme le souligne le discours ‘hassidique intitulé “ Il se revêt de lumière comme un vêtement ”, prononcé en 5672(3).
2) Les résumés du Tanya, à la page 73, disent que “ en haut ” désigne Atika Kadicha(4), qui transcende le monde d’Atsilout. Le terme “ véritablement ” semble donc inutile.
3) Une lettre de mon beau-père, le Rabbi, datée de 5698(5), que nous imprimerons, avec l’aide de D.ieu, le moment venu, raconte longuement de quelle manière le Tséma’h Tsédek médita longtemps sur ces mots. En effet, “ d’en haut ” désigne la plus haute élévation qui soit. Comment donc juxtaposer ce terme avec le terme “ véritablement ”, correspondant à ce que l’on peut toucher de ses doigts ? N’y a-t-il pas là une contradiction ? L’Admour Hazaken répondit, à cette question, que “ d’en haut ” désigne l’extase et “ véritablement ”, le retour vers la matière.

A mon avis, voici comment il faut comprendre cette réponse. Le retour vers la matière révèle en l’âme deux éléments opposés :
1) D’une part, celle-ci acquiert le caractère de la matérialité, peut être touchée du doigt.
2) D’autre part, elle reçoit également une élévation sans aucune commune mesure avec les précédentes. Telle est précisément la supériorité du retour vers la matière, par rapport à l’extase.
Vous consulterez également le commentaire du Tanya du Rachag(6), qui est ronéotypé, à la page 144.

Avec ma bénédiction de réussite dans votre travail et pour une bonne santé,

Notes (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. (2) Définissant l’âme divine comme “ une parcelle de Divinité d’en haut, véritablement ”. (3) 1912, par le Rabbi Rachab. (4) Partie profonde de Kéter, la couronne qui surplombe l’enchaînement des mondes. (5) 1938. (6) Le Rav Chmouel Gronam Estherman, guide spirituel de la Yechiva, à Loubavitch.

 

Talmud Torah de Montmartre en 1969, dirigé par le Rav Haim Hillel  Zyslin

 

Par la grâce de D.ieu, 18 Tévet 5712, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre aux besoins communautaires avec dévouement, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre et à votre demande de bénédiction, à l’occasion de la naissance de votre fille, en un bon moment. Vous l’avez appelée Esther Hadassa. Je vous exprime ma bénédiction par la présente, une bénédiction de Mazal Tov. Vous la conduirez, avec votre épouse, à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, dans le calme de l’esprit et du corps.

Conformément à l’enseignement du Rabbi Rachab, notre coutume est de dire, également pour la naissance d’une fille, « à la Torah(2), au dais nuptial et aux bonnes actions ». Nos Sages expliquent, en effet, au traité Bera’hot 17a(3) : « En quoi consiste le mérite des femmes ? Elles conduisent… elles envoient… elles attendent ».

J’ai lu avec satisfaction que vous invitez les parents qui, pour différentes raisons, n’ont pas circoncis leurs enfants, à le faire et que vous connaissez la réussite, dans cette activité. Vous vous posez quelques questions sur ces circoncisions, puisqu’un Minyan(4) ne peut pas toujours être réuni. Vous interrogerez donc les Rabbanim ‘hassidiques de votre ville. Vous leur décrirez, par le détail, la situation qu’ils comprendront, se trouvant sur place. Ils vous diront ce qu’il y a lieu de faire. Vous consulterez également le Choul’han Arou’h Yoré Déa, chapitre 265, paragraphe 6.

Vous m’interrogez à propos de l’étude avec les élèves(5), dont le temps est réduit. Vous me demandez s’il est préférable de prier avec eux ou de leur enseigner le ‘Houmach. La plupart d’entre eux n’ont pas encore fait leur Bar Mitsva. Il faut donc leur apprendre ce qui s’applique à l’action concrète, les lois qui leur sont nécessaires. Il faut aussi leur donner des notions de ‘Houmach.

Leur enseigner les lois signifie aussi leur montrer comment les appliquer, leur expliquer les aspects concrets, ce qui suppose également de prier avec eux(6), chaque jour, afin de les habituer à dire le Chema Israël et le Chemoné Essré, les bénédictions du matin et celles de la nourriture.

