Une foule dense s’est pressée dimanche 19 janvier matin au domicile de M. Yaakov Assaraf dans le 17ème arrondissement, pour les chiva de son épouse Hanna qui nous a quittés le 14 Tevet durant le Chabbat Vayé’hi (11 janvier 2020).

Membre actif du Beth Loubavitch et professeur de SVT, Hanna Assaraf bat Mimoun Gabay, était une personne rare, d’une élégance raffinée, qui se distinguait par sa manière directe et chaleureuse d’aborder les nouvelles venues à la synagogue.  Femme de convictions, dotée d’un sens inné du juste et du vrai, elle se conformait à la vision et à la volonté du Rabbi.

Il est des personnes exceptionnelles en ce monde qui transmettent foi et espoir à tout un chacun, et mon amie Hanna en était. Au-delà du choc et de la douleur indicibles de ses proches, souvenons-nous des bons moments passés ensemble aux cours du Chabbat pour les femmes, nombreuses et fidèles au rendez-vous. Nous avions créé ensemble le Talmud-Torah du 17ème, pour répondre aux besoins des familles juives qui affluaient dans l’ouest parisien. Pionnière, elle avait su prévoir et anticiper ces besoins grandissants. Son époux Yaakov l’a soutenue de façon inconditionnelle avec discrétion et générosité dans toutes ses actions, tout au long de sa vie.

«Toute la communauté scolaire honore la mémoire vivace de Mme Assaraf et son œuvre pédagogique unique. Elle a formé des générations de jeunes filles en Terminale à l’effort personnel et à la réflexion scientifique», évoque André Touboul, directeur du complexe scolaire Haya Mouchka. Avec fermeté et bienveillance, Hanna rappelait les principes du judaïsme : la transmission, l’éducation des filles, la pureté familiale, «une Mitsva accessible à tous. Elle avait consacré une énergie considérable à la rédaction et la diffusion d’un Précis des lois de pureté familiale co-écrit avec Mme Bassie Azimov.

A l’âge de 62 ans, Hanna est partie si vite, trop vite. Des centaines de personnes se sont manifestées de France et du monde entier d’Israël, du Maroc, de Suisse, des Etats-Unis, de Russie… Ce Chabbat, allumons les bougies et parlons de Hanna à nos filles. Pour finir, je ferai mien ce cri du coeur d’un célèbre écrivain français : « Si j’avais su que je l’aimais autant je l’aurais aimée davantage. »

Esther Amar