‘Pourim Sameah ! ‘

pour l’élévation de l’âme de Haïm ben Peïrel

 

Hachem crée à partir de Son Essence les mondes et tout ce qu’ils contiennent, mais Son Essence demeure cachée. Or, c’est en éveillant la force de l’essence de son âme, laquelle est enracinée dans l’Essence divine, qu’un Juif détient le pouvoir de La dévoiler, de faire de ce monde matériel une demeure dans laquelle on percevra l’Essence divine.

Le Téhilim 90, qui est le premier parmi les 11 Mizmorim attribués à Moché Rabbénou, commence par les mots suivants : ‘Prière de Moché, homme de D.ieu’.

Dans le Dvar Mal’hout sur la Paracha Tsav le Rabbi en explique la signification profonde.

Le premier mot : ‘Prière’, est une évocation de l’Essence divine. Le second mot ‘Moché’ représente le Nom divin Havayéh. Enfin, l’expression ‘Homme de D.ieu’ (‘Ich Elokim’) représente le Nom divin d’Elokim.

Le point essentiel du Dvar Malhout consiste dans le fait d’attirer la Présence divine, de manière fixe et éternelle, dans ce monde matériel.

Le mot ‘Prière’ (‘Téfila’) représente le niveau le plus élevé, l’Essence divine. ‘Moché’ est une évocation du Nom divin ‘Havayéh’, et représente les dévoilements divins qui sont au-delà de ce monde, et ‘homme de D.ieu’ (‘Elokim’) représente les dévoilements divins tels que ceux-ci s’habillent dans la nature.

Ainsi, par cet enseignement sur le Téhilim 90, le Rabbi définit Moché comme étant l’intermédiaire entre le Saint béni soit-Il et les enfants d’Israël.

D’un côté, il est un être de chair et de sang, à l’exemple du Nom ‘Elokim’ qui représente ce monde limité. D’un autre côté il est l’envoyé d’Hachem, et du fait que ‘l’envoyé est comme celui qui l’envoie’, il possède des qualités divines, à l’exemple du Nom ‘Havayéh’, qui désigne les dévoilements divins qui sont au-delà de ce monde.

‘Moché, l’homme de D.ieu’ est donc celui qui possède la force d’unir le divin à ce monde matériel, de révéler les plus hauts dévoilements dans un monde qui a portant des mesures et des limites, et il en va de même au sujet du Rabbi.

De fait, le Rabbi dévoile la lumière de l’essence de l’âme, laquelle ne s’habille pas dans le corps (à l’exemple du Nom Havayéh), dans les forces de l’âme qui s’habillent dans le corps (à l’exemple du Nom Elokim).

La lettre Tsadik a pour valeur numérique 90, comme le chiffre du Téhilim qui fait l’objet de notre étude. Or, le Rabbi nous enseigne que l’on écrit cette lettre de deux façons : ‘Tsadi’, ou ‘Tsadik’.

‘Tsadi’ est l’abréviation de ‘Tsad chéli’, ‘mon côté’. ‘Mon côté’ désigne le bon côté, c’est à dire le côté droit du cœur, où réside l’âme divine. De ce fait ‘Tsadi’ n’est pas sans évoquer le combat mené par chaque Juif dans ce monde matériel, et d’une certaine manière ‘Tsadi’ fait allusion au Nom Elokim, qui désigne les limites que nous imposent ce monde matériel (et le mauvais côté).

‘Tsadik, s’écrit avec un Kouf (la dernière lettre du mot). Le Rabbi nous enseigne que ‘le pied de la lettre Kouf descend au-dessous de la ligne’. De ce fait, la lettre Kouf représente l’Essence divine, car seule l’Essence divine détient la capacité de transformer le mal en bien, de toucher les endroits les plus inférieurs, ces endroits qui se situent ‘au-dessous de la ligne’.

Le Rabbi, Moché de notre génération, a maintes fois déclaré que chaque Juif se doit d’écrire ses propres ‘hidouchim, et l’occasion nous est donc donnée ici de dire la chose suivante.

Le Tsémah Tsédek a enseigné que ‘la forme du Vav est celle d’un Youde dont le pied descend vers le bas. La tête du Vav se trouve dans Kéter (Havayéh) et son pied représente le Kav qui provient dOr ein Sof et descend illuminer les mondes (Elokim)’.

Aussi, le nom ‘Tsav’, qui est celui de notre Paracha, et qui est composé par la lettre Tsadik et par la lettre Vav, n’est pas sans allusionner la qualité du Rabbi d’unir les mondes supérieurs avec notre monde inférieur. D’attirer dans ce monde le plus haut dévoilement (la lettre Vav). De transformer les endroits les plus obscurs en un endroit de Sainteté (la qualité de l’Essence divine), et de provoquer ainsi la venue de notre Juste Machia’h, très bientôt et de nos jours, avec l’aide de D.ieu.