Lorsque leur père arabe a enlevé les enfants de Sarah et les a emmené à Gaza, elle a entamé une longue recherche qui a duré 28 ans. Yad Lea’him est parvenu à les localiser et a organisé une rencontre extrêmement émouvante

 

Cela s’est passé récemment sur la place centrale d’une ville mixte. Au terme d’une rencontre déchirante, une grand-mère juive a donné à son petit-fils qui vit à Gaza des Matsot rondes fabriquée à la main pour qu’il les emmène avec lui à Gaza. Une histoire incroyable que Yad Lea’him suit depuis des mois. Voici tout ce qui peut être raconté dans la limite des conditions de sécurité.

L’histoire commence il y a 40 ans, Sarah (pseudonyme), une jeune femme juive, originaire d’Ashkelon, a rencontré et épousé un jeune palestinien de Gaza. A cette époque, Gaza était encore sous contrôle israélien.

Le couple a vécu dans la bande de Gaza pendant 10 ans et a eu plusieurs enfants. Ils ont ensuite déménagé à Jaffa, au sud de Tel Aviv, mais quelques mois plus tard, le père a décidé de retourner à Gaza. Comme sa femme refusait de repartir à Gaza, il lui proposa, un jour, de prendre des vacances à l’étranger pendant quelques jours.

Profitant de son absence, le pere raconta à ses deux enfants que leur mère était décédée d’un accident de voiture à l’étranger et qu’ils devaient tous retourner vivre à Gaza.

Quelques jours plus tard, Sarah rentre de « vacance » et trouve son appartement vide. Désespérée, elle essaye de chercher ses enfants de toutes les manières possibles et imaginables. Malheureusement, peu de temps après, la bande de Gaza est passée sous contrôle palestinien, lui ôtant tout espoir de les retrouver.

Il y a environ deux ans, Sarah s’est tournée vers le Rav David Abou’hatsera de Neharia et lui a demandé une bénédiction pour retrouver ses enfants. Et le miracle s’est produit. Peu après, des hommes de Yad Lea’him sont venus la voir chez elle accompagnés d’un médecin. Ils lui ont appris que ses enfants avaient été localisés. Sa fille ainée s’était apparemment mariée avec un palestinien et avait cinq enfants. Ses autres enfants n’étaient pas encore mariés.

L’organisation Yad Lea’him a secrètement contacté les enfants de Sarah et leur a fait savoir que leur mère etait juive et elle était vivante. Ainsi, ils ont pu communiquer avec leur mère et avec Yad Lea’him de manière fréquente par Internet. Sarah et ses enfants se sont raconté l’histoire de leur vie depuis la trahison du père, tandis que Yad Lea’him leur enseignait les rudiments du judaïsme.

À la veille de la fête de Pessa’h, la boucle s’est fermée lorsque l’un des petits-enfants de Sarah s’est rendu en Israël avec l’une de ses tantes arabes pour recevoir un traitement médical dans un hôpital du sud d’Israel. Yad Lea’him, qui veille constamment sur les événements, a profité de cette opportunité pour organiser une rencontre entre Sara et son petit-fils sur la place centrale d’une ville mixte.

Au terme de cette rencontre déchirante, Sarah a transmis à son petit-fils des Matsot Chemourot pour qu’il les prennent avec lui à Gaza et les donne a sa mère.

Le garçon a réussi à faire passer les Matsot à Gaza malgré le contrôle à la frontière et elles ont été distribuées à tous les enfants et petits-enfants de Sarah avant le Seder.

Le porte-parole de Yad Lea’him a déclaré que l’organisme continuera de suivre cette famille, jusqu’à parvenir à l’issue heureuse, avec l’aide du Dieu.