Je vous joins ma lettre, adressée à tous, à l’occasion de la « fête de toutes les fêtes », le 19 Kislev. Vous la diffuserez sûrement, de la manière qui convient.

Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission et dans vos préoccupations personnelles,

Notes (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son propos, la lettre n°1017. (2) Bien qu’une femme ne soit pas tenue d’étudier la Torah. (3) « Rav dit à Rabbi ‘Hya : En quoi consiste le mérite des femmes ? Elles conduisent leurs enfants à la synagogue, elles envoient leur mari dans la maison des sages. Puis, elles attendent leur mari, jusqu’à leur retour de la maison des sages ». (4) Il est préférable que la circoncision soit faite en présence de dix personnes. (5) Des Talmud Torah. (6) Leur enseigner les lois de la prière implique aussi de leur montrer comment les mettre en application.

 

Le Rav Haim Hillel Azimov et son fils le Rav Chmouel Azimov

 

Par la grâce de D.ieu, 10 Iyar 5712, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la veille du dernier Chabbat, qui contenait une demande de bénédiction pour… Lorsque je me trouverai près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, j’en donnerai lecture et, à n’en pas douter, il invoquera pour lui la miséricorde divine.

Il serait bon de demander à sa mère, sans, bien sûr, la faire souffrir inutilement, si sa naissance a été pure(2). En tout état de cause, il faut lui demander de placer chez elle de bonnes Mezouzot. Il serait bon, dans la mesure du possible, que le fils porte un Talith Katan. Si son état de santé évolue de manière positive, vous ne manquerez pas de m’annoncer cette bonne nouvelle.

J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que vous vous préparez à faire usage de la période des vacances, qui approche, pour conduire quelques élèves à la Yechiva(3). Il faut investir, dans cette activité, de l’ardeur et beaucoup de forces, afin de multiplier le nombre de ces élèves.

D’une part, la fin du vingt cinquième chapitre du Tanya explique que “ cette unité(4), là-haut, est éternelle et immuable ”. De même, la Mitsva que ces élèves accompliront, ne serait-ce qu’une seule fois, sera “ là-haut, éternelle et immuable ”.

De plus, et peut-être même est-ce là le point essentiel, lorsque ces élèves entendront des explications de la Torah, un mot invitant à la crainte de D.ieu, une idée liée à une Mitsva, ils implanteront en eux la Lumière infinie de D.ieu et recevront une force éternelle qui, au final, exercera son effet, y compris ici-bas.

Que D.ieu vous accorde la réussite, de même qu’à ceux qui vous viennent en aide dans votre mission sacrée. Vous réaliserez votre action de manière fructueuse et surnaturelle, de sorte que l’effet s’en révèle au sein de la nature. En conséquence, vous connaîtrez également la réussite dans vos préoccupations personnelles.

Avec ma bénédiction,

Notes (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son propos, les lettres n°1355 et 1794. (2) Si elle respectait les lois de la pureté familiale, lors de sa conception. (3) De Brunoy. (4) Celle qui est créée entre D.ieu et l’homme qui étudie la Torah.

 

 

Par la grâce de D.ieu, 27 Mena’hem Av 5712, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été très heureux de prendre connaissance des efforts que vous avez déployés pour circoncire les enfants, parmi vos élèves(2) qui, pour une quelconque raison, ne l’étaient pas encore. Il est particulièrement important qu’un Juif contracte l’alliance de notre père Avraham(3). De plus, la circoncision a un caractère primordial, puisque treize alliances ont été conclues, en relation avec elle.

Par ailleurs, le nom hébraïque de la circoncision, Mila, est constitué par les initiales des mots du verset « Qui montra pour nous dans le ciel? » et les dernières lettres de ces mots forment le Nom divin Avaya(4).

De plus, je suis très satisfait de constater que vous ne vous contentez pas d’assumer vos fonctions d’enseignant, que vous avez perçu l’aspect essentiel et profond de cet enseignement, le fait de rapprocher les cœurs des enfants d’Israël de leur Père Qui se trouve dans les cieux.

Puisse D.ieu faire que vous connaissiez la réussite dans votre mission, que celle-ci soit surnaturelle, que vous exerciez une influence sur vos élèves et, par leur intermédiaire, sur le foyer de leurs parents, afin de les éclairer par « la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ».

