Le nouvel an des arbres Tou Bichevat, le quinze du mois de Chevat est le nouvel an des arbres, le temps où, en Terre Sainte, apparaissent les premiers bourgeons des arbres les plus précoces : après le sommeil de l’hiver, un nouveau cycle ainsi commence.

 

Loubavitch.fr

Du point de vue de la hala’ha, de la loi religieuse juive, le quinze Chevat marque une date importante au regard des prélèvement opérés, en Israël, sur les produits de la terre. A compter de cette date, en effet, les fruits apparaissant en bourgeons sur les arbres sont réputés appartenir au nouvel « exercice ».

Nous marquons ce jour en mangeant des fruits d’abondance et, en particulier, les 7 espèces que la Torah énumère en louange de la Terre d’Israël : « un pays de blé, d’orge, de vin, de figues et de grenades, d’olives et de miel », le vin renvoyant biensûr au raisin et le miel étant de dattes. De l’homme, la Torah nous dit qu’il est « tel l’arbre des champs ». L’arbre est un végétal, en hébreu, tsoméa’h, celui qui pousse. D’abord graine, il devient un arbuste et, envers et contre tout, s’efforce de grandir jusqu’à être un arbre portant ses fruits.

Il y a là un enseignement qui concerne chacun : quelle qu’ait été la journée qui s’achève, il faut que demain soit meilleur, plus positif, que nos actions soient de « beaux fruits » dignes de nos profondes racines.

 

LES 7 FRUITS D’ISRAËL ET LEURS SIGNIFICATIONS

Le Blé – l’âme divine – C’est l’aliment des hommes par excellence. Dans ce sens, il souligne l’humain en l’homme, il représente son âme Divine et le service de D.ieu – tout de spirituel –  qui l’exprime. Grâce à lui, lier tout son être à la Divinité devient possible. Quand s’ouvrent de nouvelles synagogues, des endroits de prières et de retrouvailles avec soi-même, animés par une centaine de délégués enthousiastes dans toute l’Ile-de-France, c’est cela qui apparaît. Quand, tout à côté de son lieu de vie quotidienne, où qu’on soit, qui que l’on soit et quoi qu’on fasse, une lumière spirituelle se met à briller, c’est aussi l’âme qui rayonne.

L’Orge – l’aspect matériel – C’est traditionnellement une nourriture donnée aux animaux. Nos Sages en ont fait le symbole de l’aspect matériel de l’homme, de sa corporalité. Cela n’est pas négatif car il revient à chacun de raffiner sa propre dimension physique, par la force de son âme, pour en faire un des moyens du service Divin. Découvrir D.ieu dans sa vie de tous les jours, n’est-ce pas le rêve de tous ? C’est ainsi que ce moment privilégié d’un certain culte du corps prend sens: vacances devenant des universités d’été pour les adultes, des centres aérés pour les enfants. C’est également ainsi que des repas cachères sont proposés au plus près des universités et des lieux de travail – une nourriture pour le corps… et pour l’âme. Par ces actions, ils cessent d’être en opposition.

Le Raisin – la joie – C’est un fruit prodigieux dont le produit – le vin – « réjouit le cœur de l’homme » dans toutes ses dimensions, spirituelle et matérielle. On se saurait mieux dire qu’il est la représentation même de la joie. Et celle-ci est indispensable car elle brise les barrières, repousse les limites et conduit aux éternelles avancées. Elle est le secret de toutes les victoires. L’année juive est ainsi jalonnée d’événements festifs, parsemée d’allégresse : 19 Kislev, allumages publics de ‘Hanouccah, Siyoum HaRambam, parade de Lag Baomer. Des réjouissances qui complètent le calendrier traditionnel des fêtes, de Souccot à Chavouot en passant par Pourim  et Pessa’h. La joie est partout, elle guide nos pas.

