La page Facebook de Binyamin Netanyahou


 

Je suis devenu l’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies en 1984. Peu de temps après, un jeune homme qui disait me connaître, vint me rencontrer à mon bureau à New York. Lorsqu’il rentra dans mon bureau, je vis ce hassid.

Je lui dit: « Est-ce que je vous connais? »

« Bibi, tu ne me reconnais pas, c’est Shmarya! »

Shmarya était un membre de la Shomer Hatzair. AIors que j’étais commandant, il avait été un de mes meilleurs soldats. Comme vous pouvez le comprendre, je ne l’avais pas revu depuis plusieurs années.

Il me dit: « Eh bien, tu vois, je suis devenu Habad et le Rabbi veut te voir. »

« Le Rabbi veut me voir? D’accord, allons le voir. »

Il a dit : « Ce n’est pas si simple. » C’était la veille de Sim’hat Torah.

« Nous irons ce soir », a-t-il dit.

J’ai dit : « Sept, huit heures? »

« Non », dit-il. « A midi je viens te chercher. »

« Midi ? D’accord ! »

Il est venu me chercher, et nous sommes arrivés à cette adresse célèbre, le 770 Eastern Parkway.  Il y avait 4 000 personnes dans un endroit qui ne pouvait en contenir que 1000.

Comment ont-ils accompli ce miracle? Grâce à des échafaudages construits en pyramides. Dans cette mer humaine, j’ai été pris par Shmarya et amené sur la Bima.
Shmarya dit : « Attends ici. »

« Ici? »

Il dit : « Assieds-toi sur la Bima. »

Soudain, une porte s’est ouverte et la mer humaine s’est séparée en deux, comme la mer Rouge et le Rabbi est rentré et s’est dirigé vers sa Bima et il a commencé à lire dos à la foule. À ce moment-là, Shmarya m’a dit : « Maintenant. »

J’ai dit : « Maintenant quoi? »

Il a dit : « Vas voir le Rabbi maintenant. »

J’ai dit : « Shmarya, il lit la Torah. »

Il a dit : « Vas voir le Rabbi maintenant! »

Le soldat qui donne des ordres à son commandant, la vie a ses revers.

Je suis venu devant le  Rabbi. J’ai essayé d’attirer son attention et je n’ai pas réussi. J’ai dit en anglais: « Rabbi, je suis venu vous voir. »

Et il a dit : « Juste pour me voir, pas pour me parler? »

Nous avons commencé à parler. Il parlait en hébreu, un hébreu parfait, avec un certain accent ashkénaze.

Et nous avons parlé pendant cinq minutes, dix minutes, et les hassidim s’agitaient. Quinze minutes, vingt minutes et dans le fond, un bourdonnement qui commençait à s’amplifier dans la grande synagogue.

Trente minutes, trente-cinq minutes, je pensais, ma sécurité physique est maintenant menacée. Après quarante minutes, il s’est arrêté. Il a dit ce qu’il voulait dire.

Il se tourna vers le public et, avec ses mains, il commença à faire chanter et danser les ‘hassidim.

Puis quelque chose est arrivé que je n’oublierai jamais de ma vie. Le Rabbi et son beau-frère, je crois qu’ils approchaient tous les deux de l’âge de quatre-vingts ans, ont pris chacun un Sefer Torah, ils sont allés au centre de la salle où ils se sont retrouvés, entourés de tous les hassidim.

J’ai vu ces deux vieux juifs danser dans un cercle de lumière avec un SeferTorah. J’ai ressenti la force des générations, le pouvoir de nos traditions, de notre foi et de notre peuple.

Le Rabbi m’a dit beaucoup de choses cette nuit-là. Mais il y a une chose qui est restée gravée dans mon esprit. Il a dit: «Vous entrerez dans une maison de mensonges», c’est ainsi qu’il a parlé de l’ONU.

Il a dit : « Souvenez-vous que dans une salle de ténèbres complets, si vous allumez une petite bougie, sa lumière précieuse sera vue de loin par tous, votre mission est d’allumer la bougie de la vérité pour le peuple juif ».

C’est ce que j’ai essayé de faire depuis. C’est ce que nous sommes tous appelés à faire !