Avec ma bénédiction de réussite dans vos activités communautaires et en ce qui vous concerne personnellement, de même que tous les membres de votre famille,

Notes (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son propos, la lettre n°1655. (2) Des Talmud Torah de la région parisienne. (3) Celle de la circoncision. (4) Le Tétragramme.

 

 

Par la  grâce de D.ieu, 4 Adar Richon 5714, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu avec plaisir votre lettre de Roch ‘Hodech. J’ai été particulièrement satisfait que vous organisiez, de la manière qui convient, une réunion ‘hassidique(2) pour les enfants du Talmud Torah. Je suis surpris de ne pas avoir reçu la même nouvelle du Beth Rivka(3). J’ai bon espoir que le manque concerne uniquement le fait d’écrire, mais non l’action concrète.

Je lirai la demande de bénédiction qui figure dans votre lettre, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez une amélioration de la santé physique et, dans la mesure du possible, de la santé morale de ceux que vous contactez, dans le cadre de votre mission sacrée(4). Et, il est dit qu’un effort est toujours couronné de succès.

J’ai appris avec satisfaction que l’étude de la ‘Hassidout a été renforcée dans votre implantation(5). Sans doute, les femmes se réunissent-elles également, de temps à autre, de sorte que leurs réunions conduisent à des Mitsvot, en général et à de bons sentiments, en particulier.

Que D.ieu accorde la réussite à chacun d’entre vous.

Avec ma bénédiction,

Notes : (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°1555. (2) A l’occasion de la Hilloula du 10 Chevat. (3) De Yerres, dans la région parisienne. (4) La collecte de fonds pour les institutions Loubavitch. (5) L’une des implantations de la région parisienne, entre lesquelles les ‘Hassidim se répartissaient.

 

De gauche a droite, le Rav Dahan, Le Rav Levin et le Rav Haim Hillel

 

Par la grâce de D.ieu, 21 Iyar 5714, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du jour lumineux de Lag Baomer. Je vous remercie beaucoup pour la bonne nouvelle que vous m’annoncez, celle de la réunion ‘hassidique que vous avez organisée pour les élèves(2), à l’occasion de ce jour.

Sans doute vous efforcerez-vous d’introduire encore de telles initiatives, à l’avenir. Vous connaissez l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ grand est le repas partagé, qui rapproche ”, en particulier quand il s’agit de petits garçons et de petites filles, à propos desquels il est dit : “ Il faut que la main droite rapproche…(3) ”.

Vous multipliez sûrement vos efforts, à l’approche des vacances(4). De nombreux élèves sont alors libérés de leurs études dans les écoles publiques et les parents souhaitent les occuper, au moins pendant quelques heures par jour. Le moment est donc propice pour leur faire connaître la Yechiva Loubavitch et le Talmud Torah, pour les persuader d’intégrer l’une de ces institutions.

Si l’on s’occupe d’eux comme il convient, pendant qu’ils seront dans ces institutions, on peut espérer que bon nombre d’entre eux resteront dans les quatre coudées de ‘Habad.

Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom et celui des membres de votre famille, lorsque je me trouverai près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous soyez en bonne santé.

Que D.ieu vous accorde le succès, en tous ces domaines.

Avec ma bénédiction de réussite,

Notes (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°2453. (2) Des Talmud Torah de la région parisienne dirigés par le Rav Azimov. (3) Et que la main gauche repousse. On doit multiplier les actes de bienveillance et n’être sévère que dans la mesure de la nécessité. (4) Voir également la lettre n°2641.

 

Le Rav Haim Hillel et son fils le Rav Chmouel Azimov

 

Par la grâce de D.ieu, 8 Chevat 5715, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu vos lettres des 3 et 5 Chevat, avec les demandes de bénédiction et les listes qui y étaient jointes. Sans en faire le vœu, j’en donnerai lecture près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Il est sans doute inutile de rappeler aux ‘Hassidim transmettant de telles demandes de bénédiction qu’ils doivent, pour leur part, rappeler, à ceux qui les leur remettent, l’explication donnée par mon beau-père, le Rabbi, dont nous célébrons la Hilloula, à propos de l’expression “ pluies de bénédiction ”(2).

La bénédiction est, en effet, comparable à la pluie, qui n’apporte une réussite considérable que dans la mesure où l’on laboure et l’on sème. Vous trouverez sûrement les termes pour expliquer tout cela. Et, D.ieu vous accordera la réussite.