La Figue – les vêtements – Les premiers vêtements mentionnés dans la Torah furent créés à partir de feuilles de figuiers. La figue en est restée le rappel. Le vêtement est l’instrument du contact avec l’extérieur, comme ces « vêtements » quasi spirituels que sont la pensée, la parole et l’action, véritables outils d’expression de l’âme. Ce sont ces vêtements-là qu’il faut élever en révélant leur vrai nature. Car, au-delà de leur apparence, éclairés par l’effort de l’âme, ils peuvent devenir des « vêtements de lumière ». Pour cela, il existe un chemin : l’étude, la recherche de la connaissance et de la sagesse, la réflexion qui conduit à l’action. Les rendez-vous d’étude en Ile-de-France, l’édition de livres, de brochures explicatives sur les fêtes ou les Mitsvot, de la « Sidra de la semaine », site internet, serveur vocal « Lé’haïm » etc. en sont autant de points d’accès.

La Grenade – les Mitsvot – Chacun est « empli de Mitsvot comme la grenade est pleine de grains » disent nos Sages. Car, au-delà même des « vêtements », il appartient à tous de spiritualiser le monde par l’accomplissement des commandements de D.ieu. Le judaïsme sait que le monde est perfectible. Il sait que l’utiliser pour un usage de sainteté le rend saint. Nous en possédons la force. Nous avons aussi le mode d’emploi de la création : les commandements de D.ieu dans leur pratique quotidienne. Pour cela, le Beth Loubavitch est au côté de chacun : mise des Téfiline, bénédiction sur le Loulav à Souccot, pose de Mézouza… Tout un monde de Bien.

L’Olive – de l’amertume à la douceur – L’olive est, par nature, un fruit amer. Il ne devient comestible que par un effort de transformation. Pour cela, il représente l’amertume qu’il faut transformer en douceur par l’action résolue. C’est alors seulement qu’il révèle sa richesse. Nous connaissons tous ces situations de la vie où tout paraît amer. Certains ne peuvent découvrir le chemin de la transformation nécessaire que si on leur vient en aide. Les temps sont difficiles, dit-on parfois. A nous de les rendre beaux pour tous. Le bonheur est trop précieux pour que certains en soient exclus. Les visites régulières aux familles isolées et aux malades, l’aide aux familles, le soutien lors des naissances ou pour les mariages etc. sont les déclinaisons indispensables de ce principe.

La Datte – le miel – Ce fruit est ici la source d’un véritable délice : le miel. Pourtant, il faut tant de labeur et de patience pour parvenir à ce stade ultime. Le palmier ne produit de dattes qu’au bout de soixante-dix ans enseigne le Zohar. Mais, lorsqu’on sait y consacrer l’effort nécessaire, le résultat est immanquablement au rendez-vous : la douceur du miel. Il ne faut sans doute pas moins d’attention pour assurer une éducation juive authentique, ouverte et chaleureuse, à tous les enfants. Ecole Beth ‘Haya Mouchka, jardins d’enfants, crèches, sans oublier les Talmud Torah : c’est sans doute un investissement lourd mais, demain, la récolte sera sans pareille.

QU’EST-CE QUE TOU BICHEVAT

On ne récite pas la prière de Ta’hanoune (supplications).

On consomme de nombreux fruits, en particulier ceux qui représentent la fierté de la Terre Sainte, qui sont cités dans le verset de la Torah : « blé, orge, raisin, figue, grenade, olive et datte. On s’efforcera également de manger des caroubes ainsi que des fruits nouveaux que l’on n’a pas encore consommés cette année. On veillera à réciter les bénédictions adéquates avant et après manger. On profitera de cette belle occasion pour se réunir en réunions joyeuses et productives sur le plan des bonnes résolutions.

On aura soin de prélever les différentes dîmes (Terouma et Maassère) sur les fruits provenant d’Israël.

La Torah compare l’homme à un arbre des champs : lui aussi est supposé produire des fruits, c’est-à-dire des Mitsvot, des bonnes actions. De même que le fruit peut produire des arbres qui produiront des fruits etc…, de même nos Mitsvot entraînent d’autres Mitsvot, encouragent d’autres Juifs à assumer leur judaïsme, à retrouver leurs racines et à s’enraciner dans un sol riche d’étude de la Torah et de pratique des Mitsvot. C’est ainsi que le peuple juif se perpétue, se développe et produira d’autres fruits.

A Tou Bichevat, nous mangeons des fruits, nous « produisons » des fruits, nous plantons des graines de bonnes actions.

