ה׳ טבת – דידן נצח
ans 35 תשמ״ז – תשפ״ב

A première vue, l’histoire de טבת ה׳ ne semble pas être un événement d’une très grande importance. Simplement, un vol de livres par un membre de la famille du Rabbi précédent qui a voulu les revendre pour gagner de l’argent.

La victoire du jugement est également, a priori, une victoire simple. On ne parle pas d’un cas de vie ou de mort comme כסלו י״ט, כסלו ’י ou תמוז ב”י. Rien ne semble attaquer le Rabbi de manière directe. Cela ne paraît être qu’une question d’héritage ou d’argent.

Mais, dès le 1er jour, le Rabbi a vu dans cela quelque chose de très grave. Le Rabbi l’a même comparé à l’histoire de l’Admour Hazaken, rejoignant l’accusation et la libération du 19 Kislev.

Comme le Rabbi l’a expliqué, le fond de l’argument était basé sur une question essentielle sur le sujet de la vie d’un Rabbi et son éternité.

L’argument de l’héritage venait du point de vue que :
Un Rabbi est comme une personne ordinaire, qu’il a une vie privée, des biens privés.
Depuis son départ de ce monde, il n’est plus là. Dans ce cas là, évidemment c’est la famille qui devrait hériter.

A cela, le Rabbi a expliqué que si on arrive à comprendre, même un peu, ce qu’est un Rabbi, ces arguments sont insignifiants.

Un Rabbi n’est pas une personne privée, qui a des biens privés; comme la Rabbanit Haya Mouchka l’a résumé en une phrase: “Les livres sont aux ‘Hassidim car mon père appartenait aux ‘Hassidim” Cela veut dire que les livres, ainsi que la maison du Rabbi précédent (le 770) etc. appartiennent à Agoudat Hassidei Habad.

Encore plus, le Rabbi a dit, la question d’héritage ne se pose même pas pour un Rabbi car sa vie est spirituelle et éternelle.

Un point supplémentaire: l’accusateur disait que Loubavitch n’est pas actif, les livres ne sont donc d’aucune utilité pour cette organisation. Cet argument était déjà une manière d’attaquer le Rabbi même.

Le Rabbi expliqua que cet argument est sans aucun fondement. Loubavitch n’avait jamais été aussi actif que maintenant (l’époque du Rabbi) avec des Chlou’him dans le monde entier qui font un travail extraordinaire de diffusion de la Hassidout.  Malgré cela, la Rabbi a dit que cet argument doit nous encourager à redoubler nos efforts dans ce domaine.

D’après les mots du Rabbi, il est clair que le jugement était une conséquence d’une accusation spirituelle sur le Rabbi et son travail. Tout comme ce fut le cas pour l’arrestation du Admour Hazaken.

Cela a causé au Rabbi beaucoup de peine. À chaque fois que le Rabbi parlait de ce sujet, on ressentait dans sa voix la grande peine qu’il avait.

Pendant les jours du procès, le Rabbi allait au Ohel tous les jours, jusqu’à tard le soir (cela signifie que le Rabbi ne mangeait pas, se tenait debout et priait toute la journée, pendant quelques semaines!).
[Une exception: durant cette période, à Paris, le Rav Shmouel Azimov a ressemblé les ‘Hassidim lors d’un Farbrenguen, en leur expliquant la gravité de la situation et a demandé que chacun prenne une bonne décision. Un compte rendu fut envoyé au Rabbi. Ce jour-là, le Rabbi, prêt à partir au Ohel, reçut le compte rendu du Farbrenguen et des bonnes décisions des participants. Il annonça alors que ce jour, il n’avait pas besoin d’aller au Ohel ! Cela nous montre la force et l’impact de chaque bonne décision et le mérite des ‘Hassidim de Paris.

Une fois le procès terminé, chacun attendait avec anxiété le verdict. Cela a duré presqu’un an.

Pendant cette période, les ‘Hassidim ont rajouté des bonnes décisions et chantaient le chant de Didan Natsa’h, « on a gagné » à chaque occasion, avec espoir et confiance que le Rabbi allait gagner.

Le jour du 5 Tevet 5747, le juge donna son verdict final : tous les livres appartiennent à l’organisation Agoudat Hassidei Habad, sans exception ,et doivent revenir à la bibliothèque du Rabbi.
Didan Natsa’h !

Quand la nouvelle est arrivée au 770, elle a déclenché une joie inimaginable chez les ‘Hassidim. D’un coup, toute l’angoisse, la crainte, le stress que les ‘Hassidim avaient vécu pendant cette longue période, ont été transformés en une joie extraordinaire.
Les ‘Hassidim ont dansé toute la nuit, et fêté pendant 7 jours d’affilée.

Le Rabbi, de son côté, a participé et encouragé la joie. Le jour du 5 Tevet, le Rabbi a prononcé une Si’ha spéciale sur l’événement. Les jours suivants, le Rabbi a continué à dire des Si’hot et a annoncé que c’est un moment très favorable pour envoyer des demandes de bénédictions.

Les années suivantes, le Rabbi a continué de marquer cette date en soulignant que ce jour est lié avec les livres, et doit s’exprimer en rajoutant dans l’étude de la Torah et l’achat de nouveaux livres.

Par tout cela, nous voyons l’importance de ce jour, comme pour le jour de 19 Kislev. Même un juge non juif a reconnu la vérité de ce qu’est un Rabbi. L’accusation sur le Rabbi et sur la septième génération avait été retirée. A partir de ce moment, le travail du Rabbi a été renforcé, multiplié.

À nous de continuer!