Le livre de Béréchit est le premier et la tête de tous les livres qui le suivent. C’est là, que nous est raconté la vie de nos saints patriarches, Avraham, Yits’hak et Yaacov, desquels nous puisons notre force de servir D.ieu, comme il est enseigné : « L’action des pères est un signe pour les enfants ».

Du nom même de la dernière Paracha du livre de Béréchit, « Et Yaacov a vécu »est appuyé le don des patriarches, car Yaacov est le « choisi d’entre tous les Avot » et il entraîne l’influence de leur force pour toutes les générations à venir et par ce fait, il continue lui même à vivre pour l’éternité.

C’est dans notre Paracha que Yaacov béni ses enfants, leur octroyant de cette manière l’obtention de toutes leur forces. C’est de là également que provient l’explication de nos maîtres « Notre père Yaacov n’est pas mort », car toutes ses facultés sont restées et ont été transmises aux générations à venir, et en particulier l’étude de la Torah dont Yaacov fit son occupation principale.

Et c’est la raison pour laquelle dans la fin de la paracha, nous annonçons, ‘Hazak, ‘Hazak et Nit’hazek ! (une triple force) car la paracha « Vayé’hi Yaacov » renforce tout le peuple d’Israël.

Il nous reste ensuite à découvrir le lien sur cette date du « 10 du mois de Tévet » qui tombe ce mardi de la semaine de la paracha Vayé’hi.
10 Tévet

Le jeûne du 10 Tévet a une importance particulière parmi tous les jeûnes qui ont été fixées en souvenir de la destruction du temple, (au dessus même du 9 du mois d’Av). On le vois bien, puisque même s’il tombait un Chabbat, on se trouverait dans l’obligation de jeûner, étant donné que sur le 10 du mois de Tévet, il est dit : « dans l’essence de ce jour», il est dès lors obligatoire de jeûner et on ne pourra pas le repousser !

La raison de cette loi vient du fait que lors du 10 du mois de Tévet à commencé la destruction du temple, le moment de la prise des remparts de Jérusalem. Le 17 Tamouz, une brèche fut faite dans les murailles, le 9 Av, le temple était en feu, et le 3 Tich’hi fût tué le dirigeant du restant des exilés de Jérusalem, Guédaliah ben A’hikem.
Dans cette considération, le jeûne le plus grave est bien le 10 de Tévet, parce qu’en ce jour ont débutés les ennuis.

Il est donc compréhensible que même par rapport aux points positifs qui existent dans chaque jeûne, le 10 Tévet possède une élévation particulière puisqu’il ouvre la porte aux autres jeûnes.

Le prophète Ichayahou à appelé les jours de jeûne « moment propice ». Ceci parce que le jour de jeûne est un moment propice dans l’éveil à la Techouva, laquelle annule la destruction du temple et qui apporte la délivrance. Comme les paroles du Rambam « La finalité d’Israël est de faire Techouva et immédiatement ils sont délivrés ! » c’est là l’intention des jours de jeûne.

Cette intention est particulièrement soulignée dans le jeûne du 10 Tévet. Lorsque il n’y avait pas encore d’assaut du Beit Hamikdach et des maisons de Jérusalem et pas même sur la muraille qui entourait Jérusalem, le roi de Bavel est resté à l’extérieur !

(Toutefois, puisqu’il y avait malgré tout une attaque, et qu’il n’était pas possible de rentrer et sortir et d’introduire de la nourriture, c’était là une situation très difficile )
Et la réelle intention de la prise des murailles était que les enfants d’Israël s’éveillent à la Techouva, dans un complet retour à D.ieu et de façon immédiate, afin d’empêcher la destruction du temple, et ce, avant même son commencement.

Le dix Tévet est alors souligné en particulier, le fait que c’est un temps propice à l’expression de la Techouva, a un tel degré qu’il n’y aura pas de destruction concrète, mais juste ce qui entraîne la Techouva, afin que Jérusalem et le temple persistent dans leur perfection initiale.
Le Fer de réparation

On peut découvrir dans le 10 Tévet un lien particulier entre la destruction du temple et sa reconstruction.

A propos du siège de Jérusalem , qui eut lieu le 10 Tévet, il à été dit au prophète Yé’hezkel ; « Prend une poêle de Barzel (de fer) et frappe la sur un mur de Barzel » afin d’établir l’allusion de la prise des murailles de Jérusalem.

Pourquoi précisément du fer, Barzel ?

L’explication est que le Barzel est une allusion à la destruction du temple. En effet, le fer est un outil de meurtre et de destruction, aussi, lors de la construction du temple, il n’y eut pas de fer et l’on n’entendit pas son tintement dans tous les alentours du chantier de travail.

La réparation du fer se fait par l’étude de la Torah, car lorsqu’elle est accomplie avec force et puissance, le fer devient la force et la puissance des sujets de sainteté.

Ce fut le cas également du 10 Tévet, car l’intention profonde du siège de Jérusalem, était, nous l’avons dit, pour les entraîner à la Techouva et que les murailles restent debout, avec force et puissance.

Pourtant, même après la destruction du temple, l’intention profonde de cette destruction était de parvenir à la purification du fer, par la construction du Troisième Temple, troisième Beit HaMikdach.

