Le Rav Yossef Goldberg, né le 2 Iyar 5674-1914 à Tiraspola, en Moldavie, et décédé le 22 Sivan 5745, était une figure emblématique du Hassidisme, mais aussi un fervent défenseur de l’éducation juive. Surnommé « Yoske de Tiraspola », il s’est illustré par son engagement indéfectible en faveur de l’enseignement de la Torah.

 

Une enfance marquée par le Hassidisme

Fils du Rav Yaakov Kapil, un Hassid de Radzin, Yossef Goldberg a grandi dans une famille profondément ancrée dans les valeurs et les traditions juives. Orphelin de père à seulement quatre ans, il est élevé par sa mère, aux côtés de ses quatre sœurs. À l’âge de 13 ans, il intègre la Yéchiva Tom’hei Tmimim de Kremenchug, où il est initié aux enseignements de la Torah et aux préceptes du Hassidisme.

Sa rencontre avec Rav Israel Noa’h Blinitzki qui changa sa vie

 


Sur la photo : La Yéchiva Tomchei Temimim de Brunoy au début de son parcours. Assis dans la rangée du milieu de droite à gauche: Rav Nahum Labkovsky, Rav Moshe Robinson, Rav Israël Noa’h Belinitzki, Rav Yossef Goldberg, Rav Leibel Zeitlin, Rav Shalom Dovber Notik.

 

Le Rav Yossef Goldberg, de mémoire bénie, était extrêmement reconnaissant envers le Rav Israël Noa’h Belinitzki, car ce dernier l’avait persuadé de rester à la Yéchiva Tomchei Temimim. Son fils, Rav Yaakov Goldberg, raconte :

« Mon père a pu poursuivre ses études à Kremenets et devenir un Hassid Habad grâce à Rabbi Israël Noa’h. Mon père est arrivé à l’âge de 13 ans pour étudier à la Yéchiva à Kremenets. Après environ six mois, lors de l’arrivée de la période ‘intermédiaire’, Rabbi Israël Noa’h, qui était le directeur de la Yéchiva à Kremenets, craignait que mon père, à cause des conditions difficiles de la Yéchiva, ne décide de ne pas revenir après les vacances. Il l’a donc invité chez lui, l’a honoré avec un repas riche et a parlé à son cœur de l’importance de l’étude de la Torah révélée et de la Hassidout à la Yéchiva Tomchei Temimim. Après une longue conversation, mon père a été touché par ces paroles et a annoncé à Rav Israël Noa’h qu’il reprendrait ses études immédiatement après la période ‘intermédiaire’.

« Ces mots convaincants ont fait en sorte que mon père a tenu sa promesse et est retourné à la Yéchiva après la période intermédiaire. À partir de ce moment, un lien très fort s’est créé entre Rav Israël Noa’h et mon père. Plus tard, le cycle s’est achevé – mon père a servi en tant que directeur de la Yéchiva à Brunoy où Rav Israël Noa’h était membre du conseil d’administration. »

Un engagement infaillible pour l’éducation

Après une longue période d’études, Yossef Goldberg, à seulement 18 ans, commence à travailler dans le mouvement clandestin en tant qu’adjoint du Rav Yona Cohen. En 5696-1936, il fonde la Yéchiva Tom’hei Tmimim Karboi Rog. Malgré des difficultés, notamment la fermeture temporaire de l’institution, il reste déterminé à transmettre les enseignements de la Torah et du Hassidisme.

Durant trente-sept ans, Yossef Goldberg dirige la Yéchiva Tom’hei Tmimim à Brunoy. Son dévouement à l’éducation et son implication pour le Hassidisme font de lui une figure de référence pour de nombreux étudiants.

Une figure emblématique du Hassidisme

Décédé le 22 Sivan 5745-1985 à l’âge de 71 ans, le Rav Yossef Goldberg laisse derrière lui un héritage indélébile dans le Hassidisme et l’éducation juive. Sa vie dédiée à l’étude de la Torah, son engagement en faveur de l’éducation et son amour pour le Hassidisme font de lui une figure incontournable de la communauté juive. À travers son parcours, le Rav Yossef Goldberg démontre l’importance de la transmission des traditions et des valeurs juives, faisant de lui un véritable « Baal Habait, maître de maison » de la France, comme l’a si bien dit le Rabbi lors de Chemini Atseret 5731.

Le Rav Yossef Goldberg a su influencer et marquer la vie de nombreux étudiants et membres de la communauté juive. Par son travail acharné et son dévouement sans faille, il a créé une institution forte qui a permis à de nombreux jeunes de se connecter à leur héritage hassidique et d’approfondir leur compréhension de la Torah.

Son influence s’étend bien au-delà de la Yéchiva de Brunoy. À travers le monde, les étudiants qui ont eu la chance de bénéficier de son enseignement transmettent aujourd’hui les valeurs qu’il leur a inculquées. C’est un hommage silencieux mais puissant à un homme qui a consacré sa vie à la transmission du Hassidisme et de l’éducation juive.

Un « Maître de Maison » Inspirant

En tant que « Baal Habait, maître de maison » de la France, le Rav Yossef Goldberg a non seulement consacré sa vie à la transmission de la Torah, mais a également créé un environnement qui nourrissait l’amour et le respect pour l’étude du Niglé et de la hassidout. Il a inspiré et a guidé des générations de futurs Chlou’him.

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