Au cœur de notre hiver frileux, le 15 Chevat revient et, avec lui, c’est tout le frémissement de la vie qui saisit chacun. Certes, une telle date, Tou Bichevat, le nouvel an des arbres, peut paraître quelque peu étonnante. En ce temps de froidure, le début de renouveau annoncé semble nous échapper largement. Il est pourtant bien présent, même si c’est à d’autres latitudes, celle de la terre d’Israël, qu’il se réfère.

Apparent ou non, Tou Bichevat est donc célébré avec tout l’éclat qu’il mérite et cette célébration même fait question. Il est ainsi décrit un nouvel an des arbres et cela devient un jour souligné par les hommes, comme si ces derniers étaient directement concernés par l’événement ! De fait, c’est comme un étrange rapport qui se noue ici entre l’homme et l’arbre. Le texte de la Torah l’affirme en une sentence fameuse : “l’homme est un arbre des champs”.

L’image est claire : l’arbre, fermement ancré sur ses racines, grandit en harmonie au fil des ans, sa beauté s’exprime dans ses fruits qui non seulement l’ennoblissent mais sont les garants de sa pérennité puisque c’est à partir d’eux que de nouveaux arbres naîtront. Un tel portrait ne peut manquer d’évoquer l’homme, décrivant les contours de sa vie : cet être créé par D.ieu, qui se développe, donne les plus merveilleux des fruits par ses actions et s’assure une forme d’éternité par ses enfants, cet être qui a tant besoin de ses racines pour continuer à vivre pleinement.Notre époque est, bien souvent, celle de l’immédiateté.

A tout vouloir dans l’instant, elle oublie parfois l’importance de la durée et que, sans passé, aucun avenir n’est possible. Peut-être est-ce là une des raisons qui la conduisent à négliger le sort des racines, celles des arbres et celles des hommes ? En proie aux atteintes du temps, elles en viennent à dépérir peu à peu sans qu’on s’en aperçoive et l’être qu’elles portaient, végétal ou humain, se rend compte alors comme elles lui étaient nécessaires. Voici revenu Toubichevat, le nouvel an des arbres : un jour aussi pour comprendre et mesurer sur quoi reposent croissance et progrès.

RACINE

Au cœur de notre hiver frileux, le 15 Chevat revient et, avec lui, c’est tout le frémissement de la vie qui saisit chacun. Certes, une telle date, Tou Bichevat, le nouvel an des arbres, peut paraître quelque peu étonnante. En ce temps de froidure, le début de renouveau annoncé semble nous échapper largement. Il est pourtant bien présent, même si c’est à d’autres latitudes, celle de la terre d’Israël, qu’il se réfère.

Apparent ou non, Tou Bichevat est donc célébré avec tout l’éclat qu’il mérite et cette célébration même fait question. Il est ainsi décrit un nouvel an des arbres et cela devient un jour souligné par les hommes, comme si ces derniers étaient directement concernés par l’événement ! De fait, c’est comme un étrange rapport qui se noue ici entre l’homme et l’arbre.

Le texte de la Torah l’affirme en une sentence fameuse : “l’homme est un arbre des champs”. L’image est claire : l’arbre, fermement ancré sur ses racines, grandit en harmonie au fil des ans, sa beauté s’exprime dans ses fruits qui non seulement l’ennoblissent mais sont les garants de sa pérennité puisque c’est à partir d’eux que de nouveaux arbres naîtront.

Un tel portrait ne peut manquer d’évoquer l’homme, décrivant les contours de sa vie : cet être créé par D.ieu, qui se développe, donne les plus merveilleux des fruits par ses actions et s’assure une forme d’éternité par ses enfants, cet être qui a tant besoin de ses racines pour continuer à vivre pleinement.

Notre époque est, bien souvent, celle de l’immédiateté. A tout vouloir dans l’instant, elle oublie parfois l’importance de la durée et que, sans passé, aucun avenir n’est possible. Peut-être est-ce là une des raisons qui la conduisent à négliger le sort des racines, celles des arbres et celles des hommes ? En proie aux atteintes du temps, elles en viennent à dépérir peu à peu sans qu’on s’en aperçoive et l’être qu’elles portaient, végétal ou humain, se rend compte alors comme elles lui étaient nécessaires. Voici revenu Toubichevat, le nouvel an des arbres : un jour aussi pour comprendre et mesurer sur quoi reposent croissance et progrès.

