Photo : La tombe du Rav Mena’hem Mendel de Vitebsk

 

 

Le Rav Mena’hem Mendel de Vitebsk (1730 -1788), aussi connu sous le nom Mena’hem Mendel de Horodok, était un dirigeant du judaïsme hassidique. Faisant partie de la troisième génération de dirigeants hassidiques, il était le principal disciple du Maguid de Mezeritch. Depuis sa base à Minsk, Mena’hem Mendel a joué un rôle déterminant dans la diffusion du hassidisme dans toute la Biélorussie.

 

À l’hiver de 1772,il se rendit chez le Gaon de Vilna avec Rabbi Shneur Zalman de Liadi dans le but de le convaincre d’annuler son interdiction du hasidisme.  Le Gaon de Vilna refusa de les recevoir.

Après la mort du Maguid, le Rav Mena’hem Mendel et son compagnon disciple le Rav Abraham Kalisker («Kalisker») se sont installés à Horodok. En 1777 les deux, ainsi que 300 adeptes, ont émigré à Eretz Israël, s’installer à Safed, la Syrie ottomane. En 1783, ils sont forcés de quitter Safed et sont transférés à Tibériade. La synagogue qu’ils y ont construite en 1786 figure toujours parmi les anciennes synagogues de Tibériade.

Après le décès du Maguid de Mezritch, en 1772, un groupe de ses hassidim s’approcha du Rav Mendel d’Horodok pour lui demander de succéder au Maguid de Mezritch comme Rabbi.

Ils ont alors présenté au Rav Mendel une lettre, signée des plus grands disciples du Maguid, dans laquelle ils lui adressaient divers titres honorifiques et affirmaient qu’ils l’avaient accepté comme leur Rabbi.

Le Rav Mendel pris la lettre, l’a lue et l’a garda un certain moment, puis la rendit au Hassid qui lui  a remise. « Si vous n’avez pas accepté la lettre », demanda le Hassid, « pourquoi ne l’avez-vous pas retournée tout de suite? »

Le Rav Mendel répondit: «Au début, je me suis dit:« Il y a des signatures de grans Hassidim ici. Quand je me rendrai dans le monde futur, je pourrai montrer cette lettre avec toutes les signatures de Hassidim importants, ils croiront  alors que je suis digne d’aller directement au paradis. Pour cette raison, j’ai accepté la lettre. Puis je me suis demandé: « Et si ils me demanderaient ce que je pense de cette lettre? » Sachant que ma réponse ne serait pas favorable, j’ai compris que cette lettre n’était d’aucune utilité et je l’ai donc retournée.”