On a sans doute expliqué aux élèves des Talmud Torah qui est celui dont on célèbre la Hilloula, ce que fut sa vie et quelques unes de ses actions, selon ce qu’ils peuvent en comprendre. Si on ne l’a pas fait, il faudra s’y employer maintenant, pendant les jours proches de la Hilloula.

Puisse D.ieu faire que ces propos exercent leur effet sur ceux qui les prononcent et sur ceux qui écoutent.

Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée, en bonne santé, physique et morale,

Notes (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son propos, la lettre n°2676. (2) Voir, à ce sujet, la lettre n°2290.

 

 

Par la grâce de D.ieu, 27 Sivan 5715, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 20 Sivan, de même qu’à celles qui la précédaient, avec tout ce qu’elles contenaient.

A) Les demandes de bénédiction qui accompagnaient votre lettre seront lues, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Pour votre part, vous vous efforcerez d’expliquer à chacun d’entre eux(2) qu’ils doivent intensifier leur engagement en tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot. C’est de cette façon que l’on obtient les bénédictions de D.ieu, en tout ses besoins, matériels et spirituels, de même qu’en ceux des membres de sa famille.

Cette demande de bénédiction sera lue près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, auquel il convient donc de s’attacher, afin de forger le canal et le réceptacle nécessaires pour intégrer les bénédictions que l’on reçoit, quand il invoque la miséricorde divine. Pour cela, une action permettant de se lier à lui est nécessaire.

On fixera donc une étude de son enseignement ou, tout au moins, de la ‘Hassidout, puisqu’il est le successeur de son fondateur. On mettra en pratique ses décisions, en particulier celle de lire des Tehilim, chaque jour, après la prière.

Et, nos Sages disent que “ les paroles émanant du cœur pénètrent dans le cœur ”(3).

B) J’ai été satisfait d’apprendre que vous avez organisé une réunion ‘hassidique pour les élèves(4) et que vous l’avez fait précisément à Brunoy(5), c’est-à-dire loin de Paris, ainsi qu’il est dit : “ Va-t-en, pour toi, de ton pays et de la maison de ton père ”.

Heureux sont ceux qui ont apporté leur concours pour organiser tout cela. Vous voudrez bien leur transmettre mes remerciements, en particulier aux responsables que vous mentionnez dans votre lettre, messieurs Yadlitski, Zilberman, Morde’haï Miller et Pinkas. Que D.ieu augmente Sa bénédiction pour chacun d’eux, en tous leurs besoins, matériels et spirituels.

C) J’espère que la réussite de cette entreprise vous conduira à redoubler d’ardeur pour la renouveler, à plusieurs reprises, pendant l’été. Bien évidemment, vous pouvez également le faire sous une autre forme et avec un autre contenu.

L’essentiel est d’apporter aux élèves ce dont ils ont besoin(6) pour passer l’été.

D) Vous me dites que vous enverrez vos fils passer l’été à la Yechiva. Cela est une bonne initiative.

Puisse D.ieu faire qu’ils raffermissent leur santé, moralement et donc aussi physiquement.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

N. B. : On a sûrement indiqué aux professeurs qu’ils doivent, suffisamment tôt, parler aux élèves du 12 Tamouz.

Je vous joins la suite de la note sur l’emprisonnement(7), qui vient d’être éditée.

Notes (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°2676. (2) De ceux qui ont demandé une bénédiction. (3) Ainsi, il sera possible de convaincre ces personnes. (4) Des Talmud Torah. (5) Dans la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de la région parisienne. (6) Textuellement “ des provisions pour la route ”. (7) Du précédent Rabbi.

 

 

Par la grâce de D.ieu, 12 Tichri 5716, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre demande de bénédiction pour cette personne(2). J’en donnerai lecture, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Il faudrait lui expliquer, de la manière qui convient, que ce qui lui arrive fait allusion à l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ la royauté terrestre est à l’image de la royauté céleste ”. Le sentiment que lui inspire un jugement prononcé par les hommes doit, a fortiori, lui fournir une indication sur l’état d’esprit qui aurait dû prévaloir pendant les dix jours séparant Roch Hachana de Yom Kippour.

