Voici la première michna du chapitre 1 des maximes des pères :
« Moïse reçut la Torah au Sinaï et la transmit à Josué ; Josué la transmit aux Anciens, les Anciens aux Prophètes et les Prophètes la transmirent aux Hommes de la Grande Assemblée. Ceux-ci énoncèrent trois principes : soyez circonspects dans le jugement, formez de nombreux disciples et établissez une clôture autour de la Torah. »
Cela pose une sérieuse question : de nos jours qui peut transmettre la Torah et à qui ?

Dans le Deutéronome 6, 7: « Et tu l’enseigneras à tes fils », permet de comprendre une première notion : un père a le devoir explicite d’enseigner la Torah à son fils ou de trouver quelqu’un qui sera apte à le faire…
Mais peut-on transmettre la Torah autour de nous ? Sommes-nous assez compétents pour le faire sachant que nous sommes loin d’être parfaits ? Ne devrions-nous pas laisser ce travail difficile à une élite compétente et toute disposée à le faire ?

Une réponse claire peut être donnée, la Torah est une lumière qu’il faut diffuser et partager pour illuminer le monde… Mais comment doit-on s’y prendre ?
Un coreligionnaire un peu loin de la Torah, sera bien plus réceptif aux enseignements d’un proche bienveillant et qui ne lui semblera pas quelqu’un d’inimitable : comme un très grand Rav.
Chacun peut à sa façon, et de manière bien modeste, contribuer à la diffusion de la Torah, mais pour cela il y a des impératifs à respecter :
-Diffuser la Torah avec amour et respect
-Avoir de bonnes intentions en le faisant
-S’assurer que les enseignements donnés sont justes et proposer d’aller consulter un Rav en cas de doute, même le plus petit.

On apprend énormément de ceux à qui l’on transmet une petite halah’a car leurs questions sont souvent pertinentes et nous font également avancer…
Il y a une façon plus simple de diffuser des enseignements sans avoir peur de se tromper : transmettre des vidéos, des audios ou des écrits de Rabbanims reconnus et ce, afin d’allumer la petite flamme qui sommeille en chaque juif même s’il ne pratique pas Torah et Mitsvot…

Comme l’a dit Rabbi Chalom Dovber : “Un ‘Hassid est comme un allumeur de réverbères”, on pourrait humblement compléter cette phrase par « et même chaque juif peut l’être d’une certaine manière ! »

À méditer !

Ruth BENITAH