Au moins 1 139 terroristes du Hezbollah ont été tués depuis 2011 alors qu’ils combattaient aux côtés de l’armée de Bachar al-Assad dans la guerre civile syrienne, révèle une nouvelle enquête du Centre d’information sur le terrorisme et le renseignement Meir Amit (ITIC).

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Plus de la moitié des victimes, 662, sont venues du sud du Liban, région qui reste la principale base de soutien du Hezbollah. La deuxième plus grande base du pouvoir du Hezbollah est la vallée de la Bekaa, à l’origine d’environ 300 morts. D’autre part, un nombre remarquablement faible de victimes sont venues de la région de Beyrouth, du nord de la vallée de la Bekaa et du nord du Liban.

La plupart des victimes du Hezbollah ont été tuées en 2013-2015 au cours d’une période pendant laquelle le régime syrien se battait pour sa survie. Depuis fin 2015, à la suite de l’intervention de l’armée russe, le nombre de morts au Hezbollah a progressivement diminué chaque année, jusqu’en 2018, année au cours de laquelle seuls 25 terroristes du Hezbollah ont été tués au combat.

Environ 10% des victimes, 114, étaient soit des commandants, soit de hauts responsables du Hezbollah. Il convient de noter que Nasser Jamil Hudruj, commandant du bataillon de roquettes du Hezbollah en Syrie, Ali Hassan Tarhini, commandant de l’unité des sapeurs du Hezbollah dans le sud de la Syrie, Ali Ahmad Fayad, commandant des forces spéciales du Hezbollah, et Ali Fawzi Taha, un haut responsable commandant qui opérait dans la région de Homs, ont tous été tués au combat.

L’ancien chef d’état-major des FDI, Gadi Eisenkot, a déclaré en juin 2017 qu’au moins 1 700 membres du Hezbollah avaient été tués en Syrie et plus de 7 000 blessés au combat.

Alors que le Hezbollah a subi de lourdes pertes en Syrie, il a acquis une expérience de combat considérable dans les combats en Syrie, qu’il peut appliquer sur le champ de bataille contre Israël. D’autre part, le grand nombre de commandants qui ont été tués au combat a porté atteinte aux capacités et aux connaissances militaires du Hezbollah.

Environ la moitié des membres du Hezbollah ont été tués dans des zones de combats le long de la frontière syro-libanaise, à Al Zabadani, dans les montagnes de Qalamoun et à Al-Qusayr. Ils ont été tués près de la frontière syro-libanaise pour tenter d’empêcher l’incursion de terroristes sunnites djihadistes, principalement de l’État islamique (ISIS), contribuant ainsi à l’acquisition d’une légitimité libanaise pour l’implication du Hezbollah dans la guerre civile syrienne.

Dans d’autres régions, le Hezbollah s’est battu pour défendre les intérêts du régime syrien ou de l’Iran.

Certaines des victimes ont été tuées lors de batailles servant clairement les intérêts iraniens plutôt que libanais ou chiites. En outre, certains des membres du Hezbollah qui ont été tués en Syrie ont été entraînés et ont créé des milices chiites commandées par l’Iran dans diverses zones de combat. Sur certaines des photos, on peut voir des membres du Hezbollah portant deux insignes d’épaule: l’insigne du Hezbollah et celui des Gardiens de la révolution iraniens (IRGC).

La plupart des membres tués, 43%, avaient au début de la vingtaine et ont été envoyés en Syrie sans expérience préalable du combat. Environ 30% des victimes étaient d’anciens combattants qui s’étaient battus contre l’armée israélienne alors qu’elle opérait au Liban. Environ 10% des personnes tuées avaient participé à la deuxième guerre du Liban.

L’étude a examiné un argument selon lequel le Hezbollah a choisi d’envoyer des habitants de régions défavorisées et a constaté que cette demande était insuffisante. L’étude a révélé des dizaines de noms d’agents étroitement associés aux hauts dirigeants du Hezbollah, dont deux membres de la famille de l’épouse du dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Certaines des victimes étaient des fonctionnaires de la hiérarchie municipale ou des fils de familles riches.

De même, bon nombre des victimes étaient des diplômés d’universités et d’instituts, principalement dans les sciences exactes.

L’ITIC a basé son enquête détaillée sur des dizaines de sources affiliées au Hezbollah. Dans quelques cas, on a eu recours à des sources affiliées aux organisations rebelles syriennes ou à des sites d’information, qui ont tendance à être inexactes ou exagérées. Les sources incluent 20 pages Facebook et cinq sites Web, principalement des sites consacrés à la commémoration des victimes du Hezbollah.

La recherche n’incluait que des agents tués lors des combats en Syrie.