כשם שמצות תפילין, על דרך משל, יש לה מקום קבוע בראש ובזרוע, ומרגיש כובד התפלה של ראש וההידוק דתפלה של יד, כך הוא במצות אהבה ויראה, וכמ’ש הרמב’ם (יסודי התורה פ’ב ה’א): ‘האל הנכבד והנורא הזה מצוה לאהבה וליראה אותו שנאמר ואהבת את ה’ אלוקיך ונאמר את ה’ אלוקיך תירא’, הנה שיעור מצוות אלו הוא אשר יורגשו בהרגש גופני בבשר הלב ממש, וכמו אדם הפוגש את אוהבו הנאמן. ולא זו בלבד שיהיה לו טוב מזה, שישכח על כל הדברים המעיקים אותו, אלא עוד שיתעורר בו חיות פנימי בתקוה טובה, כי לבו טוב עליו, וכך במידת היראה נופל עליו פחד גדול ומורא, כי בשעה ההיא הוא נזכר על כל עניניו הלא טובים במחשבה דיבור ומעשה, ולבו יכאב בכאב מורגש מיראת העונש ביראת-שמים ולפעמים הוא ברגש של ירא בושת או גם יראת הרוממות.

Les Tefilin, par exemple, ont une place précise sur la tête et le bras. Lorsqu’on les porte, on sent le poids de celle de la tête, l’étreinte de celle du bras. Il doit donc en être de même pour l’amour et la crainte de D.ieu. Le Rambam écrit (Yessodeï Hatorah 2, 1):

« Ce D.ieu honorable et redoutable, il est une Mitsva de L’aimer et de Le craindre, ainsi qu’il est dit ‘tu aimeras l’Eternel ton D.ieu’ et ‘l’Eternel ton D.ieu, tu Le craindras ».

Ces Mitsvot doivent donc être mises en pratique au point de provoquer une sensation physique. La chair du corps doit les ressentir. Lorsque l’on rencontre un ami fidèle, on en conçoit du plaisir et l’on oublie ses ennuis. Bien plus, on est pénétré d’une vitalité nouvelle, on devient optimiste et l’on a un bon moral.

Il en va de même pour la crainte de D.ieu. Elle doit avoir pour effet d’être saisi d’un grand effroi. En l’éprouvant, on se souviendra de ses mauvaises pensées, de ses mauvaises paroles et de ses mauvaises actions. On en concevra une douleur évidente, par peur de la punition, par crainte de D.ieu. Parfois, ce sentiment peut aussi être provoqué par la honte que l’on éprouve devant D.ieu ou par la peur que suscite Sa majesté transcendante.»