Emissaire du Rabbi à Netanya, Rav Netanel Dreyfus a »h, a quitté ce monde le 10 Elloul 5771-2011. Il  a conservé des liens étroits avec la communauté juive française dont il est issu.

 

Le Rav Dreyfus raconte :

J’étais une fois invité un Chabbat à Paris chez un ami Loubavitch, un médecin spécialiste et je lui racontais des histoires extraordinaires du Rabbi.

Il me fit remarquer que je n’avais sans doute pas entendu parler de ce qui lui était arrivé personnellement :

«Alors que mon épouse était enceinte, on découvrit qu’elle était affectée d’une maladie cardiaque sévère mais rare. Le diagnostic était pessimiste, aussi bien pour elle que pour l’enfant qu’elle portait. J’écrivis immédiatement au Rabbi qui me répondit de « prendre conseil auprès d’un médecin-ami spécialiste de la chirurgie cardiaque infantile ».

Jusqu’à la réception de cette lettre, j’ignorais même qu’il existait une telle spécialisation. Et, bien entendu, j’ignorais à qui m’adresser : qui pouvait être en même temps un médecin-ami et un spécialiste de la chirurgie cardiaque infantile ? Ce qui était clair, c’est que des capacités particulières étaient nécessaires.

Je passais en revue, mentalement, les noms de tous mes camarades des bancs de la faculté de médecine pour tenter d’en retrouver un qui soit particulièrement doué.
Soudain, je me suis souvenu d’un étudiant, vraiment brillant : à chaque cours, il proposait aux professeurs des solutions judicieuses et originales. C’était lui qu’il me fallait retrouver. Mais comment ? Je m’adressai à la direction de l’université mais on refusa de me donner ses coordonnées : il était devenu un grand spécialiste, très difficile à contacter.

Quand j’expliquai au directeur de l’université qu’il s’agissait d’une urgence extrême, il consentit à prendre mes coordonnées et à les transmettre à ce médecin : s’il le désirait, ce serait lui qui me contacterait.

J’attendis nerveusement la suite : heureusement, il me téléphona et me demanda pourquoi j’avais cherché à le joindre. Je lui demandais quelle était maintenant sa spécialité et il répondit : la chirurgie cardiaque infantile. J’étais stupéfait de la façon dont le Rabbi m’avait amené jusque là. Je lui expliquai la situation de mon épouse et il répondit que ce cas n’était pas de son ressort puisqu’il n’opérait pas des adultes. J’ai insisté et je lui expliqué – à lui qui n’était pas juif – que j’avais reçu des instructions spécifiques de notre grand Rabbi à New York, qui était connu, entre autres, pour ses réalisations miraculeuses.

Pensif, il finit par déclarer : «Ecris à ton Rabbi que tu m’as retrouvé ; donne-lui mon nom : si ton Rabbi prend la responsabilité de l’opération, je suis prêt à l’effectuer sans me porter du tout garant de son succès car, comme tu le sais, ma spécialité ne s’étend pas aux adultes». (Autant que je le sache, ce médecin n’avait jamais entendu parler du Rabbi!)

Le Rabbi envoya son accord, le médecin opéra et voici l’enfant qui est né quelques mois plus tard ! D.ieu merci, mon épouse s’est également très bien remise !
Et il y a une suite à cette histoire : quelques années plus tard, un autre cas similaire se présenta : un non-Juif avait besoin d’une opération cardiaque délicate. Ce non-Juif s’adressa à mon ami qui répondit – comme à moi – qu’il n’opérait pas les adultes. Le malade insista : «J’ai entendu que vos opérations étaient couronnées de succès et je n’aurais confiance qu’en vous ! Faites une exception pour moi !»

Ce médecin eut alors une idée. Il me téléphona : «J’ai quelque chose de très spécial à te demander, déclara-t-il tout de go. On me demande d’effectuer exactement la même opération que j’ai effectuée sur ton épouse. Je n’accepterai de la faire que si ton Rabbi m’accorde encore une fois sa bénédiction !»
J’ai transmis cette demande inédite au Rabbi qui donna son accord. L’opération fut un succès !