On entend souvent : « tout est pour le bien » « et même ce qui nous fait mal », or lorsque l’on souffre physiquement ou moralement, comment aborder cette notion si difficile ? Comment ne pas être en colère, peiné ou voire même complètement dégoûté ? Lorsque tout va bien, il est plus simple d’adhérer aux idées justes qui sont qu’Hachem fait ce qui est bon pour nous et pour Son monde, et qu’en tant qu’êtres humains, nous sommes limités et donc pas en mesure de Le comprendre du tout ou au moins pour l’instant…

C’est dans ces moments où tout va bien qu’il faut se renforcer un maximum avec des paroles de Torah, des convictions religieuses claires et justes. Ainsi si Hachem décide de nous éprouver, qu’Il nous en préserve, il sera plus facile de garder au fond de nous un petit quelque chose qui nous soufflera que cette situation est aussi pour le bien…

Étrangement et même miraculeusement, certaines personnes arrivent à voir leur foi augmenter dans l’épreuve, certainement car à ce moment précis, c’est ce dont ils avaient besoin pour les pousser à se raccrocher à Hachem…

Mais la question qui subsiste est que faire si avant une épreuve l’on ne s’est pas renforcé ou si la difficulté du moment est tellement grande que la foi s’en trouve affectée ? Lorsque l’on est témoin d’injustices, de violences inacceptables, de choses qui dépassent l’entendement, comment garder le bon cap ? La première chose est d’intégrer que Seul l’Éternel décide de ce qui arrive ; ensuite il faut accepter les sentiments humains dont la peur, les doutes, et les questions, puis les verbaliser au Créateur du Monde en s’adressant à Lui avec respect et sans reproche, comme un enfant se confie à son parent pour épancher son cœur trop lourd de souffrance…

La prière est notre meilleure arme, et celle faite avec des pleurs peut briser les pires décrets… Lorsque la douleur est trop vive et que l’on ne parvient pas à y faire face seul, il ne faut pas hésiter à solliciter les prières des autres, d’une part car il y a des gens très méritants dont les prières sont de réelles bénédictions et d’autres part, car lorsqu’un juif prie pour un autre, c’est un signe d’amour gratuit et d’entraide, et cela peut grandement éveiller la miséricorde divine.

Qu’Hachem nous épargne toutes les souffrances et fasse qu’enfin Machia’h se révèle…

À méditer ! Ruth BENITAH