Suite aux déclarations du ministre français des Affaires étrangères selon lesquelles Israël pourrait devenir un État d’apartheid, le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le ministre israélien des Affaires étrangère ont vivement réagi aux propos pour le moins inconvenants tenus par le ministre français.

« Je souhaite exprimer une vive protestation contre le gouvernement français et en particulier le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, suite à ses propos tenus lors d’une interview télévisée.

« Le ministre Jean-Yves Le Drian a dit qu’Israël pourrait devenir un Etat-apartheid. Il s’agit d’une affirmation insolente, fallacieuse et qui est totalement infondée. En Israël, tous les citoyens sont égaux face à la loi sans égard à leur origine. L’Etat d’Israël est un phare de démocratie et de respect des droits de l’homme dans toute la région. C’est même la seule démocratie de la région. Cela a toujours été et cela le restera. Nous n’accepterons pas de leçons de morale hypocrites et mensongères sur cette question ».

le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi (Kakhol lavan) a convoqué l’ambassadeur de France en Israël pour une réunion.

Lors de la réunion, Ashkenazi a déclaré à l’ambassadeur français Eric Danon que «les propos du ministre des Affaires étrangères sont inacceptables, infondés et loin de la réalité».

« Israël attend de ses amis qu’ils ne s’expriment pas de manière irresponsable, ce qui donne lieu à des éléments extrémistes et à des activités anti-israéliennes. »

Dimanche , le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est entretenu à la radio RTL et au Figaro, disant que les affrontements entre juifs et arabes qui ont éclaté dans plusieurs villes israéliennes « montrent clairement » que « si à l’avenir nous avions une solution autre que la solution à deux États, nous aurions les ingrédients d’un apartheid durable. »

Il a également déclaré que « le risque d’apartheid est élevé » si Israël continuait à agir « selon une logique à un seul État », mais a ajouté que « même le statu quo produit cela ».