VERS LE RENOUVEAU

Avec le temps, l’écologie est devenue une idée « tendance ». Déclinée politiquement, socialement, elle devient un élément incontournable de la conscience moderne. De tous côtés monte la clameur : «Notre planète est fragile, elle constitue un système global, ne le mettons pas en déséquilibre.»

Une telle préoccupation, toute récente soit-elle dans les sociétés occidentales, possède une légitimité incontestable. Dans la vision juive, le monde n’est-il pas ce lieu que D.ieu a confié à l’homme «pour le travailler et le garder», faisant ainsi de ce dernier le couronnement – et le responsable – de l’ensemble de la création ? C’est dire que la planète nous aurait été confiée comme « en gestion » et non «en pleine-propriété»… Et voici que revient le 15 du mois de Chevat, Tou Bichevat, le « nouvel an des arbres ».

Et, avec lui, revient la traditionnelle question : pourquoi l’homme devrait-il marquer, de quelque manière que ce soit, un «nouvel an des arbres» ? Si une telle célébration a le moindre sens, ne revient-il pas aux arbres – et à eux seuls – de s’en souvenir ? Il y a ici une idée qu’il nous faut retrouver. Si l’homme est invité au «nouvel an des arbres», c’est aussi parce que cette date n’est pas qu’une fête du végétal. La création est véritablement un ensemble global et elle le manifeste dans l’harmonie générale qui caractérise l’univers.

Quant à l’homme, il est sans doute l’élément essentiel de cette globalité car il en est le maître, le guide et l’inspirateur. En d’autres termes, c’est lui qui lui donne sens. Le jour de Tou Bichevat résonne ainsi comme celui où notre sort s’inscrit dans un espace plus grand. Pour cela, il élargit l’horizon de notre conscience, il donne au champ de notre connaissance un arrière-plan plus profond.

Cela veut dire également que la célébration de Tou Bichevat ne peut se limiter à la plantation d’arbres, même si la démarche a toute son importance. C’est d’avenir et de développement global qu’il est question ici. A la croissance de l’arbre doit répondre le progrès – personnel et collectif – de l’homme. A la renaissance en devenir de la nature doit correspondre le ressourcement spirituel de chacun.

L’arbre constitue une image familière. Ses racines, son tronc, ses branches, les fruits qu’ils portent sont la métaphore parfaite de l’homme qui se dresse fermement parce que ses propres «racines» sont fortes et que, grâce à la subsistance qu’elles lui apportent, il peut s’élancer vers le ciel et donner les fruits qui embelliront lui-même et le monde. Pour une harmonie tant attendue, éternelle.

UN RECIT : LES FRUITS D’ISRAËL

Il y a très longtemps, habitait en Eretz-Israël, un homme qui vivait avec sa famille dans une petite maison de pierres, semblables à toutes les autres, avec une exception : à côté de sa demeure, Rav Nissim possédait un arbre qui produisait de splendides grenades. Les gens venaient de loin pour se procurer les « fruits de Nissim », ces fruits de qualité quasi-miraculeuse (« Nissim »). D’ailleurs la vente de ces grenades assurait pratiquement les revenus annuels de la famille.

Cependant, une année, l’arbre ne produisit rien. Alors qu’il était habituellement chargé des fruits lourds et gorgés de jus, il était cette fois désespérément vide. Rav Nissim demanda néanmoins à son fils aîné de grimper à l’aide d’une échelle jusqu’au sommet de l’arbre : effectivement le garçon découvrit trois magnifiques grenades, plus belles que tous les fruits que cet arbre avait produits jusqu’alors.

Quand Chabbat arriva, Rav Nissim posa deux grenades sur la table, en l’honneur du Chabbat. Il réserva la troisième pour la fête de Tou Bichevat, le Nouvel An des Arbres.