D.ieu, dans Sa grande bonté, considérant que le comportement pendant ces dix jours n’a pas été ce qu’il devait être, lui fait une allusion à cela en provoquant un jugement rendu par les hommes. Cette allusion sera donc suffisante, comme le souligne le Ari Zal, commentant le verset “ Il tendra la joue à celui qui le frappe et se rassasiera de honte ”. En l’occurrence, cette honte suffira pour s’acquitter de son obligation.

Puisse D.ieu faire que cette personne donne de bonnes nouvelles de ce qui la concerne, en particulier de son ajout à la Torah, partie révélée et ‘Hassidout, de même que de sa pratique des Mitsvot.

Avec ma bénédiction, à l’occasion de la fête(3),

Notes  (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son sujet, les lettres n°3587 et 4180. (2) Vraisemblablement déférée devant un tribunal. (3) De Soukkot.

 

 

Par la grâce de D.ieu, 25 Adar 5716, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous envisagez de vous rendre au Danemark(2). Puisse D.ieu faire que vous connaissiez la réussite dans la récolte de biens matériels et dans les semailles de spiritualité, conformément au dicton bien connu de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Plus vous intensifierez les semailles spirituelles, ce qui est livré au libre arbitre de l’homme, plus vous accroîtrez le premier point(3), qui dépend de D.ieu. Nos Sages disent, en effet, que “ tout est dans les mains de D.ieu, sauf la crainte de D.ieu ”.

Vous m’écrivez que vous envisagez de distribuer de la Matsa Chemoura aux élèves du Beth Rivka et des Talmud Torah, là où cela sera possible. C’est une très bonne initiative. Puisse D.ieu faire que cette Matsa agisse en tant que “ aliment de la guérison ” et “ aliment de la foi ”. Il n’est pas de mots pour expliquer le grand mérite revenant à ceux qui se consacrent à tout cela.

Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit, pour donner de bonnes nouvelles et pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

Notes  (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°3820. (2) Afin de collecter des fonds pour les institutions Loubavitch de la région parisienne. (3) La collecte de fonds.

 

 

Par la grâce de D.ieu, 4 Sivan 5716, Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Sans doute réfléchissez-vous à un programme pour la période de l’été, qui approche, lorsque les jeunes sont en vacances de l’école et des études profanes. De nombreuses actions peuvent alors être menées, dans le cadre des Talmud Torah. Et, il a été dit que “ le salut est obtenu par les nombreux conseillers ”(2).

Il est sûrement inutile de vous rappeler que vous devez, par la suite, correspondre avec les personnes des endroits que vous visitez(3), afin d’entretenir leur motivation et, avant tout, les conduire à prendre de bonnes décisions, concrètement applicables.

A l’occasion de la fête de Chavouot, qui approche, puissions-nous mériter, au sein de tout Israël, selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, de recevoir la Torah avec joie et d’une manière profonde.

Notes  (1) Le Rav H. H. Azimov, directeur du réseau des Talmud Torah Loubavitch de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°3820. (2) Il convient donc de solliciter le conseil d’autres personnes. (3) Afin de collecter des fonds pour les institutions Loubavitch.

 

 

Par la grâce de D.ieu, 1er jour de Roch ‘Hodech Elloul 5716, Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu votre lettre du 23 Mena’hem Av, qui faisait suite à une interruption particulièrement longue, de même que vos deux demandes de bénédiction, qui seront lues, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Vous m’expliquez pour quelle raison il est impossible de convaincre ces jeunes gens. Or, quiconque méditerait à l’histoire d’Israël, en général et à celle de la ‘Hassidout, en particulier, en adoptant de tels principes parviendrait à des conclusions dramatiques, ce qu’à D.ieu ne plaise, c’est bien évident.

J’ai, malheureusement, déjà été habitué à de telles “ explications ”, qui ont pour effet de multiplier les doutes sur l’issue fructueuse d’une action. Et, en conséquence, on ne fait rien, bien que nos Sages affirment qu’en situation de danger, on doit agir, même en cas de doute ou de “ doute de doute ”.

En l’occurrence, il s’agit bien de conduire ces jeunes gens au monde futur et, bien souvent également, à ce monde.

