Du 16 au 19 janvier 2025, le Beth Habad 77 a organisé son deuxième voyage annuel exclusivement féminin auprès du Ohel du Rabbi de Loubavitch. Sous la direction de la Rabbanite Tzal’ha Amar, des femmes aux parcours variés ont vécu une expérience transformatrice faite de prière, de partage et de connexion profonde.

 

 

En ce mois de Tevet 5785 (janvier 2025), un groupe de femmes françaises s’est envolé pour New York dans le cadre du deuxième voyage annuel organisé par le Beth Habad de Seine et Marne. Cette immersion spirituelle de quatre jours, orchestrée avec soin par la Rabbanite Tzal’ha Amar, a offert aux participantes bien plus qu’un simple pèlerinage – une véritable transformation intérieure dont elles sont revenues profondément marquées.

Une préparation essentielle

« Ce qui est remarquable, c’est que la préparation, on ne la comprend pas au début du voyage. C’est seulement quand on arrive le jour J sur le Ohel qu’on saisit pleinement son importance », confie l’une des participantes. Cette préparation méticuleuse, guidée par la Rabbanite Amar, constitue la clé d’une expérience authentique et profonde.

Le programme s’articule autour de plusieurs jours d’immersion progressive, incluant cours, rencontres avec des familles locales, célébration du Shabbat et moments de partage. Cette structure soigneusement élaborée permet aux participantes de se « renforcer pendant quatre jours dans la prière, dans la kedoucha (sainteté) », créant ainsi les conditions d’une véritable élévation spirituelle lorsqu’elles se rendent finalement sur la tombe du Rabbi.

Des motivations diverses, une expérience commune

Les témoignages recueillis reflètent la diversité des motivations ayant conduit ces femmes à participer au pèlerinage. Pour certaines, il s’agit d’honorer une promesse : « Avec ma sœur, on a promis au Rabbi que s’il guérissait notre maman totalement et définitivement, on reviendrait avec elle pour le remercier », explique l’une d’elles, émue d’avoir pu non seulement tenir cette promesse mais aussi partager ce moment avec « toute notre famille qui a été très importante pour nous durant la maladie de notre maman ».

D’autres viennent principalement pour exprimer leur gratitude : « Je suis venue à ce voyage pour dire merci au Rabbi et je suis extrêmement chanceuse parce qu’on est davantage là dans un acte de remerciement que de demande ». Elle souligne comment ce voyage est le résultat de « brachot (bénédictions) » faites les années précédentes et qui ont été exaucées, apportant à sa famille « un foyer juif, un bon Shalom bayit (paix dans le foyer), une bonne Parnassa (subsistance) » et la santé à ses proches.

Mais le témoignage peut-être le plus frappant vient d’une participante qui reconnaît avoir été initialement réticente : « À la base, je ne voulais pas venir à ce voyage parce que je suis très honnête : ma emouna (foi) n’est pas là et ma confiance en Dieu n’est pas là non plus. Je trouvais que ce n’était pas ma place ». Poussée par son entourage, elle a finalement décidé de voir cette opportunité comme une chance « d’être ouverte à aller voir ce que c’est, à expérimenter des choses que je ne connais pas ».

L’accueil de chacune, avec ou sans foi

Cette ouverture à toutes les sensibilités constitue l’une des forces de ce voyage organisé par le Beth Habad 77. Comme le souligne cette même participante initialement sceptique : « Ce qui est agréable, c’est qu’on est accepté comme on est et qu’on est accueilli avec ou sans emouna, et ça permet de ne pas complètement se couper, se fermer. »

Cette inclusion se manifeste également dans l’approche des pratiques religieuses durant le séjour. Une participante témoigne : « Sans avoir été obligé de faire quoi que ce soit sur le plan religieux, on a été ramené par des actes, des paroles sympathiques, dans la joie, dans la bonne humeur, et tout ça nous donne le bonheur. »

Connexion : le maître-mot de l’expérience

Si un terme revient constamment dans les témoignages, c’est celui de « connexion ». « Le mot qui me restera en tête, c’est connexion. J’ai appris à me connecter avec le Rabbi dans la profondeur, la sérénité et une force », confie une participante émue.

Cette connexion se manifeste à plusieurs niveaux : avec le Rabbi bien sûr, mais aussi entre les participantes, avec les familles qui les accueillent, et plus profondément, avec elles-mêmes. « C’est comme ça qu’on se rapproche le plus de qui on est vraiment », résume l’une d’elles.

L’intensité émotionnelle culmine lors de la visite au Ohel du Rabbi. Ce moment, décrit comme « un moment qu’on ne peut pas expliquer, avec une émotion particulière », représente l’aboutissement de la préparation des jours précédents. Une participante évoque la sensation de « grands bras qui nous ont tenu fort pendant tout ce séjour », illustrant la présence spirituelle ressentie lors de ce moment culminant.

Un retour à l’essentiel

Au-delà de la dimension strictement religieuse, ce voyage permet aux participantes de retrouver un équilibre dans leur vie quotidienne. « Ça nous donne un moyen de nous exprimer plus facilement dans nos prières, dans nos souhaits, et ça nous permet de nous remettre à niveau à des moments où, dans notre quotidien, on se laisse un peu porter par le matériel et les choses de la vie », explique une participante.

Cette reconnexion avec l’essentiel, cette pause dans un monde souvent trop matérialiste, constitue l’un des bienfaits majeurs identifiés par les voyageuses. « C’est plein d’émotions, plein de ressourcement, et c’était incroyable », résume l’une d’elles.

Le rôle essentiel de la Rabbanite Tzal’ha Amar

Si toutes les participantes encouragent d’autres femmes à vivre cette expérience, elles insistent sur l’importance d’être guidées. « Faites-le, mais faites-le accompagner, parce que tout le côté explicatif et la manière de faire ce pèlerinage est très importante pour le vivre de cette manière », conseille une habituée.

Le rôle de la Rabbanite Amar, directrice du Beth Habad 77, est particulièrement souligné : « Seule une organisation, une préparation telle que la Rabbanite nous l’a proposée pouvait aboutir à une telle émotion. » Une autre participante, qui avait déjà effectué ce pèlerinage par le passé mais de façon moins structurée, confirme : « Cette fois-ci, j’ai été accompagnée par la Rabbanite qui nous a vraiment très bien initiées au niveau du déroulement et de l’approche. On a été vraiment très bien préparées. »

Une expérience à reproduire

En définitive, ce voyage organisé par le Beth Habad Seine et Marne représente bien plus qu’un simple pèlerinage religieux. C’est une expérience humaine complète qui, comme le résume une participante, permet de repartir « remplie d’amour, remplie de spiritualité ». Que l’on vienne pour remercier, pour demander, ou simplement pour découvrir, ce voyage au cœur de la spiritualité juive laisse une empreinte durable sur celles qui osent s’y aventurer.

Pour les femmes intéressées par cette expérience unique, le Beth Habad 77 prévoit sans doute de renouveler l’initiative en 2026. Une occasion à ne pas manquer pour celles qui cherchent à vivre une connexion spirituelle authentique, dans un cadre bienveillant et structuré, sous la direction experte de la Rabbanite Tzal’ha Amar.