La situation de la famille devenait difficile: l’arbre qui assurait d’habitude son indépendance financière n’avait produit aucune récolte. La femme de Rav Nissim lui suggéra de se rendre en-dehors d’Eretz-Israël afin de rapporter un peu d’argent, mais Rav Nissim ne pouvait se résoudre à quitter la Terre Sainte. Il ne voulait pas « faire honte » à cette terre qui n’avait pas pu assurer sa subsistance cette année-là. Il tenta de se lancer dans différentes affaires mais en vain. « Tant pis, admit-il, je partirai, mais ne révélerai à personne que je viens de la Terre Sainte ».

Durant de longs mois, il voyagea de ville en village, mais en chaque endroit, on privilégiait les pauvres locaux, comme le précise le Code de Lois juives. Certainement, si Rav Nissim avait raconté qu’il venait de la Terre Sainte, on l’aurait aidé avec beaucoup d’honneurs mais il se refusait à utiliser la sainteté de sa terre natale pour son profit personnel.
A Tou Bichevat, il arriva en Turquie, dans la ville de Kouchta. Alors qu’il entrait dans la synagogue, pensant y trouver l’atmosphère de fête habituelle ce jour-là, il vit que les Juifs étaient assis par terre, pleuraient et récitaient Psaumes et supplications :  » Que se passe-t-il ici ?  » demanda-t-il, presque scandalisé.

 » Le fils du sultan est très malade, expliqua le responsable de la communauté. Le sultan a décrété que, puisque les Juifs sont d’excellents médecins, ils doivent trouver le traitement ou le médicament qui guérira le prince, sinon il expulsera toute la population juive! »

A ce moment, le secrétaire du rabbin s’approcha de Rav Nissim et lui dit respectueusement: « Notre rabbin déclare qu’il serait très honoré d’avoir un invité venu d’Eretz-Israël! »

Rav Nissim était de plus en plus étonné. Comment le rabbin avait-il pu savoir d’où il venait ? Lui-même n’en avait jamais parlé à quiconque!

Il décida de demander directement au rabbin qui lui répondit: « Vous êtes accompagné d’un parfum très spécial, certainement l’odeur de la Terre Sainte! »

– C’est sans doute l’odeur de la grenade que j’ai apportée pour la fête. Je vous en prie, partagez-la avec moi « .

– Comment vous appelez-vous ? demanda le rabbin.

– Rav Nissim.

Le rabbin sourit alors. « C’est certainement la Providence Divine qui vous a amené ici. En l’honneur de Tou Bichevat, j’ai étudié dans les livres de Kabbala la signification des différents fruits. Le mot  » Rimonim  » qui désigne les grenades est l’acrostiche des mots :  » Refouat Méle’h Oubeno, Nissim Yavih Méhéra « , c’est-à-dire :  » La guérison du roi et de son fils, c’est Nissim qui l’apportera rapidement « . Venez, nous allons verser un peu du jus de votre grenade dans la bouche du prince. Peut-être le mérite des fruits de la Terre Sainte apportera-t-il la guérison et donc la délivrance de notre communauté !  »

Les deux hommes furent admis dans la chambre du prince qui avait sombré dans le coma.

Avec la permission du sultan, désespéré, ils réussirent à introduire quelques gouttes du jus de grenade dans sa bouche. Soudain, son visage si pâle devint légèrement rosé. Encore quelques gouttes et on remarqua que ses paupières bougeaient légèrement.

Le sultan saisit la main de son fils bien aimé tandis que des larmes de joie coulaient de ses yeux. Il se tourna vers les deux Juifs et promit:  » Je n’oublierai jamais ce que vous avez fait pour mon fils ».

Le lendemain, Rav Nissim et le rabbin furent appelés au Palais. Le prince souriant était assis sur son lit. Les serviteurs du sultan apportèrent des sacs et des sacs chargés d’or et de pierres précieuses qu’ils remirent à Rav Nissim: « Ce n’est qu’une infime partie de ce que je vous dois car vous avez sauvé mon fils. Quant aux Juifs de Kouchta, ils peuvent rester ici, prospérer et faire prospérer le pays en paix « .

Rav Nissim retourna chez lui, chargé de richesses. L’été suivant, l’arbre produisit à nouveau une extraordinaire récolte de grenades. Sans doute la disette d’une année n’avait-elle eu lieu que pour sauver toute une communauté…