Vous décrivez l’action et le comportement adopté envers les élèves(2), à l’occasion du 12 Tamouz(3). J’en suis satisfait. Sans doute poursuivrez-vous tout cela. Ceci peut être comparé à une plantation. On peut vérifier concrètement que celui qui plante des graines sait qu’elles ne germeront pas toutes. Il en plante donc un certain nombre car, s’il se limitait à quelques unes, cela n’aurait pas le même effet.

Or, on peut logiquement s’interroger sur une telle démarche. Pourquoi gâcher plusieurs dizaines de graines dans un champ qui, concrètement, n’en fera germer que quelques unes ? Dans la pratique, si l’on adopte cette position rationnelle, ces quelques graines elles-mêmes ne pousseront pas.

En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez de bonnes nouvelles de tout cela.

Avec ma bénédiction afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°3820. (2) Des Talmud Torah de la région parisienne. (3) Date de la libération du précédent Rabbi des prisons soviétiques.

 

 

Par la grâce de D.ieu, 12 Tévet 5717, Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption, j’ai reçu votre lettre du 8 Tévet, avec les demandes de bénédictions qui l’accompagnaient et qui seront lues, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Vous me faites part de vos actions et de votre organisation pour cette année scolaire(2). Vous me dites que quelques études supplémentaires ont été ajoutées et que des réunions ‘hassidiques sont organisées, entre les professeurs et les élèves.

Puisse D.ieu faire que cet ajout soit à la fois quantitatif et qualitatif, que l’on ne se suffise pas de ce qui a été accompli, mais que l’on y fasse un ajout. En effet, on peut constater le succès que l’on obtient grâce à la grande miséricorde invoquée par nos saints maîtres, dont le mérite nous protège.

Néanmoins, on ne se sert pas de tout cela comme il le faudrait, ni même partiellement et, malheureusement, ce n’est pas seulement pour les Talmud Torah qu’il en est ainsi. Je veux dire que l’on devrait utiliser la bénédiction et la réussite que D.ieu accorde également dans les autres institutions des ‘Hassidim, comme le Beth Rivka ou la Yechiva Tom’heï Temimim.

Comme vous le savez(3), mon beau-père, le Rabbi, dans l’une de ses causeries, alors qu’il vivait encore dans ce monde, affirma, faisant allusion à la période qui suivrait la venue de notre juste Machia’h : “ Bientôt viendra une époque où l’on se tapera sur le front en disant : ‘Nous avons vécu un moment si précieux et nous n’en avons même pas profité !’ ”.

Il serait bon de rappeler à cet homme(4) qu’il a observé les miracles que D.ieu a accomplis pour lui, comme il le reconnaît lui-même. Il doit donc attirer ces miracles par l’intermédiaire de la Torah et de ses Mitsvot. C’est de cette façon qu’ils se révèlent ici-bas et qu’ils se perpétuent, pour de longs jours et années.

Puisse D.ieu faire que vous trouviez les mots qui conviennent, afin de lui expliquer tout cela et d’obtenir le résultat escompté.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes  (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°4416. (2) Du réseau des Talmud Torah de Paris. (3) Voir, à ce sujet, la lettre n°2517. (4) Le Rav Azimov, dans sa lettre, interrogeait vraisemblablement le Rabbi à son sujet.

 

 

Par la grâce de D.ieu, 18 Mena’hem Av 5721, Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 15 Av, avec ce qui y était joint. Vous m’interrogez sur l’heure de la sortie du Chabbat(2). Celle-ci n’est pas identique dans tous les pays et à toutes les périodes de l’année. Il faut donc consulter les Rabbanim, enseignant la Hala’ha, à Paris et dans sa région, qui possèdent des connaissances en la matière.

Pour déterminer concrètement l’heure précise du lever du soleil et de son coucher, il convient de consulter le calendrier qui est publié par l’association astronomique de France, car cet organisme est expert et digne de foi, en la matière. Toutefois, l’heure du coucher du soleil qu’elle indique n’est pas toujours celle du Choul’han Arou’h. En tout état de cause, ce point ne sera pas développé ici. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,

Notes  (1) Le Rav H. H. Azimov, de Paris. Voir, à son sujet, la lettre n°5025. (2) Vraisemblablement dans le but d’établir le calendrier juif pour la nouvelle année.

 


Talmud Torah de Montreuil


Talmud Torah de la rue Doudeauville – Paris 18,  en 1978


1970