Le garçon qui est retourné au village arabe étreint un Sefer Torah lors de la prière du matin pendant le camp d’été.

 

Des dizaines d’enfants, fils et filles de mères juives et pères arabes ont participé à des camps de vacances de Yad Lea’him. Un garçon juif dont le père a réussi à obtenir la garde légale a ensuite dû retourner à Ramallah.

 

80 enfants, fils et filles de mères juives et de pères arabes, sont rentrés chez eux la semaine dernière après avoir passé deux semaines dans un camp d’été organisé spécialement pour eux par Yad Lea’him. Il s’agit d’enfants qui sont revenus au sein du peuple juif avec leurs mères au cours de l’année écoulée, après avoir été sauvés des villages arabes où ils vivaient, et qui sont depuis surveillés de près par les assistantes sociales et les tuteurs.

Les camps, l’un pour les garçons et l’autre pour les filles, ont eu lieu dans deux espaces spacieux et bien aménagés, avec des piscines adjacentes dans un village de villégiature situé dans le nord du pays. Les enfants ont profité de programmes et de contenus riches tout au long de la journée et de promenades dans la nature. Entre autres choses, ils ont appris les lois qui s’appliquent à la période des trois semaines, se sont engagés à donner beaucoup d’amour gratuit et d’attention à leurs amis et se sont bien préparés pour l’année scolaire à venir.

« Les camps d’été sont conçus pour donner aux enfants toute l’attention dont ils ont besoin tout en leur offrant parallèlement des activités juives. Pour leurs mères, c’est une merveilleuse occasion de respirer, particulièrement nécessaire car, en tant que mères célibataires qui viennent d’ouvrir une nouvelle page de leur vie, elles ont énormément de responsabilités à assumer », déclare Mme Suri Kostelitz du département de lutte contre l’assimilation de Yad Lea’him, qui a dirigé le camp.

Comme pour illustrer à quel point la présence de ces enfants dans les camps de vacances de Yad Lea’him est miraculeuse et incompréhensible, l’organisme souligne l’histoire de Maor (pseudonyme) dont le sort ne s’est malheureusement pas amélioré. Il s’agit d’un cas compliqué. Maor est un garçon de 11 ans qui a été obligé de rester en compagnie de son père arabe dans un village de la région de Ramallah. Sa mère juive a été contrainte de signer des documents – également légaux selon le droit israélien – qui confèrent la garde au père. Une fois par mois seulement, il est autorisé à voir sa mère pendant quelques jours.

La mère, qui voulait familiariser son fils avec le judaïsme et l’aider se faire des amis avec une histoire de vie similaire, l’a rapidement inscrit au camp d’été de Yad Lea’him. À la fin du camp, il s’est séparé de ses amis en larmes. Mme Kostelitz témoigne que parmi les membres de l’équipe et les autres enfants, personne n’a pu retenir ses larmes lors du départ de Maor. « Nous étions quelque peu rassurés par le fait que la bataille juridique pour son avenir n’est pas encore terminée. Les forces et les enseignements qui lui ont été prodigués au cours de ses journées au camp l’accompagneront sûrement jusqu’à la prochaine rencontre avec ses mentors et ses camarades.  »

Le porte-parole de Yad Lea’him a déclaré : « Le cas de Maor nous montre que, parallèlement à la joie et aux expériences positives que nous avons offertes aux enfants ayant participé au camp, nous devons nous souvenir de ces centaines d’enfants juifs toujours en captivité dans les villages arabes et qui ne peuvent que rêver de retrouver leur peuple ».

L’organisme souligne également que, bien qu’il s’agisse d’une affaire compliquée, l’équipe juridique de Yad Lea’him n’a pas dit son dernier mot. « Nous ne baisserons pas les bras tant que l’histoire ne sera pas terminée. Maor retournera chez sa mère de façon permanente, de belles surprises nous attendent. »

 

La Mitsva de Tzitzit. Prière du matin au camp