Le Midrach nous dit que les initiales de Zaav(b), l’or, sont : « Zé Anoten Bari, c’est ce qui donne en santé » et correspond au premier temple qui était « Bari, « en bonne santé » et Chalem, complet.

Les initiales de Kessef(p), l’argent, sont : Kéchéyesh Sakanat Pa’had, lorsqu’il y à un danger qui terrorise. ceci correspond au deuxième temple qui n’était pas complet, et pour lequel il y avait une crainte qu’il ne soit également détruit.

Enfin, les initiales de Né’hochet, l’airain, sont : « Nétinat ‘Holé Chéamar Tnou » le don (au) malade qui dit, donnez ! Ceci est attaché au temps de l’exil dans lequel les enfants d’Israël ressemblent au malade, et demandent que le Temple leur soit donné.

Le Barzel, le fer, correspond au troisième temple qui sera fort, et éternel et parfait. Il s’agit ici du Barzel de sainteté.

Dans la ‘Hassidout, il est expliqué que le mot BaRZeL est formé des initiales de Billah, Ra’hel, Zilpa et Léa.

On peut certes s’étonner que les servantes soient citées en premier lieu, comme c’est le cas dans le domaine des forces du mal ! Pourtant, dans la sainteté, les servantes peuvent aussi prendre place dans un premier état d’apparition « et la servante qui hérite (est une) de sa maîtresse ».

Dans la délivrance, la Guéoula, les matriarches, Sarah, Rivka, Ra’hel et Léah, précéderont les patriarches, Avraham, Is’hak et yaacov. Comme il est dit : « une femme vertueuse est la tête de son mari ».

Ceci, puisque dans la Guéoula se dévoilera que les niveaux les plus bas possèdent une source la plus élevée. Pour cette même raison, les servantes, du fait qu’elles sont plus basses aujourd’hui, précéderont dans un niveau plus élevé lors de la délivrance future.

Dans cet ordre d’idée, le beit HaMikdach était de pierre, alors que le Michkan était en bois, car dans l’avancée des dévoilements, le Mikdach à dévoilée la source d’élévation des pierres, le minéral, comme étant supérieure à celle du bois, le végétal. Pour cette même raison se dévoilera la valeur du fer, le Barzel, dans le troisième Beit HaMikdach, alors qu’il est aujourd’hui, dans un niveau de valeur inférieure, même à la pierre.

Et Yaacov à vécu

Nous pouvons désormais comprendre le lien entre la date du 10 Tevet et la Paracha Vayé’hi.

Dans la fin de cette Paracha, comme dans Chémot qui la suit, se dessine la situation de l’esclavage d’Égypte. La situation des enfants d’Israël était alarmante, il leur a donc fallu un renforcement particulier qui puisse les encourager.

Cet encouragement est venu par la force de Yaacov, lequel était vrai et éternel, ainsi que nos sages l’ont dit, « notre père Yaacov n’est pas mort ». Cette force particulière à été transmise à ses enfants afin qu’ils puissent franchir l’exil et demeurer dans une puissance éternelle constante jusqu’à la Guéoula.

De ce fait, tous les enfants de Yaacov étaient Tzadikim et sa force s’est transmise à chacun.

Dans l’expression « Zaro bé’Haïm », est souligné le fait que toutes les bonnes actions des enfants d’Israël pendant l’exil sont uniquement l’ensemencement qui forme l’éclosion de la délivrance complète.

De ce fait, lorsque arrive le 10 Tévet dans lequel est souligné que la destruction du temple est l’état de l’ensemencement qui forme l’éclosion de la Guéoula, nous lisons dans la Parachat Vayé’hi que toute la descente des enfants d’Israël en Égypte était pour ensemencer la délivrance éternelle, complète et véritable !
Justement maintenant !

Notre génération termine l’exil et en son sein commence la Guéoula complète ! Ainsi que mon beau père le Rabbi, l’a annoncé : nous avons déjà terminé tout le travail, et même la Techouva à déjà été accomplie, et tout est prêt pour le repas de la Guéoula, qui sera de Léviathan, Chor HaBar et du vin gardé. Les Avot, nos saints patriarches se lèverons ensemble avec les matriarches et tous les enfants d’Israël de toutes les générations, et tous viendrons à Jérusalem et au Beit HaMikdach qui sera de Barzel, de fer, ainsi que nous l’avons dit, Barzel de sainteté !

Pour Toujours !

Pourvu que chacun rajoute dans les Mitsvot, et cela apportera la Guéoula concrètement, selon le décret du Rambam, qu’une seule Mitsva peut entraîner la sauvegarde du monde !

Alors se rassembleront tous les enfants d’Israël du monde, avec toutes les maisons de prières du monde entier, (à commencer par le 770) directement vers la terre d’Israël, Yéroushalaïm, vers le beit HaMikdach et vers le saint des saints !

Et chacun pourra dire : « Voilà le roi Machia’h ! et voilà le Rabbi Rayats, et voilà le Saint bénit soit-Il ! Et nous fêterons tous ensemble le repas de Mélavé Malka, ensemble avec le roi David dans le Beit HaMikdach !